Review VF – Harley Quinn Tome 2 : Folle à lier

Les points positifs : Drôle et sexy… Vraiment déjanté Mille et un clins d’oeils et caméos Ivy et Power Girl Les points négatifs : Ça part dans tous les sens L’épisode du Comic-Con… assez moyen Ça sent le commercial

« Tu vas parler ? Ou je te découpe comme une dinde de Noël ! » – Harley Quinn

• Scénario : Amanda Conner, Jimmy Palmiotti – Dessins : Chad Hardin, John Timms, Alex Sinclair, Paul Mounts, Stjepan Sejic, Joe Quinones, Ben Cadwell, Kelley Jones, Marco Failla, Paul Pope, Javier Garron, Damion Scott, Robert Campanella, Dave Johnson, Stephane Roux – Couleurs : Alex Sinclair, Stjepan Sejic, Joe Quinones, Paul Mounts, Rico Renzi, Michelle Madsen, Brett Smith, Lovern Kindzierski, Dave McCaig – Couvertures: Amanda Conner

• DC Renaissance – HARLEY QUINN TOME 2 – FOLLE À LIER – 12 février 2016 – 238 pages – 19 € – Contient : Harley Quinn invades Comic-Con International San Diego #1, Harley Quinn Annual #1, Harley Quinn #9-12, Harley Quinn : Futures End #1

La délicieusement folle Harley Quinn revient dans un second tome de ses aventures publiées en français. C’est une des séries qui a le plus de succès mais c’est aussi une des séries qui divise le plus vos dévoués serviteurs chez DCPlanet. En effet: soit l’humour noir douteux et le style déjanté de la série Harley Quinn vous emballe, soit vous trouvez ça méga-nul. Alors heureusement (ou malheureusement, c’est selon) pour vous, moi j’ai trouvé ça vraiment cool…  Revenons plus en détail sur ce deuxième opus bien garni.

En effet, ce tome contient, en plus de quatre numéros de la série dédiée à notre frappadingue préférée (ce n’est pas beaucoup, un tome Urban collectionne en principe entre 6-8 numéros), un épisode d’une cinquantaine de pages qui se passe à THE San Diego Comic-Con et un numéro de Harley Quinn Future’s End. Comme pour le reste de la série, le scénario est toujours assez farfelu et tiré par les cheveux mais, si on accepte cela en tant que faisant partie de l’univers de Harley, on ne se pose pas trop de questions et accepte la plupart des incongruités assez facilement.

Épisode spécial assez bof…

L’épisode de la Comic-Con est le théâtre d’un défilé impressionnant d’artistes invités, comme Paul Pope (Batman Year 100, Battling Boy, Aurora West…), Dave Johnson (couvertures pour 100 Bullets, Batman, …) ou encore Stephane Roux (Batman, Star Wars, X-men, …). Le pitch est simple, Big Tony, Harley et leurs amis de Coney Island tiennent un stand à la Comic-Con, mais Harley n’a pas pu avoir de pass exposant. La belle fofolle souhaite cependant aller montrer le comics qu’elle a créé de ses très blanches mains, les aventures de Gerbe-Girl (si, si, vous avez bien lu), à des éditeurs pour avoir une chance d’être un jour publiée. Après avoir galéré à obtenir une entrée, Harley se fait expulser plus d’une fois à cause de son tempérament… spontané. Mais elle parvient tout de même à rencontrer le grand Jim Lee et son idole Bruce Timm. Tout ça, c’est choupinou mais si tu n’as jamais mis les pieds dans une comic-con où ne connaît pas personnellement les pontes de DC comics… euh ben c’est pas vraiment intéressant. On note quand même l’épisode de la sortie d’un club de cosplay entier déguisé en Harley, qui est rocambolesque et sympa. Côté dessins, on l’a dit, c’est le défilé d’artistes, connus et moins connus. Alors il y a du très bon (John Timms ou Amanda Conner) et du plus bof… Les effets de foule sont cependant toujours assez réussis et toujours truffés de clins d’oeils et de références à d’autres comics, ce qui est assez sympa.

Mais la suite, wouahou !

L’histoire passe ensuite à la suite des évènements rapportés dans le premier tome de la série. On s’en rappelle: Harley a hérité d’un immeuble un peu zarbi à Coney Island (New York) et cumule son travail de psychiatre dans une clinique et son à-côté de joueuse dans une équipe de Roller Derby. Dans Harley Quinn #10, le « Skate Club », qui rappelle évidemment le « Fight Club » du film éponyme, est d’ailleurs présenté. Harley doit, entre autres, aller sauver sa meilleure potesse Poison Ivy des griffes d’un oeuf aux ambitions conquérantes (déluré je vous dis) mais elle fait surtout la rencontre de la solide Kryptonienne Power Girl qui s’écrase, telle une météore, à ses pieds. Harley profite du fait que l’héroïne souffre d’amnésie pour lui faire croire qu’elles forment un duo de justicières de choc et embarquer la blonde pulpeuse dans une série d’aventures décalées.

Là aussi, plusieurs dessinateurs s’invitent et prennent temporairement la place de Chad Hardin qui officie d’habitude sur la série. Par exemple, John Timms qui s’associe au coloriste Paul Mounts pour dessiner une Harley en costume d’extra-terrestre très très hot dans le #9. Timms dessine le sourire moitié-givré, moitié-charmeur de la jolie psychopathe à merveille! Dans le numéro suivant c’est Marco Failla (avec Brett Smith à la colo) qui prends les rênes et nous crayonne une version un peu moins réussie avec une coloration qui nous rappelle les comics des années 1990… mais pas la bonne moitié des nineties. Cependant, l’idée du « Skate Club », une version du roller derby où tout est permis permet de parler du « hobby » de Harley de façon ludique et déjantée, ce qui est rafraîchissant, même si la transition avec les évènements qui amènent Power Girl sur Terre est carrément inexistante et que ça fait assez étrange sur le coup.

Un team-up déjanté

Le récit des aventures de la belle Kryptonienne aux côtés de la pâle arlequine sont absolument hilarantes, selon moi. Même si je préfère la version de Power Girl par Amanda Conner, Chad Hardin la dessine très bien et j’aime bien le fait qu’il la rende moins expressive que celle de la série Power Girl. Ça lui donne un air de meuf super-balèze hyper tranquille et je trouve que ça casse un peu l’image de la fille spontanée et très expressive présentée auparavant par Conner. Le scénario ne vole jamais très haut, les méchants non plus. Les deux jeunes femmes doivent en effet se mesurer à Sportsmaster (bien moins menaçant que dans la série animée Young Justice) et Clock King (qui a déjà un peu plus de panache) qui font une paire de méchants peu convaincants, mais cela ne semble pas être vraiment le but. Mais leur combat semble plutôt être le prétexte pour envoyer les dynamiques donzelles faire un tour dans l’espace… et là, ça devient aussi bizarre qu’un film de Stanley Kubrick.

À la fin du tome, on a le numéro de Futures End dédié à Harley Quinn. Il ne recoupe pas avec les évènements de l’évènement mais envoie la belle sur une île pas si déserte que ça où elle retrouvera l’amour de sa vie, qui la traitera une fois de plus comme un paillasson. Heureusement qu’elle se fait sauver au dernier moment par un « m’sieu bien bâti et bien hydraté » (je vous laisse deviner de qui il s’agit). L’histoire est sympa, mais sans plus. Les dessins sont, comme toujours, bons mais le numéro ne casse rien. Il n’a d’ailleurs aucun lien avec l’histoire principale de la série.

En bref, Harley Quinn tome 2 est une lecture décousue mais tout de même rafraîchissante (du moins pour l’histoire principale). Je trouve hyper sympa d’avoir un comics avec beaucoup de personnages féminins et dont la protagoniste principale est une fille libre de faire exactement ce qu’elle veut (bon c’est pas un exemple pour votre petite soeur non plus) et complètement à l’aise avec elle-même, son corps et sa douce folie !

Comme dit avant, on aime ou on déteste mais personnellement, je trouve que cette série a du bon. C’est drôle (j’ai vraiment pouffé plus d’une fois devant mon comic) et les dessins sont bons. J’imagine cependant que si on n’aime pas ou ne comprend pas l’humour de la série, elle perd énormément de son intérêt. Mais c’est une bonne lecture si vous voulez lire du comics pas trop sérieux et pas trop compliqué… mais bon, moi on me met des jolies filles et des blagues merdiques et je dis oui tout de suite !