[Review VO] Justice League #23.1 – Darkseid

Les points positifs : AMAGAD que c’est beau ! AMAGAD que c’est bon ! Darkseid is back bitches ! ENCORE, ENCORE PLUS ! Les points négatifs : Pas assez de pages…

« No one kills a god and get away with it » – Kaiyo

• Scénario : Greg Pak – Dessins : Paulo Siqueira et Netho Diaz 
  

• DC Comics – Darkseid#1 – 04 Septembre 2013 – 22 pages

Ah vous en avez tiré une tronche pour certains ! Lorsque ce premier arc de Justice League n’a pas réellement été ce qu’il aurait dû être, et surtout lorsque l’un des vilains les plus important du DC Universe s’est retrouvé chassé comme une chaussette sale de la Terre par une Justice League à peine encore existante et composée de gamins à la mentalité un peu légère. Oui, le grand Darkseid s’est fait kicker d’une invasion de plusieurs mondes, organisée et planifiée de surcroît. La fin du monde était sur nous, qu’avaient-ils fait au tout puissant chef d’Apokolyps ? Ne vous affolez pas, lisez Justice League #23.1 et vous allez pouvoir vous rendre compte que le seigneur du mal n’a absolument rien perdu de sa superbe !

Quand on s’attaque à l’origine d’un monstre tel que Darkseid et que l’on tente de regarder dans son passé, la moindre erreur ou problème ne peut être pardonné. La pression est donc grande sur les épaules de Greg Pak en charge du projet. Comment est passé Uxas de simple ouvrier agricole à maître absolu d’un monde pire que l’enfer ? En voilà une question qu’elle est bonne et qui trouve une réponse inespérée. Greg Pak parvient à créer une histoire prenante de bout en bout. Le périple de ce personnage qui n’a plus la foi va simplement prendre sur lui et l’incarner lui-même. Parce que les Dieux lui ont ri au nez, parce que les Dieux de son monde dansent sur les habitations de la population causant des catastrophes et s’en amusant, il va devenir le grain de sable qui va casser la machine et tout faire s’effondrer. Un peu à la manière d’un Jack et le Haricot Magique en version glauque, violente et directe.

Page après page on suit le périple d’Uxas qui par sa volonté inébranlable, sa colère et sa rage va devenir un être au-dessus de tout ce qui est connu. L’auteur donne à Darkseid des origines de folie furieuse, puissantes et riches. Il a y tellement d’éléments et les évènements s’enchainent tellement vite que la seule pensée qui vient à la fin de ce numéro c’est, ENCORE ! Il y a ici largement assez de matériel pour remplir au moins un TPB si ce n’est plusieurs et donne même envie d’avoir une série régulière sur le personnage. En plus de cela Pak réussit le tour de force de connecter ces origines avec le tout premier arc de Justice League d’une manière très intelligente tout en maintenant le lien avec la série Batman/Superman. Je dois avouer que sur ce point-là c’est presque un miracle car non seulement ça ne semble pas forcé du tout, mais on a même l’impression que tout cela a été pensé largement à l’avance, chose à laquelle je ne crois pas le moins du monde.

Les moments dantesques sont légion. Alors que l’on pense avoir atteint l’apogée du titre, la page suivante nous fait mentir. Le nombre de scènes clés pour les personnages sont aussi de la partie, en nombre et en classe. C’est bien simple, à ce niveau-là c’est juste impossible que cette semaine (ou même sur le mois dans son ensemble) il y ait un meilleur numéro que celui-ci. Le problème ici c’est qu’avec une telle richesse et surtout à la vitesse à laquelle l’histoire est racontée, l’ensemble pourra paraitre un peu décousu. D’ailleurs si l’on y regarde de plus près les origines de Darkseid ne sont racontées que dans la première moitié du chapitre. La seconde moitié est justement celle qui va lier le personnage à la Justice League, à la série Batman/Superman ainsi qu’Earth 2 et même à Wonder Woman ! Ce n’est pas rien! L’idéal aurait été de faire au moins deux numéros. Personnellement ce n’est que chipotage, mais c’est un potentiel inconvénient pour certains lecteurs.

La réussite de Greg Pak n’est pas la seule qu’il faut saluer. Darkseid #1 est un numéro absolument somptueux. Paulo Siqueira et Netho Diaz nous sortent le grand jeu. La première partie est peut-être un peu plus réussie que la seconde mais diantre que c’est bon. Pleine de punch, les détails explosent à chaque page, chaque case. C’est un feu d’artifice perpétuel. Ici tout est à tomber par terre. Les décors sont magnifiques, les personnages parfaits, les scènes d’action sont dynamiques à souhait et les couleurs jaillissent de partout. J’avoue être particulièrement fan de ce style et il est difficile de vous dire à quel point c’est beau. Il suffit de voir avec quel brio les Dieux du monde d’Uxas sont imposants par leur taille et leur puissance, faisant de lui un être aussi infime qu’une mouche ou qu’une fourmi pour eux.

Si vous faisiez partie de ces gens qui n’apprécient pas vraiment le personnage, ou qui ne le connaissaient pas trop, il est temps de vous jeter sur ce numéro. La qualité de celui-ci, aussi bien narrative que visuelle, vous fera définitivement passer de l’autre côté de la barrière. Greg Pak efface l’effet du premier arc de Justice League en donnant de la substance au vilain qui retrouve là ses lettres de noblesses. La dernière page vous donnera quelques sueurs froides en y repensant. Le seul souci c’est que le numéro nous laisse avec cette envie d’en savoir plus, que les éléments à peine effleurés soit développés sur plus de pages profitant de la même attention, du même sens de mise en scène et du même niveau de détails. Darkseid et Apokolyps n’ont jamais été aussi attirants, sexy, perturbants, malsains et excitants que maintenant !

PS : aucun Rayon Omega n’était placé sur ma tempe lors de l’écriture de cette review.