Merci Skeets de ne pas avoir ignoré le fait que ce mois-ci est dédié à la chauve-souris. Alors, que m’avais-tu sélectionné pour aujourd’hui ? Legends of the Dark Knight #1, écrit par Dennis O’Neil et dessiné par Edward Hannigan, sorti le 10 Octobre 1989. Fais voir ce numéro ? Ha oui… La couverture est éloquente. Oh, et je sais pourquoi tu as choisi ce numéro, pas besoin de faire une énigme idiote à la Riddler ! 1er mai, numéro #1, l’occasion était trop belle ! En tout cas, je note aussi ta paresse sur l’action ! Mais cela tombe bien, je voulais parler moi aussi de Shaman !
Une histoire de Batman en solitaire, c’est ainsi que se veut le titre, genre de titre qui semble dominer aujourd’hui tant le reste de la Bat-Family semble anecdotique dans les Batman, The Dark Knight ou autres Detective Comics. Sauf contre exemple… De plus, 1989, c’est l’année de tout plein de choses, comme l’année de la chute du mur de Berlin ou encore l’année de l’inauguration de la Pyramide du Louvre ! Mais c’est surtout les 50 ans de Batman, qui fête aujourd’hui ses 75 ans. Parler d’une série anniversaire pendant son mois anniversaire, je trouve ça vachement classe moi ! Deux ans après Year One, Dennis O’Neil choisi de raconter une histoire qui se passe, plus ou moins pendant cette fameuse année un (elle commence même un peu avant, comme on va le voir dans ce numéro). Tout en revenant gentiment sur les origines de Batman, en se les appropriant un petit peu. Coquin !
L’histoire s’ouvre sur un Bruce Wayne, en pleine escalade, dans une montagne bien dangereuse et toute pleine de neige. En tant que vigilante apprenti, il a engagé le meilleur chasseur de prime de la région pour attraper un certain Thomas Woodley, un monsieur pas gentil du tout au demeurant. Et pour cause, il abat le guide par surprise d’une balle dans la tête tout en raillant Bruce Wayne, en lui rappelant que c’est qu’une sale riche de la ville, et autres joyeuseté du genre. Bruce lui tend une embuscade et s’ensuit un combat à mains nues très difficile pour les deux opposant. À flanc de montagne, c’est un peu galère, et forcément, l’un des deux finit par tomber dans un gouffre béant, au grand désarroi du survivant qui ne voulait pas ça. Vous voulez vraiment que je vous nomme celui qui a survécu ? Peu importe, la neige et le froid sont plus forts que lui, et il finit par s’évanouir…
Puis s’ensuivent des rêves bizarres, avec la mort de ses parents, tués pas un bonhomme de neige (je vous jure !), en filigrane. Et puis un masque de shaman avec des traits de chauve-souris lui apparait, ce masque se met à lui raconter une histoire… L’histoire d’un corbeau très malade qui est en passe de mourir. Il y a son amie la chauve-souris qui est très triste, mais déterminée à l’aider. Le corbeau lui dit qu’elle est son seul espoir de survie. Que pour cela, il faut qu’elle soit assez puissante pour ventiler le corbeau et chasser la maladie qui l’infecte. Seulement la chauve-souris doute, elle est fine et maigrichonne, comment pourrait-elle y arriver ? Malgré tout, elle tente. Elle agite ses bras « ailés » de toutes ses force et arrive à vaincre la maladie du corbeau, ainsi sauvé. Reconnaissant envers son amie la chauve-souris, il lui offre le pouvoir de voler (ce qui est plutôt rare pour un mammifère, vous en conviendrez…).
Sur cet entrefait, notre héros se réveille dans un village indien, en Alaska du nord (la montagne se trouvait là bas, même si ça parait un peu obvious maintenant). Une jeune indienne lui explique que son grand père shaman vient de lui sauver la vie, avec des soins « traditionnels », alors que Bruce se demande où sont les antibiotiques… Le noob ! Sceptique, il pose d’autres questions sur sa méthode. Et la jeune femme, sans rentrer dans les détails, lui dis que sa souffrance a été une longue errance, mais qu’une histoire que lui a raconté son grand père a réussi à la sortir du sommeil. Bruce se rappelle de l’histoire, et la jeune lui dit : « vous ne devez jamais raconter cette histoire à personne ». Je vous prie donc, cher lecteurs, de la garder pour vous, je n’ai pas envie que DC Planet ait quelques incidents que ce soit avec les indiens d’Alaska du nord, merci de votre compréhension.
Peu de temps après cette mésaventure, Bruce rentre chez lui, pour de bon, ce qui rassure Alfred, son majordome. Vous voulez que je vous fasse des présentations peut-être ? Il lui explique qu’il est déterminé à combattre le crime. Pour appuyer sa démarche, il lui cite un passage d’un livre de Sir Maxwell Floppy. « Les criminels sont des lâches superstitieux ». Alfred est bien évidemment contre, mais lui fait savoir qui ne l’empêchera pas et lui demandera de faire bien attention ! Comme c’est mignon ! S’ensuivent des évènements que vous avez déjà pu lire dans Year One (si ce n’est pas le cas, faites le maintenant, c’est son premier combat alors qu’il n’a pas de costume, et juste un bonnet ridicule sur la tête, allez, ouste, je vous attends)… Il revient chez lui, tout malade, tout pas bien, et tout plein de sang et s’assoit dans ce fameux fauteuil à ce fameux instant. Il repense aux sages paroles de son pote Maxwell Floppy alors qu’une chauve-souris passe par la fenêtre, scène que vous connaissez par coeur aussi. Mais les auteurs (quelle bande de coquins), insèrent à cet instant le masque du shaman vu plus tôt, un masque humain qui se transforme en chauve-souris. Patatra ! Batman va devenir une chauve souris, CQFD !!!
Peu après, une fois que ses blessures sont plus ou moins atténuées (pas guéries, faut pas non plus déconner), il revêt pour la première fois son costume trop classe de Batman (version Year One), et part à l’aventure, faire peur à ses premier vilains pas beaux. Il décide par commencer par un terrain de chasse sympa, la clinique de Leslie Thompkins, qui s’est faite attaquer trois fois dans le mois… Dennis O’Neil, toujours coquin, ramène discrètement l’un de ses personnages dans la mythologie du chevalier noir. Alors qu’effectivement, une patiente de la clinique est attaquée, Batman s’en prend aux malfaiteurs, qu’il arrive à maitriser avec calme et classe, le dernier étant proprement terrifié par l’homme chauve-souris, tellement qu’il pleure toute les larmes de son corps et aurait appelé sa mère si Batman lui en avait laissé l’occasion. Il lui dit de faire passer le message de son existence… Leslie lui demande pourquoi toute cette violence ? Enfin, bon sang, on est pas des sauvages quoi ! Alors, à cet instant, la patiente, un peu barje et sans doute un peu trop superstitieuse, se saisit d’un couteau des brigand, et terrifiée par Batman, se poignarde directement dans le coeur… Batman est totalement abasourdi, et ne comprend pas le geste de la femme (et j’avoue que moi non plus sur le coup).
La suite de l’histoire et bien… c’est pour une prochaine fois ! Mais n’est-ce pas passionnant ? Si, je suis sûr que si ! Je vous ai convaincu ! Trouvez moi cette histoire et jetez vous dessus, allez-y, ça vous fera plaisir !
Et parce que je ne peux m’empêchez de vous balancer des bonus, voici un superbe Batman dans son costume de Year One qui franchement, pète la classe de manière assez ultime (et c’est toujours tiré du numéro) ! Y’a pas à dire… (cliquez pour voir la planche en entier, comme pour les autres images en fait !!)
Magnifique histoire, une de mes préférées de Batman. Peut-être qu’on y fait allusion aux légendes amérindiennes, néanmoins excellente lecture à plusieurs niveaux.
Très bon showcase ! :)
Ca donne envie de lire le numéro en effet ! Il à l’air d’enrichir de manière intéressante et intelligente Year One.