Showcase #23 – Superman/Batman : The Supergirl From Krypton

Nous y voilà. Cela fait un petit moment que je ne me suis pas occupé d’un Showcase. Votre rubrique favorite, à n’en pas douter. J’espère que mes camarades ont été à la hauteur de vos attentes. Bien que je n’ai que peu de doutes. Skeets m’a dépêché que seul Zeppeli avait eu un peu de retard sur sa livraison. Le bougre, l’incorrigible… Mais que son travail était à la hauteur du sujet. Bien, voilà qui sauve l’honneur. Cette semaine, nous revenons sur un titre qui parlera de la Trinité dans son ensemble, sujet que nous n’avions jamais abordé jusque là. Il peut être intéressant de comparer leur relation d’alors (entendre par là, dans l’univers classique) et celle d’aujourd’hui. En effet, le numéro d’aujourd’hui est le Superman/Batman numéro #10 (oui, parce que nous sommes le 10, n’allez pas chercher plus loin !), écrit par Jeph Loeb et dessiné par Michael Turner. Nous sommes en plein arc The Supergirl From Krypton, ce qui crée quelques petites tensions entre nos trois héros favoris, Superman, Batman et Wonder Woman. Voyons cela plus en détails, pendant que Skeets va préparer les prochains numéros avec brio et acharnement !

La première scène nous présente Kara Zor-El fraichement arrivée sur Terre, en train de s’entrainer avec Artemis, une amazone. Oui, nous sommes sur Themiscyra. Les pensées de Bruce et Clark défilent sous nos yeux, tandis que Diana se concentre à regarder le combat. Autant dire que les deux compères ne sont pas sur la même longueur d’onde, ce qui est assez récurrent. Que cela soit dans cette univers, ou dans le précédent. Ce passage nous démontre avec justesse les défauts et valeurs de chacun. La paranoïa de Bruce se transforme en méfiance bienveillante mais ferme, sur les capacités de Kara et le fait qu’elle ne peut se promener en ville sans surveillance : c’est trop dangereux pour les gens qui l’entourent, et pour elle. Clark lui, voit sa confiance abusive en l’être humain se transformer en protection paternelle, pour une petite cousine qu’il se découvre et qu’il veut protéger au mieux. Cette opposition parait de plus aussi franche entre Clark et Bruce, qu’entre Clark et Diana, qui pourtant sont souvent à même de mieux se comprendre l’un et l’autre. Si les pensées de Diana ne nous sont pas directement évoquées, son attitude guerrière avec Clark est assez équivoque. Surtout quand elle lui passe son lasso autour du coup (après qu’il ait soulevé Artemis par le cou, alors qu’elle s’apprêtait à frapper sur Kara avec son épée, mais c’est juste un entrainement d’Amazone quoi, pas de quoi s’affoler enfin)… Ce dernier affirmera avec un aplomb sans bornes qu’il a un problème avec elle. Il est loin le temps des amourettes des New 52 ! Parmi les quelques inquiétudes de Superman, au delà du fait que sa cousine soit chaperonnée par ses amis ingrats, c’est qu’il n’a même pas pu la présenter à Lois. Cette première partie évoque bien évidemment le sentiment de solitude de Superman, qui était jusqu’alors, le seul Kryptonien de la Terre (si l’on exclut l’autre Kara, à savoir Power Girl, mais certes, elle vient d’une autre Terre elle, donc ça compte pas), et on dénote une certaine fragilité chez l’homme d’acier. La scène se termine bien sûr sur une Kara en colère et qui désapprouve qu’on essaye de prendre des décisions à sa place. Typique d’une adolescente, pour autant, en la circonstance, alors qu’elle avait l’air de passer un moment pas trop moche, il est facile de se ranger de son côté. Elle écoute cependant Diana et laisse les « adultes » parler entre eux, ce qui ne l’empêchera pas d’écouter d’une oreille kryptonienne le reste de la conversation.

Kara se retrouve seule avec Lyla, plus connue sous le nom d’Harbinger, qui a été recueillie chez les Amazones, par Wonder Woman elle-même, depuis quelques temps déjà (oui, la même que dans Crisis on Infinite Earths pour ceux qui suivent). Ces dernières se sont bien trouvées. Il est d’ailleurs assez dommage que cette relation n’ait pu se développer. Et pour cause, Lyla a de nouveau une vision, alors que Kara s’éloigne pour se changer. Et c’est la vision de sa propre mort. La suite des évènements est assez rapide. Une invasion, et une destruction s’abat sur Themiscyra, comme l’avait prédit une prophétie de Lyla un peu plus tôt dans la série. Kara devait être la cause de cette destruction. Mais les erreurs d’interprétation commence à apparaitre dans les sentiments de Diana, alors qu’une armée de Doomsday génétiquement créée débarque dans un BoomTube. Darkseid attaque ! Superman se ressaisit, il comprend de suite ses erreurs quant à la première scène du numéro. Il sait qu’il était dans l’excès tandis qu’il cherche le moyen de protéger l’île, et par l’intermédiaire, continue de couvrir son rôle premier : protéger Kara, et donc sa famille. Il nous fait une démonstration de puissance assez efficace. Même si Batman n’est pas en reste sur l’action. Ce dernier s’éloignera de la bataille principale pour vérifier si Kara va bien. Pendant que Superman, dans une démonstration de puissance ultime, rase les Doomdsay d’un regard rougeoyant, qui s’effritent un peu au vent. Mais il est bien sûr trop tard, Lyla est retrouvée morte, tuée par Darkseid en personne. Alors que son orbe, dans un dernier souffle, révèle que Kara a été kidnappé par le New God. Et les craintes de chacun vont très vite se confirmer : Kara risque de devenir mauvaise, car influencée par Darkseid, et de devenir l’arme qui effrayait Bruce et Diana, et elle a tout simplement été éloignée de sa famille et de Clark, comme ce dernier le redoutait. Toute une image qui en dit long sur la perspicacité de nos héros, bien qu’ils soient tous un peu bornés à la base. Personne n’a tort ou raison, tout est une questions de nuances.

Puisque nous voyons ici la dernière apparition canonique d’Harbinger, je vous propose une image de ses débuts. Pleine de grâce. Du temps où elle agissait sous les ordre du Monitor, celui qui a investi le forum de DC Planet récemment, pour la partie contribution.