Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Why don’t I tell you a story Daddy ? » – Maxine Baker
- Scénario : Jeff Lemire – Dessin : Jeff Lemire, Travel Forman – Couleur : Jose Villarrubia, Lovern Kindiziersky
- DC Comics The Dark – Animal Man #29 – 19 mars 2014 – 32 pages – 2.99$
Une petite spoiler alert au préalable ! Ce numéro se base sur un élément central du run de Lemire ayant trait au décès d’un protagoniste de la série. Si vous ne lisez cette dernière qu’en VF vous pourriez être spoilé car cette mort dont je vais parler est intervenue lors du numéro #18. Vous voilà prévenus.
Animal Man s’arrête sur ce dernier chapitre riche en émotions et absolument brillant. Lemire est arrivé au bout de l’histoire qu’il voulait nous raconter sur Buddy Baker et sa famille et il est temps de conclure. La série a eu des hauts et des bas au moment de Rotworld et après mais elle est tout de même restée dans les porte-étendards de la ligne dark de DC. Une série qui a su prendre des partis pris esthétiques particuliers lui donnant un cachet gore et une ambiance horrifique.
Le numéro passe vite sur le sort du red et des totems, il n’y a plus que deux candidats aux postes. Socks le chat et chèvre de Shepherd avec qui Buddy va passer un accord. Il continuera d’aider le red mais il sera son seul avatar. Maxine doit être libérée de tout ça pour que la future famille Baker en reconstruction ne craigne plus aucun danger.
En reconstruction effectivement car Ellen veut des garanties. Que Maxine sera effectivement en sécurité mais que Buddy aussi ne mette pas trop sa vie en jeu. Il y a une vie de famille à gérer et il devra tout lui dire. Cela rappelle évidemment qu’ils sont loin aussi d’avoir fait le deuil de Cliff. Les personnages DC et le deuil c’est quelque chose. Buddy, et on le ressent dès les premières pages du numéro, se sent extrêmement coupable de la mort de Cliff. Qu’aurait-il pu faire de mieux ? Il est ravagé par ces questions. Pour sortir de ces ruminations qui ravagent l’esprit, la sagesse d’une fillette pourra-t-elle être salvatrice ?
C’est là qu’arrive le point d’orgue du numéro. Buddy va voir si sa petite dort. Maxine ne dort pas et des rôles vont s’inverser. Déjà c’est Lemire qui va se mettre à dessiner puisque Maxine veut raconter une histoire à son papa, un conte même. Il était une fois une princesse, un prince et leurs parents qui vivaient dans le grand royaume de Californie…. Toutes ces pages sont savoureuses et retracent du point de vue de l’enfant cette aventure incroyablement touchante et poignante qu’a été Animal Man. Les dessins transpirent l’enfance, Lemire dessine avec un regard d’enfant comme son personnage, c’est enfantin sans être niais d’ailleurs. Le récit raconté de cette façon donne le sourire aux lèvres. Et l’épilogue de cette histoire d’enfant submerge le lecteur d’émotion. Pour le savoir il faut lire le numéro mais aussi bien Buddy Baker que le lecteur, peut être aussi empathique que je l’ai été, ont eu leur larme. Fin de l’histoire de Maxine, il est temps d’aller au lit petite !
Buddy embrasse alors sa femme, trouve une araignée qu’il remet dehors en souhaitant bonne nuit à Cliffy. Et il nous regarde nous là haut. On se sent transpercé, peut être regarde-t-il seulement le ciel mais cette contre plongée est à mon sens là pour nous rapprocher de Buddy. Encore un traveling arrière, la maison des Baker est calme, paisible. Une excellente idée du dessinateur Travel Foreman.
Ce numéro a été une claque en terme d’émotion pure et une conclusion parfaite pour cette série. Lemire a tout raconté sur la famille Baker et désormais on reverra Animal Man dans Justice League United. Un run très solide globalement qui se termine par une grande émotion. C’est parfaitement caractérisé ici et ce final est beau et mérité après tant de déboires. Oui, ce numéro intimiste m’a touché. Les dialogues sonnent tellement justes. Les dessins de Lemire étaient parfaits et illustrent si bien les propos et la vision d’une enfant. Que dire aussi de l’insolente maîtrise de Travel Foreman, dessinateur au style si particulier mais qui a la science du découpage avisé et des visages fort expressifs. Goodnight Animal Man !
Déçu que ça soit la fin
Idem!
Si le final est de qualité j’espère vraiment qu’Urban ira jusqu’au chapitre 29 et ne s’arrêtera pas après Rotworld !
Je sais que les ventes VF ne sont pas faramineuses mais je pense qu’Urban publiera la série en intégralité même si le délai entre les tomes est important. D’autant que le run est solide, sa conclusion de qualité. Et puis Buddy Baker sera dans Justice League United qui sera certainement publiée plus tard. J’ai bon espoir.
il est clair que le délai entre le tome 2 et 3 est chiant