[Review VO] Batman: Joker’s Asylum Vol. 1

joker's asylum review vo
Batman: Joker's Asylum Vol. 1
Les points positifs :
  • Un bon petit focus sur les bat-vilains
  • Les méchants vu par le Joker, idée originale
Le point négatifs :
  • Dessins et histoires évidemment inégaux
  • Alex Sanchez, sérieux, arrête…


Et bien voilà, c’est ma punition pour avoir essayé de contrer Forever Evil en parlant d’un autre crossover qui ne fait pas de focus sur les super-vilains de l’univers DC. Les méchants m’ont directement envoyé dans l’asile du Joker ! Vous vous rendez compte ? Et une par une, je dois patienter pendant que le Joker me raconte des histoires glauques et profondément dérangeantes sur lui-même et chacun de ses petits-copains… Quelle misère. Des histoires, à l’origine racontée par le Joker depuis sa cellule d’Arkham, que vous pouvez trouver au format TPB en VO, sous les titres Batman: Joker’s Asylum Vol. 1 et Vol. 2.. Histoires écrites en vérité par des auteurs différents pour chaque personnage concerné. Je ne vous parle que des histoires du premier tome aujourd’hui. Il s’agit à la base d’une suite de one-shots centrés sur les bat-vilains, parue en 2008. Mais je pense que je vais devoir subir les autres aussi… Plus tard. Dures lois de la vie quand on est captif ! Êtes vous prêt à partager cette folie avec moi ? Êtes-vous sûr ? C’est parti…


The Joker : The Joker’s Wild !

  • ScénarioArvid Nelson – DessinAlex Sanchez – Couleur : Jose Villarrubia

Oh mon dieu… Pourquoi ? J’avais oublié. Mais je reconnais ces traits affreux directement, c’est Alex Sanchez qui aujourd’hui encore défigure chaque mois cette pauvre Katana. Je sais, je sais, il faut avoir l’esprit ouvert, il y en a pour tous les goûts, et si un mec comme ça bosse encore pour DC Comics, c’est qu’il y a une raison, et c’est juste que je ne la comprend pas… Mais argh ! C’est affreux ! Pitié, laissez moi partir !!

Oui bon, d’accord, je me calme. Je saigne des yeux en silence et j’essaye d’apprécier l’histoire. Le Joker débarque à l’improviste sur un plateau télé et forcément, quand Joker passe à la télé (ce n’est pas la première fois, croyez-moi), on s’attend à ce que cela finisse en bain de sang. Surtout qu’il annonce la couleur dès le début. Il s’agit d’un jeu télévisé, un quizz à thème, et si les candidats répondent mal, ils ont juste le droit de mourir ! Bon dieu, où est Batman ? Et le déroulement prend une tournure et une direction que nous n’attendions pas. Et la vapeur va lentement s’inverser et nous allons découvrir avec plaisir une histoire de celle qui nous font aimer le Joker. Je ne peux trop vous dévoiler l’issue du numéro sans vous spoiler, sachez juste que le Joker ne torture pas seulement les personnes les plus évidentes, à savoir ici, les candidats du jeu. Évidemment, cela passe par quelques clichés du monde la production TV, et je ne suis pas tant sûr que ce genre d’évènements puisse s’avérer réaliste (enfin, sans compter le Joker), et c’est dur de ne pas trouver ça exagéré. Cependant, la fin de l’épisode est tellement jouissive qu’au final, on est content que ce cliché soit de sortie. Car la chute est propre, terriblement sournoise et totalement à l’image du Joker. Et tout le monde se fait avoir, même Batman. Mais j’en ai déjà trop dit.

Par contre je le répète… que ces dessins sont affreux (voyez par vous même ci-dessous, et si vous aimez, je suis désolé pour vous les mecs !) … Évidemment, ça plombe la note !

Note: 3/5

jokers_asylum_joker


The Penguin : He Who Laughs Last… !

  • ScénarioJason Aaron – DessinJason Pearson – Couleur : Dave McCaig

Vous connaissez déjà peut-être cette histoire… Le Penguin tombe amoureux. Le Penguin fait une bêtise. Tout espoir d’amour pour le Penguin est perdu. Le Penguin se venge et se retrouve seul. C’est cette même histoire qui a, éventuellement servi à de nombreuses interprétations du personnage. Qui cherche à tout prix la rédemption, sans jamais réellement l’atteindre, sa haine et son dégoût pour la moquerie et le regard des autres le poussant toujours à bout. Voici ici l’un des meilleurs exemples de cette histoire, dépeinte par un Jason Aaron maîtrisant parfaitement son sujet. Histoire qui aurait aussi éventuellement servi d’inspiration plus approfondie pour Penguin : Pain and Prejudice (ou La splendeur du Penguin en VF), puisque cette même histoire s’est revue éditée justement au côté de celle-ci en format TPB. Une raison supplémentaire pour la connaître. Et le fait qu’elle soit racontée par le Joker rajoute une double lecture des plus succulente sur la folie du personnage. Mettant en perspective sa véracité cependant, mais c’est d’autant plus sympathique. Les dessins de Jason Pearson, très cartoon, sont je trouve très propres. Et même si la noirceur de certains pourrait en être atténuée, il n’en est rien, les couleurs sont pour le coup toujours bien choisies pour coller à l’ambiance et le tout fonctionne parfaitement.

Une très bonne histoire en soi !

Note: 4,5/5

jokers_asylum_penguin


Poison Ivy : Deflowered !

  • ScénarioJ.T. Krul – DessinGuillem March – Couleur : Guillem March

Poison Ivy a encore frappé ! Chose étrange, ces cibles ne sont visiblement cette fois pas liées à une atrocité sur des plantes. Mais ce que le Joker cherche à nous raconter cette fois-ci, c’est qu’elle peut parfois prendre son temps et frapper seulement quand ça fait mal quand il s’agit de ses plantes chéries. Je crois effectivement qu’il a raison…

J.T. Krull nous fait ici du J.T. Krull. C’est un peu trop simple, un peu trop décomplexé, un peu trop classique. Seule la première et dernière page mettant en scène le Joker prête à sourire et arrive à pousser notre curiosité. Le reste suit un schéma des plus simple, incluant même Batman dans une enquête le confrontant aux délires de Pamela. Autre surprise peut-être, c’est qu’ici, le chevalier noir ne sera une fois de plus, pas le gagnant de cette histoire. Mais c’est visiblement l’orientation souhaitée pour ces numéros de Joker’s Asylum ! Au delà de ça, je me suis assez ennuyé et tout est trop téléphoné. On a droit à un petit rappel des origines de Poison Ivy sinon, mais cela ne fait que renforcer l’idée qu’on a déjà vu cette histoire !

Par contre, le point fort, c’est évidemment Guillem March, du très bon Guillem March ! De l’impressionnant Guillem March ! Dessinateur qui fut une année plus tard naturellement choisi pour dessiner la trop sexy série Gotham City Sirens. Et en lisant ce numéro, on comprend pourquoi ! Cette histoire, c’est un peu l’inverse de la première sur le Joker. Ici, on s’ennuie ferme, mais on guérit nos yeux de l’immense supplice encouru par les traits d’Alex Sanchez. Et heureusement ! Inutile de vous dire que cette fois, ça vient plutôt gonfler la note !

Note: 3/5

jokers_asylum_poison_ivy


Scarecrow : Dark Knight of the Scarecrow

  • ScénarioJoe Harris – DessinJuan Doe – Couleur : Juan Doe

Lindsay est une jeune étudiante tout ce qu’il y a de plus banal. Hélas, sans doute un peu trop, puisqu’elle est rejetée par les autres petites pimbêches de l’école, elle aussi, tout ce qu’il y a de plus cliché. Dans un élan de cruauté gratuite, la reine des pimbêches organise une fausse soirée dans la maison de ses parents (sans doute), pour piéger Lindsay en lui faisant croire qu’un des footballeur convié à la soirée l’aime bien… et bla et bla et bla. Sauf que Lindsay suit un psychiatre bien particulier… un certain Jonathan Crane. Qui de son côté, ne va pas hésiter à se mêler de ce qui ne le regarde pas et va aider, littéralement, la jeune fille à combattre ses peurs, lui ayant avoué qu’elle pense que cette soirée est effectivement un piège bien vicelard…

La suite, je pourrais vous la raconter mais je crois que vous la connaissez déjà. Ça se transforme presque en film d’horreur, en huit clos, avec les dessins très minimalistes de Juan Doe qui donne un côté très intimiste au tout. Clairement, l’histoire là aussi est trop simpliste, mais l’ambiance qui s’en dégage rend honneur au personnage de l’épouvantail, qui pourrait, effectivement, être le prochain vilain d’un film Scream quand on y pense. En ceci, l’approche de cette histoire est assez amusante, mais ça s’arrête là. Le problème étant sans doute que le contexte qui ne devait servir que de prétexte pour faire agir Scarecrow devient trop central et gâche un peu finalement l’effet voulu. Cette petite histoire de fille à lunettes et qui ne s’habille pas avec une grande classe maltraitée par ses pairs, on l’a plus ou moins vue dans tous les mauvais teen movies. De plus, je vous spoile quasiment tout dans le résumé ci dessus mais c’est qu’en vérité, il n’y aucune surprise dans cette histoire et sur l’intervention de l’Epouventail puisqu’on sait pertinemment que cette histoire va parler de lui. Cela fait donc un flop, malgré une idée de base loin d’être idiote et un style de dessins assez étonnant avec une mise en scène juste parfaite dans la représentation de la peur !

Dommage…

Note: 2,5/5

jokers_asylum_scarecrow


Two-Face : Too !

  • ScénarioDavid Hine – DessinAndy Clarke – Couleur : Nathan Eyring

Dans cette histoire pleine de dualité, le Joker nous raconte qu’un beau jour un pompier est venu rendre visite à Two-Face encore en séjour à l’Asile D’Arkham. Ce pompier, bienveillant, et sauvé par Batman, va essayer d’aider Harvey Dent à accepter le fait d’être défiguré. Sauf qu’Harvey n’a pas réellement de problème avec ça. Il réussit à s’échapper de l’asile et va retrouver notre ami pompier, pour le confronter à un petit dilemme…

J’ai trouvé l’histoire un peu longue au début, un peu inutile, un peu facile aussi, puis au fil de sa résolution, la dualité de Two Face prend peu à peu son sens. Toujours avec sa pièce, jouant un rôle important dans l’histoire. Le final est même plutôt bon, le vrai final, celui qui intervient quand le Joker nous explique lui même la fin à la manière que Two Face lui même lui a raconté, laissant deux possibilités à cette histoire… suivant le côté pile ou face de la pièce que vous allez lancer. Pourtant, même si effectivement tout est là pour exprimer une fois de plus la beauté du personnage, et si certains dialogues font mouche, comme celui où Harvey dit au pompier « si vous essayez de me rendre comme vous, je peux aussi en faire de même avec vous », tout en impliquant un certain malaise au lecteur, il manque sans doute un grain de folie supplémentaire pour que l’histoire s’envole complètement. La fin tente bien évidemment ça, et le réussit presque, le Joker aidant, une fois de plus. Mais est-ce suffisant ? Ce ne le fut pas trop pour moi en tout cas.

Le problème vient aussi des dessins d’Andy Clarke pour lesquels je n’ai aucune accroche graphique. Surtout que les histoires précédentes brillent à ce niveau là (si on omet la première, bien qu’elle possède aussi son style, si on peut dire…). Ici, tout est trop lisse, trop propre, et ça ne colle clairement pas au sujet. Le contexte de l’histoire, s’il évolue d’une situation presque saine au début pour virer au drame par la suite, les dessins en restent au premier stade. Comme si tout était encore trop calme. Atténuant ainsi le malaise que nous étions sensés ressentir plus avant… et qui n’apparaitra finalement que brièvement sur les deux dernières pages.

Encore une fois, il ne manque pas grand chose et les idées de départ sont encore très bonnes. Un peu de cafouillage à l’exécution, malheureusement…

Note: 3/5

jokers_asylum_two_face


Vite, j’ai fait mon œuvre, maintenant je dois retourner voir les autres psychopathes pour savoir ce qu’ils me réservent pour la suite… Non pas que ça me gêne tant que ça de parler d’eux, mais je n’aime pas trop qu’on me force moi ! Et désolé, je sais que certains arrivent clairement à se faire à cette situation ici, genre Biggy là, t’as l’impression qu’il a peur de rien et fait comme si de rien n’était, peut-être qu’il est trop confiant avec son gabarit… Mais pour ma part, à force de les côtoyer ET en plus d’analyser leur profil psychologique à travers des histoires raconté par le Joker, je commence un peu à perdre les pédales ! Hum… c’était peut-être ça le but de la manoeuvre ! Oh non, ils veulent me faire faire une autre session en plus ! Argh, que va-t-il advenir de moi ??!

En passant par les liens affiliés BDfugue/FNAC/autres présents sur le site, DCPlanet.fr reçoit une faible commission. Qu’importe le montant de votre panier, vous nous aidez ainsi gratuitement à payer l’hébergement, modules, et autres investissements pour ce projet.

Freytaw

Freytaw

DC Comics : L'Encyclopédie (mise à jour et augmentée) / Edition augmentée

DC Comics : L'Encyclopédie (mise à jour et augmentée) / Edition augmentée

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

À lire aussi

Promo -29%
Shazam : La Rage Des Dieux [4K Ultra HD - Edition boîtier SteelBook]

Shazam : La Rage Des Dieux [4K Ultra HD - Edition boîtier SteelBook]

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

Rejoignez la discussion

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

14 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Bathom-04
10 années il y a

Survit ! Car ce que tu fait c’est très bien ;)

Baccano
10 années il y a

Passe du côté obscur Tawtaw. Viens on est bien, regarde tout ce qu’on peut faire! Viens!

TheRiddler
10 années il y a

Comme toi, je trouve que l’histoire du pingouin est la meilleure de ce premier tome. C’est sympa qu’Urban l’ait rajouté à son édition française de « Penguin : Pain and Prejudice »!

TheRiddler
10 années il y a
Répondre à  Freytaw

Yep, je viens de m’en rendre compte en lisant le commentaire de Darkchap

Biggy
10 années il y a

« Et désolé, je sais que certains arrivent clairement à se faire à cette situation ici, genre Biggy là, t’as l’impression qu’il a peur de rien et fait comme si de rien n’était, peut-être qu’il est trop confiant avec son gabarit… » PTDR XD

Oui je kiffe!

Sanasaki
Sanasaki
10 années il y a

Mon dieu Freytaw tiens bon !!!
C’est un travail pour Superman! MAIS OÙ EST-IL?

DarkChap
DarkChap
10 années il y a

J’ai jamais acheté ce TPB ayant lu autre part des critiques assez similaires voire moins bonnes. Le seul que j’ai, grâce au TPB de Penguin, Pain & Prejudice,c’est celui de Jason Aaron, décrit par un peu tout le monde comme le seul one-shot de cette série qui méritait le détour.

DC Universe FRA

Rejoignez la première et la plus grande communauté non officielle DC Comics Francophone et participez aux discussions Comics, Films, Séries TV, Jeux Vidéos de l’Univers DC sur notre Forum et serveur Discord.

superman
14
0
Rejoignez la discussion!x