Les points positifs:
Les points négatifs:
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« Take it. Open it if you can. Then there will finally be peace. » – Pandora
- Scénario : Ray Fawkes – Dessin : Daniel Sampere – Couleur : Hi-Fi
- DC Comics – Trinity Of Sin : Pandora #2 – 31 Juillet 2013 – 32 pages – 2,99$
Il y a quelques semaines, j’avais fait la review du premier numéro de cette nouvelle série, review que je concluais par la crainte de voir la série ne pas réussir à perdurer par elle-même et de n’être qu’un faire-valoir à Trinity War. Je pourrais toujours me poser cette question à ce jour puisque le numéro présent est un tie-in de l’event pré-cité. C’est pour ça que j’attendrais la fin de l’event pour juger de la qualité de la série « toute seule » ; pour l’instant, je préfère faire la critique de ToS : Pandora #2 en le prenant uniquement pour ce qu’il est. Et pour le coup, il remplit très bien ses fonctions !! Pour ceux qui veulent en savoir plus, la suite est au prochain paragraphe.
Alors, je le précise même si ça me semble inutile, il est fortement conseillé d’avoir lu Trinity War jusque là, ou au moins Justice League #22 ; car le numéro démarre là où nous avions paperçu Pandora la dernière fois, lorsqu’elle avait remis la Boîte à Superman (et que celui-ci est totalement parti en lattes ce faisant). Sur la scène de l’incident, deux agents de l’A.R.G.U.S. et du S.H.A.D.E. discutent à propos de notre héroïne, et s’interrogent sur ce qu’elle est. Pandora, elle, continue de rechercher celui qui pourra ouvrir la Boîte à son nom – ce qui permettrait selon elle de rétablir la paix sur Terre (lolilol, comme diraient certains). « Le cœur le plus pur ou le plus sombre » serait capable de le faire, lui a-t-on dit ; puisqu’on sait que le plus pur, ben ça n’a pas trop marché, alors il faut se tourner vers le plus sombre : Vandal Savage (que nous avions déjà aperçu dans Pandora #1).
Concernant l’histoire, on nage comme je l’ai dit en plein Trinity War et à ce niveau-là je n’ai pas été déçu. En effet, s’il n’y a pas de grandes révélations qui soient faites (on sait très bien qu’au final la Boîte ne sera ouverte que dans Justice League #23), on suit très bien le cheminement de Pandora, ce qui la pousse à agir, le fond de sa réflexion ; la trame scénaristique apporte quelque chose à l’event puisqu’on sent les prémisces du bordel à venir, et que Pandora elle même ressent déjà. On la voit pressentir qu’elle va perdre le contrôle, et on est embarqué dans cette douce descente dont on connaît déjà l’issue. La sous-intrigue qui mêle les agences A.R.G.U.S. et S.H.A.D.E. n’apporte en revanche pas énormément, sinon qu’on sait que Pandora sera traquée de tous les côtés, que ce soit par ces agences ou les Ligues de super-héros. En soit on le savait déjà aussi, mais comme pour le reste, ça permet d’éclairer comment on en arrive à cette situation. Je profite ici d’apporter la précision de mon « … mais pas que ! » dans les points positifs. C’est en effet la première page qui nous apporte des éléments d’histoire sur ce qui suivra après Trinity War : la quête de Pandora pour affronter et détruire les Seven Deadly Sins – cet aperçu est très bref mais me rassure au moins sur le fait que les auteurs ont des plans pour l’après event.
Et j’espère que les plans dont je parle seront bons, car s’il y a une chose qui est franchement réussie, c’est la caractérisation de Pandora, alors il ne faut pas gâcher ça ! On tient là un personnage de femme forte, consciente de ce qu’elle a fait, responsable, et déterminée à aller jusqu’au bout de sa quête, quelles que soient les embûches. Et quand je dis qu’elle est jusqu’au-bout-iste, je ne mâche pas mes mots (indice : pistolet). Se faire écraser sous terre par une grosse mandale de Giganta ? Se faire briser la nuque par Vandal Savage ? Pandora n’en a cure et ne faiblit pas. Elle reste stoïque, utilise les autres comme elle veut, les jette quand elle n’en a plus besoin. Elle qui se faisait si discrète au départ des New 52 est maintenant bien présente, et ce n’est pas pour rien si beaucoup ont peur d’elle. Elle en impose, voilà tout. D’autant plus que les traits de Daniel Sempere lui font vraiment honneur avec un design auquel j’accroche (notamment sans la capuche) et… bon, j’avoue, je suis tombé amoureux.
Mais le dessin de Sampere est aussi très réussi dans l’ensemble, et également dans l’apparence des méchants (Giganta en mode gigantesque, par exemple). En revanche, puisque je parle des vilains, il y en a un dont je n’arrive pas à comprendre l’utilité dans ce numéro : SignalMan. Nan mais c’est le mec, il passe son temps à lire ce qui est affiché sur son iPad. Je… ça me laisse perplexe. Bon par rapport au reste du contenu ça reste un problème mineur, mais je ne l’ai pas vraiment aimé, il m’a donné l’effet d’un vilain pixel noir sur un magnifique écran 4K. Autrement, la colorisation de Hi-Fi est exemplaire, et j’ai juste quelques reproches à faire sur l’encrage de Vicente Cifuentes notamment sur certains visages où il est trop appuyé ; ça donne quelques effets de relief un peu bizarres.
En définitive, ToS : Pandora #2 remplit son rôle de tie-in à merveille ; sans apporter de grands bouleversements à Trinity War, le numéro permet de suivre le cheminement vers l’inéluctable, et nous dépeint une Pandora formidable dont le potentiel, j’espère, sera exploité au mieux au fil de la série. Le bref aperçu des Deadly Sins permet de savoir vers quoi va s’orienter la série après le crossover de cet été, et je pense qu’il faudra à nouveau consacrer une review complète à la série pour Pandora #4, histoire de voir comment les auteurs se débrouilleront. En attendant, vous tenez là une histoire sympathique en attendant la suite de Trinity War dans Justice League of America #7.
SignalMan aurait pu s’appeler « Gaston stagiaire chez Apple » ça aurait été pareil
Vandal Savage, la classe !
Moi c’est Vandal Savage qui m’inquiète un peu. La dernière fois qu’on l’avait vu (dans DC Universe present) il était en prison et il avait pas trop le même visage. Du coup je suis troublé. Sinon très bonne review =D