Showcase #10 : Suicide Squad – Up Against the Wall

« Skeets ! Nous en sommes déjà au dixième numéro de Showcase, et on a toujours rien planifié pour la suite. On fait quoi ?!
– Facile monsieur Tawtaw. Nous sommes aussi le 10 Avril, donc… pourquoi s’embêter avec la date et ne pas considérer le chiffre en vue ?
– Monsieur Tawtaw ?
– Oui monsieur, j’ai remarqué que vous preniez plaisir à entendre ce sobriquet, j’ai donc jugé bon de vous nommer ainsi.
– Hunf… Oui bon, numéro #10 tu disais… Hum… Tu as une idée en particulier ?
– Oui monsieur Tawtaw. La Suicide Squad. Une nouvelle série est annoncée, je pense qu’il est de bon ton d’évoquer l’origine de cette équipe, et donc de sa première série monsieur. Le numéro #10 donc ! Sortie le 3 novembre 1987… Monsieur.
– Arrête avec tes « monsieur ».
– Bien reçu monsieur.
– … Et tu me planifieras les numéros pour les deux prochains mois, vu que t’es si fort pour les trouver !
– Bien mo.. Tawtaw. »

Et c’est parti pour cette petite pirouette temporelle. Nous voici donc en Novembre 1987. L’event Legends est encore dans les esprits et la série Suicide Squad, accouchée de ce dernier, fait son petit bonhomme de chemin. Nous en sommes donc déjà au numéro #10 et John Ostrander s’occupe toujours d’une main de maître de son titre phare : Suicide Squad. Le numéro #10 est très centré sur les personnages et leur lieu de domicile (une prison donc, cet aspect n’ayant pas changée), avec une intrigue se déroulant intégralement dans celui-ci. Aux crédits du numéro, en plus d’Ostrander à l’écriture, nous avons Luke McDonnel aux dessins, Bob Lewis à l’encrage, et Julianna Ferriter à la couleur.

On ouvre le numéro sur l’arrivée d’un prêtre dans les locaux, qui voue sa cause au pardon des gros méchants de ce monde, et a décidé de prendre le poste attitré de prêtre à Belle Rêve. Ce prologue n’ayant finalement aucun impact sur la suite de l’histoire, on peut rapidement passer ces première pages. Mais la vie des détenus de Belle Rêve reste plus ou moins au centre du run d’Ostrander, et ceci depuis ses débuts sur le titre, ce qui donne une profondeur singulière à un titre que l’on attend surtout du côté de l’action.

La suite du numéro rentre plus dans le vif du sujet. Amanda Waller passe en revue ses troupes avec ses conseillers pour nommer un nouveau leader. Une partie de l’équipe étant soit morte, soit en sale état (elle ne s’appelle pas la Suicide Squad pour rien), le choix le plus évident, même si Waller ne lui fait plus confiance, reste celui du colonel Flag. Seul membre militaire de la Task Force X n’ayant aucun passé criminel. Elle attend qu’il prouve qu’il a suffisamment de cran pour diriger le Squad. Le colonel est cependant un petit peu en deuil en ce moment, suite à la perte d’une amie dans un des numéros précédents (Karin Grace, aussi membre de la Task Force X)… En deuil et en colère.

Pendant ce temps là, un certain Matches Malone est transféré à Belle Reve. Ceux qui suivent connaisse l’identité de ce monsieur. Malone est une couverture « criminelle » de Bruce Wayne. En effet, Malone sort de sa cellule pendant son temps de relâche, et l’ombre de Batman commence soudainement à hanter les couloirs de la prison (un petit paquet destiné à l’attention de Jim Gordon était à l’endroit où se cachait le costume de la chauve-souris).

Rapidement, Amanda Waller (que ses équipes surnomme à juste titre : the wall, ou « le mur » en français, jeu de mot repris dans le titre de l’épisode), se rend très vite compte qu’une faille de sécurité à été percée alors que Batman prépare son évasion du complexe, tout en ayant eu le temps de consulter les dossiers sur la création de la Task Force X.

Nous passons rapidement au stade de la confrontation où Waller envoi son Squad (et les gardiens de la prison) à l’assaut de la chauve-souris, qui répond aisément à toute ces petits altercations malencontreuses, même celle de Deadshot, pourtant particulièrement ravi de pouvoir descendre la chauve-souris. Même le colonel Flag, comprenant malgré tout l’importance du Squad, se lance à sa poursuite. S’en suit un combat plutôt équilibré, bloquant la route du justicier. Sur cet entrefaite, Waller débarque avec le reste de la troupe et prend un malin plaisir à mettre Batman « au pied du mur », avec un petit chantage.

Tuer la chauve-souris serait problématique, et Flag s’y opposerait. Mais Waller a percé l’identité de couverture de Batman, à savoir Malone, et prétend que ce dernier a laissé ses empreintes digitales sur la porte de sa cellule, lui permettant ainsi de découvrir sa réelle identité. Batman n’a de choix que d’abdiquer et fait la promesse de trouver un autre moyen de les arrêter, n’étant pas complètement d’accord qu’une bande de criminels se balade en liberté même pour des missions gouvernementales. À noter une petite référence aux événements en cours dans l’univers DC, avec l’event Millenium, qui raconte l’avènement des Manhunter (oui, ces gros robots qu’affronte le Green lantern Corps, sauf que là, même des gens normaux et corrompus et/ou manipulés s’y mettent).

Deadshot s’avère être complètement satisfait que Waller ait réussi à contraindre Batman d’abdiquer (en quelques sortes). Et sur cet entrefaite, Flag s’énerve. Il pousse une gueulante à l’équipe en prétextant qu’ils ne sont qu’une bande de « raclures » (ou scum, si vous préférez le mot exact) et qu’aucun d’entre eux n’arrive à la cheville de Batman, qu’il aurait été ravi de servir plutôt que de s’en faire un ennemi pour protéger des gens comme eux et qu’ils avaient intérêt à prouver leur valeur plutôt que de se pavaner ainsi. Waller dit tout de suite à ses conseillers que Flag doit finalement être le leader attitré de l’équipe, il lui a enfin prouvé ce qu’elle attendait de voir chez lui.

Petite note pour finir : il a souvent été considéré que Waller connaissait un peu les identités de tout le monde (et donc des super-héros et de Batman inclus). Ce numéro participe en vérité à cette évidence. Rien ne lui empêchant au final de consulter les empreintes digitales qu’il aurait laissé dans sa cellule. Tout comme on peut aussi imaginer que Batman ait pu penser à cette évidence et aurait finalement juste joué le jeu avec Waller par principe… Mais bon, ça, on ne nous le raconte pas !

En bonus, voici une image représentant l’équipe d’origine de la Suicide Squad telle qu’elle a été fondée dans Legends (et enrichie par Ostrander dans les premiers numéros de sa série). Cliquez pour agrandir.