Review VF – Earth-2 Tome 6 : Convergence

Les points positifs: Les dessins sont beaux Le début est correct Les points négatifs: Mais une fin qui part en cacahuète Ça tient pas debout une seconde Constitue le dernier tome VF de Earth-2 Non, sérieux gardez votre argent

« Pour perpétuer l’oeuvre de mon maître Brainiac. Atteindre son but. Réaliser son dessein. Le dieu-machine ultime. » – Telos

• Scénario : Jeff King, Scott Lobdell, Dan Kurgens – Dessin : Carlo Pagulayan, Staphan Segovia, Andy Kubert, Ed Benes, Eduardo Pansica, Aaron Lopresti, Ethan Van Sciver – Couleur : Aspen Mlt’s John Starr, Peter SteigerWald, Brad Anderson, Marcelo Maiol

• Earth-2 Tome 6: Convergence – 16 septembre 2016 – 336 pages – 28 € – DC Renaissance

J’ai ce coté très franchouille, j’aime avoir raison contre vents et marées. On est tous un peu comme ça, non. Donc quand on m’a dit que Convergence était, je cite: « Une sombre merde », j’ai rêvé d’avoir un autre avis et de découvrir à ce récit des vertus insoupçonnées… Ou d’avoir les goûts de chiottes de Watchful, au choix. Et je dois dire qu’après les trois premiers chapitres, j’y ai cru… Puis vint le retour aux dures réalités de Convergence avec une histoire qui est partie en cacahuètes…

Et puis il y a eu aussi cette première baffe dans la tronche en ouvrant le carton qui entourait le livre, déjà il était défoncé, bon ça ça a été réglé depuis, mais surtout un autocollant rouge, a sapé tous mes espoirs de voir publier Earth-2 Society… Cet autocollant proclamait: « Dernier tome de la série ». Donc c’était ça, Urban  allait donc conclure une de mes séries préférées comme ça… Avec cette… ce… disons, récit… Là je dois vous dire qu’une bouffée d’amertume m’a prise aux tripes. Urban a eu le chic de ne jamais bien traiter Earth-2, virant la série des magazines pour y mettre des bouses telle que Wonder Woman, y adjoignant Convergence (même s’il y a une logique certaine) et maintenant en l’interrompant…

Bref, revenons à nos moutons : l’histoire. Les Merveilles de Terre-2 et Dick Grayson se retrouvent propulsés sur une planète déserte… Il font alors la connaissance de Telos, sorte de gardien de nuit du musée des villes du Multivers de Brainiac. Imaginez une sorte de Ben Stiller cosmique… Celui ci leur apprend qu’il EST la planète et qu’il a pour mission de garder toutes les villes de toutes les lignes temporelles pour son maître. Mais celui ci étant « mort », il prend l’initiative de faire un Royal Rumble de toutes les villes pour garder la plus forte, celle qui mériterait de survivre.

Bon, là c’est la partie qui tient debout. Je sais, ça promet. Après je vais être très honnête on se perd dans un délire métaphysique qui mêle Multivers, lignes temporelles, tente de justifier les différentes Crisis et les problèmes d’identité de Telos dont on se tape allègrement… Bon c’est nul, y’a rien à retirer et on se met à penser que les scénaristes ont prit un malin plaisir à perdre le lecteur pour ne pas avoir à pondre quelque chose qui tient debout.

Même les apparitions des personnages des autres lignes temporelles sont insignifiantes et ne provoquent pas grand chose chez le lecteur tellement elles ne servent à rien. Et quand on nous sert le tête à tête Bruce Wayne- Thomas Wayne qui rappelle la lettre de Flashpoint, ça tombe tellement comme un cheveu sur la soupe que cela ne provoque pas l’émotion voulue. Sans compter la drôle de relation entre Grayson et Telos dont on n’a à aucun moment l’explication.

Et c’est bien dommage parce que les dessins tiennent eux la route malgré la multiplicité des intervenants. D’ailleurs Ethan Van Sciver entame l’ouvrage en signant le numéro #0 avec le brio qu’on lui connait. Et les autres numéros en suivant avec une qualité, certes, un peu moindre, mais quand même assez élevée. C’est vraiment ballot de faire d’aussi beau dessins pour illustrer une histoire aussi peu cohérente.

Vous l’aurez compris cet ouvrage n’a que peu de défauts, mais ils sont de taille. En fait on peut les résumer de cette façon : ça n’a ni queue ni tête. En gros il est difficile de faire du méta et quand on fait semblant de savoir faire , ça se voit et c’est…. nul. Voilà j’ai lâché le mot, c’est nul ! N’est pas Grant Morrison qui veut et Jeff King, Scott Lobdell et Dan Jurgens l’auront appris à leurs dépens. Et nous aussi par ailleurs. Voilà c’est comme ça que se clôture une des mes séries préférées des New 52 en VF, en quenouille, c’est dommage monsieur le directeur éditorial  de chez Urban…