Review TV – IZombie S01E03 « The Exterminator »

« Son of a bitch, I’ve eaten a brain of a sociopath. » – Liv

• iZombie Saison 01 – Épisode : 03 – Titre : The Exterminator

• Réalisé par Michael Fields – Écrit par Rob Thomas, Graham Norris, Lee Acury – 31 mars 2015

Franchement, même si iZombie n’est pas une série qui casse trois pattes à un canard, j’ai tendance à la préférer à Arrow en ce moment (ouh la vilaine elle a pas dit ça, si ?). Arrow a tendance à m’agacer, on sent une volonté de se renouveler, mais en fait on se retrouve avec la même configuration (et s’enfiler deux épisode d’un coup pour rattraper son retard et pas l’idée du siècle), alors qu’iZombie, c’est frais et franchement, ça ne se prend pas la tête. Entre The Flash et iZombie, mon mercredi s’est transformé en journée positive. On a toujours quelques petites touches d’humour, une enquête policière histoire d’occuper nos héros, et même un peu d’émotion.

Ici, le tout se mêle encore une fois plutôt bien. L’enquête n’est pas la meilleure du siècle, mais ceci n’est pas leur but, donc faut pas trop en attendre non plus, cependant, elle est plus intéressante que les précédentes. On est un peu plus tenus par un mini-suspense, et les interactions entre les personnages aident à la rendre plus fluide. Cette fois-ci, Peyton, la colocataire de Liv, va se retrouver elle aussi prise dans l’affaire, et on a droit à quelques nouveautés. C’est bien de commencer à la découvrir un peu plus, la voir évoluer avec Liv et dans son travail, pas juste la croiser comme on croiserait une plante verte un peu encombrante dans une maison. L’enquête est un peu plus corsée, et Liv s’y retrouve mêlée en ingérant le cerveau d’un sociopathe, meurtrier, incapable d’éprouver de la compassion. D’ailleurs, après ces instants de dégustation et de changement de caractère de Liv, j’ai regardé la meringue que j’avais dans la main (oui j’aime la meringue et alors ?) et les volutes m’ont fait penser à un cerveau, et je me suis demandée ce que ça fait d’être dans la peau de Liv. N’y voyez rien de malsain et aucune envie de manger de la cervelle, mais j’ai réalisé que sa condition est quand même bien rude. Elle nous le raconte que c’est compliqué comme vie, mais là, j’y ai un peu plus pensé avec compassion, et le parallèle avec l’histoire de Mandy, la vraie de vraie zombie écervelée – grrrr raaahhh sort les griffes – a trouvé tout son sens.

Là où l’histoire trouve un bon équilibre, c’est qu’on a une remise en question et un peu de peur qui traverse Liv, mais pour ne pas tomber dans le trop plein d’émotion niaise, elle se retrouve sans compassion. Alors qu’on aurait pu avoir une Liv qui perd ses moyens et s’apitoie sur son sort : mais non, et c’est très bien joué. Major vient faire un petit coucou à propos d’un ami d’un de ses protégés qui a disparu, et cette scène qui semble tombée de nulle part est sauvée par Liv qui se met à faire un exposé sur les chaussures du jeune. On peut le dire, iZombie, c’est peut-être le médecin légiste un peu trop passionné, le flic un peu trop caricaturé, mais c’est surtout une jeune femme zombie qui donne un coup de fouet à l’histoire et nous entraine avec plaisir dans ses aventures. Ce petit bout de femme est très bien incarnée par Rose McIver qui doit changer de personnalité à chaque épisode. Du coup, il y a comme un vent de renouveau à chaque fois (bon on en n’est qu’à trois hein mais bon).

Cependant, il y a tout de même des défauts, n’est pas The Flash qui veut. Par exemple, la toute première scène. On a un jeune qui explore une usine désaffectée et par moment on a droit à une vision comme dans pas mal de jeux vidéo de genre maintenant à travers l’écran de son smartphone. C’est une bonne idée, mais il aurait fallu aller jusqu’au bout et nous faire toute la scène de la sorte pour gagner en efficacité. Ce défaut, on le retrouve à quelques moments. Comme si l’équipe n’osait pas aller au bout de ses idées. On nous met sur une bonne piste, mais comme c’est un peu risqué, on ne saute pas à pied joint dedans. Et c’est très dommage. Là où je suis déçue, c’est aussi avec le cliffhanger de fin. Je l’ai trouvé un peu trop téléphoné, et pas vraiment intriguant. On connait les deux seules issues possibles pour la situation, soit un Z +1, soit un encas pour Z. En fait, j’aurais aimé que l’épisode s’arrête avant, et que la toute dernière scène soit placée juste après un écran iZombie de fin. Un peu comme avec The Flash en fait. Nous la mettre plus à part, la dissocier de l’épisode. On aurait gagné en force, là c’est tout plat.

Petite iZombie deviendra peut-être grande, en tout cas, j’aimerais beaucoup. Cette série me plait bien, je me prends toujours à sourire par moment, les relations et interactions entre les personnages sont bien travaillées, on a un peu d’émotion sans obligatoirement tomber dans le larmoyant (coucou Felicity). Non, franchement, c’est pas mal.