Review VO – Blue Beetle #1

Les points positifs: Divertissant dans l’ensemble Des origines encore troubles, mais intéressantes Les points négatifs: Impression de déjà vu scénaristique comme graphique On ne peut plus classique

« The Prodigal Hero Returneth ! » – Ted Kord

• Scénario : Keith Giffen, Scott Kolins – Dessin : Scott Kolins – Couleur : Romulo Fajardo Jr.

• DC Comics – Blue Beetle #1 – 28 Septembre 2016 – 32 pages – 2.99 $

Le mois dernier nous était tombé entre les mains un numéro Rebirth attendu par une sacrée communauté de fans. Sans grands bruits, on assistait à une forme de statu quo présentant la relation entre Ted Kord et Jaime Reyes. Cette fois, on se lance dans la nouvelle ongoing Blue Beetle.

Une fois annoncé Keith Giffen au scénario, je m’attendais à tout sauf à quelque chose de classique. Le numéro Rebirth pouvait faire exception à la règle par son aspect introductif, et puis l’apparition de Dr. Fate promettait beaucoup. A quoi pouvions-nous nous attendre ce mois-ci ? Une expédition, une recherche, une réaction de la part des personnages, au moins. Rien de tout ça. Pourtant on pouvait y croire. Les premières pages s’ouvrent sur un rêve/flashback du Dr. Fate luttant contre ce qui semblait être le scarabée dans une version Kaiju (autrement dit, en très grand). Puis, statut-quo. On va suivre Jaime et ses copains, et puis, tiens, Ted Kord arrive pour une conférence au lycée ! On ne va pas demander aux comics d’être logique, ou réaliste. Mais on parle tout de même d’un scientifique, qui dirige une multinationale, et qui va faire sa petite conférence dans un lycée. Ça ne nuit en rien au comics, mais appuie fortement , au point d’en être dérangeant, sur l’aspect dessin animé du titre.

Par aspect dessin animé, je veux dire le fait que l’on va suivre Jaime et ses copains de lycée. Si c’était tolérable dans le premier numéro puisqu’il s’agit de présenter l’univers des deux personnages, on est censé présenter plus en profondeur l’intrigue. Ou du moins, la présenter tout simplement. Tout ce que nous avons à nous mettre sous la dent au final, ce n’est qu’un rêve de Jaime, des blagues ratées de Ted Kord n’étant que des redites de Justice League Internationale. A croire que Giffen tourne en rond. Si le personnage de Ted Kord était plaisant à voir, il devient dès ce numéro une sorte de sous Tony Stark du Marvel Cinematic Universe. Un scientifique très riche, qui joue aux super-héros parce que ça a l’air drôle, même si derrière réside un background conservé pour le bien de la série. Il sert donc de mentor à notre Jaime, ou plutôt d’intervenant pour faire des vannes et rester dans le Bug. Ca fait mal de dire ça, mais Ted Kord est complétement inutile, et tend à devenir un personnage détestable. Giffen semble avoir confondu les caractères de Blue Beetle et Booster Gold. Il serait temps qu’il se souvienne de ce qu’il a fait il y a 25 ans.

Heureusement Scott Kolins est là pour rendre la lecture plus agréable ! Oui et non. Comme le numéro précédent, c’est beau. Les traits sont puissants, droits et épais. La colorisation est plus ou moins soignée selon la planche. Mais dès qu’il s’agit d’un nombre de personnages assez grand, c’est comme si la page devenait complétement floue. Mais surtout, lors de la lecture, j’ai eu cette impression de retrouver les mêmes cases que celles du mois précédent. Entre ces impressions et celles de plans courants, répétés numéro après numéro, ce qui accentue l’aspect épisodique et redondant du titre dès son premier numéro, c’est assez gênant.

Au final, ce premier numéro est une petite déception. On peut toujours croire en ce potentiel perçu le mois dernier. Mais entre l’annulation de l’ongoing, la réduction en mini-série, et le travail réalisé sur les personnages et leur relation. Tout laisse à penser que même les artistes n’y croient pas vraiment, ou n’y croient plus. Ce qui serait étrange de la part de Giffen au passage. On peut sans problème se passer de ce numéro et c’est bien dommage, parce que bon nombre de fans attendaient de cette série et de ce potentiel retour du/des personnage(s) sous les feux des projecteurs. Mais Dieu merci, Berlanti va adapter Blue Beetle au cinéma. La fan-base est sauvée !