Les points positifs:
Les points négatifs:
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« Tu es un peu comme eux,hein? Tu as du sang vampire? »
- Scénario : Scott Snyder – Dessin : Dustin NGuyen – Couleur : John Kalisz
- VERTIGO CLASSIQUES – American Vampire Legacy Tome 2 – 10 Mai 2013 – 128 pages – 14€
American Vampire Legacy est un spin-off de l’excellente série American Vampire. Après un premier tome Sélection Naturelle par Scott Snyder et Sean Murphy qui est une merveille, Urban Comics revient avec un second tome Le Réveil du Monstre qui est également une merveille, un gros coup de coeur. Ce tome 2 correspond aux numéros Lord of Nightmares #1 à 5. Le tome est de bonne qualité, en bonus nous retrouvons la galerie de couvertures en fin de tome, ainsi qu’une double page sur la série mère qui sera publiée dès le mois prochain. Double page qui est là pour nous faire saliver un petit peu quand même.
Donc, niveau histoire, nous reprenons quelques années, après les évènements du Tome 1. A la fin du premier tome, nous laissions Felicia Book en compagnie de Gus, le fils de son coéquipier Cash McCogan. Ce dernier était infecté par le virus vampirique, mais lors de cette histoire du premier tome, les protagonistes étaient partis chercher un antidote pour entre autre soigner Gus. Voilà pour rafraîchir un peu les mémoires.
Après une scène plutôt étonnante, où le lecteur peut sentir qu’il perd pied dès les premières pages, nous retrouvons donc Felicia qui éleve Gus qui parait être soigné. Gus est un enfant quasiment normal, même si un peu étourdi et rêveur à l’école. C’est alors que Linden Hobbes que l’on suivait lors des premières pages fait son apparition chez Felicia pour lui demander de l’aide. Linden étant le chef des Vassaux de Vénus, un groupe de « chasseurs de vampires » auquel appartenaient Felicia et Cash (le père de Gus). C’est alors qu’il explique la situation. Si Scott Snyder livre un départ sur les chapeaux de roues, et que le lecteur ne comprend pas tout, il comprend alors ce qu’il se passe. L’auteur est futé d’alterner les scènes et rythmes de la sorte en début de tome. Ces explications sont claires, et nous renvoient vers l’histoire des vampires, et plus précisément celle de l’espèce Carpatiques, avec leur célèbre seigneur tout puissant, qui est capable de contrôler les esprits, même humains. Car, oui, chasser les vampires c’est bien, mais là, ils vont devoir retrouver le seigneur des Carpatiques dont le cercueil a été volé : Dracula. Exit les clichés Dracula le romantique, ici c’est bien un vampire qui a soif de dominé le monde et le plonger dans la violence la plus totale.
Ce qui va permettre de capter l’attention du lecteur est le rôle de Gus dans cette histoire. Il est pris pour cible, et le lecteur va alors s’attacher à lui et à sa relation avec Felicia Book. Nous embarquons alors dans une folle épopée pour retrouver ce cercueil. Nous alons passer de rencontres à des alliances inattendues en passant par des affrontements. Soyons clairs, si vous pensez anticiper le scénario de Scott Snyder, vous vous mettez le doigt dans l’oeil ! Peut être même dans les deux à la fois ! Car premièrement on est happé par le scénario et emporté par la lecture sans prendre le temps de se poser et anticiper les choses, deuxièmement, si on pouvait croire que les choses sont telles qu’elles laissent paraître, ce ne serait pas du Scott Snyder.
Une chose est tout de même fascinante dans cette histoire, on pourrait lui reprocher un manque d’affrontements bad-ass, des vampires hyper trop gores partout, mais non. Scott Snyder certes envoie une horde de vampires aux trousses de notre équipe, mais cela reste correct. Et l’équipe reste en petit comité. Avec lui, ce n’est pas la peine d’introduire des dizaines et des dizaines de personnages pour faire une histoire complexe, juste des personnages avec des histoires complexes, qui trouveront un point commun pour avancer dans la même direction malgré leurs espèces, et caratères différents. Nous avons là un bel exemple de caractérisation réussie, car même si nous ne connaissons pas spécialement l’histoire des protagonistes de A à Z, on arrive à comprendre leur passé et leur caractère actuel. C’est vraiment bien joué.
L’affrontement final, car affrontement final il y a, est assez perturbant. Ici aussi on s’attend à un combat de la mort, mais en fait, même si c’est assez vite expédié, il reste un affrontement psychologique, que ce soit du côté de Linden, ou de Gus et Felicia. Se débarasser du seigneur Dracula de la sorte peut paraître trop facile, mais c’est aussi réaliste, car le seigneur n’a pas repris toutes ses forces et au lieu d’un combat physique il privilégie le psychologique, d’ailleurs c’est un vampire dont l’arme princpale est la manipulation mentale. Le twist que subit l’histoire du côte de Gus est plutôt intéressant, et Dustin NGuyen signe d’ailleurs une planche magnifique lors de ce twist, et la fin du côté de Felicia surprend également, car ces retournements de situation annoncent encore d’autres aventures avec ce petit et cette chasseuse, et je m’en rejouis d’avance.
En parlant de Dustin NGuyen, je me dois de signaler que son style risque de ne pas plaire à tous, mais il est vraiment maître de ses planches, de l’histoire et de l’ambiance. Nous retrouvons un peu le même style destructuré que Sean Murphy dans le tome précédent il n’y a donc pas de rupture trop brutale. C’est anguleux, c’est gribouillé, c’est parfois foullis, et c’est magnifique. Des planches qui collent à l’histoire à la perfection, il arrive à assombrir l’ambiance, chose que des planches trop parfaites n’auraient pas réussi à faire. C’est un génie du comics de vampires. Et s’il y en a d’autres, laissez moi me jeter dessus ! Comme on dit chez nous : Chapeau l’artiste !
En clair, nous avons ici un génie du scénario et un génie du dessin qui font équipe pour livrer une histoire de vampires assoiffés de sang, d’un seigneur Dracula avide de contrôle et de domination, d’une équipe bancale qui tente de faire face à cette menace. C’est génial, j’en veux encore. Une très belle histoire, qui vaut réellement le coup d’oeil. Pour ceux qui hésitent encore, n’hésitez plus, sous peine de rater un comics qui en met plein la tête et plein les yeux ! En bref : un immanquable.
UN AVIS DE PLUS C’EST BIEN AUSSI!
American Vampire Legacy #2 c’est un condensé de bonnes choses.
Un excellent Nguyen qui nous offre des planches à nous en exploser la rétine, c’est juste son meilleur boulot à ce jour. Une vision de Snyder sur un grand vampire assez amusante, j’adore la façon dont il explique comment ce vampire est devenu un personnage de fiction.
Un superbe travail sur 3 personnages : Félicia Book, Linden Hobbes et le petit Augustus. L’une nous montrant une nouvelle facette, l’un nous dévoilant un terrible passé et le petit dernier se préparant à un terrible futur.
Une bonne grosse dose d’action, de belles surprises et de surprenants rebondissements, le tout avec néanmoins, une grosse dose de violence et de sang, attention donc. Quelques petits reproches malgré tout avec l’absence de quelques explications sur certains personnages, comme les vampires s’unissant avec nos trois héros.
American Vampire Legacy #2 est donc une vraie bonne lecture, dans laquelle on prend un pied pas possible. La fin absolument géniale et riche d’évènements en peu de pages nous laisse sur un simple sentiment de manque : il nous faut une autre dose d’American Vampire Legacy ! On veut connaître la suite des aventures de ces personnages !!
– Biggy
J’aime tellement cette série! Tu en parles très bien Harley.
Superbe reiview.
Effectivement un excellent tome!
Où j’adore particulièrement le travail sur Félicia, Hobbes et Gus.
Ouaip, review très bien écrite! Moi j’adore les dessins de mon côté! J’ai néanmoins trouvé le premier tome de Legacy plus fascinant… au fait, qu’est-ce qui est arrivé aux trois vampires primordiaux?