Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Bloody Chuck Norris, I don’t know that ! » – Cassidy
- Preacher Saison 01 – Episode 02 – Titre : The Possibilities
- Réalisé par : Scott Winant – Écrit par : Chris Kelley – 12 juin 2016 – AMC
Troisième épisode, troisième citation de Cassidy. Preacher est lancée, ce malgré des audiences qui ne décollent pas et un changement de mains au scénario et derrière la caméra – puisque Rogen, Goldberg et Caitlin comme la plupart des showrunners n’assurent pas la mise en boîte de tous les épisodes. Une différence nette se sent à la qualité générale de cet épisode, qui reste très bon mais manque en effet du soin manifeste déployé par les trois auteurs à lancer leur série dans les meilleures conditions. Reste un épisode plus que correct, qui continue d’installer les prémices de la BD de Garth Ennis et Steve Dillon, avec quelques moments de gloires et les premières longueurs qu’on était en droit de craindre.
Ce genre de moments, qui peuplent les séries TV besogneuses s’inscrivent ici comme la conséquence directe d’une chaîne qui doit étaler un pitch de soixante-six numéros sur un plan en plusieurs saisons. Par exemple, la prestation du sheriff Root et son anecdote de début d’épisode semble peu utile à l’ensemble général, tout comme le dialogue entre Ruth Negga et le policier au bord de la route. La cohérence ne perd rien en efficacité, mais sur une série qui aime à prendre son temps, ces scènes sont les stigmates d’un système de production qui fait que la télévision aime ne pas trop en dire avec beaucoup de texte, tandis que les comics s’imposent de raconter un morceau d’histoire en vingt-quatre pages qui laisse (généralement) moins de place au superflu.
Défauts techniques passés – d’ailleurs, on peut s’étonner de constater qu’en comparaison, les meilleurs épisodes ont été ceux filmés par Seth Rogen et Evan Goldberg, les deux lurons n’étant pourtant pas connus comme des esthètes de la caméra (comme quoi, parfois, la motivation suffit) – que retenir de ce troisième épisode ? La série continue peu à peu de poser les figures constitutives du comics. Avec Quincannon, qui écoute des cris d’animaux mourants pour se détendre et penser à la vie, et Her Starr que l’on aperçoit ici de dos en grand vilain potentiel de la série sur le long terme. Quelques mentions sont faites au passé commun de Jesse et Tulip, Cassidy reste irréprochable tandis que Fiore et deBlanc sentent bon l’inspiration frères Coen dans leur duo à mi-chemin entre le comic relief absurde et le sérieux froid de l’intrigue en background. De même, on s’attend à ce que la nature de Genesis fasse l’objet d’un épisode prochain.
Dans l’ensemble, la plus grande qualité de l’épisode est d’imposer une sorte d’esprit à Annville, où les bonnes actions du Preacher commencent à plonger la cité dans une atmosphère de bizarre à la Twin Peaks texane, manoeuvrée par la voix de Dieu et ses conséquences dérangeantes. Le chauffeur de bus a effectivement oublié la petite, mais reste un pédophile dans l’absolu. La fillette comateuse a ouvert les yeux, mais n’est pas sortie de son état. Le personnage de Donny incarne lui-aussi une sorte de crasse locale, servile, hyper violent et complexé devant son patron, son fils ou la réputation que lui impose sa défaite face au Preacher. Le côté dégueulasse du Sud modèle Garth Ennis se déploie peu à peu, avec des scènes de western ou de polar dérangé, sans que la violence graphique réponde encore aux abonnés présents – exception faite de Cassidy, qui a déjà tué huit personnes depuis le début de la série. Way to go, mate. Kee’rp it up lie dat. De son côté, Cooper prend peu à peu ses marques et laisse son acting évoluer au fil du personnage, plus cool et détendu dans la découverte de ses capacité qu’à ses débuts fragiles et hésitants en chef de paroisse alcoolo’.
En un mot comme en cent, cet épisode marque l’ouverture d’une routine commune à toutes les séries TV : le noyau dur du milieu de saison, qui transite jusqu’au milieu et enchaîne sur un autre flottement avant la fin cataclysmique ou ultra-événementielle. Tel quel, il reste très bon dans l’ensemble quoi qu’on regrette que l’ami Seth n’ait pas mandaté à ses réalisateurs et scénaristes d’appliquer le même soin au travail dont lui et ses potes ont fait preuve sur les deux ouvertures du show. Un peu plus de sang, de trash-jokes et un rythme soutenu et rien ne pourra être reproché aux épisodes à venir.
Ok avec vous dans l’ensemble… Long par moment voir inutile. Ca gâche un peu surtout que les épisodes font 40 min en général.
Mais il va falloir quand même penser un peu à lancer le truc. J’ai un peu peur que la série soit annulée avant même qu’elle ne puisse montrer tout son potentiel !
Sinon Mention spéciale (encore!) au trio Cassidy, Deblanc et Flore.
Autant j’adore, et j’ai quasi rien a redire a propos de la serie, autant j’ai très peur qu’elle se fasse shooté en vole a cause de l’audience/longueur que le public non fan ne doit pas accrocher.
Ne me faites pas une Constantine bis, mon coeur de fanboy n’y survivrait pas.
C’est AMC qui diffuse, c’est autre chose que NBC ou CW. Pour le Preacher il est sur la bonne chaine car c’est le public visé. Et puis je me dit que si le public de AMC a pu regarder la saison 2 de Walking Dead sans sourciller, alors ils peuvent attendre un peu :D
Mais selon moi, c’est un tout autre niveau ici que Constantine ou les autres. C’est pas possible que ça soit annulé si vite ;P (J’espère vraiment pas)
Je ne pense pas qu’AMC ait de grandes attentes, la série est diffusée en deuxième partie de soirée après l’épisode hebdomadaire de Game of Thrones (c’est surtout après la fin de la saison actuelle qu’il faudra regarder, soit dans trois semaines). Maintenant, ce placement là signifie peut-être aussi que la case principale ne leur inspirait pas confiance et peut-être qu’ils mettront fin au projet rapidement.
Faut voir comment la série se redistribue sur les marchés de streaming légaux, s’ils peuvent l’amortir un minimum.
C’est clair que mettre Preacher en face de GoT c’était risqué et surtout ça n’aurait pas été révélateur de la qualité niveau audiences (c’est comme être diffusé en face de The Voice). Et puis la chaîne doit être au courant que les premiers épisodes sont assez difficiles à suivre pour des profanes (après tout ceux qui l’ont vue en avance l’ont dit), je pense qu’ils doivent avoir confiance sinon ils auraient pas pris le risque de diffuser cette série qui avait quand même un gros risque de se casser la gueule.
Le bouche à oreille va fonctionner c’est de qualité.
Sinon épisode 3 génial Jess transpire la classe et le charisme dans cette épisode.
J’arrive vraiment pas à accrocher à cette série… Cela fait deux épisodes que je trouve trop moyens. Au moins celui de la semaine dernière avait une excellente réalisation.
Bon épisode mais trop long… il faut que l’intrigue décolle et qu’il y ait moins de « Tulipe essaie de convaincre Jessie »…
Autrement toujours autant fan de Cass’ et j’adore aussi Deblanc et Flore!
Bon, premièrement merci encore et toujours pour la review. Elle fait vraiment du bien car j’ai eu du mal à me faire un avis après cet épisode: je n’arrive pas à croire que Tulip ait autant besoin de Jesse que ça pour cette histoire avec Danny. Et si elle est amoureuse de l’ancien Jesse et souhaite le voir réapparaître plutôt que ce prêtre…bof pas convaincu non plus.
Le principale problème que j’ai, c’est d’avoir relu les 2 premiers tomes ces dernières semaines. Alors je suis sceptique et redoute comment ils vont modifier les origines Jesse et l’histoire Jesse-Tulip qui est très forte et touchante surtout dans le tome 1.
Sinon niveau réalisation, photographie, c’est vraiment beau et me conforte dans l’idée d’arrêter toutes ces séries « gachées » mais que je regarde uniquement parce que c’est DC et que voilà. Les épisodes de Preacher sont peut être par moment lents mais ça ne me gène pas, surtout si la saison 1 fait 10 épisode. Par contre j’espère qu’ils ont prévu d’avancer dans l’histoire du comic avec cette première saison et que ce n’est pas juste un « round d’observation » avant que les choses ne démarrent vraiment la saison prochaine s’il y en a une (je l’espère)