Review VF – Superman Univers #7

Les points positifs : Des conclusions d’arcs qui en avaient besoin Jack Herbert en petit guest Les points négatifs : Des numéros globalement pas à la hauteur Un Annual factice Vivement le renouveau pour Superman !

La période « Truth » n’aura pas été forcément la plus profitable pour Superman, et ça continue de se vérifier dans ce Superman Univers #7 proposé par Urban Comics, avec beaucoup de titres qui nous auront laissé dubitatifs – mais peut-être pas vous, et c’est ce qu’on a envie de savoir ! Retrouvez sans plus attendre, ci-dessous, les avis de nos rédacteurs VF pour ce kiosque sorti depuis le 9 septembre pour la somme de 5,60€.

Superman #47

• Scénario: Gene Luen Yang – Dessins: Howard Porter, Raymond Bermudez – Colorisation : Hi-Fi

Souvenez-vous du cliffhanger de ouf avec le tir mortel sur Jimmy. Ben ça ne l’était pas. Trop facile… Et le clone de sable de Superman avec tous ses anciens pouvoirs ? Encore plus facile… donc ça c’est fait.On finit donc cet arc de Catch avec un plan de Superman qui heureusement écoute ses nouveaux amis pour monter un plan bien chanmé pour attraper Hordr_Root. En fait, il le piège. Et on découvre qui est Hordr_Root et c’est la partie la plus cool que j’ai lue de l’arc. C’est un thème que j’apprécie. Et surtout, on apprend qui est son père. Je n’en dis pas plus.

Au niveau dessin, on retrouve le même dessinateur que précédemment. Peut-être en moins grande forme, mais le style est juste. Je ne suis pas un habitué de cet artiste, mais je remarque que son trait est agréable. Il est secondé dans l’origin story par un autre artiste d’un style qui m’a bien moins plu, c’était vraiment aux antipodes. Heureusement, l’effet donné aide à supporter le changement de style. Et un autre artiste vient dessiner la conclusion de l’épisode sur très peu de pages. Hé bien, pour avoir été déçu par cet artiste, je ne l’ai presque pas reconnu ici. Donc ça passe. Une conclusion plutôt correcte pour cet arc qui se lie finalement avec les arcs des autres séries de l’homme au T-shirt de Superman.

 Action Comics #47

• Scénario : Greg Pak, Aaron Kuder – Dessins : Georges Jeanty, Karl Kesel, Wade von Grawabdager – Colorisation: Tomeu Morey, Pete Pantazis

Bon, Kuder est toujours crédité, mais au scénario! Mais pourquoi de très bons artistes arrêtent le dessin pour le scénario (si j’étais un ouf, je mettrais un smiley qui pleure) ? Bon après, c’est Georges Jeanty qui officie au dessin. Je me dis : cool, il était pas mal sur Deadpool, Agent de l’Arme X ou entre autres sur Buffy où les personnages ressemblaient aux acteurs de la série. Et bien, déception. C’était moyen, bien en dessous de ce qu’il peut proposer. Ca sent la relève au pied levé. Tant pis. L’histoire… ça fait : Boargh! Yargh! Et ça se tape beaucoup dessus. Mention spéciale à la tête sadique de Clark qui semble devenir le méchant mais réalise en fait qu’il peut contrôler l’ombre. On retrouve le thème du monstre intérieur contre extérieur et on revient sur l’origine de la méchante qui est encore une victime des dégâts subits lors des attaques que Superman a déjoué dans le passé. Sujet qu’on retrouve beaucoup dans les séries New 52. Et on sait comment est arrivé l’ombre à la Maire de la ville mais toujours pas ce que c’est.

Par contre, Frankenstein ? Ça aurait pu être n’importe qui d’autre, genre Grundy pour l’aspect zombie, c’était pareil. Ah et on fait le lien avec les autres séries autour de Big S. Voilà qui conclut cet arc qui commençait plutôt pas mal et intéressant, et qui s’essouffle sur la fin. Mais si on prend l’arc dans son ensemble, c’est plutôt bon. Et heureusement, parce que cet épisode m’a peu inspiré. J’ai vraiment perdu le goût au fil des épisodes. La lecture était assez rapide. Si ça n’avait pas été le final, je pense qu’on aurait trouvé ça chiant.

 Batman/Superman #27

• Scénario : Greg Pak – Dessins : Cliff Richards, Jack Herbert – Colorisation: Beth Sotelo, Will Quintana

On poursuit avec Batman/Superman, le titre bourrin mais sympa, devenu bien moins sympa depuis que Savage (aka Kraven New 52 pour les intimes) a fait son apparition. Hé bien, fin de cette petite histoire barbante ! C’en serait presque le seul point positif à retenir si ce n’est les quelques scènes de flashback dessinées par Jack Herbert. Je ne saurais dire s’il s’agit vraiment de l’effet du dessin (qui est vraiment magnifique) ou l’effet de la nostalgie qui fait que j’ai tant apprécié ces quelques courtes scènes. Mais malgré les clichés utilisés, l’effet est là, et ça marche. On en a tellement marre de ce Batman robot, de ce Clark qui n’est plus Superman et qui tourne en rond pendant des mois. Au point où, voir ces deux personnages même dans des flashback, c’est comme un soupir de soulagement nous permettant de nous dire : Ils vont bien revenir à un moment donné.

Ces scènes sont seulement un petit tiers de ce numéro, et le reste est à jeter. Pourtant toute la petite famille recomposée de l’univers de Gotham est là, sous la neige (faut croire que Gotham n’a pas tant besoin de ses justiciers) à la poursuite de vieux Savage. Beaucoup pensent que Scott Snyder rate la fin de ses arcs. Je dirais que c’est parce qu’il donne une certaine importance à ses arcs. Ici le final est une horreur des plus totales et personne n’en à rien à faire. Allez prendre quelqu’un essayant de défendre cet arc au sérieux. C’est pourtant bien dommage, Greg Pak est loin d’être mauvais habituellement. Surtout dans des titres d’action. Il faut bien se dire qu’il s’agit du scénariste de Action Comics avec Aaron Kuder. Vraiment un mauvais mois pour Superman.

Superman/Wonder Woman #24

Scénario : Peter J. Tomasi – Dessins : Doug Mahnke, Ardian Syaf, Tom Derenick – Colorisation: Will Quintana

Notre Clark qui ne se voit plus tellement comme Superman mais porte toujours le symbole sans vraiment savoir pourquoi, poursuit sa petite aventure avec son ex-futur-ex-copine. Copine qui lui sert plus de garde du corps que de réel compagnon de voyage. Pour rappel, cette mission avait une allure de mission d’infiltration. L’épisode précédent nous a bien fait comprendre que l’on pouvait oublier la finesse et la discrétion, cliffhanger, Wonder Woman est prise dans cette machine absorbant l’énergie du corps. On pourrait facilement revenir sur l’écriture du personnage de Wonder Woman qui semble dénuée de sentiments si ce n’est dans les dernières pages, ce qui est assez paradoxal venant d’un titre se focalisant sur une relation. On en vient à se demander pourquoi ceci arrive, les intentions de ce dit méchant sont presque inexistantes. Cet arc marche sur des excuses menant à des scènes d’affrontement tirées par les cheveux.

Tomasi est la déception du titre. Il insère le personnage de Firestorm. Très bonne idée ! Maintenant, pourquoi le laisser plongé dans le coma tout du long ? Le réintégrer au sein de l’univers aurait été un bon point, pour le personnage comme pour le titre. Il ne fera qu’office de caméo pour les quelques fans, et outil scénaristique, étant un personnage à énergie, il sera l’élément clé. Le petit McGuffin de l’arc. Et pour couronner le tout, Clark, comme nous avons déjà pu le voir dans les numéros précédents, perd toute race et tout classe. Il devient antipathique. A croire que Tomasi s’était dit qu’écrire Clark à la manière de John Contantine était une bonne idée. Dieu merci nous avons Doug Mahnke ! Un Doug Mahnke un peu à la ramasse. Détails peu soignés, les effets de mouvements sont rigides, les postures simples et le décor disparait d’une page à l’autre. L’artiste maîtrise parfaitement les expressions de manière générale, mais manque de chance, Tomasi ne fait que de l’action bas du front. Autant ce genre d’histoire peut être plaisante, autant sur ce titre, et dans ce contexte, le scénariste aurait mieux fait de s’abstenir. Ne serait ce que le temps de quelques numéros.

 SUPERMAN/WONDER WOMAN ANNUAL #2

• Scénario : Heath Corson – Dessins : Ken Lashley, Matthew Clark, Sean Parsons et autres – Colorisation : Pete Pantazis, Leonardo Olea et autres

Second annual pour Superman/Wonder Woman – l’occasion de rappeler au lecteur l’étonnante longévité de cette série, qui aura concrétisé le rêve de quelques uns tout en décevant leurs attentes puisque les enjeux éditoriaux concernés n’ont jamais guère vogués plus haut que quelques scènes de romance sans aucun impact sur l’univers partagé. C’est un peu le même bilan qui se dessine ici, avec quelques moments choisis de la vie du couple dessinés et racontés par différents auteurs, avec le fil rouge de la demande en mariage probable de Clark qui (évidemment) finira par ne pas se produire. L’ensemble prend des allures triviales extrêmement brusques, quand l’imagerie des surhommes se confronte à une écriture aux portes du stéréotype de n’importe quel film, série, ou bouquin romantique pas super recherché.

Une manière pas du tout sacralisée de raconter l’amour, et de voir deux (ou plus) super-héros vivre une vie de téléfilm M6 et d’échanger des dialogues niveau Desperate Housewives (remarquez que ça n’a rien de scandalisant, après tout c’était une chouette série. Mais quand ça cause Dieu de la Guerre et Kryptoniens, ça colle pas). Le numéro a quelques réussites graphiques, dans les couleurs de Leonardo Olea ou quelques cases de Matthew Clark et Sean Parsons, mais à moins d’être un de ces lecteurs qui vibre en comics pour la romance absolue, tout ça se lit sans grand plaisir ni recherche. C’est anecdotique, et quoi que ça ait comme intérêt majeur de défendre l’idée du supercouple (parce qu’en dehors de la série dédiée, une fois encore, tout le monde s’en fout et DC le premier), ça s’oublie en quelques minutes et ne fait que rappeler l’importance d’une Loïs dans la vie du héros en bleu. Bref, un truc pas terrible ni très bien raconté, qui fera surtout plaisir aux fans d’Aquaman et Mera, la seule histoire d’amour vraiment réussie des New 52.