Les points positifs:
Les points négatifs:
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« You are the new corps leader. Effective immediately.
- Scénario : Robert Venditti – Dessins : Billy Tan – Encrage : Richard Friend – Couleurs : Alex Sinclair, Tony Avina
- DC Comics GREEN LANTERN – Green Lantern #21 – 5 Juin 2013 – 32 pages – 2,99$
Ça y est, le premier des Lanterns est détruit, Hal Jordan est vivant, les gardiens ne seront plus jamais nuisible, Sinestro s’est barré sous d’autres cieux, et j’en passe. Tout va au mieux dans le meilleur des mondes ! Ou presque. Non parce que bon, même si Johns nous a fait une « Jonhserie » géante la dernière fois en nous racontant comment ça se termine tout à la fin, il doit encore se passer des trucs entre temps. Et la première chose qui se passe, c’est un « quelques chose » en furie qui a décidé de s’approprier OA. Hal Jordan, fraîchement nommé à la tête du Green Lantern Corps, va devoir gérer sa première crise. Chouette ! Et moi qui avait peur de m’ennuyer !
Au revoir donc Geoff Johns, bonjour Robert Venditti. Et comment ça se passe donc ? Je dirais en douceur dans un premier temps. Venditti ne va pas se laisser démonter pour autant. Il entame son récit avec un flashforward (ça change des flashbacks, ou pas…) et nous montre le Green Lantern Corps aux prises avec « quelque chose ». Le « quelque chose » vous sera délivré un peu plus tard dans le numéro avec sans doute, je l’espère, une légère pointe de surprise (pour ceux et celles qui ne se seront pas fait spoiler la tronche). Je vais vous le dire très franchement, ce premier numéro ne démarre pas du tout avec le ton que Johns avait placé sur sa série New 52 jusque là. Ni mieux, ni pire (même si pour le coup, le numéro #20 est un peu hors concours), cela se suit, cela respecte complètement le travail accompli jusque là, et cela pourrait être le démarrage de n’importe quel autre arc de Johns.
Je ne sais pas si c’est en soit une bonne ou une mauvaise chose. C’est bien trop tôt pour le dire. Mais ce que je peux avancer par contre, c’est que le nouveau statut quo est intéressant. Hal Jordan en chef, c’est assez fun comme perspective. On commence d’ailleurs à le voir à l’œuvre dès ce numéro et on se doute que les choses ne seront pas aisées pour lui. Les « nouveaux » gardiens, ceux qui sont restés enfermés dans une boîte pendant des millénaires, sont partis faire un « tour », pour découvrir un peu ce qu’il en est avant de s’auto-proclamer gardiens de l’Univers. Ils ont des émotions, ont plutôt la tête sur les épaules, ce qui ne les empêche pas de foutre le camp d’entrée de jeu et de laisser le Corps dans des conditions plus que précaires pour ne pas dire un autre mot plus impoli. Mais soit. Les mecs en bleu ont toujours été bizarres, avec ou sans émotions, donc ça passe. Autre statut quo intéressant qui j’espère sera réellement développé cette fois-ci, et non laissé en plan vulgairement comme Johns l’a fait précédemment (à plusieurs reprises d’ailleurs) : c’est la relation Ferris-Jordan qui, une fois de plus, tombe dans une période de « bas ». Bon, on a déjà vu ça mille fois, c’est clair. Et ça commence à être bien lourd. Cependant, la petite scénette qui évoque le tout est je trouve, bien écrite. Plausible. Et la raison de la dispute est nouvelle (Venditti en joue d’ailleurs un peu, très malin de sa part). J’espère simplement que cela n’en restera pas là et que Carol aura son rôle à jouer pour de vrai dans la suite de son run.
Reste maintenant la menace finale du numéro, qui évoque un combat cosmique plutôt fun. Nous avons aussi droit à de nouvelles Lanternes qui j’espère là aussi, auront droit à un développement et à une vraie place dans l’univers (et comme le dit Hal à un moment, c’est que ça commence à manquer de nouvelles têtes dans le coin !). On comprend très vite que toute cette intrigue est une amorce en douceur pour laisser à Venditti le soin de bien s’installer dans l’univers, mais il nous laisse tout de même l’impression de savoir où il va, et surtout, le plus important, qu’il sait ce qu’il a entre les mains.
Venons en aux dessins de Billy Tan. Alors là aussi, le dépaysement est quasiment inexistant. Les couleurs, les visages, le style général, ça ressemblerait à s’y méprendre à du Doug Mahnke. Du moins, en surface. Il y a un je-ne-sais-quoi (que quelqu’un de plus compétent que moi en la matière saurait certainement mieux définir) sur les visages qui me gêne. Pas tous. Juste parfois. L’encrage peut-être. Des traits trop fins. Une espèce de côté Finch par moment aussi, mal appuyé. Tout ça se joue sur le détail et je ne me risquerai pas à aller plus loin, mais dans l’ensemble, c’est tout de même réussi, donc je ne chipoterai pas plus que ça.
Un démarrage qui se veut serein donc, qui n’essaye pas d’en faire trop et qui nous laisse penser que Green Lantern va rester le titre que nous aimons tous (ou presque). On peut taxer l’amorce de « facile », mais je préfèrerais le terme de « prudente ». Le principal, c’est que mon intérêt soit piqué au vif quant à la suite de cet arc que j’attend avec plaisir. Bien sûr, le « quelques chose » en question y est pour beaucoup (je fais encore genre que vous n’êtes pas au courant, merci de jouer le jeu les gars !). Histoire de ne pas changer les habitudes qui marchent, on nous gratifie même d’une dernière page teaser (dont vous pouvez « profiter » en partie ci-dessus) qui annonce via une fresque très « Star Wars-esque » ce qui va se passer cette année dans le titre. Encore une constante sur le titre, même si cette fois-ci, il ne s’agit pas d’une prophétie lue dans la soupe de Guy Gardner… Plus besoin de prétextes pour la balancer quoi ! Mais toujours est-il qu’elle est suffisamment intrigante pour être efficace ! Bref, je ne peux pas vous assurer que la série va perdurer en qualité « globale » mais pour l’instant, il n’y a absolument rien d’effrayant à ce niveau, au contraire. Premier numéro de Robert Venditti et Billy Tan, validé !
C’est plutôt encourageant, vraiment chaud de sortir quelque chose après l’excellent GL #20.
Vraiment chaud de sortir quelques choses après le run si imposant de Geoff Johns dans son ensemble… Je ne souhaite qu’à Venditti de réussir même si il est difficile d’imaginer qu’il tienne aussi longtemps sur le titre :)