Les points positifs :
Les points négatifs :
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« I’m the terror of the border. The bandit in the buried train. »
- Scénario : Scott Snyder – Dessins : Rafael Albuquerque – Colorisation : Dave McCaig – Couverture : Rafael Albuquerque
- VERTIGO – American Vampire Second Cycle #1 – 19 Mars 2014 – 40 pages – 3,99$
Imaginez, une personne accroc au crack, qui a réussi à se sevrer, depuis plusieurs mois, qui a la promesse d’une nouvelle dose, dose qui est repoussée, puis lorsqu’elle est là, c’est avec un peu d’appréhension qu’il ou elle l’aborde. Au final, cette nouvelle dose fait totalement rechuter la personne qui redevient accroc et ne peut s’empêcher de tourner en rond ou se faire les dents en attendant la prochaine. C’est un peu ce que l’on ressent après la lecture de ce American Vampire Second Cycle #1, délivré après un hiatus de tous les diables. C’est tellement bon, qu’on en veut encore plus, et tout de suite, pas dans un mois, TOUT DE SUITE. La vache, ça va être dur d’attendre la suite. Ce retour est une pure merveille ! Non seulement on retrouve nos amours de personnages, mais l’exaltation de la découverte de leurs nouvelles aventures est là, et sans crier gare, on nous lâche du même coup la toute nouvelle grande menace qui va mener l’aventure très loin.
Les comics, c’est un peu comme une boîte de chocolat, souvent, on ne sait pas sur quoi on va tomber. Jusqu’à présent American Vampire était une valeur sûre à ne pas rater, avec des personnages emblématiques et toute une mythologie de vampires réinventée. Ce retour, pouvait être très casse-gueule pour Scott Snyder et Rafael Albuquerque, mais il en n’est rien. Ils reviennent avec un numéro explosif qui ne déçoit pas le lecteur. American Vampire Second Cycle #1 est une introduction à une toute nouvelle histoire (bien que le grand méchant ait déjà été cité auparavant). Pour 40 pages, on a l’impression d’en lire 20 tellement la lecture est fluide et les planches fascinantes. Du coup, on pourrait se dire, bah, il va recentrer les personnages et nous les montrer doucement histoire de se réinstaller à leurs côtés, mais que neni. Ici le récap des histoires se fait en une double page par personnage, un petit bilan de quelques pages sur leurs situations actuelles et leurs pensées et PAF, nouvelle intrigue avec le nom et l’apparition du nouveau méchant des deux côtés. Aller mange toi ta grosse claque et ronge toi les dents (j’aime bien utiliser cette expression sur ce titre vous avez remarqué?) en attendant la suite. C’est vraiment mené d’une main de maitre. On sait et on sent que Scott Snyder aime ses personnages, il les travaille avec minutie sans perdre une miette de caractérisation. Ce travail appliqué, Rafael Albuquerque aussi l’utilise sur ses planches. Les expressions des personnages sont criantes de vérité, on retrouve les expressions mythiques de Pearl Jones et de Skinner Sweet (aka The Candy Man pour certains). Tout est dans le détail, et ce détail passe aussi par la colorisation de Dave McCaig. Cette association est vraiment la pierre angulaire du titre. Même sans voir la couverture, ou en ouvrant qu’un oeil, on ne peut pas se tromper et on identifie de suite American Vampire.
American Vampire Second Cycle #1 commence par nous ramener au temps des indiens d’Amérique, qui sont touchés par une espèce d’entité (enfin un groupe) qui vient du ciel et qui aurait décimé tout un village. Menace que l’on apprend d’un indien parti en mission de reconnaissance, que l’on apprend de sa tête décapitée plus précisément. Oui, histoire de se mettre un peu dans l’ambiance au cas où certains auraient oublié. Puis passé cette introduction, qui parait peut-être à première vue inutile, on retrouve une jeune fille qui cherche la protection de Pearl Jones. On la retrouve à la ferme, tenant tête à des bonhommes sans coeur, puis à côté de ses protégés auxquels elle présente May, la nouvelle venue. Ces protégés adorables à grandes dents d’origines bien distinctes. Ici aussi, on retrouve la force de Rafael Albuquerque, qui différencie les visages avec ce détail juste hyper précis. Oui, on continue de se mettre toujours plus dans l’ambiance. Sauf que cette ambiance va s’assombrir lorsque May va lui faire une sacrée révélation, qui commence le retournement du lecteur. Maintenant que le lecteur a pris deux petite claquounettes, on se retrouve sur une route du désert, avec des bandits qui ont un blondinet à leurs trouses. Il résiste aux attaques et est férocement sournois, à grandes dents, oui, Skinner Sweet. L’unique Skinner Sweet. Là aussi retour sur son histoire et une nouvelles histoire de cargaison mystère. Sauf que dans cette histoire aussi nous sommes frappés par l’intrigue à venir et le retournement complet se fait lorsque l’on comprend le lien entre les premières pages et la dernière.
Niveau histoire, je pense que j’en ai déjà trop dit, niveau qualité, je pense que j’ai tout dit aussi. American Vampire Second Cycle #1 est une totale réussite. C’est une résurrection, un retour en puissance, de l’amour en page. Ce numéro violent et lourd dégueule l’amour envers les personnages et envers les fans des personnages. Plus on attend, meilleur c’est qu’on dit… Et bien OUI, c’est délicieux et on en reprendrait bien quelques pages avec plaisir. C’est un crève coeur que de finir la dernière page et se retrouver brusquement avec plus rien, plus d’histoire.
Je pense que j’ai dû en perdre quelques uns avec mon ode à l’amour totalement subjective pour ce numéro, mais c’est vraiment bien. Retrouver les personnages que l’on aime après des mois d’absence et de silence dans un sans faute, ça fait du bien. Merci Scott Snyder, Rafael Albuquerque, Dave McCaig, je vous aime (du moins Scott Snyder, sur ce titre tu me ravis, mais le reste c’est une autre histoire).
Tu me vends du rêve Harley! Je ne vais peut-être pas attendre la VF :)
Je suis actuellement la série en Vf avec les éditions de urban (cette année 2 parutions prévus). Cependant en lisant cette review dithyrambique, cela me donne envie de passer à la VO, mais es-ce sage de succomber au risque d’être accro !!!
Certainement pour moi la meilleure série Vertigo, depuis preacher !!
Je suis même à la recherche d’autres titres avec un potentiel équivalant !!!
Merci pour cette chronique. Je me suis jeté dessus. C’est excellent et un bon point d’entrée pour un lecteur comme moi qui ne connaissait pas la série.