Review VF – Le Règne de Swamp Thing Tome 1

Les points positifs: Une deuxième partie qui sauve formidablement l’histoire Un affrontement final à couper le souffle. Une visite au cœur de la sève intéressante. Les points négatifs: Les apparitions assez inutiles de Superman et Constantine. Une première partie assez moyenne.

« Je suis un homme… Un homme qui fait de son mieux pour être une plante. » – Swamp Thing

• Scénario : Charles Soule – Dessin : Kano, Jesus Saiz, David Lapham, Andrei Bressan, Javier Pina – Couleur : Mathew Wilson, Kano
• Le règne de Swamp Thing tome 1: La guerre des avatars – 10 juillet 2015 – 272 pages – 22,50 € ou 14800 francs CFA – DC Renaissance

Pourquoi j’ai pris ce bouquin déjà ? Tel à été ma réaction à l’ouverture du paquet contenant Le règne de Swamp Thing, et ce n’est pas par irrespect pour le personnage mais je n’avais pas lu les ouvrages précédents, je ne connais pas grand chose du personnage et son appartenance à la Justice League Dark ne plaide pas en sa faveur. Mais j’ai profité de ce mini reboot initié par Urban à l’occasion du changement d’équipe créative pour essayer de découvrir ce que le docteur Alec Holland alias Swamp Thing a dans le ventre.

Ce mini reboot est donc mené à l’occasion de la prise en charge de la série par Charle Soule et l’ouvrage contient Swamp Thing #19-27 et Annual #2 ainsi que Swamp Thing 23.1 : Arcane paru à l’occasion du Vilain’s Month.

Alec Holland se retrouve donc au début de l’ouvrage fort dépourvu (et encore la bise n’est pas venue) et avec des pouvoirs qu’il ne maîtrise pas. Il se tourne alors vers Superman pour avoir des réponses…. Une menace pour la sève se fait alors jour, sans aucune notion d’équilibre naturel. Un étrange personnage qui se fait appeler le Planteur fait des cadeaux à des humains, une oasis en plein dessert, un arbre à whisky dans un village Écossais dont la distillerie a fermé, laissant la population au chômage. Si ces « cadeaux » partent d’un bon sentiment, ils déséquilibrent gravement l’ordre naturel, obligeant l’avatar de la sève à sévir.

L’histoire est bonne mais souffre d’un début un peu mollasson (à peu près les 3-4 premiers numéros) où l’on a l’impression que Soule ne sait pas trop quelle direction donner à son récit. Swamp Thing se cherche et son auteur aussi d’où, à mon sens, la visite à Superman et l’apparition fort peu opportune, à mon goût, de Constantine. On peut noter que le numéro issu du Vilain’s Month dédié à Arcane est excellent dans son récit d’un enfer immortel pour une personne qui ne vit que par et pour la charogne, ou plutôt la Nécrose… La seconde partie, où l’on découvre les origines du Planteur et la menace qui plane sur l’Avatar de la sève, est nettement meilleure et l’on sent que Charles Soule a trouvé ce qu’il voulait faire faire à son personnage. Et la tension ne cesse de monter jusqu’à l’affrontement final qui constitue le climax du récit. À noter que le récit nous emmènera au cœur de la sève à la rencontre des précédents Avatars, permettant de découvrir leurs histoires respectives et de comprendre le fonctionnement de cette institution végétale.

Côté dessins, c’est principalement Kano et Jesus Saiz qui sont à la manœuvre. Et si leurs styles sont assez proches et assez agréables, on peut noter que le style de Kano est un peu plus fouillé, voire parfois un peu fouillis et que celui de Jesus Saiz est, lui, plus dépouillé, parfois un peu à l’extrême. Mis à part ces petits défauts, ce sont donc des dessins sympathiques, au style assez passe-partout qui rythment l’histoire. La colorisation de Matthew Wilson correspond bien aux environnement ouverts et sylvestres de la série, toutes ces couleurs sont un bol d’air pour le lecteur parfois abreuvé de comics tous plus sombres les uns que les autres.

Si l’envie de commencer Swamp Thing vous a pris comme moi, mais que vous avez eu un peu peur de prendre la série en cours, pas d’inquiétude, ce livre constitue un parfait point zéro pour commencer la série. Ceci dit, il pourra vous prendre l’envie, comme moi, de laisser tomber au bout de quelques pages tellement le début mollasson et sans substance peut décourager. Mais si vous dépassez cet obstacle, vous pourrez découvrir une histoire profonde et vraiment prenante, qui vous montrera le fonctionnement de la sève, ses règles et la bataille que mène le Dr Alec Holland, son avatar.