« SKEEEEEEEETS !!!
– Oui monsieur Taw ?
– Nous sommes quel jour ?
– Vendredi monsieur.
– Et rien ne te choque ?
– Non monsieur. En dehors du fait que le Showcase d’hier soir n’a pas été publié monsieur.
– …
– C’est une phrase ça monsieur ?
– Pourquoi ne m’as tu pas prévenu ?
– Parce que, je vous cite monsieur : « J’ai un dossier Batman TAS à finir, je ne veux être dérangé sous aucun prétexte, débrouille toi pour trouver du monde pour les trois prochains, et ne vient plus me parler ou m’ennuyer avec des détails historiques ou quoi que ce soit d’autre jusqu’à ce que je t’appelle sciemment ! ». J’ai noté qu’hier, il s’agissait du quatrième Showcase monsieur, et puisque je ne devais pas vous déranger jusqu’à nouvel ordre, monsieur, j’en ai conclu que vous aviez celui-ci à votre charge et que vous vous en débrouillerez.
– …
– Plait-il monsieur ?
– Notre premier retard Skeets. Je t’en tiens pour personnellement responsable, et je le retiendrais sur ton salaire !
– Pardon monsieur, d’accord monsieur. Sauf que … je suis un robot et je n’ai pas de salaire. Et dois-je vous rappeler que vous non plus, n’en avez pas ?
– …
– Le showcase du jour monsieur, enfin, le showcase d’hier monsieur : Batman #603, sorti le 29 Mai 2002 monsieur. Hier nous étions le 29 Mai monsieur, vous noterez donc la pertinence du choix monsieur.
– Sauf que nous sommes vendredi. Et arrête avec tes « monsieur » à tout bout de champ quand tu es stressé, ça me stresse !
– C’est peut-être dû à tout ces problèmes éditoriaux que connaît DC Planet ces derniers temps, monsieur. Quel abnégation vous avez, aller jusqu’à copier le fonctionnement de la maison d’édition dont vous vantez les mérites chaque jour, mes formidables créateurs, c’est tout à votre honneur monsieur.
– Je vais t’en donner moi des problèmes éditoriaux !!! »
Bien, nous pouvons y aller. Je m’excuse platement pour ce retard, promis, cela ne sera en aucun cas une habitude. Et nous n’aimons pas déstabiliser nos plannings chez DC Planet. Mais je vous assure que Edge m’a puni convenablement pour cette erreur. D’où ma punition en retour à Skeets pour son erreur. Dure loi de la hiérarchie. Mais revenons-en à ce qui nous intéresse ! Nous sommes donc le 29 Mai 2002, l’arc Bruce Wayne : Fugitive bat son plein, nous avons droit au numéro Batman #603, qui est en fait la onzième partie de ce crossover Batman qui s’étend entre les différents titres de la franchise et fait suite à Bruce Wayne : Murderer?. Ici, Ed Brubaker, assisté par Sean Phillips aux dessins, nous rappelle brièvement la situation à travers les postes télé d’une vitrine pendant que Batman tabasse du voyou dans la rue. Les intervenant parlent de Gotham, l’un d’eux dénonce la ville comme étant complètement folle, où même des gens en apparence honnêtes comme Bruce Wayne sont capables de tuer leurs petites amies de sang froid. À l’autre de répondre que Gotham est sa ville, qu’il y est attaché et que cette ville se relève toujours de ses crises, quelqu’en soit le prix. Thème pertinent et qui, j’espère, sera évoqué dans la série Batman Eternal, parce que depuis les New 52, ce côté de Gotham City et de ses habitants manque quelque peu de consistance.
Alors qu’il termine de tabasser ces petits malfrats de la rue, Catwoman fait son entrée et taquine un peu le chevalier noir. Celui-ci, plutôt morose et agacé (tiens donc), prétend qu’il n’a pas le temps de jouer à ce petit jeu et se retourne pour partir. Catwoman l’arrête et lui dit que Leslie Thompkins veut lui parler. Bien évidemment, il s’exécute et va retrouver le Docteur dans sa clinique. Toujours grumpy, Batman demande à Leslie ce qu’il y a de si important pour qu’elle le dérange pendant sa patrouille. La dame lui passe un petit savon et lui rappelle d’où il vient et qu’il ne peut pas se permettre de lui parler comme ça, non mais ho (et j’avoue que le Bruce actuel mériterait bien une Leslie qui lui passe un savon, au lieu de ça, on voit plutôt un Leslie distante et qui fait des « bêtises » dans le dernier numéro de Nightwing, rageant) ! Elle finit par lui dire qu’un certain Gary Sloan, qui est légèrement en train de mourir, veut le voir. Ce nom fait réagir promptement Batman en lui arrachant quelques sentiments, enfin ! Il replonge dans ses souvenirs et nous apprenons que Sloan faisait partie des policiers à être intervenus sur les lieux du crime de ses parents. Forcément, de quoi bouleverser un peu le petit Bruce qui se cache tout au fond de ce Batman tout sombre.
Batman se rend donc à l’hôpital où l’attend Gary aux portes de la mort. Non, pas de passage larmoyant où il va mourir dans ses bras. C’est du Brubaker ! Mais l’homme va lui faire un témoignage et une dernière requête. Gary est un flic qui a baissé les bras trop tôt dans sa carrière, juge-t-il. Il a quitté la police des années auparavant mais n’a jamais cessé d’enquêter sur une affaire qu’il avait promis de résoudre. Hors, vu qu’il est au seuil de la mort, il ne pourra pas tenir cette promesse. Cette même promesse faite à un petit garçon dont les yeux pleins de tristesse l’ont terriblement chamboulé. Ce garçon était un jeune Bruce Wayne, et l’affaire est bien évidemment le meurtre de ses parents. Il lui donne tout un tas de papier concernant son enquête, des preuves incomplètes, des pistes, etc. Gary demandera donc à Batman s’il veut bien clôturer cette enquête pour lui, tout en clamant qu’il n’aura été qu’une déception aux yeux de cet enfant… À Batman de marmonner à son tour qu’il aura plutôt été une source d’inspiration. Bien sûr, il ne se fera pas comprendre de Gary. J’avoue qu’ici j’aurais souhaité qu’il lâche le morceau et retire son masque plutôt que de filer à l’anglaise comme il fait présentement. Ha, cet handicapé social quand même, mais bon, on lui pardonne, c’est notre héros…
Nous revoyons ensuite Batman dans la Batcave, sur son Batordinateur, en train de repasser les mots de Gary dans sa tête. il est en train de compiler toute les données qu’il a reçu et met en parallèle toutes les informations relatives à l’accusation du meurtre prétendument commis par Bruce Wayne. Il appelle ensuite Oracle pour lui demander de rechercher quelques informations pour lui, au grand étonnement de Barbara… En somme, un numéro que Brubaker déploie pour faire avancer son intrigue et ramener sur le tapis, une fois de plus, le meurtre des parents de Wayne, mais avec l’intelligence de l’insérer dans son histoire. Point de vue intéressant ! Vous noterez aussi aujourd’hui que le flic modèle que retiendra Bruce Wayne dans son histoire est James Gordon, et non plus un illustre inconnu, ce qui à mon sens (même si je me plais à voir le personnage de Jim retrouver cette importance) apportait vraiment plus de force à l’inspiration de Batman.
Pas d’image bonus cette semaine. Mais c’est aussi la faute à Skeets. Oui, il a bon dos le pauvre !
Curieux, pas plus tard que lundi de cette semaine, je pensais justement à ce numéro spécifiquement pour qu’il soit raconté dans le mois de Batman. Wow et Wow le bonheur. Merci Frey, du coup ça valait la peine. D’un autre côté, quelque soit les raisons, tu es tout de même très actif cette semaine pour le mois de Batman lol Comme on dit »Bof! » quelques heures de retard ne fera pas vraiment la différence, le mois pas encore terminé, non? lol
A croire qu’on s’est tous donné le mot : depuis cette semaine, Murderer et Fugitive font également partie de mes relectures tant la caractérisation et l’esthétique sont plaisantes (surtout sur le premier arc en fait, avec un Bruce Wayne qui inspire vraiment la compassion ^^).
lol lol Comme on dit Vitto »les grands esprits se rencontrent »
Salow Freytaw ! C’est pas skeet qui a tort ! Prends en main tes responsabilités !
Super numéro, tu écris beaucoup dernièrement Freytaw, ça fait plaisir ^^.