Review VF – Batman Saga #25

Les points positifs : Magnifique Batman & Nightwing #23 Les dessins de Fabok Un Annual #2 convaincant Les points négatifs : DC #23 manque d’audace Batman #23 un brin classique Batgirl #23 qui divise

De retour ce mois-ci pour le 25ème numéro de Batman Saga avec une surprise après le numéro de Batman #23, on attend vos #selfieDCPlanet sur les réseaux sociaux ou le forum ! Sans plus tarder, vous pouvez retrouver dans ce kiosque la suite du Zero Year de Scott Snyder et Greg Capullo dans Batman #23 ainsi que son back–up mais cette fois-ci avec Rafael Albuquerque aux dessins, mais aussi le Batman Annual #2 qui a signé les débuts de Marguerite Bennett chez DC, Detective comics #23 ainsi que son back-up qui nous conte la suite de l’arc avec The Wrath, un émouvant Batman et Nightwing #23 et enfin Batgirl #23.

Batman Saga #25 est disponible depuis le 28 Mai 2014 au prix de 5,60 euros.

BATMAN #23

• Scénario : Scott Snyder – Dessins : Greg Capullo

Nous avions eu droit, jusqu’à maintenant, à deux épisodes intéressants mais quelque peu répétitifs sur le plan narratif. Heureusement avec ce troisième épisode, Scott Snyder nous offre autre chose. Bruce a refusé de rejoindre son oncle dans l’entreprise et cela semble avoir déclenché une réaction en chaîne et Red Hood est venu voir le jeune Bruce ! Ce dernier va vivre un sale moment. N’oublions pas qu’il n’a pas encore revêtu le masque et la cape, il commence juste sa quête de justice. Il n’est pas le seul membre de sa famille à passer de difficiles moments lors de cette nuit… Mais tous n’ont pas la chance d’avoir quelqu’un comme Alfred dans ses proches… L’histoire s’emballe un peu, des liens se dévoilent entre certains personnages et Edward Nigma semble déjà être un fin calculateur.

Nous avons ensuite droit à la scène d’anthologie dans l’univers Batman, la soirée qui fait que la chauve-souris devient un symbole !

Bref, un épisode plaisant, pas non plus fantastique, mais des scènes fortes et choc, l’arrivée du symbole et un Edward Nigma qui semble avoir déjà tissé une large toile…

Ce troisième numéro du fameux arc “Zero Year” est clairement un épisode clé dans l’histoire du Batman version New 52. Nous y retrouvons Bruce Wayne attaqué par le gang des Red Hoods, qui parvient à s’en tirer in extremis et se met à réfléchir à une nouvelle façon de combattre le crime. On sent que l’introduction se termine dans ce numéro et c’est un véritable plaisir de voir comment Snyder a appréhendé la célèbre scène de la chauve-souris qui apparaît à Bruce Wayne et nous remarquons une fois de plus le caractère intemporel des origines de Batman. Le développement du personnage d’Edward Nygma est intéressant, et annonce de grandes choses pour ceux qui ne sont pas allergiques à l’écriture de Snyder. Un numéro convaincant.

BATMAN ANNUAL #2

• Scénario : Scott Snyder et Marguerite Bennett – Dessins : Wes Craig
  

C’est au tour de Scott Snyder et Marguerite Bennett de nous montrer leur talent avec ce Batman Annual #2. Le numéro fait de fines références au Zero Year qui se déroule actuellement dans le Batman Saga. L’histoire narre l’arrivée d’un nouvel interne dans l’asile d’Arkham, ce dernier va vivre sa première journée haute en aventures avec un Batman présent en tant que pseudo patient pour essayer la nouvelle aile mise en place dans l’asile. Je ne suis jamais satisfait des Annuals, mais ce numéro est bon, on part d’une histoire relativement banale pour arriver a quelque chose de très intéressant. Notamment la phase des souvenirs les plus douloureux de Batman, qui en fout un sacré coup aussi bien pour lui que pour les lecteurs. Il s’inscrit dans l’esprit Zero Year du fait des flashbacks de Bruce déjà en activité avant de prendre le costume de Batman. Une lecture plaisante, qui de source sûre va plaire à nos lecteurs VF.

Artistiquement le titre est plutôt correct, Wes Craig signe des dessins simplistes sans trop de détails, ce qui reste potable pour le titre. Les pages sur les différents souvenirs de Batman sont les plus charismatiques du numéro et donnent leur charme au numéro.

Marguerite Bennett, avec l’aide de son mentor Scott Snyder, nous prouve dans ce Batman Annual qu’elle a un certain talent, tant cet Annual est agréable à lire. La plupart du temps, les annuals sont des histoires anecdotiques et de faible qualité depuis le lancement des New 52 (à l’exception de certains titres, certes) et cette fois-ci, il n’en est rien. L’épisode s’inscrit dans la lignée de l’arc Zero Year et ne manque pas d’y faire référence à de nombreuses reprises.

L’histoire de cet annual est celle d’un nouvel aide-soignant fraîchement débarqué à Arkham qui découvre les lieux et ses patients, alors que Batman lui-même vient se faire “interner” afin de tester la sécurité de la nouvelle aile de l’asile, la section Tartare. Le numéro n’est pas transcendant, mais a le mérite d’explorer un peu la psychologie de Batman et l’on sent que Bennett et Snyder maîtrisent la caractérisation de l’homme chauve-souris.

DETECTIVE COMICS #23

• Scénario : John Layman – Dessins : Jason Fabok

John Layman reprend son arc consacré à Wrath dans cet épisode, alors que Batman a découvert l’identité de son ennemi. Le numéro est intéressant car la confrontation entre les deux personnages masqués se fait aussi via leurs alter-egos civils, Bruce Wayne devant rencontrer Caldwell dans le cadre des affaires. L’opposition entre les deux hommes est totale et on sent que l’auteur maîtrise la caractérisation de ces derniers, Wrath est le contraire exact du Chevalier Noir de Gotham et sa lutte incessante contre les forces de l’ordre fait écho à la croisade menée par Batman contre le crime. Cependant, rien n’est surprenant pour ceux qui ont lu les anciens épisodes consacrés à ce méchant et le charme du numéro tient surtout aux dessins de Fabok, toujours aussi réussis tant ils parviennent à capturer l’essence de Gotham.

Wrath est donc arrivé dans sa version New 52. Et si nous n’avons aucun doute sur son identité c’est également le cas pour Batman ! Et ce dernier se rend vite compte qu’il va avoir du mal à en découdre la nuit, aussi va-t-il l’affronter en tant que Bruce Wayne, en plein jour ! Plaisant de le voir agir ainsi sans son masque, on ne voit plus trop Bruce Wayne, et cela permet également de faire un peu participer Alfred sur le terrain !!! Cet épisode me fait un peu penser lorsque Lucius Fox intervient dans les locaux de monsieur Lau dans le film The Dark Knight. Toujours est-il que même sur ce terrain Batman semble être en difficulté face à ce nouveau Wrath ! Et sa rage envers la police monte d’un cran ! Niveau dessins c’est beau mais cela commence à trop le devenir ! Je m’explique on se retrouve comme avec certains dessinateurs, dont je tairais les noms, avec des personnages masculins qui ne sont au final que des beaux gosses bodybuildés à l’étroit dans leur costume. Et des nanas travaillant pour playboy, il n’y a qu’à voir la secrétaire de Caldwell… Et au final les personnages se ressemblent tous, il n’y a qu’à voir Caldwell et Wayne, la même tronche, il n’y a que la perruque qui change. Cela est encore plus flagrant pendant le combat amical, la même expression, le même regard (toujours en couleur), la même mâchoire (toujours crispée)… C’est dommage car les dessins de Fabok sont beaux.

Bref, Batman semble battu avec ou sans le masque, et Wrath est de plus en plus implacable. Episode plaisant à lire, surtout avec la confrontation Bruce Wayne avec … Un back-up sur Man-Bat et She-Bat toujours plus passionnant !

BATMAN ET NIGHTWING #23

• Scénario : Peter Tomasi – Dessins : Patrick Gleason

La série revient sur la dernière étape du deuil, suite à la mort tragique de Damian. Après avoir rencontré différents personnages pour l’aider à accepter la disparition de son fils, Batman est sur le point d’y parvenir grâce à l’intervention de Dick Grayson qui fera tout pour l’aider à se relever.

Tomasi a eu l’intelligence de donner ce rôle au premier des Robins, qui a d’ailleurs un lien particulier avec Damian (rappelez-vous des Batman & Robin de Grant Morrison). Son écriture est très fine et retranscrit avec justesse les émotions des personnages, l’arc consacré au deuil se conclut de façon magistrale avec cet épisode, toujours dessiné par Gleason qui livre comme d’habitude un travail impeccable, son dessin représentant avec beaucoup de succès les sentiments de tous les personnages. Il est impossible de rester de marbre face à un tel numéro…

Ce travail de deuil commence à se faire long depuis le dernier épisode. Et surtout le duo avec Catwoman n’apportait rien à ce travail. Et il est peut-être temps de faire que Batman se relève. Et Peter J. Tomasi décide alors de nous en remettre plein la vue avec cet épisode et l’acceptation de Bruce ! Finies les extravagances avec Frankenstein, finie la violence à outrance avec JasonTodd, non Bruce reste maintenant cloîtré dans sa grotte à revivre, en réalité virtuelle, la mort de Damian, essayant de se prouver, bien qu’il en soit convaincu, qu’il aurait pu empêcher le drame. Alors qu’il est venu à la demande d’Alfred pour aider Bruce, Nightwing décide de rejoindre Batman dans cette réalité. Il fallait s’attendre à ce que les mots qui allaient aider Bruce viendraient de Dick, il n’y pas de lien plus fort que celui entre ces deux là ! Et Dick trouve les mots justes pour que Bruce accepte enfin ce qui s’est passé, et surtout pour qu’il accepte que d’autres peuvent s’en vouloir plus que lui sur ce qui c’est passé !

Bref, un épisode bouleversant, tellement dans le vrai, je n’ai pu m’empêcher de verser ma petite larme, d’avoir la gorge nouée tellement l’émotion, la tristesse, la culpabilité sont bien retranscrites par Tomasi et Gleason !

BATGIRL #23

• Scénario : Gail Simone – Dessins : Fernando Pasarin

Je me disais qu’un épisode aussi cool pour Barbara annonçait forcément du lourd et du mauvais pour la suite. C’est avec tristesse que je comprends que j’avais raison. Et pourtant, après ce premier rencard, Barbara est sur son petit nuage et cela fait longtemps que l’on ne l’avait pas vue si heureuse, si enjouée. shopping, délires entre colocs, la vie semble lui sourire, enfin ! Mais il va suffire d’un simple coup de fil pour qu’elle retourne à la réalité, la dure réalité de sa vie ! En effet un coup de téléphone de son cher et tendre Ricky va déclencher une suite d’événements qui vont à nouveau marquer notre pauvre Barbara ! Histoire d’amour détruite, histoire d’amour entre un père et une fille détruite, cette nuit risque de mettre encore plus à mal la famille Gordon !

Bref, épisode qui ne cesse de grimper en intensité tout au long de sa lecture jusqu’à atteindre son paroxysme dans cet immeuble délabré. Immeuble dont aucun de nos héros ne ressortira tel qu’il était en rentrant

Plus les numéros passent, plus Batgirl devient inintéressant, le dernier numéro brillait d’une banalité intelligente, mais ce numéro est d’une banalité sans fond. Il n’y a aucun challenge ou intéressement dans la traque de Gordon sur Barbara, même le retour des Disgraciés n’est pas terrible, alors que j’avais bien apprécié Knightfall. Peut-être que suite à la fin du numéro les choses vont un peu plus bouger, on va peut-être enfin avoir notre confrontation et sortir de ce pitoyable jeu du chat et la souris. Gail Simone que j’apprécie me fait du mal sur ce numéro, vivement que le titre redevienne prometteur.

Fernando Pasarin me fait mal aussi, les dessins en plein jour sont beaucoup moins intéressants que ce qu’il faisait auparavant et bizarrement quand c’est sombre c’est visuellement intense et brillant, mais comme ce numéro se passe pratiquement en pleine journée ce n’est point terrible, une déception scénaristique et artistique.