Off My Mind #30 – Y a-t-il encore du talent dans les comics d’aujourd’hui ?

Après m’être intéressé à l’humanité au sein des comics de manière assez brève, l’accumulation de certains livres traitant des comics, des articles traitant des auteurs, et d’autres écrits amateurs comme professionnels m’ont amenés à réfléchir à une chose. C’est donc dans ce Off My Mind assez spécial que je vais tenter de développer et mener vers une réflexion sur le monde du comics tel que nous le vivons actuellement dans un amas de questions qui pourront rester sans réponse, et qui ne seront là que dans le simple but de mener une réflexion sur votre façon de percevoir la chose que je vous invite à partager dans les commentaires afin de faire évoluer tout cet article, qui est une successions de sujets à la fois variés et liés, menant tous à notre époque, cet « Actually Age » que je vais tenter d’étudier et de prévoir de quelle sorte allons-nous le percevoir plus tard.

Dès l’Aurore, résonne le succès

Jack Kirby OMM img 01

Qu’est ce qui fait qu’un auteur ou un dessinateur marque de son empreinte les comics ? Qu’est-ce qui fait que l’on puisse le considérer comme un Géant du milieu ? Une question assez complexe puisque chacun des grands noms du milieu a marqué les comics à sa manière et il serait difficile de comparer Gil Kane et Jack Kirby, puisque leurs styles sont bien différents, et la popularité monstrueuse de Jack Kirby ferait défaut à Gil Kane, qui reste plus classique d’un certain point de vue, et peut diviser. Tout d’abord, la notion de création. Un auteur participant à la création, l’élaboration d’un univers durant de nombreuses années. Un univers qui a connu de nombreuses modifications, et résulte d’un nombre incroyable d’idées tout comme de personnages provenant d’esprit créatifs tout aussi nombreux. L’originalité prime, voire même la folie, d’où la réputation de Jim Starlin, tout comme l’appartenance de ses créations à un éditeur. Pour reprendre ce même exemple, l’on se souviendra de Starlin pour avoir créé le personnage de Thanos, et non pas pour ses histoires de Doctor Strange (ou même la création de KGBeast chez DC). De cette question qui aboutirait sur une étude au cas par cas de ces grands auteurs qu’il s’agisse d’auteurs de chez DC comme de chez Marvel, puisque l’un et l’autre se sont mutuellement influencés tout le long de leur évolution depuis leurs créations, je suis arrivé à une autre question que j’estime être plus pertinente : est-ce que les scénaristes et illustrateurs actuels pourraient encore marquer le monde des comics ?

A mes yeux la pertinence de ce sujet réside dans le fait que si de nombreux noms gravés dans l’histoire de cette industrie, la raison est qu’ils ont assisté à la naissance du comics, et ont participé à son évolution sur la durée, l’on pensera notamment au regretté Joe Kubert qui a assisté à l’ensemble des périodes des comics en plus d’avoir créé la Kubert’s School. Seulement, à présent que les comics ont atteint un certain summum de l’évolution artistique après le passage de Carmine Infantino et Jim Steranko, ainsi que l’uniformisation de Jim Lee et David Finch dans les années 90, et quelques autres progrès techniques ayant participé à cette évolution (bonne ou mauvaise, à vous de juger), quel artiste retiendra-t-on aujourd’hui ? Quel auteur retiendra l’attention des générations futures de fans ? Quels arcs seront classés comme des classiques ? Avons-nous un avis si justifié au point d’être certain de percevoir une histoire intelligente et remplie de talent, sans jamais revenir dessus ?

Non. Les comics, comme toute œuvre de toute culture, nécessitent un temps pour savoir ce que l’on doit ou l’on peut accueillir dès lors comme un récit incontournable ou non. Comme exemples récents je prendrais Superman Truth que l’on redécouvre dans Superman Univers avec un autre regard et qui rend ce travail plus appréciable. Dans le sens contraire, Justice League : Origins de Geoff Johns et Jim Lee, que l’avis général a perçu comme l’origin-story parfaite et a rapidement revu son jugement par la suite (cet arc n’ayant de parfait que les planches de Jim Lee). Les comics ne peuvent échapper à un premier regard critique, avant d’en subir un autre, une fois passé un certain temps, permettant d’apprécier ou non ce récit. Ce regard pouvant être celui de l’éditeur lui-même, d’un expert, d’un critique, ou bien même de lecteurs, qui défendent encore la série Legends of the Dark Knight qui avait le mérite de laisser libre cours à des équipes artistiques le temps d’un arc de quelques numéros, parfois même d’auteurs. Loin des événements marquants, des séries composées de grands noms connus, cette série se laisse porter par sa réputation auprès des lecteurs et des passionnés à travers les décennies.

Des luttes et des rêves

Lee Stan OMM img 002

Avoir son nom gravé dans l’histoire même du comics, un rêve pour beaucoup, une chance à saisir pour chaque auteur ou dessinateur actuel, maintenant que le comics est vu comme une industrie et que son passé fait rêver plus d’un fan, comme l’on peut le lire dans de véritables ouvrages tels que Marvel Comics, L’Histoire Secrète de Sean Howe ou Les Super-Héros de la Bande Dessinée : Jack Kirby par Jean Depelley chez Neofelis. D’un succès éphémère à une icône du milieu, Scott Snyder semble en avoir l’ambition, et nombreux sont ceux qui le lui reprocheront, mais comment savoir quels sont les grands noms de notre époque ? Comment pouvons-nous avoir conscience de ce que l’on vit ? Si cette question ne vaut pas que pour le monde des comics, il est vrai qu’il est difficile encore maintenant de savoir si le run de Snyder sur Batman sera considéré comme un classique de la chauve-souris ou non. En tant que lecteur, et malgré le fait que je défende l’auteur, je reste encore dubitatif sur le titre de « récit incontournable » que DC tente de donner à son premier arc avec ses multiples réimpressions et éditions en de multiples formats. Est-ce bien ça, le chef d’œuvre de notre époque ? Réside-t-il dans ces grandes maisons d’éditions, ou dans le milieu indépendant ? Ou est-ce la détérioration de ce monde de l’édition qui subit l’érosion créée par cette volonté d’industrialisation de l’édition trans-média dont seul Marvel semble réussir à s’extraire avec un succès uniquement commercial ?

Avec le recul que l’on possède actuellement, seul Grant Morrison semble être définitivement le génie de notre génération (avis totalement subjectif) avec ses récits, ses théories multiples et dont toutes sont  d’une richesse sans limite. Mais ce recul encore très limité reste insuffisant pour déterminer les noms marquants, en plus du fait qu’il est assez ridicule d’en établir une forme de liste ou de catalogue. En comparaison à une autre époque, les auteurs et dessinateurs n’étaient pas aussi nombreux qu’aujourd’hui, et il risque d’être particulièrement difficile de trouver, ou retrouver, parmi tous ces noms, les plus grands talents de cette génération. Autre facteur important, Gerry Conway, qui écrit encore aujourd’hui, s’est vu marquer, certainement involontairement, le monde du comics par son apparition dans le milieu durant les premières années de Marvel Comics, et son célèbre duo gagnant avec Gene Colan. Ses histoires qui peuvent donner une impression de succession de clichés chez de jeunes lecteurs par ce mélange de fantastique là où ils n’ont pas lieu d’être peuvent repousser les lecteurs malgré la popularité encore actuelle de l’auteur. Cela veut-il dire que l’on pourrait se souvenir de Tony Daniel pour son passage sur Detective Comics ? De Tony Bedard pour son Blue Beetle ? Ou Rob Liefield pour son Deathstroke ? Je ne pense sincèrement pas. En revanche, j’ai la certitude qu’il est bien plus difficile pour un auteur actuel de percer dans le milieu, de se démarquer.

Paul Levitz Off My Mind 30 DC Comics 75 years

Avoir de l’inspiration autour d’une idée intéressante ne suffit pas, je pense là à ce Off My Mind, tout comme à J.T. Krul qui a souvent écrit un arc autour d’une bonne idée, un concept intéressant, mais dont le scénario souffre toujours de clichés bien trop nombreux, d’une écriture maladroite. La technique Scott Snyder qui est de marteler ses idées à coups de séries secondaires pour soutenir ses créations semble fonctionner, du moins pour l’instant, puisqu’il semble que Harper Row soit toujours en vie, et trouve ses bases dans le Bat-verse. D’une autre manière, se démarquer sur une série en y attirant le lecteur de par un succès ou bien critique, ou bien commercial. Petite pensée à Peter Tomasi qui a enfin pu recevoir le mérite attendu après quelques années de bon travail, jusqu’à Batman & Robin où il a pu exceller le temps d’une quarantaine de numéros. Mais ces noms que l’on nous sert, que l’on nous vend comme des grands noms de l’industrie actuelle du comics, ne pourraient être qu’une impression. N’oublions pas que dans les années 90 (je sais, ce n’est pas un très bon exemple) Scott Lobdell était vu comme un génie pour ses X-men, et reste aujourd’hui, aux yeux de certains, pour ce travail, un bon scénariste pour son travail chez Marvel. Aujourd’hui chez DC, l’amour pour ce scénariste aurait quelque peu changé après qu’il ait exprimé tout son génie sur le titre Teen Titans, si bien que le titre subsista plusieurs années. Blague à part, en dehors du fait qu’un auteur connaisse une période où l’envie ou l’inspiration atteigne leur sommet, qu’il ait assimilé les codes de l’époque, voire même le contexte, un scénariste peut changer du tout au tout. Il suffit de voir Paul Levitz aujourd’hui, ou Len Wein, pour qui j’ai un immense respect, et dont j’admire encore leur travail aujourd’hui, n’ont malheureusement plus la reconnaissance, ni la même estimation qu’auparavant, certainement par leur écriture que beaucoup (du moins, dans l’équipe) trouve lourde, presque assommante. Il ne faut pas oublier que ces auteurs ont fait grandir de nombreux personnages, ont créé, et leur influence dans l’univers des comics reste immense. Les temps changent, mais cette sensation qu’un éditeur pousse un auteur vers le devant de la scène pour que le public l’acclame me parait de plus en plus évident, et de plus en plus dérangeant.

Chose encore acceptable dans le milieu de l’indépendant, si un titre fonctionne, le public choisit quel auteur applaudir, quelle série développer aux yeux de l’éditeur face à ces réactions en fonction des chiffres. Le chiffre de vente est un problème, et bien plus grand pour DC actuellement, la course au chiffre n’a aucune ligne d’arrivée à franchir, elle ne se terminera jamais depuis qu’elle a commencé avec la création de Marvel dans les années 60, où les deux géants se sont lancés dans cette course folle sur fond de défi. Si l’on comprend que des titres comme Batman, Action Comics, Detective Comics, ou Justice League n’ont aucune chance de tomber dans les mauvaises ventes de l’éditeur par la popularité des personnages, pourquoi mettre en avant tel ou tel artiste/auteur, qu’il soit aimé ou inconnu ? Je suis prêt à parier que les grands noms de Rebirth seront Peter Tomasi, Tom King, Tim Seeley, et que les séries secondaires, les personnages intéressants, qui ont encore beaucoup à découvrir, d’éléments à développer, je pense là à Blue Beetle qui a souffert de l’arrivée de Tony Bedard, mais d’autres aussi comme Legion of Super-Heroes, Justice Society of America ou bien même Teen Titans. Et dans une situation actuelle, je me permets encore de rêver qu’un Steranko apparaisse sur un titre et nous donne ce que le vrai talent a pu réaliser sur le personnage de Nick Fury.

On vit une époque formidable

31 DC Universe Rebirth Special Gary Frank

Maintenant, cette ambiguïté réglée, quand aux grands noms actuels, une autre question, parmi toutes celles-ci, me tourmentait. Ces géants seront-ils aussi marquants que ceux que l’on connait aujourd’hui ? Un Remender est-il aussi marquant qu’un Jack Kirby ? Qu’est-ce qui qualifierait un auteur d’auteur prestigieux ? Mais surtout, en aurons-nous de nouveaux ? On me dira que les Eisner Awards sont là pour ça, que leur jugement vis à vis des comics d’aujourd’hui et de leur qualité est forcément remarqué par ce jury, mais tout cela semble très éphémère. Actuellement, l’on passe d’un artiste en vogue à un autre. Les équipes artistiques sont réduites à un effet de mode pour contenter les lecteurs plus ou moins lassés. Et pour cela, plusieurs exemples sont de mise. Geoff Johns, une fois arrivé sur Green Lantern, comme JLA ou Teen Titans sur une même période, disparait par la suite. Plus personne ne parle de lui, une fois remplacé par un Scott Snyder sur Batman. De même, Ed Benes aura connu son heure de gloire à travers les pages de Teen Titans, puis Action Comics, et arriva sur Justice League of America, pour illustrer les séries secondaires des New 52 quelques années plus tard. Ce système industriel qui semble ancré jusque dans l’âme de la bande dessinée au point de faire de l’ombre au peu de passion capable de ressortir de ces décisions prises. Cet aspect industriel a toujours été là, cela ne trompe personne, mais on le trouvera de plus en plus marquant aujourd’hui, dans ces choix éditoriaux, ces équipes artistiques sélectionnées et cet effet de mode constant.

Jack Kirby aura toujours une importance plus grande que n’importe quel autre auteur pour la simple et bonne raison qu’il aura eu un impact sur tout le monde du comics, toute maison d’édition confondue. Si l’on peut retrouver une pointure se rapprochant de ce maître incontesté, qui lui arrive à peine au genou (à la cheville c’est trop mainstream) il s’agit bien de Morrison. Si Jack Kirby a su donner une dimension cosmique incroyable à chaque éditeur, Morrison a su développer la moindre idée, dans une folie similaire à celle de Jack Kirby. Morrison semble être cette lueur d’espoir, exposant aux yeux des fans qu’il existe une once de passion dans cette industrie, et que d’autres noms viendront marquer le futur de cette industrie. Non pas que l’on puisse en douter, mais que ces dernières années, peu de bonnes choses ont pu être retenues, et que s’il semble que le lectorat attend uniquement des conséquences tirées d’un événement démentiel, ou d’un arc incontournable au point de clamer que The Court of Owls est un chef d’œuvre, il semblerait que l’on manque de récit marquant et incontournable de manière unanime aux yeux des fans.

De plus, cet Actually Age, restera marqué de bons récits, mais risque fort de n’être qu’une copie de ces années 90 que l’on regarde, pour la plupart, avec déni et dégoût sans jamais assumer pleinement ce que l’on a pu apprécier, où certains arcs « bons mais pas indispensables », comme on dit, se sont faufilés. Mais l’on a tendance à oublier qu’un récit n’est indispensable que si on le considère personnellement comme tel. Un avis peut être majoritaire, rien n’oblige un lecteur à le rejoindre, tout comme à s’y opposer. Et maintenant que DC Comics annonce Rebirth avec hâte, je n’y vois qu’un retour à la case départ dans ce cercle vicieux dans lequel nous sommes entrés depuis 2011. Je ne dirais pas que Rebirth s’annonce mal pour autant, vis à vis de ces auteurs annoncés comme « vedettes », que sont Tom King, Tim Seeley, évidemment Scott Snyder, et même Peter Tomasi. J’aimerais apporter un message positif, mais malgré toute l’attente que je peux ressentir pour ce qui est de Rebirth, la crainte appuyée après des New 52 décevants, et un DC You sans grands changements, si ce n’est de nouveaux titres et de nouvelles équipes artistiques, Rebirth ne m’apparait que comme un nouveau pseudo-changement, une vague d’efforts et de soins apportés par l’équipe éditorial pour ses titres qui risque malheureusement (une fois encore) de ne pas perdurer plus de six ou sept mois. Que l’on me traite de mauvaise langue si l’on veut, mais je peine à être optimiste aujourd’hui, même si je continue de lire certains titres avec plaisir, je ne fais que relire d’autres vieux numéros qu’avec plus de plaisir encore.

En passant par les liens affiliés BDfugue/FNAC/autres présents sur le site, DCPlanet.fr reçoit une faible commission. Qu’importe le montant de votre panier, vous nous aidez ainsi gratuitement à payer l’hébergement, modules, et autres investissements pour ce projet.

Watchful

Watchful

Rédacteur depuis 2015, j'écris dans le but de partager ma passion pour les comics et entretenir ce sentiment de découverte. Bercé par Batman, mon cœur se dirige toujours vers l'éditeur aux deux lettres capitales.
DC Comics : L'Encyclopédie (mise à jour et augmentée) / Edition augmentée

DC Comics : L'Encyclopédie (mise à jour et augmentée) / Edition augmentée

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

À lire aussi

Promo -29%
Shazam : La Rage Des Dieux [4K Ultra HD - Edition boîtier SteelBook]

Shazam : La Rage Des Dieux [4K Ultra HD - Edition boîtier SteelBook]

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

Rejoignez la discussion

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

19 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Mixam
Mixam
7 années il y a

C’est pour des articles comme ça que je vous adore!!!

Capugino
7 années il y a

Excellent !

batloen
batloen
7 années il y a

Quel article !!!
Bravo encore une fois.

urbanvspanini10
urbanvspanini10
7 années il y a

Très philosophique(je crois),c’est un excellent boulot(mais je préféré quand même les DC talk trash)désoler Watchful .

Billy Batson
7 années il y a

Formidable chronique, Watchful, très bien écrite et pleine de vérité !

td1801
td1801
7 années il y a

Bravo pour cet article ! Je suis assez d’accord avec le constat final. Je suis un nouveau dans le monde des comics mais si j’apprécie lire des comics, ceux qui me marquent le plus sont souvent assez vieux déja.. Peut être est -ce une question de recul aussi (Ne serais ce que par le format de lecture. Un recueil se lis avec plus d’excitation qu’un mensuel je trouve).

Stryder
Stryder
7 années il y a

L’article est intéressant bravo ! Par contre désolé mais « Actually Age » ça ne veut rien dire c’est pas anglais.

zeppeli
7 années il y a
Répondre à  Watchful

Le « current age » serait plus juste, en fait.

ArnoKikoo
7 années il y a
Répondre à  zeppeli

Yep, ou Actual, ou Present, tu modifies à ton envie, l’important c’est que l’idée ait été comprise :)

DoctorVin's
DoctorVin's
7 années il y a

Plutôt d’accord avec cet Article, après je trouve que 2000-2010 était assez fournis en termes de créations chez les big two et que c’est à partir de 2011 que ça a merdé pour beaucoup.
Je me demande parfois si le problème ne vient pas des fans qui ont peur que la « créativité » viennent chambouler le statu quo. Et cela m’énerve car j’ai l’impression que les comics n’évolue plus…

Jo Ker
Jo Ker
7 années il y a

La majorité des articles de comics sur lesquels je tombe sont soit des critiques de tel ou tel numéro, soit des news. Il est rare de tomber sur un article comme celui-ci, où l’auteur se pose et invite à la réflexion sur l’état de cet industrie et son évolution. J’ai beaucoup apprécié cette lecture et je t’en remercie cher Watchful, tu m’as fait penser à revoir le DVD de Morrison « L’Éternel Combat ».
Je suis d’accord avec la conclusion, la peur du nouveau (qui peut mener à l’échec) freine un peu la créativité et c’est bien dommage. Bruce Timm disait dans son interview que vous avez réalisé à la dernière PCE que les lecteurs sont difficiles, il râlent quand il n’y a pas de nouveauté mais ils râlent encore plus quand les choses changent.
Même si j’ai moins de lectures que la plupart des personnes qui fréquentent ce site, je considère aussi que Morrison est le meilleur scénariste de cet « Actual Âge ». En dehors de sa capacité de développement extraordinaire, il a quand même apporté Damian au début de son run ce qui était un élément complètement nouveau. Quant à la manière dont il a terminé son run, je l’ai trouvée magistrale et bourrée d’émotions. Je pense que peu d’auteurs auraient osé aller jusque là.
Je me permets de rajouter une dernière référence à Injustice, qui de part son indépendance totale de la continuité DC a permis d’aller dans des endroits encore inexplorés pour notre plus grand plaisir.
Pour finir, je dirais que pour moi, un artiste marquant est celui qui saura nous transmettre des émotions fortes.
Merci encore pour cet excellent travail sur cet article et de manière plus générale merci pour ce que vous faites chez DCP.

Jo Ker
Jo Ker
7 années il y a
Répondre à  Watchful

Je parle bien du documentaire passé sur Arte « Super héros : l’Éternel Combat ». Il existe en DVD aussi :)

Jo Ker
Jo Ker
7 années il y a
Répondre à  Watchful

Après une petite recherche, j’ai trouvé un documentaire qui s’appelle « Grant Morrison : talking with gods ». Il est disponible en VO sur YouTube et quelques autres sites et dure un peu moins d’une heure trente. Je vais le regarder dès que j’ai un peu de temps. Je ne sais pas si tu connaissais.

DC Universe FRA

Rejoignez la première et la plus grande communauté non officielle DC Comics Francophone et participez aux discussions Comics, Films, Séries TV, Jeux Vidéos de l’Univers DC sur notre Forum et serveur Discord.

superman
19
0
Rejoignez la discussion!x