Review TV – Arrow S05E01 « Legacy »

« I am not putting together another team. » – Oliver Queen

• Arrow Saison 05 – Episode 01 – Titre : Legacy
  

• Réalisé par : James Bamford – Écrit par : Greg Berlanti – 05 octobre 2016

Après une quatrième saison qui s’était révélée, disons-le clairement, décevante à bien des égards, Arrow amorce le début de sa cinquième saison. De nombreux changement sont venus s’opérer lors du dernier épisode que nous avions pu voir, annonçant son lot de changements pour beaucoup de personnages. C’est aussi avec cette cinquième saison que les flashbacks se concluront, pour nous ramener aux derniers moments d’Oliver Queen sur l’île avant son retour à Starling City. Les promesses arriveront-elles à être tenues ? Début de réponse par ici.

Green Arrow opère à présent seul dans sa ville, qu’il jure toujours de protéger par dessus tout. Oliver Queen profite de son nouveau statut de maire pour faire progresser les choses également du côté public, en s’attaquant à la corruption des forces de police. Six mois ont passé depuis la fin de la quatrième saison, et on assiste en premier lieu à un justicier bien plus brutal qu’avant. Changé par l’issue fatale de son combat contre Damian Darhk, il n’hésite plus à faire véritablement mal à ses adversaires, et même à de potentiels alliés ! En effet, alors que le justicier préfère opérer seul, maintenant que Diggle et Thea sont partis de l’équipe, de nouveaux venus, inspirés par leur modèle, essaient de prêter main forte pour combattre le crime. Las, Oliver va jusqu’à leur tirer des flèches dans les jambes pour les dissuader de l’aider.

Un personnage principal devenu bien plus brutal donc, mais cette brutalité ne sera pas sans conséquences puisqu’un nouveau venu en ville a bien l’intention de faire régner sa loi – et c’est visiblement celle du plus fort. Malgré sa caractérisation de gros caïd jusqu’au boutiste, le nouvel ennemi présenté dans ce premier épisode, Charon, possède un certain charisme – même s’il est encore difficile de voir s’il tiendra la route sur la longue durée. L’épisode est filmé par James Bamford, le responsable des cascades sur la série, et ça se voit. On pourra toujours reprocher à Arrow des combats parfois trop chorégraphiés, mais on assiste ici, et pour la première fois depuis pas mal de temps, à de véritables efforts de réalisation et notamment dans les (assez nombreuses) scènes d’action. Il y a par moments un très bon dynamisme, des plans qui s’enchaînent (Bamford utilise la caméra de façon très fluide) bien et quelques jolies trouvailles visuelles tant qu’au niveau de la mise en scène que de la photographie (le premier combat, saturé dans les tons bleus, est vraiment beau). Ca faisait longtemps que je n’avais pas vu ça dans cette série et ça lui fait du bien.

Bien entendu, tout ne peut pas être parfait, et certains défauts inhérents à la série de la CW ne peuvent toujours pas disparaître. Comme d’habitude, Felicity Smoak joue son rôle de consultant pour Oliver et le pousse, comme toujours, à faire l’exact inverse de ses convictions (ici, le débat tourne durant tout l’épisode sur la nécessité de former une nouvelle #TeamArrow), ce qui démontre aussi l’incapacité de la chaîne a maintenir ses statu quo intéressants. Il aurait été en effet judicieux de laisser à Queen le temps d’être véritablement seul quelques épisodes au moins pour qu’il y ait une vraie justification pour recruter de nouveaux co-équipiers. Mais ce sera expédié ici en un épisode suite à une prise d’otage musclée. Cette incapacité se montre aussi avec le retour sur l’écran du papa Lance, qu’on pensait exilé avec la maman de Felicity – et ça nous aurait fait du bien de l’oublier – mais le voilà déjà de retour avec tout ce que ça implique de pathos vis-à-vis de la perte de ses filles, de flic désabusé et porté sur la gnôle – et à coup sûr un prochain love interest dont on se fout d’avance. Enfin, je mettrai un carton rouge à ceux qui ont construit la statue dressée en hommage au Black Canary, proprement hideuse.

Comparé au calvaire que fut la saison 4, Arrow commence sa cinquième saison avec quelques petits atouts (des efforts visuels, quelques changements de statu quo bienvenus) qui font qu’on démarre cet épisode avec un ressenti assez positif. Positif, bien sûr, tout étant relatif par rapport aux productions télévisuelles, mais disons que pour la CW, c’était pas trop mal mené. Mais on sent déjà que les grosses ficelles de la série vont ramener les problèmes habituels. Comme souvent, j’essaie d’être optimiste, alors disons-le : cette nouvelle saison s’offre un premier épisode plutôt bien, en espérant que ça continue dans cette lignée.