Showcase #77 – Hawkworld Annual #1

Malgré tout le potentiel entourant la mythologie du personnage, Hawkman n’a jamais fait partie des héros DC les plus populaires. Avec la future série, Legends of Tomorrow, qui mettra en scène Hawkgirl dans un rôle principal et Hawkman dans un rôle récurrent, les choses sont peut-être en train de changer de ce côté-là. Alors, avant que la série de la CW ne fasse parler d’eux, intéressons-nous à leurs belles années à l’occasion de ce showcase consacré au numéro spécial : Hawkworld Annual #1.

Ce n’est un secret pour personne, la continuité de l’univers Hawkmanien est un joli chantier et c’était déjà le cas en 1990. La série Hawkworld, alors fraichement lancée un an plutôt, recevait quelques critiques de la part des fans les plus pointus de l’univers DC. En effet, ces derniers ne savaient pas vraiment où situer le titre en terme de continuité. C’est ainsi que durant l’été 1990, la parution de cet annual intitulé « A Hawkman of Two World ? » se devait de remettre de l’ordre dans la mythologie entourant le personnage. 

Ecrit par John Ostrander et illustré par Gary Kwapisz, il n’est question dans ce numéro ni de Carter Hall, ni de Shiera, mais bien de Katar Hol et Shayera Thal. Cependant tout commence, il y a bien longtemps, en 1943 en Inde pour être précis. On découvre Isaac Bowin a.k.a The Fiddler dans une prison britannique en compagnie d’un fakir. Ce dernier se montre capable de contrôler des serpents à l’aide d’une flûte et révèle à Bowin qu’il peut l’aider à s’évader en lui apprenant à maitriser ce don, en échange de son âme évidemment, rien que ça. Des mois passent et le futur Fiddler apprend la technique du vieil indien mais sur un violon qu’il a fabriqué avec des objets trouvés ici et là dans la prison. Grâce à son instrument, le Fiddler fait venir un garde et l’envoute afin qu’il ouvre la porte. Avant de s’évader définitivement, il décide que finalement, conserver son âme c’est bien aussi, et ordonne au garde d’assassiner son mentor.

De retour dans le présent maintenant en compagnie de Hawkman et Hawkgirl à Belle Reve. Les deux héros sont là pour en apprendre plus sur le fonctionnement des méthodes de police sur Terre. Ils n’auront pas le temps d’apprendre grand chose puisqu’un prisonnier s’évade à son tour en se transformant en Wyrm. Une fois la créature maitrisée, on découvre un Fiddler emprisonné et vieillissant qui assiste à la scène par la fenêtre de sa cellule. Surprise, le vieil Indien fait alors son apparition, sous forme d’esprit, et révèle au vilain qu’il peut l’aider une dernière fois à se venger du Flash (Jay Garrick) car c’est lui qui l’a arrêté il y a plusieurs année. En échange, encore une fois, l’esprit réclame l’âme du Fiddler. Les choses sont cependant plus compliquées que cela puisque Jay Garrick, tout comme le reste de la Justice Society of America a disparu il y a de ça plusieurs années. Pour exercer sa vengeance, Bowin devra alors retourner dans le passé.

Sans transition, on retrouve Katar et Shayera à Chicago dans un musée qui expose des artéfacts venus tout droit de Thanagar. On découvre alors Linda Park et Wally West. Après un accrochage entre lui et Hawkman, Wally explique à Katar qu’il y a déjà eu un héros qui portait son nom avant lui et qui utilisait la même technologie. Troublé, Katar décide alors de se rendre au musée de la Justice Society ainsi que chez Joan Garrick. Il apprend que son père est devenu ami avec Carter Hall, le Hawkman original durant un séjour sur Terre et que c’est de là que vient la technologie que lui et Hawkgirl utilisent. Les héros n’ont cependant pas le temps d’y réfléchir davantage puisque c’est le moment choisi par le Fiddler pour passer à l’action. Ce dernier détruit la maison de Joan et attend l’intervention du Flash. A l’arrivée de Wally, le vilain joue de son violon pour forcer le bolide à vibrer à une certaine fréquence afin d’ouvrir une faille temporelle. Bowin s’y glisse, suivi par Hawkman et Hawkgirl.  Puisque les choses sont bien faites, tout ce beau monde se retrouve dans le passé, à l’exacte période durant laquelle la Justice Society était en activité.

Après avoir perdu la trace du Fiddler, les deux Thanagariens décident de rendre une petite visite au père de Katar, lui aussi présent sur Terre à cette époque. Ne me demandez pas comment ils le retrouvent, le fait est que moins de cinq minutes plus tard, ils lui font face pour des explications… Conscients du danger qui pèse sur Jay Garrick, tout le monde décide de voler à son secours. Il faut dire que ce dernier n’est pas difficile à repérer puisqu’il se trouve au Keystone Stadium pour une rencontre avec le public. Une arène moderne donc, il faut avouer que ça convient bien pour l’affrontement final. Malgré toutes les combines du Fiddler avec son violon, le vilain se retrouve vite dépassé par le nombre, entre Hawkman, Hawkgirl et Flash et alors qu’il est définitivement vaincu, le fakir à qui il avait promis son âme vient réclamer son dû, cette fois avec succès.

Après une séquence émotion avec les retrouvailles entre Jay et Joan Garrick, tout le monde retourne à son époque grâce à la collaboration de Jay et Wally, vibrant chacun d’un côté de la faille pour la maintenir ouverte. De retour chez eux, les héros s’offrent un repos bien mérité, tandis que le lecteur, lui, n’a plus qu’à se demander si tout cela a bien permis de remettre un peu d’ordre dans la continuité liée au personnage.