Au risque de me répéter, Astro City qu’est-ce que c’est bon ! Ce qui avait commencé avec le parcours de super-héros vieillissants et questionnant leur futur ne pouvait certainement pas se finir autrement. De ce côté, Busiek ne tombe pas dans le cliché du twist facile et va au bout de son idée. Mieux, il moque même dès le début cette mode du retournement final facile et maintient ensuite une cohérence narrative sans faille par rapport à toute son histoire. On peut regretter tout de même des dialogues un peu moins fins que d’habitude mais malgré tout, la relation entre les deux personnages principaux reste crédible et surtout très touchante. Les relations humaines sont donc, encore une fois, le centre de ce récit et malgré le ton mélancolique, Kurt Busiek n’oublie jamais de laisser allumer une petite lueur d’espoir à laquelle s’accrochent les personnages. Et puis si les sentiments et tout ça, ça vous passe par dessus la jambe, vous pourrez tout de même apprécier les petites touches de fun avec l’aspect old school assez savoureux des combats contre des vilains dans des bases sous-marines digne des meilleurs James Bond. Tout ça est, en plus, mis en image par Brent Anderson avec tout le talent qu’on lui connait. Du design des lieux aux costumes, là encore tout est réalisé ‘à l’ancienne’ mais avec un bon goût indéniable et même s’il n’essaie jamais d’en mettre plein la vue, l’artiste assure avec un sens du découpage qui sert parfaitement la narration. Enfin tout ça pour dire, lisez Astro City !

Voilà, on y est, on comprend enfin ce qu’il se passe à travers la lignée des Coffin. C’est assez sordide, il faut l’avouer, mais très plaisant,vraiment très plaisant. Ce numéro est peut-être mon préféré parmi les numéros sortis jusqu’à présent. On retrouve nos personnages favoris, dans des situations dangereuses, on a droit à des secrets, et pas des petits, tout en gardant quand même une part de mystère sur l’avenir sombre qui menace Coffin Hill. Non franchement c’est cool. Et même l’apparition de l’agent Wilcox est intelligemment travaillée. Lire un numéro maitrisé de la conception, au rendu final avec un scénario prenant et des planches renversantes, forcément, on attend un peu que ça chaque mois, et pour l’instant Coffin Hill ne déçoit pas. Si à la lecture du premier arc on m’avait qu’on en arriverait là, je n’y aurais pas spécialement cru, mais si. Les pièces du puzzle s’assemblent et nous emmènent au passage dans un univers sombre et cruel. Tout du bon ! Et que dire des planches d’Inaki Miranda et Eva de la Cruz qui sont tout simplement exquises ? Des expressions bien travaillées, des détails sur les costumes, des paysages morbides, ces deux là sont définitivement fait pour travailler ensemble, et sur ce titre qui plus est.

La plus grande aventure scientifique dans l’histoire de l’humanité se met en marche. Mais elle le fait calmement. Pour sauver l’humanité (on passe donc dans une thématique assez grandiloquente), l’agent Hardy part pour une expédition qui rappelle le récent Interstellar, et on en voit ici les préparatifs, assez verbeux, alors que Cicéro manigance dans son coin et qu‘Ina et sa mère sont présentées comme témoins du monde saccagé qui entoure tout cela. C’est donc encore très calme pour le moment, et malgré la teneur un peu pompeuse du discours, appuyé de multiples références, on se passionne facilement pour cette histoire qui s’annonce vraiment extravagante. De plus, aux dessins, Alberto Ponticelli ne cesse de s’améliorer. Ses personnages, de toute façon bien reconnaissables, sont très expressifs, les décors sont détaillés sans trop en faire, et l’artiste sait vraiment y faire quand il s’agit « d’effets spéciaux ». Vivement la suite.

Conclusion de ce premier arc qui permet à Peter Tomasi de mettre les points sur les i vis-à-vis d’un certain ennemi de Batman (même si on le fait encore rester présent, de façon un peu artificielle d’ailleurs), et on amorce les autres histoires qui amèneront à la trame principale du jeu. Pas énormément de choses à ce mettre sous la dent cette semaine, mais on remarquera l’importance voulue par l’équipe créative de vouloir s’insérer dans l’imagerie du jeu, et par des dessins qui sont ma foi plutôt jolis sans atteindre un niveau de détail hallucinant – mais aussi par les dialogues de Tomasi, qui se permet même un peu de jouer sur le lexique du gaming parce que, la mise en abyme, c’est toujours classe. On ne boude donc pas son plaisir, mais il n’y a rien d’exceptionnel non plus.

Deuxième chapitre de l’arc consacré au “monstre de Gore Bay”. Nous y retrouvons Batman & Robin, alors qu’ils arrivent sur les lieux où l’on suppose avoir vu la créature. Celle-ci ne manquera pas de faire rapidement son apparition et de se révéler très menaçante. Ce sera l’occasion pour le dynamic duo de l’affronter, permettant au passage à Kuwata de réaliser de très belles planches, qui le montent tout à fait capable de rendre hommage au “Kaiju eiga”, ce genre cinématographique si cher à nos amis nippons. C’est loin d’être mal écrit et l’on s’amuse à la lecture de ce petit épisode bien sympathique, bien que l’auteur nous laisse peut-être un peu trop d’indices pour la suite, rendant l’intrigue aussi prévisible que celle d’un épisode de Scooby-Doo. Par chance, j’apprécie le ton humoristique du titre et cette ambiance délirante ne m’a absolument pas déçu. Soyons honnêtes, voir Batman confronté à une sorte de dinosaure, ça envoie du lourd, qui n’a jamais eu envie de voir ça ?

C’est la fin de ce Year Three, c’est la fin de ce Year Three, YES! Il est clair que cette année ne se termine pas sur un éclat, mieux, ou pire, elle ne se termine même pas par un cliffhanger. Le combat est enfin terminé et l’on va pouvoir passer à quelque chose. Les efforts et le sacrifice de certains personnages ont réussi à préserver la réalité. Mais là n’est pas le plus important. Le plus important c’est ce qu’il se passe dans les deux camps. Les limites entre ce qui est bien et mal sont toujours aussi troubles puisque dans les deux camps il y a de nombreuses questions à se poser. Batman, en combattant Superman, le pousse à devenir encore plus radical, à prendre des décisions encore plus fortes et sévères alors que dans le même temps ce combat le pousse à regarder les choses sous un nouvel angle. Batman et ses méthodes sont tout aussi questionnables. Le plus grand plaisir de tout ça c’est finalement Constantine. Ce Year Three lui était destiné depuis le début et les auteurs, en nous faisant crouler sous les évènements toujours plus fous, nous on fait oublier que le gugusse avait toujours, lui aussi plusieurs coups d’avance et il nous le prouve à tous de façon magistrale. Un superbe doigt d’honneur à tous nos héros qui se sont bien fait avoir !

Oh Cher Aaron Lopresti, que ton numéros tombe à pic ! La tête toujours en plein monde imaginaire de Dragon Age, après des recherches de Kaiju et grosses bêtes sur Pinterest, voilà que je me lance dans la lecture de ce numéro dont j’avais totalement oublié la sollicitation, et là, PAF, UN DRAGON. Mon coeur s’est complètement emballé, j’ai senti la force de Wonder Woman et le désespoir du dragon, c’était beau, c’était puissant, c’était intelligent. Franchement, si l’auteur, qui s’amuse autant au scénario que sur les planches, se décide à lancer une mini-série faisant suite à ce numéro, j’achète de suite. C’est un récit simple et audacieux, totalement efficace. On lit sans se prendre la tête sur les enjeux, tout en gardant une certaine part de mystère qui fait qu’on prend plaisir à imaginer une suite, tout en sachant qu’on en aura pas malheureusement. Il est accompagné par Hi-Fi pour les couleurs qui éclatent avec un dragon rouge sang de toute beauté. Bon à quand Wondie contre un Kaiju ?

De l’action, pas mal d’action, Cisco qui se regarde Sharknado (grande classe !) pour voir comment affronter King Shark, une équipe surprise qui vient se mêler à la partie. De l’action, donc, du fun, une écriture légère : on ne demande pas grande chose de plus en vérité pour ce divertissement. C’est toujours plaisant de voir l’univers de la série tv s’étoffer et se permettre quelques folies que, justement, la série ne se permettrait pas forcément (faute de moyens, surtout), et avec Phil Hester aux dessins et son style bien dynamique, le tout se lit d’une traite sans aucun problème. Ou juste un : le lendemain, on aura déjà tout oublié. Mais c’est du divertissement pur et dur, on lui pardonnera.

ALORS LÀ ! ALORS LÀ ! MAIS ALORS LÀ ! Punaise, qu’est-ce que c’est bon de lire un truc comme ça. J’ai presque envie de dire que c’était la perfection tellement il n’y a rien à en redire. Evidemment certains rabat-joie n’aimeront surement pas l’affaire mais personnellement je suis sûr que vous serez très nombreux à adorer ce numéro. Cet Action Comics #40 est là pour nous introduire le « nouveau » Bizarro et donc la mini-série qui lui sera consacrée dès juin 2015. C’est sans doute la façon la plus géniale de nous présenter la future série plutôt que de nous avoir pondu un preview. Greg Pak a tout compris à Bizarro et pour ceux qui aimaient le personnage avant les New 52, je peux vous assurer que vous allez adorer celui-là. Superman se retrouve on ne sait trop comment dans une espèce de portail qui va le transporter sur Bizarroworld et va essayer de comprendre ce qu’il se passe. On a droit à des scènes surprenantes, complètement barrées avec des dialogues super bien écrits. En plus, on a droit à un élément perturbateur qui va vraiment venir troubler les choses, mais de la façon dont Superman se l’imagine. Mais au-delà de l’écriture, on peut très facilement dire qu’Aaron Kuder était fait pour dessiner cette histoire. C’est tout simplement somptueux. Que ce soit dans les traits, dans les couleurs, les expressions absolument ahurissantes des personnages (oh putain ce fou rire quand j’ai vu Lois pour la première fois !). On se croirait dans une espèce de dessin animé ultra fluide. Le style de Kuder donne un effet dodu à l’ensemble, comme si tout était fait dans une sorte de pelote de laine, ou d’un ballon de baudruche tout doux ! Je ne vous dirai rien sur les versions alternatives de nos héros bien connus mais c’est à se plier de rire. Enfin bref, Action Comics #40 est une tuerie ABSOLUE !

Whaaaaaa mais comment j’en ai trop marre de Batman Eternal, un truc pas possible ! Il reste trois numéros pour boucler l’intrigue et pour le moment y a pas une once d’indice qu’on se dirige vers une fin de quoi que ce soit, les personnages tournent en rond depuis perpète, tout ce qu’il se passe n’a absolument aucune incidence. C’est encore plus dramatique et visible ici quand on voit que le pseudo tour de force amorcé il y a quelques semaines nous ramène à un statu quo bien tranquille comme si de rien n’était. Et puis le « cliffhanger », c’est presque comme si les auteurs n’en avaient plus rien à faire et continuent d’occuper de l’espace, parce qu’il faut bien tenir jusque 52 numéros. Ca en est un point où le numéro à peine fini, on se rappelle même pas de ce qu’il y avait dans la première scène : et on s’en fout. Pour le coup, Kyle Higgins ne montre aucun semblant d’efforts, et c’est d’autant plus dommage que les dessins de Fernando Blanco sont plus qu’appréciables avec quelques jolis efforts de mise en scène. Mais l’habillage ne fait pas tout, et quand le contenu est proche du néant, j’en viendrais presque à plaindre l’artiste de devoir faire tout ce travail pour du rien.

Convergence arrive dès le mois prochain, donc on a droit pour ce titre aussi à la conclusion de l’arc en cours. C’est agréable de se plonger dans la vie de Constantine à travers de brefs instants qu’il se remémore lors du sortilège lancé contre Darkseid pour survivre. Je m’attendais à un numéro un peu bateau, surtout vu les premières pages, mais heureusement non. On a droit à notre part de sorcellerie, de bilan de sa vie, des actes de bonté bien qu’il puisse encore passer pour un salopard.

C’est très agréable à lire, original et puis les traits de Jeremy Haun collent bien à l’histoire et surtout au ton donné. Même si son Constantine ressemble beaucoup à Dillon Chase de Wolf Moon, mais bon, on peut lui pardonner.

Ce mois-ci, la parution habituelle de la série Detective Comics de Manapul et Buccelato s’interrompt, le temps de l’habituel tie-in à l’arc en cours dans la série principale de Snyder et Capullo. Une habitude – voire un tic, une manie, ou une obsession. Car comment encore défendre ce procédé ? Sur la majorité des tie-ins proposés à chaque grand arc développé dans le tronc principal des séries Batman, on peut rassembler les avis et donner à chaque fois le même avis pour les mêmes raisons. Ce n’est pas utile, ce n’est pas nécessaire, ça n’amène rien à l’histoire principale, ça n’amène rien à la série que ça vient polluer. L’intérêt est purement éditorial pour DC, d’avoir des tie-ins pour pouvoir ensuite remplir les omnibus “Endgame”, “Zero Year” ou “Court of the Owls”, comme ça a pu être le cas dans certaines publications VF étonnamment gonflées d’histoires inutiles et qui ne font que casser le rythme de très bonnes séries. Pire ! Ici, non content de ne servir à rien, cette histoire est mal dialoguée. On ne retrouve pas les crayonnés de Manapul, remplacé au pied levé, et tout le récit sonne comme un travail de commande mal assumé par l’auteur, qui se contente de faire du fan-service en attendant qu’on lui rende le droit d’utiliser Batman pour écrire ce qu’il a envie de raconter. Bref, en un mot comme en cent : c’est un tie-in. Et pas un bon.

Même si j’aime toujours autant la série, j’avoue que ça commence à faire un peu long pour le coup. Le fait que nous ayons un chapitre toutes les semaines aide sans doute à faire en sorte que le récit ne paraisse pas trop épuisant et chaotique. Je ne sais pas si en TPB cette série sera aussi sympa à lire. Le même schéma commence à se répéter un peu trop : une épreuve, on perd, mais en fait on trouve une solution, puis on retombe sur une épreuve, on perd, mais en fait on trouve une solution, puis on retombe sur une épreuve, on perd, mais en fait… vous avez compris le principe. En plus de ça on sait maintenant ce qui nous attend à l’avenir, même après Convergence pour ceux qui lisent les sollicitations donc la surprise finale risque d’être très atténuée, ce qui est dommage mais presque inévitable. Cela n’empêche que le numéro reste divertissant et nous délivre comme d’habitude une bonne dose d’action, d’héroïsme, de trahison et de super-pouvoirs. Rien de bien nouveau donc sous le soleil d’Earth 2 : World’s End.

C’était le dernier numéro de Green Lantern Corps, et c’est une fin satisfaisante. Depuis les New 52 la série se focalisait principalement sur John Stewart et tout son bagage d’histoires plus ou moins tragiques. Quoi de plus normal alors que de terminer sur une histoire principalement à propos de John Stewart et de lui donner une sorte de nouveau départ ? L’ennemi de ce dernier arc est partiellement vaincu, ce qui laisse évidemment une piste de continuer cette intrigue par la suite, surtout que ce serait relativement frustrant de la laisser en plan de cette manière. John Stewart est donc face à une situation qu’il connait bien et qui est l’incarnation même de son plus grand échec en tant que Lantern, à l’origine de nombreux cauchemars et autres doutes. Tout l’intérêt ici est de voir comment le personnage va traiter cette nouvelle situation pas tout à fait nouvelle. Il est donc grandement question pour Van Jensen de nous montrer à quel point le héros a changé, mûri, évolué. Et ça marche puisque, même si c’est à l’aide d’une petite ruse qui n’est d’ailleurs pas totalement illogique et farfelue, qu’il parvient à affronter les éléments avec un aplomb qu’il n’aurait tout simplement pas pu avoir quelques temps plutôt. Green Lantern Corps #40 termine la série sans vraiment briller, même si la dernière page nous dit le contraire, et livre non seulement un sentiment de fin accomplie et se permet d’ouvrir la voie à de nouvelles aventures.

Que voulez-vous que je vous dise, cet arc Infinitus Saga n’a pas été parfait et pourtant il m’a offert tout ce que j’attends d’une grosse histoire cosmique comme seuls les comics peuvent en offrir. Certes, pour une conclusion, ce numéro semble tirer toutes ses scènes en longueur avec d’un côté une résolution qui pourrait arriver bien plus vite et de l’autre une partie « happy ending » qui s’étale trop. Cependant, il faut être honnête et cette fin fait du bien. En effet, des super-héros qui sourient, rien que ça, ça n’est pas très compliqué à réaliser et pourtant cela semble faire une éternité que je n’en avais pas vu dans les pages d’un comics. De plus, ce final offre énormément de possibilités pour le futur de la Legion et même si rien n’est certain de ce côté-là, on peut au moins se dire que les bases pour un nouveau départ sont posées. Pour la partie artistique, Neil Edwards est toujours fidèle au poste et le bougre assure toujours autant. Malgré les dizaines de personnages qui apparaissent dans tous les sens et les concepts un peu fous qu’il doit représenter, l’artiste ne perd jamais le fil et livre des pages chargées mais très claires. La qualité générale des planches permet même de faire rapidement oublier les quelques arrière-plans réalisés à la va-vite que l’on aperçoit par endroit.

Au final, même si cet épisode, et c’est vrai pour l’arc en général d’ailleurs, appuie parfois trop sur le fan service autour de la Legion, l’humour, la fraicheur et les idées un peu folles qui parcourent le récit (et si on téléportait une planète !) apportent un plaisir de lecture indéniable à l’ensemble.

Mais pourquoi ? Pourquoi avoir mis Ann Nocenti sur Klarion nom d’un chien ? Pour nous livrer une histoire sans queue ni tête qui nous ramène à un final complètement flou? On a de quoi se perdre dans l’enchevêtrement de cases, de personnages, de révélations, et tout ça à partir d’un évènement qui a eu lieu en 1973. D’un côté c’est bien de vouloir puiser dans les origines, mais de l’autre, c’est trop brouillon. L’équipe tente de livrer un dernier numéro épique mais qui ne l’est pas. Il y a même des moments où je me suis demandée si j’avais pas raté un numéro au passage, mais non non, j’ai bien lu les six, au complet, et cela ne m’éclaire pas tant que ça.

Peut-être suis-je trop nouille pour comprendre les plans machiavéliques de l’auteure, mais en tout cas, je suis ni touchée, ni emballée par cette fin d’histoire, non seulement bancale mais pas vraiment respectueuse du personnage calmé par l’amour. C’est dommage. Mais il faut dire que passer après Morrison sur Klarion, c’est quand même assez difficile.

New Suicide Squad #8 est la conclusion de l’arc actuel. Mais cette conclusion est un peu simple. Notre super-héros récent ne veut plus tuer, mais plutôt sauver les gens. C’est intéressant. Pas très agréable pour les yeux avec des cases très différentes les unes des autres, mais dans l’ensemble cette conclusion permet de se préparer à une nouvelle histoire. On se repose doucement au retour de mission, en gardant une part de mystère, quelques informations disséminées par-ci par-là. On peut poser un nouveau regard sur les personnages comme Vic ou Amanda Waller à travers les discussions qu’ils ont dans le numéro.

Maintenant, ça reste du pan pan boom boom, sans le pan pan boom boom, mais quand même, ça reste intéressant. Maintenant, j’espère quand même rencontrer une nouvelle dynamique lors de la prochaine mission à Rio, car j’ai un peu l’impression de tourner en rond parfois à la lecture de ce titre.

C’est vraiment compliqué de faire les reviews de cette série semaine après semaine tout en essayant de ne pas se répéter. Pourtant cela faisait un petit moment que je n’avais pas aussi vite lu un numéro de The New 52 : Futures End. Vite lu ne veut pas non plus dire que j’ai complètement apprécié, mais au moins ça veut dire que pour une fois nous ne sommes pas ensevelis sous une tonne de dialogues plus ou moins utiles. Ici les bulles servent toutes un propos, qu’il soit léger ou plus grave, mais au moins ils ont du sens pour les personnages qui les donnent mais aussi pour ceux qui les reçoivent. Ça c’est une bonne nouvelle. On peut aussi parler du fait que l’on sent de plus en plus la fin arriver mais que j’arrive encore à voir difficilement le lien entre Eye et Brainiac. D’ailleurs si c’est pour me dire qu’à la fin il n’y en a pas je vais péter un câble. N’ayant pas forcément encore toutes les clés en main pour juger, difficile de dire quoique ce soit sur ce que Superman et les autres sont parvenus à faire à Brainiac mais j’espère du fond du cœur que ça va aller plus loin que ça parce que ce serait du p***** foutage de gueule. En l’état rien de grandiose, un peu comme toute ce qu’a été cette série jusque-là. Agréable, sans plus.

J’essaie d’être gentil pour cet au revoir de Paul Levitz mais c’est pas parce que c’est un dernier numéro que le bonhomme a réellement de choses à raconter. On voit comment Lois Lane meurt, et Batman et Wonder Woman forger une épée de kryptonite pour lutter contre les envoyés d’Apokolips. Voilà, en gros. Y a d’autres choses encore, je spoile pas mais : est-ce que ça apporte réellement quelque chose ? Non. Est-ce que c’est bien écrit ? Oui, ça se lit plutôt pas mal, sans trop de lourdeurs malgré le nombre important de bulles de narration. Est-ce que c’est joli ? C’est pas terrible, Jed Dougherty livrant des visages vraiment trop bizarroïdes par moments (et puis : la musculature de Wondie sur la première planche ? Sérieusement ?), même si visuellement il y a ça et là quelques bonnes idées. C’était donc à peine moyen, on est bien content que le titre soit enfin bouclé, et j’espère que Paul Levitz fera mieux sur son titre post-Convergence…