Les points positifs:
Les points négatifs:
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« Sale caractère, mais joli derrière. » – 16/20
- Scénario : Keith Giffen, JM DeMatteis – Dessin : Kevin Maguire – Couleur : Lee Loughridge
- Justice League Saga Hors Série #2 – 20 Novembre 2015 – 145 pages – 5.60 € – DC Presse
« Un récit Complet ! Le retour de La Ligue de Justice Internationale ! » Un retour ? Ils auraient vraiment dû dores et déjà arriver. Pour ceux qui ne connaissent pas cette équipe emblématique des années 80/90, je vous conseille plus que tout autre de lire les albums VO, sinon, prions pour que Urban nous surprenne avec de futurs annonces. Mais cette démarche de lancer pour la première fois en France l’équipe de la JLI ne peut être que applaudie. La JLI est, pour les lecteurs exclusivement VF, une équipe créée uniquement avec des personnages secondaires, menés par Batman. Ils se sont rapidement démarqués par l’idée d’un financement par Maxwell Lord, que l’on connaitra plus spécifiquement pour Infinite Crisis, seulement, loin de cette image de manipulateur impitoyable. C’est aussi la formation du duo Blue Beetle/Booster Gold, qui deviendra l’image incontournable et la relation utopique de meilleurs amis. La série s’appellera Justice League, puis Justice League International, puis Justice League Europe, et j’en passe certainement un ou deux autres titres, perdus dans les méandres des années 90. On retrouve en 2003 l’équipe d’origine composée de Keith Giffen et JM DeMatteis qui refont équipe avec une reconstruction de la « Justice League« , ou du moins, une tentative de la part de Maxwell.
Loin, très loin de ce que l’on voit habituellement sur la Justice League, en particulier dans la série actuelle, le ton est donné dès les premières pages. Un robot avec une conscience et un sens de l’humour particulièrement sarcastique. Humour que l’on retrouvera chez de nombreux personnages, de Fire à Blue Beetle. Cette ligue des bras cassés n’affronte au final personne et est une parodie d’eux même dans cette mini-série en six parties. Un humour omniprésent, chez chaque personnage, y compris Captain Atom, ce qui peut déconcerter certains lecteurs. Son traitement, assez proche de celui de Booster Gold en moins approfondi, peut surprendre. D’une part par la mentalité entre le héros en quête de popularité et l’imbécile colérique à l’humour limité, loin du super-héros qu’il est habituellement. C’est donc une saga à mettre de côté par rapport aux attentes que l’on peut se faire quant à la caractérisation des personnages. Et à lire comme l’on pourrait lire du Harley Quinn, et comme je suis mauvaise langue, en mieux écrit.
Oubliez l’action, les acrobaties de Blue Beetle et les rayons de Booster Gold, la série s’intéresse plus particulièrement aux rivalités entre Sue et Fire, et la naïveté de Mary Marvel. Honnêtement, je fais partie de cette catégorie qui a énormément de mal à rire devant un livre ou une bande-dessiné, comics ou manga. Mais cette mini-série est une référence en la matière. Un condensé de bonne humeur, une lecture de détente parfaite pour cette fin de semaine. Un portail vers le week-end, début ou fin, à vous de choisir. Cet humour, sur plus de 140 pages, peut créer chez certains une sensation de lassitude, et même de « lourd ». Il faut tout simplement être propice à ce genre de « sketchs » et de vannes totalement assumées et parfois même puériles, mais c’est ce qu’on aime de la part de deux potes refusant de grandir. Et aussi pour cela qu’on les aime, d’ailleurs.
C’est autant un plaisir pour les yeux, avec la mise en page très classique de Kevin Maguire. Et c’est loin d’être un défaut. Seule la colorisation a évolué, ce qui n’est pas un mal non plus. Représentatif de l’époque. Cela marque le retour de l’équipe dans un milieu légèrement plus moderne. Oui, il faut savoir que cette histoire a bientôt 12 ans. Mais n’a pas encore une seule ride, et semble encore très jeune comparée à d’autres récits de cette époque. Style épuré, aux traits arrondis et aux multiples couleurs, un moyen parfait de sortir de l’image préconçue du DC sombre et « trop dark » que l’on peut se faire aujourd’hui. DC a le sens de l’humour, et en particulier ce duo de scénaristes bien barrés !
On appréciera les quelques petits Edito d’Urban pour expliquer les origines et les caractères des personnages les moins connus du récit à chaque épisode. De courts résumés très efficaces, contenant suffisamment d’informations pour que le lecteur occasionnel puisse s’y retrouver. Même s’il aurait été plus judicieux de placer ces résumés en début de magazine, ça reste un bon point pour Urban Comics.
Au final, un magazine parfait, et un récit loin d’avoir une importance capitale dans l’histoire des comics. Mais un parfait Retour vers le passé, à conseiller pour toute personne désirant un comics tourné vers l’humour, et uniquement sur l’humour. Pas, ou peu de violence, une lecture simple et amusante retournant vers les fondements du comics : l’amusement. Une notion qui peut sembler disparaître, ou remplacée par le spectaculaire, mais qui persiste par ce genre de récits plus puissants qu’une tonne d’anti-dépresseurs.
Une très bonne lecture, effectivement. J’espère que ce hors-série était un essai de la part d’Urban Comics pour lancer la série en albums en 2016… Et souhaitons que cet essai soit transformé positivement!
Un must-have pour tous ceux qui achètent leurs Superman/Batman/Justice League Saga machinalement et sans réelle passion. Un titre passionnant, ne serait ce que pour ses personnages !
Bof… Personnellement ça ne m’a pas trop plu. Pourtant je suis plutôt client des comics aux blagues un peu potaches mais là c’est pas passé, peut-être parce que je ne connaissais pas les personnages à la base et que j’ai vraiment eu du mal à m’y attacher.
En revanche j’apprécie l’initiative d’urban de s’intéresser à des personnages moins connus dans les JLS HS. Qui seront les prochains ?
Je suis un lecteur vf et j’attendais ce jl saga avec impatience pour en aprendre un peu sur cette equipe et je suis pas deçu