[Review VO] Grayson #1

Grayson #1 review
Les points positifs :
  • Action visuellement bien dépeinte.
  • Une bonne présentation du personnage.
  • Quelques mystères qui appellent à lire la suite.
Les points négatifs :
  • Une mise en place qui reste assez classique.
  • Un peu de redite sur le personnage.

« *sigh* The downside of a solo act. No one around to see you do the cool stuff. » – Dick Grayson


  • Scénario : Tim Seeley, Tom King Dessins : Mikel Janin Couleurs : Jeromy Cox – Couverture Andrew Robinson (régulière), Mikel Janin (variante), Jock (variante 75th Batman)
  • DC Comics THE NEW 52 – Grayson #1 – 9 Juillet 2014 – 32 pages – 2.99$


Dick Grayson est mort. Bien qu’il m’ait l’air bien vivant pour moi ! Et Dick Grayson est donc… blond ? Ha la bonne blague ! S’il pense qu’il va passer incognito comme ça, il se fourre le… Ha, ok. Je ne l’ai pas venu venir celle-là, et oui, c’est une bonne blague en fait ! Non, je ne vous dirais pas quoi, faites vous avoir vous aussi et étouffez-vous dans votre propre rage, ça vous apprendra ! En tout cas, Dick Grayson combat pour Spyral. Une organisation franchement pas claire qui capture des gens pour leur faire des choses ignobles apparemment. Mais bien sûr, c’est pour la science ! Alors ça va… Mais visiblement Dick ne sait pas tout, et de toute manière, c’est n’est pas lui qui appuie sur la détente, donc pour le moment, pas de souci. Cette Helena Bertinelli lui tourne bien autour sinon. Ok, normal, c’est sa partenaire de mission, mais disons qu’elle essaye d’abuser un peu de ses charmes on dirait ! Te laisse pas faire Grayson, je la sens pas du tout, elle plus elle a rien à voir avec la Helena pré-New 52, c’est forcément un piège !

Le parcours d’un jeune héros.

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Un nouveau statu quo est établi pour notre jeune héros favori (si si). Et j’ai dis jeune, pas teen ou ado ! Dick Grayson a toujours plus ou moins souffert de vivre dans l’ombre de Batman. Le titre Nightwing a bien sûr permis au personnage de s’émanciper. Et je ne parle pas nécessairement de la version New 52, au contraire, puisque ce nouvel univers a rajeuni notre personnage qui a du retraverser quelques épreuves que nous croyions oubliées. Cependant, le personnage en tant que tel, s’inscrit dans un long parcours de 75 ans (ou presque), du jeune prodige au héros adolescent en colère, en passant par l’acquisition de la maturité et la maitrise de soi. Le titre Grayson est je pense, dépeint ici comme l’évolution logique du personnage. Alors oui, dans les faits, Dick travaille toujours officieusement pour Batman, mais sa propre mort lui permet de sortir du cadre du « sidekick » solitaire, dont il s’est déjà affranchi par le passé, mais dans lequel il était un peu retombé avec les events comme Death of the Family, ou pire encore, Forever Evil, puisqu’il était clairement placé en position de faiblesse, étant une nouvelle fois, obligé d’être sauvé par Batman (même si dans les faits, on sait très bien comment cela s’est passé, mais vous m’avez compris). Combattre cet état de fait (comme nous l’avons vu de manière littérale dans le dernier numéro de Nightwing), c’est quelque chose d’important pour Dick. Aujourd’hui, cet affranchissement semble plus vrai que nature de par le statu quo qui l’occupe et de l’ambiance que pose le titre, bien différente de celle de la série Nightwing. En solo, limite freelance, sans costume, et je pense que cela apporte énormément à la symbolique d’un héros réellement affranchi de son passé (plus encore qu’un Dick en Batman), Grayson prend son envol et maitrise sa propre affaire. Oui, il suit des ordres, mais de son propre chef, et c’est la nuance qu’il faut retenir. En ça, l’exécution de ce premier numéro est somme toute assez efficace et continue d’aller dans ce sens.

De l’action et une mise en situation classique.

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Pour ce faire, il fallait bien sur que les auteurs nous rappellent à quel point Dick Grayson est un combattant talentueux. Ses heures avec Batman sont un lointain souvenir et n’étaient pas les seules responsables de ces prouesses physiques. Ainsi, le Dick acrobate, très présent sous la forme de Nightwing, se montre ici aussi, il ne faut pas oublier d’où le personnage vient. Au travers des scènes d’actions formidablement mises en scène qui parcourent la grande moitié de ce numéro, les faits sont établis. Dick n’est pas un super-héros aux super-pouvoirs, mais il n’en est pas moins capable, comme il le démontre si bien. Pour la démonstration de cet état de fait, Dick affrontera un invité de marque, que l’on peut apercevoir dans la preview (pour ceux qui avaient des doutes : oui, il s’agit bien de qui vous savez, pour les autres : c’est un personnage qui a été défini pour faire écho à Batman, dans son propre univers, du moins à la base). Un humain comme lui, aux grandes capacités, qui va se battre à armes et forces égales. Une manière étouffée de dire : l’élève a peut-être égalé le maître. Ce que faisait déjà aussi en quelques sortes ce Nightwing #30, avec la violence qu’on lui connait, hélas. Nous sommes cependant dans un numéro #1, l’étalage des capacités du personnage reste à mon avis, nécessaire, bien que répétitif. Quant au sujet qui motive les personnages, bien qu’il ne nous soit pas expliqué tout de suite, il reste assez convenu, et le déroulement des évènements n’a rien de fantastique en soit. C’est certes efficace dans ce que cela veut nous démontrer, mais nous restons dans une intrigue plutôt classique pour le moment. Il y a bien l’apport de la présence d’Helena Bertinelli, mais la relation entre les deux protagonistes tombe pour l’instant, dans une facilité un peu déconcertante, bien que je ne vais pas m’empresser de juger cet ensemble trop rapidement. Les auteurs nous avaient promis vouloir jouer avec le côté sexy de Dick, et effectivement, il commence tout doucement avec ce premier numéro. Est-ce essentiel ? Je ne sais pas trop pour le moment. Surtout que Dick et Helena, c’est une idée vieille comme les comics (ou presque). Bien qu’elle n’ait que rarement été exploitée jusqu’au bout. Donc tout reste à faire.

Des mystères mystérieux, parce qu’il en faut !

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Tout ceci, c’est bien joli. En dehors d’un peu d’action et d’exposition de faits qui sont juste la pour convaincre le premier badaud venu, il en faut pourtant un peu plus pour retenir le connaisseur du héros un peu plus longtemps. Heureusement, les auteurs placent ici et là des pistes intéressantes pour l’avenir. Principalement dans le double-rôle de Dick, rapidement évoqué, de manière subtile, et je vous laisserai découvrir comment, si ce n’est pas déjà fait. Il est évident de croire qu’un jour, ceci aura de lourdes répercussions sur le personnage et la série. Et il sera intéressant de découvrir ce que les auteurs nous réservent sur ce point précis. Ensuite, le vif du sujet, toujours, c’est tout ce qui se rapporte à l’organisation Spyral, qui sait, visiblement, beaucoup de choses. Et en guise de message subliminal, vous pouvez considérer que Luthor sait peu de choses finalement. C’est justement tout l’enjeu pour Dick. Je tire maintenant des plans sur la comète, mais il est fort probable, qu’à court ou long terme, le but de la série visera le démantèlement de Spyral (après avoir découvert leur objectif, bien entendu, car tout reste à apprendre). Quand au rôle de Helena dans tout ça, et sa relation avec Dick, on peut espérer quelques petites surprises. Au delà de ça, j’ai déà évoqué la présence d’un personnage (connu du DCU New 52) qui ressemble à Batman et qui s’oppose à Dick au début du numéro, mais il reste un mystère entier, du moins, l’explication de sa présence dans le numéro. Il est dépeint comme un ennemi de Spyral, et si l’on devine (quand on sait qui il est), à quoi il est rattaché, là aussi, tout reste à découvrir, et cela participe à l’engouement que peut susciter le titre.

La classe façon Janin.

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Et quand je dis la classe, c’est la classe ! Mikel Janin assure lui-même son encrage, et c’est franchement une numéro fluide et parfaitement exécuté pour le monsieur que l’on a pu apprécier dans différentes séries depuis le début des New 52 (Justice League Dark en tête). Quant à la dynamique apportée aux scènes d’action, avec ces effets de transparence classieux, cela fonctionne à merveille et démontre avec splendeur l’étendue des talents de Grayson. Il n’y a franchement rien à redire. Même les expressions sur les visages sont propres. Les plans larges sont parfaits. Les décors relativement fournis selon le contexte. C’est une réussite ! Et les couleurs de Jeremy Cox sont quant à elles assez jolies aussi, et renforcent les traits de Janin. Il y a un peu de couleurs pastel à un moment (qui rappelle un peu Zero Year mais c’est juste une histoire de mémoire sélective), mais elles se justifient complètement au vue de la scène dépeinte. Même si voir cette teinte violette sur un personnage fait franchement bizarre aux premiers abords. Dans tous les cas, c’est un ravissement pour les yeux et si l’on aurait pu croire à un certain manque d’identité, Janin a travers quelques effets et autres frises, nous rappelle que nous évoluons dans un contexte précis qui implique une organisation qui s’appelle Spyral… Si vous voyez ce que je veux dire.

Un premier numéro qui aurait certes pu être meilleur en enfonçant un peu moins de portes ouvertes concernant Dick Grayson. Pour autant, les quelques pistes et mystères posés ça et là par les auteurs laissent songeur et suffisent à nous accrocher inéluctablement. Il faut par contre savoir, et je n’ai effectivement pas assez insisté sur ce point, c’est que l’ambiance du titre s’éloigne radicalement de ce qu’était la série Nightwing. Série qui était bien plus traditionnelle et plus « Batman » dans son intrigue et déroulement. Grayson apporte donc une fraicheur bienvenue à la franchise et au personnage. Du moins pour le moment. Un bon numéro donc, qui ouvre d’excellentes bases pour la suite !

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10 Commentaires
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WingEternal
WingEternal
9 années il y a

J’avais peur de cette série et de ce que Dick allait devenir mais cette review m’a rassuré,
merci!

WingEternal
WingEternal
9 années il y a
Répondre à  Freytaw

Ouais !

Sly
Sly
9 années il y a

Et Question Cohérence ?

Est-ce que cette Helena Bertinelli a été Huntress dans sa vie passé ?… Car il y a une histoire sur Huntress New52, où on découvre que Helena Wayne a repris l’identité de Helena Bertinelli (Elle pouvait pas décemment s’appeler Wayne sur cette terre) ainsi que son alter ego Huntress après que cette dernière fût tué…

crazy-el
crazy-el
9 années il y a

En fait, mon cher Frey, tu n’auras pas le choix lol Comme tu dis les bases sont en places ou en devenir, mais de toute évidence on tient le fil conducteur de la continuité de Dick dans le New 52, quant à le voir disparaître à jamais(on y a pensé), je préfère le voir évoluer vers une nouvelle trajectoire de sa vie, celle-ci nous réserve encore des surprises. Je ne crois pas de voir à l’horizon de grandes envolées littéraires sur sa vie au sein de ses nouvelles aventures et de sa nouvelle  »identité », je crois qu’il évoluera comme un espion avec ses hauts et ses bas, ses succès tout comme ses mises en danger. On développera son côté plus humain, comme son sex appeal qui reflète bien l’espion qui se respecte, il sera confronté à ses anciennes valeurs avec celles qu’il devra composer dorénavent.

Je crois ce titre, selon moi, s’adressera à ceux qui aimeront poursuivre avec Dick Grayson, afin de ne pas le perdre de vue dans sa continuité.

crazy-el
crazy-el
9 années il y a
Répondre à  Freytaw

Que ce sera je crois sur ce ton lol À moins de quelques exceptions, mais le ton sera celui-là. C’est effectivement de Dick Grayson que nous développerons et on s’éloignera de ce lien que nous avons été habitué avec Nightwing. Le glas a été sonné pour Nightwing, Dick Grayson doit continuer sa destinée.

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