[Review VO] Forever Evil : Rogues Rebellion #1

Les points positifs : Une bonne introduction La caractérisation des personnages Patrick Zircher au top ! Les points négatifs : Scott Hepburn si on le compare à Zircher Un peu court

« Rogues, you’ve openly defied the Syndicate. The penalty is death. » – Deathstorm

• Scénario : Brian Buccellato – Dessins : Patrick Zircher, Scott Hepburn – Colorisation : Nick Filardi – Couverture : Declan Shalvey, Jordie Bellaire
  

• DC COMICS – Forever Evil: Rogues Rebellion #1 – 16 Octobre 2013 – 32 pages – 2,99$

Après le début de la mini-série Arkham War la semaine dernière, c’est maintenant Rogues Rebellion #1 qui débarque dans les bacs pour se dérouler en parallèle des événement de Forever Evil, mais cette fois-ci point de vilains psychopathes qui se tirent la bourre à Gotham. Ici les stars, ce sont les Rogues et même si cette simple information suffit à mon bonheur, je vais essayer d’oublier que je suis un gros fanboy et d’être (un peu) objectif. Même si le one-shot sur les Rogues durant le Vilains Month peut quasiment être vu comme un numéro zéro pour cette mini-série, pas d’inquiétudes puisque ne pas lire ce numéro ne représente en aucun cas un handicap pour la compréhension de cet épisode. Tout ce que vous devez savoir c’est que les Rogues menés par Captain Cold sont partis libérer le Trickster et à leur retour à Central City, ils découvrent la ville partiellement détruite et dans le chaos total. Cependant pas question pour eux de rejoindre le Crime Syndicate qui a envoyé quelques super-vilains finir le travail de destruction de la ville puisque Glider, la sœur du Captain Cold, est toujours dans le coma à l’hôpital. La rébellion est donc en marche et oui le titre de la série était donc tout trouvé…

Voilà pour le point de départ, ceux que nous connaissons comme des vilains deviennent des héros même si ce n’est pas la première fois que ça leur arrive, c’est une situation plutôt sympathique de pouvoir enfin librement être à fond derrière les Rogues (oui je fais mon coming out et je crie mon amour total pour cette bande-là). C’est ce qui est agréable avec eux et c’est très bien montré par Brian Buccellato dans ce numéro, ce sont des vilains mais ils ont un code, ils ne tuent pas et refusent de voir le monde dominé par le mal. C’est bien là le premier point positif, c’est un numéro d’introduction et les bases de l’histoire sont rapidement posées mais le véritable intérêt ici réside dans la caractérisation des personnages et dans la dynamique de groupe qui s’installe petit à petit. En effet, chaque personnage a son petit moment de gloire et aucun n’est laissé de côté, et même s’ils ne sont pas tous toujours d’accord les uns avec les autres, l’auteur parvient à réellement installer l’impression d’une bande qui a du vécu ensemble. Le travail sur les personnages est donc une réussite, reste maintenant à développer le scénario pour la suite car c’est un peu maigre pour l’instant. Le cliffhanger, quant à lui, fait son job et donne furieusement envie de découvrir la suite mais l’impression de trop peu reste tout de même présente et le numéro se finit là où on aimerait vraiment qu’il commence. Par contre les dialogues sonnent justes et Buccellato se permet même quelques moment plus légers pour mettre en avant l’humour de certains personnages alors que le ton général de l’œuvre est assez sombre mais c’est normal, on est quand même dans Forever Evil. D’ailleurs il faut noter que la connexion entre cette mini-série et l’event principal se ressent vraiment alors que ce n’est pas toujours évident de nos jours dans les tie-ins.

Passons maintenant au côté qui m’embête un peu, les dessins. Ils sont l’œuvre de Patrick Zircher et de Scott Hepburn qui illustrent grosso modo chacun une moitié du numéro. Pris séparément, les deux artistes réalisent un travail de haut niveau. Zircher faisant par exemple des merveilles pour répandre une atmosphère sombre et une ambiance tendue avec un encrage chargé, très présent alors que Hepburn réalise des scènes d’actions vraiment dynamiques et fun. Le problème est que le changement d’artiste arrive comme un cheveu sur la soupe et ne sert pas le récit. Je peux comprendre l’utilisation de plusieurs artistes dans une oeuvre pour des flashbacks ou des scènes de rêve ou ce genre de chose mais ici rien de tout ça. De plus, Scott Hepburn n’est pas vraiment mis en valeur par ce procédé puisque même si ses planches sont agréables à regarder, le niveau de détails présents dans ses arrière-plans et le rendu des visages des protagonistes sont moins bons que sur les planches de son confrère et le passage de l’un à l’autre est, du coup, un peu gênant. Malgré ça, il ne faut pas non plus trop faire la fine bouche, visuellement c’est une réussite, et les couleurs de Nick Filardi, dont il ne faut surtout pas minimiser la contribution, permettent à l’ensemble de converser une unité graphique.

Alors au final, que vaudra ce Rogues Rebellion en tant que mini-série et complément à Forever Evil ? Il est pour l’instant bien difficile de donner un avis définitif sur la question. Ce numéro #1 réussit, en tout cas, à être une introduction alléchante, posant les bases d’une histoire qui même si elle n’est pas transcendante, se suit sans déplaisir et avec des personnages très bien écrits. Finalement, tout ça me donnerait presque envie d’avoir une série régulière, The Rogues. Vivement la suite.