Review VF – Superman Saga #4

Les points positifs : Les dessins de Jae Lee Origines de Cyborg-Superman Supergirl #23 Les points négatifs : Final en demi-teinte de Batman/Superman Lobdell qui peine toujours à convaincre sur ses titres

Superman Unchained passe son tour, et nous avons le droit à trois épisodes sur notre héros signés Scott Lobdell. Rien que ça. L’auteur mettra Superman aux prises avec Brainiac,  la R.U.C.H.E. ou encore la Pax Galactica. Suite des aventures de la belle Kara avec le Cyborg Superman. Cyborg Superman que l’on retrouve dans un numéro spécial Villains Month d’Action Comics. Sans oublier Batmen et Supermen contre l’agent de Darkseid !

Superman Saga #4 est disponible depuis le 11 Avril au prix de 5,60 euros.

BATMAN/SUPERMAN #4

• Scénario : Greg Pak – Dessins : Jae Lee et Ben Oliver

Le méchant de l’histoire n’est autre que Darkseid ! À travers une horrible créature capable de prendre le contrôle des gens pour semer zizanie et chaos, comme elle a pu le faire avec Lois Lane. Wonder Woman va s’occuper de son cas, assistée, comme elle le peut par Catwoman et Lois. Difficile de ne pas succomber aux charmes de ces dames, tant les dessins de Jae Lee les mettent en valeur ! De leur côté, nos deux Supermen et nos deux Batmen, après s’être rapprochés, vont plutôt prendre le chemin inverse. Excellent travail de narration de la part de Greg Pak ! Au travers des pensées de notre Batman et notre Superman, on comprend qu’ils ne s’apprécient pas et que pourtant ils pensent la même chose, au même moment. Et alors que j’encense cette série depuis le début, cette fin de première saga me laisse un vilain goût. Je redoutais une telle fin. J’espère vraiment que Greg Pak ne se contentera pas de cela. Surtout que juste à maintenant c’était vraiment parfait, mais tout ça pour ça, non ! C’est trop facile. Les dessins de Jae Lee continuent de nous émerveiller. Les scènes d’action sont majestueuses, et gracieuses lorsque que c’est Wonder Woman qui se bat. Superman est charismatique, Batman énigmatique, Wonder Woman rayonnante. Superbe travail sur les couleurs de la par de June Chung.

Bref, c’est toujours aussi bon à lire, les dialogues, la narration, les dessins sont au top, mais le final me laisse pantois et la déception prédomine.

Le premier arc de la série se termine dans cet épisode, et l’on retrouve Batman et Superman associés à leur double de la Terre-2, alors qu’ils viennent d’apprendre que Darkseid tirait les ficelles de la menace introduite dans le deuxième numéro de la série. Parallèlement, nous suivons un trio féminin, les versions Terre-2 de Lois, Wonder Woman et Catwoman qui vont tenter tant bien que mal de mettre fin à ladite menace. L’action est efficace mais n’est pas le meilleur point de l’épisode : ce qui m’a le plus marqué c’est la caractérisation des personnages “earth prime” de Batman et Superman et la méfiance qui règne entre ces deux hommes. Le tout est sublimé par le dessin de Jae Lee qui livre une performance mémorable sur tout cet arc.

ACTION COMICS #22

• Scénario : Scott Lobdell – Dessins : Tyler Kirkham

Changement de scénariste pour Action Comics et c’est Scott Lobdell qui prend le relais à la place de Andy Diggle. L’histoire est une continuité des derniers Superman de ce même scénariste et on y retrouve Hector Hammond ainsi que le H.I.V.E , mais aussi de nouveaux personnages, La Pax Galactica. Pendant que des menaces se profilent à l’horizon, on peut suivre Clark Kent, bien occupé a faire vivre le clarkcatropolis.com. La vaste blague continue donc dans ce numéro d’Action Comics. L’engouement des derniers numéros est donc bien loin, il ne reste plus qu’à savourer le côté artistique.

Tony Daniel laisse donc la place à Tyler Kikham, le résultat est positif puisque les dessins sont de bonne facture, du Superman comme on l’aime. Arif Prianto nous fait un rendu haut en couleurs des aventures de l’homme d’acier et ça rattrape le scénario plutôt moyen de Scott Lobdell.

Scott Lobdell, souvent décrié ces derniers temps pour son travail sur la franchise Superman, prend les rênes de la série Action Comics, où l’on retrouve Hector Hamond ainsi que la R.U.C.H.E, déjà introduits dans la série Superman. Le scénario n’est pas passionnant et on entre dans un schéma “ Superman + une quelconque police de l’espace (la Pax Galactica) vs les méchants” et l’écriture fait trop 90’s, avec les trop nombreuses bulles de pensées employées par l’auteur. Reste le dessin de Tyler Kirkham, qui relève clairement le niveau de l’épisode et m’a permis de le terminer sans trop souffrir.

SUPERMAN ANNUAL #2

• Scénario : Scott Lobdell – Dessins : Dan Jurgens

Ce numéro de Superman Saga rassemble les pièces d’un puzzle un peu éparses pour les unifier afin de préparer l’arc qui va suivre. Cet annual lui, nous conte l’enquête de Lois Lane sur la légende des vingts, vingts personnes ayant disparu après l’attaque de Brainiac sur Metropolis (à lire dans Superman tome 1), dont une refait surface dans d’étranges circonstances. Ce qu’il y a de bien avec les annuals, c’est que c’est souvent soigné et que l’on prend le temps de bien expliquer, de poser le décor sans trop de contraintes de pagination notamment. Et le moins que l’on puisse dire c’est que c’était nécessaire au vu de la façon dont la série Superman semblait partir dans tous les sens. Unir les différents éléments pour préparer la “psi-war” semblait fort compliqué. Le scénario de Lodbell est bien construit et éclaire bien l’histoire, avec un cliff de fin intéressant. Oui vous avez bien entendu, Lodbell a fait du bon boulot. Il introduit d’ailleurs un personnage de plus dans le jeu en la personne de Brainiac.

Les dessins de Jurgens sont bon, beau, avec de beaux jeux de lumières, les décors sont bien détaillés, c’est vraiment de qualité. Si on a l’impression que les différents numéros de ce Superman Saga sont une seule et même histoire, cet annual en constitue un chapitre essentiel et amène de la qualité dans un arc qui avait bien mal débuté le mois dernier.

Ce numéro de Superman Annual se concentre sur la journaliste Lois Lane enquêtant sur une vingtaine de personnes disparues pendant l’attaque de Brainiac. L’histoire commence par un cliffhanger avant de reprendre les événements qui ont mené à celui-ci. On peut y voir Lois Lane en mauvaise posture, et on se demande comment elle en est arrivée là. Le scénario n’est pas brillant, mais se laisse lire, bien évidemment, c’est du Lobdell, le cerveau peut rester sur Off histoire de ne pas trop en demander. Cependant il y a certaines idées notamment de réutiliser le personnage de Brainiac dans l’histoire et donc de prévoir un retour prochain.

Si le scénario ne brille pas, les dessins sont dans la même lignée, on est face à du classique, sans extravagance, ni fantaisie. Un numéro bien trop calme et finalement peu utile.

SUPERMAN #22

• Scénario : Scott Lobdell – Dessins : Eddy Barrows et Geraldo Borges

Kidnappé et revenu à la vie grâce à la R.U.C.H.E., Hector Hammond n’en est pas pour autant reconnaissant. Refusant de servir les intérêts de ses libérateurs, il se retourne même contre eux. Véritable introduction à “Psi-war”, ce numéro rassemble les dernières pièces du puzzle et lance le futur arc. Si cet arc me semblait bien mal parti, force est de constater que la barre est sacrement redressée. Le scénario de Lodbell est donc bien meilleur que celui du numéro précédent, même si on a un peu l’impression d’un changement de dernière minute… Les dessins de Barrows et Borges sont très beaux, bien colorisés, même si les décors sont un peu vides et que dessiner Hammond n’est pas très valorisant (il est vraiment laid !).

Bref un numéro qui relève nettement le niveau après un premier numéro cataclysmique, et qui laisse augurer du meilleur pour la suite !

Ce numéro sert d’introduction à l’arc “Psi-war” et Lobdell place donc ses pions avant de lancer sa future histoire. Je n’ai pas vraiment apprécié l’épisode, bien que la caractérisation d’Hector Hammond soit plutôt bonne, il faut dire que la fin, que je ne vous révèle pas, m’a totalement déçu, tant elle me paraît facile. La narration de Lobdell est à l’image de ce qu’il fait habituellement: c’est lourd et daté. Les dessins sont toutefois très corrects, Barrows et Borges font bien leur boulot, eux.

SUPERGIRL #23

• Scénario : Michael Alan Nelson – Dessins : Diogenes Neves et Chad Hardin

Notre pauvre Kara, après avoir goûté aux douceurs des bons souvenirs, se voit donc poursuivie par les mauvais : Wonder Woman, Superman, Power Girl, Règne, Superboy ou encore Tycho. Tous ses mauvais souvenirs veulent lui faire la peau ! Elle se retrouve usée tant physiquement que psychologiquement. La goutte de trop pour son esprit étant l’arrivée d’H’el ! Ça en est trop pour elle ! Elle se retrouve ainsi à la merci de Cyborg Superman ! On se rend compte que la pauvre a quand même pas mal souffert depuis les New 52, c’est bien simple, pas un seul moment heureux, de joie ou autre. Rien. Que tristesse, chagrin et déception. Pas étonnant qu’avec une telle épreuve, face aux gens qui lui ont fait du mal, elle finisse par craquer. Cyborg Superman se retrouve donc en position de force et dans la possibilité d’obtenir ce qu’il voulait : son corps et ses souvenirs. Malheureusement, je pense qu’il va très vite le regretter…

Bref, un épisode douloureux pour notre petite Kara. Ce serait bien que pour changer Michael Alan Nelson fasse vivre quelque chose de bon à Supergirl. Mais vu le cliff final, ce n’est pas pour demain ! Très plaisant à lire.

Le retour de la belle Kryptonienne dans nos contrées s’était fait en grande pompe. Kara, toujours aussi naïve, est encore tombée dans le piège d’un psychopathe, mais pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du Cyborg Superman. Alors que cette dernière essaye de se défaire de la mauvaise situation, elle va devoir faire face à des anciens alliés et ennemis. L’épopée suit donc son cours, c’est un plaisir chaque mois de retrouver Kara et encore plus de voir le prochain numéro tellement la fin de celui-ci est alléchante. Le personnage de Cyborg Superman est très intéressant et le numéro du Vilains Month rattaché à ce Supergirl est de très bonne qualité.

Les dessins sont propres, le travail de Diogenes Neves et Chad Hardin est profond, notamment sur les différents personnages qui entourent Kara. Une nouvelle fois, le design de Cyborg Superman est totalement classe.

ACTION COMICS #23.1

• Scénario : Michael Alan Nelson – Dessins : Mike Hawthorne
  

Ah ! Enfin un numéro du Villains Month, vous savez cet évènement dont les lecteurs VO nous ont rabâché les oreilles. Non seulement il débarque chez nous, mais il revisite les origines d’un personnage charismatique de l’univers de la Super-Family : Cyborg Superman. Et là, il m’est impossible de vous dévoiler la moindre partie du scénario, sans effleurer l’énorme surprise des origines New 52 de ce personnage, mais faites moi confiance ça déménage ! L’intelligence éditoriale d’Urban, s’exprime une fois de plus en enchaînant ce récit avec le numéro de Supergirl qui dévoile son identité. Le scénario ne brille pas franchement mais fait le job, on découvre bien les obsessions qui animent le personnage mais ce sont des motivations très basiques. Le dessin se décompose en deux parties, une sur sa planète d’origine, ou le trait et les couleurs ne sont pas terribles, et lorsqu’il est Cyborg Superman, vraiment très abouti.

Bref, une histoire sympathique, mais pas sans défauts qui nous éclaire sur un vilain important dans la mythologie DC.

Attention cette review contient des spoilers.

Numéro .1, estampillé Villains Month. Et c’est donc Cyborg Superman qui prend les rênes d’Action Comics. Au programme les origines du Cyborg, version New52. Nous découvrons, avec stupeur, qu’il s’agit d’un habitant de Krypton, ayant été modifié, amélioré par Brainiac. Oui le gus est très présent dans Superman Saga ce mois-ci. Une fois transformé en Cyborg-Superman, un être parfait selon lui, il part en quête d’autres personnes égales dans sa perfection à travers l’espace. L’histoire est aussi la possibilité d’en apprendre davantage sur son passé sur Krypton, un éclairage supplémentaire. On se rend compte du coup que ce qu’il demande aux autres pour prouver leur perfection, n’est rien de plus que ce qu’il a fait lui-même pour survivre…

Bref, origines sympas et intéressantes. Surprenantes surtout. Cette histoire de recherche d’êtres parfaits est un peu bancale, mais les flashbacks sont intéressants. Pas fan des dessins de Mike Hawtorne, ce n’est pas très beau, trop statique même dans les scènes d’action.