Review TV : iZombie, saison 1, épisode 10Les points positifs :
Les points négatifs :
|
« If I were drunk, could I do this ? Probably, but not as well » – Liv
- iZombie Saison 01 – Épisode : 10 – Titre : Mr. Berserk
- Réalisé par Jason Bloom – Écrit par Deirdre Mangan & Graham Norris – 19 mai 2015
Hey ! Vous vous souvenez d’iZombie ? Cette adaptation d’un excellent comics qui a redéfini la définition généralement admise de l’adjectif « infidèle » ? Retournons dans le passé. Il y a quelques semaines/mois, la série entamait à l’épisode neuf une dernière ligne droite vers sa fin de saison, sur un cliff mémorable que vous avez probablement oublié vous aussi. Spoiler alert : le copain sexy-zombie de Liv, qui n’a de zombie que sa tendance à manger des cerveaux, se faisait tuer froidement par Blaine, le vilain peroxydé de cette première saison également amateur de smoothie aux cellules nerveuses. Sur ce, revenons à nos moutons (bêêêê), puisqu’il y a pas mal de choses à dire là-dessus.
Si vous êtes un lecteur fidèle ou assidu de DCP, vous devez être au courant : les adaptations traîtres, en général, on est pas super fans. Et je dis « on » pour ne pas dire « je », car je suis aussi lâche que bipolaire, étant donné que Lucifer me débecte avant même sa sortie et Suicide Squad m’intéresse malgré les différences entre le comics et le film. Saisissez la nuance. Au sortir du premier épisode de la série iZombie, énième adaptation CW boursouflée de toutes les tares de la chaîne, un coup de gueule s’était emparé de mon esprit critique objectif, après qu’Hollywood ait déjà massacré Gotham Central et Green Arrow : The Longbow Hunters / Year One dans une série qui passe de sympa à déplorable vers la saison 3, et une autre qui empile tout ce que je déteste avec le potentiel de faire beaucoup mieux. Le pilote d’iZombie annonçait la couleur : le comics, on s’en fout, c’est juste une base de travail. On va garder la nana zombie qui apprend à gérer sa vie post-mortem, un ou deux éléments de background et quelques directions posées par la BD. Le reste, c’est du cop show avec des sentiments, et après tout, on vous emmerde, c’est nous qui avons la licence, bande de nerds minoritaires dont l’avis n’intéresse personne.
A tête reposée, iZombie a été un peu délaissé par le staff, et quand il a fallu s’enquiller la série pour faire la critique des épisodes manquants, stupeur. Parce qu’en définitive, sortie de la trahison, la série a quelques qualités, et puisqu’elle existe et que ça reste une adaptation dans une moindre mesure, essayons de la juger à l’aune de ce qu’elle s’est proposée de faire. Une série policière légère et teenage, à la Veronica Mars avec un chouilla de nécrophagie. En tant que tel, la série ne fait pas les choses trop mal, et si vous avez décidé pour une raison X ou Y de préférer la regarder plutôt que de lire le comics d’origine, respectons nos différences mutuelles et avançons vers un terrain commun : ok, j’avoue, c’est pas si affreux que ça.
Le scénario de cet épisode gère les retombées de la mort de Lowell, dont le meurtrier court toujours. En complément, une enquête se développe comme à chaque épisode, sauf que celle-ci tend à se rapprocher de l’intrigue posée dès l’épisode un, le fil rouge de la série à savoir : que sont les zombies, qui les a créés et comment ? Sortie des habituels problèmes de rythme et de construction, le scénario se développe assez bien et surprend dans sa capacité à s’extraire (un peu) des enquêtes criminelles habituelles, pas toujours réussies depuis le début de saison. On retrouve les bons dialogues entre Liv et Ravi, l’esprit léger des bonnes séries pour ados où iZombie puise allègrement, et un ensemble mieux équilibré que ses jumelles super-héroïques, où la vie sentimentale des héros vient souvent gêner les enjeux et alourdir le propos d’une couche rose bonbon rarement réussie. Plus centrée sur ses personnages et moins portée sur l’action, la série trouve un peu plus de justifications aux sentiments à outrance, même si on peut ne pas accrocher du tout. Personnellement, le résultat m’apparaît comme ces séries M6 que je regardais étant gosse avec la part féminine de la famille. Je n’ai pas de noms à proposer en guise de références (ou bien j’ai peur de chercher sur Google et tomber sur des programmes que je n’assumerais plus d’aimer aujourd’hui), à part peut être le Dead Like Me de Bryan Fuller. Même problème à l’époque : un mort inintéressant par épisode, mais un ton sympatoche et des personnages attachants.
Ce que n’a en revanche pas iZombie, à l’inverse de tous les projets de ce grand auteur de la télévision (hashtag SaveHannibal), c’est une réalisation solide. IZombie fait CW, ce qui est tout sauf une qualité. Cet épisode dix propose peu en terme d’originalité, les angles de caméra et les changements de plans étant à l’identique des épisodes précédents, et ce malgré un changement fréquent de réalisateurs, ce qui implique que la chaîne ne tient pas à se mouiller et propose un format formaté et un montage en kit, pour faiseurs sans envie qui tiennent plus du cadreur que de l’artiste derrière son objectif. Ce n’est pas nouveau, et après tout, à quoi bon revenir dessus, si vous avez tenu neuf épisodes vous devez savoir que la série ne brille pas pour son rendu visuel, sorti de quelques efforts de ci de là. On parle des acteurs ?
Là encore, c’est un compromis entre le très CW et quelque chose de mieux que Flash ou Arrow. Non pas que les acteurs soient meilleurs, mais le fait d’en avoir moins à l’écran que le Arrow-crew ou la bande à Barry leur alloue un temps d’écran supérieur, et donc, plus de temps pour développer leurs personnages, devenir intéressants et plus de scènes en commun d’où se dégage un bon esprit d’équipe. En terme de production, iZombie est une petite série sur une petite chaîne, et dès qu’on a dépassé les clichés alarmants de l’épisode un, on apprend à suivre cette équipe de personnages cohérents (en général) les uns par rapport aux autres. Rose McIver est toujours séduisante en jeune zombie paumée, elle endosse ici le rôle alcoolique repentie et offre quelques scènes plutôt amusantes (ok, les zombies peuvent se mettre minable, ils ne vieillissent pas et sont virtuellement immortels. En fait, quoi, c’est la prochaine évolution super cool de l’être humain c’est ça ?). Son duo avec Ravi est toujours convaincant et sincère, pendant que celui-ci reste l’un des personnages les mieux écrits de la série, à la croisée des chemins entre le sidekick anglais marrant et le meilleur ami nerdy de toute bonne série pour ados. Major continue de jouer comme une brique, et de saccager une écriture pas trop ratée. Bon, c’est subjectif, mais pour le coup, cet acteur là aurait, je pense, bien plus sa place dans Arrow. Il jouerait le Constantine New 52.
Bref, vous excuserez le style un peu étrange de cette review, qui sert aussi à donner un avis général sur les neuf épisodes précédents en plus de celui-ci (comme ça c’est réglé). On enchaînera dans les prochains jours sur du plus concret, mais retenez en tout cas que si vous aimez ou pestez sur et contre Flash et Arrow pour leurs qualités et pour leurs défauts, il y a à côté une sorte de compromis pour les nostalgiques des séries du dimanche aprèm, qui propose un juste milieu plus abouti entre l’esprit CW et l’esprit comics, en trahissant l’oeuvre d’origine mais en étant plus proche d’une série TV équilibrée, et qui s’accommode mieux des tares habituelles de la CW. Mais lisez le comics quand même. C’est mieux.
iZombie, saison un, épisode dix (et oui, rappelez vous, on parlait de ça au départ), c’était pas si mal en définitive. La série prend un chemin tout tracé vers la fin de saison, avec un rat-zombie, un asile et une méga-corporation mal intentionnée – évidemment – des acteurs qui font le boulot, un peu d’humour et un super générique. Que demander de plus ? Une bonne réalisation ? De la fidélité au matériel original ? Une photo un peu plus travaillée ? Moins de clichés ? Laissez moi tranquille avec vos questions.
Corentin ? Sur IZombie ?! J’ai raté un épisode, ou quoi ? Et en plus, il avoue que ce n’est pas si mal ?!
Une comète va percuter la Terre et on m’aura pas prévenu, c’est ça ? O_O
Ou alors vous avez tiré au sort, et tu es tombé dessus ? lol
Enfin bref, à mes yeux, et à ceux de beaucoup d’autres (si si !), cette série est une excellente surprise, et c’est en énorme partie dû à son écriture et son personnage principal (et le supporting cast est aussi loin d’être dégueu).
Les trois derniers épisodes vont d’ailleurs bien plus loin, et promettent une saison 2 tout aussi prenante !
Il n’y a que les imbéciles et Hitler qui ne changent pas d’avis. Suis je un imbécile ? Haha ! Et voilà. Qu’est ce t’as à répondre à ça, tamtamtam.
Je dirais qu’on a la rancune facile ! \( ^ 3 ^)/
Et aussi que j’ai aucune répartie quand je digère, malheureusement… -_-
Mais… j’adorerais lire encore et toujours du Mike Allred, peu importe ce que c’est je m’en fous ! Encore faudr,ait-il que Urban surfe sur l’occasion qu’est cette série TV pour nous publier le comics, parce que bon, le TP de qualité pourraves de chez DC, non merci !
Je pense que ça viendra quand la série arrivera en France (c’est à dire : bientôt)