Bilan 2013 : Les lectures qui ont marqué DC Planet

Top : Batman – Un Long Halloween

Ouais, du Batman, très original, n’est-ce pas ? Pour tout vous dire, le choix n’aura pas été très dur. À ce que le duo Jeph Loeb–Tim Sale a fait de mieux se sont heurtés deux titres Vertigo (Sandman T.2, Punk Rock Jesus) et le Dark Knight Returns de Frank Miller. Au demeurant, chacun des tomes précédemment cités traîne ses boulets, que ce soit l’esthétisme pour certains, le manque d’unité pour les autres. Vite vu, Un Long Halloween s’approchait le plus de la perfection : (sombre) merveille visuelle, avec des jeux d’ombre pré-annonçant le funeste de destin de Dent ; galerie de personnages garnie ; scénario haletant avec son lot de rebondissements et de fausses pistes ; et surtout, de l’émotion, parce que c’est ce que j’aime. Un immanquable.

Flop : Animal Man T.2

Animal Man, c’est un personnage génial. Franchement ! Pouvoir choper le pouvoir de n’importe quel animal, il mériterait une récompense juste pour son concept. Mais à part ça, rien ne m’a fait plaisir dans ce second volet des aventures New 52 du bonhomme. Dialogues merdouilleux, ambiance bancale, tirant sur l’horrifique grandiloquent, bien épique avec des enjeux mondiaux sérieux (la totale !), avant de se vautrer dans un mauvais humour déprimant. Un scénario aux tenants flous, aux transitions mal ficelées, des problèmes de rythme, des personnages pire que mal caractérisés : carrément insupportables ! Mon aversion pour cette série est sans bornes et je ne m’explique pas l’engouement qu’elle suscite !

Top : Superman – Terre-Un

Il y avait du choix pour élire un top en l’an 2013, mais cette année fut celle de Superman et donc mon choix s’est tourné sur l’œuvre de J. Michael Straczynski et du dessinateur Shane Davis. En effet en parcourant les pages du livre, je me suis mis à le dévorer littéralement. On y découvre un Clark Kent différent, un jeune homme perdu, avec un avenir incertain débarquant dans une grande métropole. Là où l’écart se creuse par rapport à l’histoire originelle, est au niveau des choix de notre protagoniste notamment sur la révélation de son identité. Une Genèse que j’aurais peut-être aimée voir dans les New 52 que ce soit pour Superman ou même un Superboy. Les dessins de Shane Davis sont somptueux, fabuleux, merveilleux ! Oui j’aime ce titre en grande partie pour ces dessins et la Lois Lane ressemblant à Jennifer Carpenter !

Flop : Superboy Annual #1

Hélas rien n’est parfait dans la  Sup-family, surtout quand il s’agit de l’évènement New 52 H’el On Earth qui n’a convaincu que très peu de monde. A mon grand regret Superboy Annual #1 est l’épisode m’ayant provoqué le plus de crises narcoleptiques, à un moment j’ai songé à passer les pages tellement ça devenait insupportable. Je ne comprenais plus rien à l’histoire ni même s’il y avait un réel raccord avec l’évènement, ce fut une terrible épreuve et pour nous, mais aussi pour Superboy et Superman les pauvres… D’ailleurs j’espère que l’histoire s’est bien passée pour eux à la fin.

Top : All-Star Superman

J’aurais pu parler de Punk Rock Jesus, d’American Vampire ou de Teen Titans par Scott Lobdell dans mes coups de cœur de l’année mais je vais laisser la parole à mes collègues qui ne manqueront pas de mentionner ces titres. J’aurai bien parlé aussi du troisième tome d’Au temps de Botchan mais le rapport à DC risque d’être compliqué… Non, incontestablement mon dévolu est jeté sur All-Star Superman, de mon très cher Grant Morrisson, du génialissime mais beaucoup trop rare Frank Quitely ET de Jamie Grant qu’on a tendance à beaucoup trop oublier alors que son travail est juste fantastique. Ce qui est bien avec ce titre c’est qu’on a même pas besoin de justifier son choix tellement il parait aller de soi. L’évidence c’est d’ailleurs le mot-clef pour parler d’All-Star Superman : l’évidence du titre en lui même, mais également comme cri d’amour à Superman, ce qu’il est réellement, pas juste un logo sur votre tasse ou vos cuvettes de chiottes mais un ensemble de valeurs. Vous pouvez chialer maintenant.

Flop : Death of the Family

C’était assez dur de choisir un flop vu que je me renseigne un minimum avant d’acheter. Donc vous attendez pas à un troll de ma part. Non, je vais réellement choisir un titre en lequel je plaçais beaucoup d’attentes et qui m’a quelque peu déçu. Ce n’est d’ailleurs pas un titre mais un arc, et non Green Arrow n’a rien à voir là dedans. Je parle de Death of the Family. Posez vos flingues tout de suite, ne faites pas de bêtises, continuez de lire, calmement, voilà, c’est bien. C’est loin d’être mauvais, juste qu’avec le recul je reste déçu  pour le grand retour du Joker dans les New 52. Je ne vais pas m’éterniser sur la question, déjà parce que c’est un sujet adéquat pour une longue convers’ entre amis autour d’une bière, et aussi parce que vous avez sûrement lu des choses très pertinentes sur le sujet sur DC Planet par exemple (au hasard). Pour moi Death of the Family c’est le prototype du pet foireux. Vous sentez venir le gros coup, les auteurs font monter la pression comme des dingues, et puis à l’arrivée, aucun bruit mais que du vent. Sans parler de l’odeur de déception derrière. Mais surtout ne dites pas que ça vient de vous ! Merde ça marche pas dans la métaphore là…

Top : Sandman T.2

Quand j’ai enfin achevé ce deuxième gros pavé, la seule chose qui m’est venue à l’esprit était “Ce Neil Gaiman, c’est quand même une sacrée bête!”. Non seulement on a le droit à de petites histoires vraiment sympa comme “La Saison des Brumes”, dans laquelle notre désir d’en savoir plus sur les Sept Infinis était enfin comblé, mais cette longue séance centrée sur les enfers et son maître m’aurait fait mourir d’intérêt si cela avait été possible. Une ambiance incroyable et des dialogues poétiques sans parler des références culturelles qui vous apprennent l’humilité, tous les ingrédients sont là pour précipiter avec force cet ouvrage au top des lectures de l’année. Et pour ceux qui ne sont pas friands de ce sombre univers, l’auteur nous régale aussi d’une histoire entière remplie de chaton mignons. Et ça, ça n’a pas de prix.

Flop : Joker

Au risque de m’attirer les foudres d’un grand nombre d’entre vous, il est de mon devoir de vous dire la vérité. Le Joker peut être très intéressant mais “Joker” d’Azzarello et Bermejo n’aura pas été pour moi un ouvrage plaisant sur le personnage. Certes, tuer un vieux couple de manière exagérément gore, j’aurais pu faire l’impasse, mais l’histoire ne m’a pas apporté cette étincelle qui devait me faire oublier tous les mauvais moments passés. Pour un type qui porte un costard, il n’a plus aucune noblesse dans son comportement. Il n’est ni fort, ni impressionnant. Il a juste sa chance de reprendre le contrôle de Gotham City grâce à sa renommée mais au fond, c’est juste un minable qui va pleurer dans les jupes de sa copine.

Top : All-Star Western #19

Oui, je sais, je ne rate pas une occasion pour vous vendre les mérites de cette série… Mais hé, que voulez-vous ? On ne se refait pas ! Et puis ce numéro a un goût tellement particulier pour moi ! Ici, j’oublie toute objectivité et je laisse parler mon coeur ! J’étais tout fébrile à la lecture de ce numéro, pour la simple et bonne raison qu’en plus d’être ma série préférée des New 52, elle s’est permis d’accueillir mon personnage favori de chez DC Comics… Égaré depuis quelques temps maintenant dans les méandres du temps… Il s’agit bien sûr de Booster Gold, qui s’est retrouvé malencontreusement projeté à l’époque de Jonah Hex. Ce numéro (et l’arc réunissant les deux compères) était simplement drôle, émouvant, et mené d’une main de maître en terme de caractérisation par Gray et Palmiotti… J’aurais pu être super sérieux et citer du Morrison, du Gaiman ou allez, du Geoff Johns avec le numéro #20 de Green Lantern… Mais non, pas pour cette fois ! Booster… reviens !

Flop : Katana #10

A vrai dire, j’aurais pu mettre directement toute la série ici… Tellement l’ensemble était terriblement moche et décousu de bon sens. Mais ce final… Alors que dans d’incroyables circonstances la série a su, vers l’épisode #7 (ou un truc du genre), avoir un genre de sursaut de qualité, la chute qui s’ensuivit n’en fut que plus douloureuse et vertigineuse. Jusqu’à toucher les tréfonds de la médiocrité, passant au travers de ce sol boueux lamentable, brûlant même dans le cœur infâme de la stupidité, jusqu’à rejaillir dans un flot d’insultes imprononçables jusqu’à nos yeux innocents. Sans doute la plus grosse purge de cette année 2013. Même Lobdell ne saurait pas faire aussi bien que ça, j’en ai peur… Et pourtant ! Merci Ann Nocenti. Je suis triste pour Katana, qui a connu de bien meilleures heures dans Birds of Prey, ou mieux encore… Chez les Outsiders, dans une autre continuité, dans une autre époque… un autre temps… Snif…

Top : Astro City

Après m’être torturé l’esprit des heures entières (bon j’exagère peut-être un peu), j’ai décidé de limiter mes choix aux séries VO sorties cette année, en excluant donc les rééditions et la VF. Et c’est là que ça m’a frappé, le seul choix logique, la seule série qui m’a émerveillé à chaque épisode sans jamais me décevoir cette année, n’est autre qu’Astro City. En effet, un comic constamment intelligent, beau, surprenant, captivant, qui n’use jamais de violence inutile et en plus qui ne prend pas le lecteur pour un crétin, c’est plutôt rare. C’est simple à chaque page, à chaque case, ça respire l’honnêteté et l’amour de la bande dessinée. Mais sincèrement Astro City, ça ne s’explique pas, ça se vit alors lisez Astro City, vivez Astro City !

Flop : Stormwatch

Le grand gagnant  du pire comics de l’année pour moi est… (suspense et roulements de tambour) : Stormwatch de Jim Starlin et Yvel Guichet ! Enfin gagnant, on se comprend… Non parce que ce n’est juste pas possible à ce niveau-là. Déjà, ça n’a plus rien à voir avec le Stormwatch original aussi bien dans le fond que dans la forme mais en plus repartir de zéro sur une série et faire venir un mec comme Starlin pour ce résultat, ça n’a pas de sens. Mal écrit, mal foutu, pas très joli, avec des personnages tellement peu développés et caricaturaux que ça en devient risible, Stormwatch a tout de la catastrophe. Franchement même Lobo (celui qu’on aime, pas le Lobo New ‘Fiftytwotiser’) est chiant et sans intérêt là-dedans. Bref ce Stormwatch là, je ne le conseillerai même pas à mon pire ennemi.

Top : Tout Morrisson paru en VF cette année

Difficile en effet de prendre un morceau en particulier de ce run (même si le Batman Incorporated #8 est très marquant). La façon qu’il a eu de distiller depuis maintenant plus de sept ans des éléments et des indices qui ne trouvent leur place que maintenant dans un maelström incroyable opposant Talia Al Ghul et Bruce Wayne et dont Damian sera un pion, est unique à l’heure actuelle où les runs ne voient pas plus loin que les trois prochains numéros. D’ailleurs sa storyline finit par déborder largement sur les autres séries au point d’éclipser le très dispensable “Death of The Familly”. En bref de la qualité à tous les étages, des rebondissements, tout ce que j’aime dans le comics, quoi !

Flop : H’El on Earth

Où comment synthétiser la substantifique moelle de la bousitude. Si les séries Superman publiées cette années en VF cette année n’ont pas franchement brillé par leur qualité, je dois dire que là Lobdell s’est surpassé. Si l’histoire de départ n’est pas vraiment mauvaise, son développement est calamiteux. La psychologie des personnages est atroce, Supergirl devient une ado de treize ans avec deux de QI, les disputes de Superman et Superboy sont d’un niveau détestable, les états d’âme de Superboy on s’en fout… C’est pas intéressant quoi.

Top : Batman & Robin #18

Un numéro plus que bouleversant, j’ai versé quasiment toutes les larmes de mon corps. L’émotion est tellement progressive pour exploser en fin de numéro et nous retourner les tripes. Un numéro silencieux qui fait bien plus de bruit que n’importe quel numéro que j’ai pu lire. Damian, tu me manques. Merci Peter J. Tomasi, Patrick Gleason, Mick Gray.

Flop : Catwoman #19-25

C’est tout plat, tout nul, tout sans intérêt. Il en est de même avec Batman : The Dark Knight #23.4 : The Joker’s Daughter, ben tiens.  Tous ces numéros ont un dénominateur commun : la merveilleuse scénariste Ann Nocenti. C’est juste pas possible de ridiculiser la féline de la sorte. Non d’un chien (chat ?) on parle de Catwoman là ! Les seuls intérêts de ses numéros que l’on puisse trouver se situent au niveau des dessins, et encore. Franchement, c’est une plaie de s’infliger une lecture pareil tous les mois. Oh wait ! Dans 2 semaines ou 3 on remet ça. AU SECOURS !

Top : Aquaman #17 à #25

C’est un de mes plus gros coup de coeur de l’année 2013 aux côtés d’autre séries New 52 comme All-Star Western ou encore Earth 2. Depuis le lancement de la série avec les New 52, Aquaman monte en puissance, le personnage n’est absolument plus ringard et la mythologie mise en place par Geoff Johns met l’eau à la bouche du lecteur de numéro en numéro. L’après Throne of Atlantis (déjà excellent à mes yeux) prouve qu’il peut se passer des choses réellement intéressantes au fond de l’océan. Johns introduit de nouveaux personnages et nous en apprend plus sur Atlantis, ses anciens occupants et les différents royaumes des Septs Mers. Le tout magnifiquement bien dessiné par Paul Pelletier qui fut la deuxième grosse surprise de ce numéro suite au départ de l’excellent Ivan Reis pour la série Justice League.

Flop : Damian : Son Of Batman

Série très attendue pour l’année 2013, Damian : Son Of Batman reste pour moi (après lecture des trois premiers numéros sur quatre) ma plus grosse déception. J’attendais peut être un peu trop de ce titre écrit et dessiné par Andy Kubert. Je ne critiquerai pas les dessins qui sont à mes yeux réussis mais plutôt l’histoire, trouvant qu’elle ne mène à rien et je reste assez frappé par les incohérences et défauts d’écriture (sans parler des petits wtf présents dans chaque numéro). Peut-être est-ce parce que cette histoire avait été écrite avant les New 52 et devait être publiée au moment où Morrison écrivait son run sur Batman Incorporated.

Top : Batman & Robin #18

Bouleversant, les mots me manquent pour exprimer ce que j’ai ressenti à la lecture de ce numéro de Batman & Robin où les mots sont totalement absents. Si l’épisode de la mort de Damian n’était pas franchement intense émotionnellement, celui sur le vide que son absence créé autour de son père m’a pris à la gorge et ouvert les vannes. Malgré l’absence de mot, on comprend, on ressent toutes les phases de deuil que traverse Bruce. On souffre avec lui de ce départ arrivé trop tôt ! Ce petit bonhomme avait réussi à me marquer par sa présence, par son style, par ses réactions, son absence me marque tout autant, voir davantage. RIP petit Damian !

Flop : Brightest Day

Quand Panini a perdu les droits DC Comics en France au profit d’Urban Comics, nous étions en plein Brightest Day, saga s’annonçant fort sympathique au sortir de Blackest Night. Et il aura fallu attendre deux petites années pour voir ce début de saga republié et la suite inédite en France, proposée au public français. Enfin, enfin, je me languissais de finir cette saga. Et… et rien, une fin absolument affligeante, tellement loin de ce que j’espérais. Cela monte crescendo jusqu’au milieu du tome 3 pour sombrer vite et bien dans le ridicule, l’inutile. On referme le tome et on se dit “Trois volumes pour en arriver à ça ??”

Top : The Wake #5

De façon générale, j’ai été séduit dès le départ par The Wake. Je ne connaissais Snyder que pour Batman et Sean Murphy était au mieux un illustre inconnu. Mais dès les premières pages, j’ai été séduit par cette histoire mêlant science, science-fiction, horreur, de par ses aspects Lovecraftiens très prononcés. Si tout n’a pas été parfait le long des 3 premiers numéros, c’est le #4 qui a commencé à me faire frissonner avec “le Réveil” à proprement parler, puis ce numéro #5… Un délice de mise en scène, de tension, de stress, et une conclusion implacable. En gros, du grand art à tous les niveaux ! Vivement que la seconde partie débute…

Flop : Les derniers numéros de James Tynion IV

Alors oui, j’ai lu des trucs bien pire cette année (Joker’s Daughter, Son of Batman), mais l’auteur était tellement bien parti avec Talon, et son début de run sur Red Hood regorgeait également de bonnes idées. Mais ces derniers temps, l’auteur souffre d’une baisse de régime assez frustrante. Que ce soit sur Red Hood où Jason Todd devient franchement casse-pied avec une histoire qui s’embourbe, ou une fin de run sur Talon en demi-teinte, autant vous dire que je commence à avoir quelques craintes pour Batman : Eternal. Affaire à suivre…

Top : Kamandi

2013 a été l’occasion pour moi de (re-)découvrir Kamandi en VF, grâce à Urban Comics. Ma connaissance du travail du King chez DC se limitait au Fourth World, et Kamandi restait pour moi un vague souvenir, une lecture sympathique dont je n’avais finalement pas compris grand chose, et que je prenais pour une sous-version de la planète des singes. En m’y replongeant, j’ai été surpris de voir à quel point je m’étais trompé : la série est juste incroyable, le graphisme de Kirby est majestueux et avant-gardiste, en dépit d’un découpage classique (le début systématiquement composé d’une “page de présentation” suivie d’une double splash-page). Après cette lecture, je me suis presque dit que “les comics c’était mieux avant.”

Flop : Le Villains Month

Bien que certains numéros sortent du lot, j’ai été très déçu par ce mois spécial : on attendait quelque chose d’au moins sympathique à lire, au mieux un prélude à Forever Evil, au final, on se retrouve avec une masse indigeste : on ne sait pas quels sont les épisodes à considérer comme des one-shots, quels sont ceux qui sont liés à Forever Evil et lesquels sont simplement la suite d’une série régulière. Ajoutez à ça un titre très souvent mal choisi (seuls les gros “titres “ on été conservés pour cet événement, alors que les personnages présents dans le numéro ne sont en aucun cas ceux que l’on retrouve habituellement dans les pages du comic book concerné… J’espère que DC soignera davantage son “mois spécial” cette année, tant celui de 2013 m’a semblé bâclé, et n’était, à mon sens, qu’une occasion de laisser des vacances aux équipes créatives habituelles.

Top : Throne of Atlantis

Il n’y a pas à chercher très loin pour ma lecture préférée cette année 2013. Superman est au plus bas et juste avant ce crossover le titre Justice League n’était pas vraiment digne d’être le porte étendard des New 52. Arrive alors Throne of Atlantis, un crossover se déroulant dans Justice League et Aquaman. Geoff Johns nous a servi un récit digne de ces plus grandes œuvres, à tel point que je le place au même niveau que Sinestro Corps War, ce qui n’est pas rien. Sans quasiment aucun temps mort, Johns nous raconte comment le monde d’Atlantis et celui de la surface ont des difficultés à coexister alors qu’une guerre entre ceux deux monde débute sur un acte suspect. Sur fond de peur de l’inconnu, d’acceptation de l’autre et de ses différences, Aquaman se retrouve au centre d’un conflit qui va le déchirer, le poussant à faire des choix aux conséquences importantes pour son futur et celui du peuple Atlante. Truffé de scène iconiques, de moments de bravoure et d’action démentielle, les personnages présents n’ont jamais sonné aussi vrai et aussi juste que durant ce crossover. En plus Ivan Reis est exceptionnellement bon ce qui renforce inévitablement le spectacle pour être aussi bon à lire qu’a regarder. Une lecture OBLIGATOIRE pour tous !

Flop : Trinity War

Cela pourra sans doute paraître étonnant de mettre Trinity War en tant que déception de l’année mais c’est bien le cas. Ce n’est pas à proprement parler la pire lecture que j’ai fait, très clairement non. Toutefois, je ne peux m’empêcher de regretter la tournure qu’a pris l’événement pour n’être qu’une simplement introduction à Forever Evil. Surtout que même pour une introduction, l’histoire n’était pas des plus palpitantes, se résumant souvent à : je veux la boite, je la touche, je suis le mal, tout le monde m’attaque, la boite change de place, on mixe les équipes, je veux la boite, je la touche, etc. Grossièrement il ne s’agit que d’une succession de tableaux sans réel fil conducteur très engageant, surtout que les héros eux-mêmes ne savent même pas trop pourquoi ils pourchassent cette boite. Si le teasing n’avait pas été aussi important et la communication pas si insistante autour de ce crossover par rapport à ses réelles conséquences, il n’aurait pas été ici aujourd’hui. Il n’empêche que c’était une lecture assez fun et que ce qui a suivi est d’une bonne trempe.