Review VF – Justice League Saga #5

Les points positifs : Green Arrow #21 La Société Secrète Des infos sur Pandora… Les points négatifs : … mais un départ mitigé pour le titre Un annual de Flash non marquant

La Justice League of America pleure un des leurs tombé au combat, tandis que dans l’annual de The Flash on nous narre la première rencontre entre Barry Allen et Hal Jordan. Green Arrow continue son périple en Arizona, alors que dans Justice League Dark le lien entre Madame Xanadu et Docteur Destin nous est révélé. Enfin, prélude à Trinity War avec Pandora!

Ce numéro est disponible depuis le 28 Mars au prix habituel de 5,60 euros !

JUSTICE LEAGUE OF AMERICA #5

• Scénario : Geoff Johns – Dessins : Brett Booth

Nous avions laissé Catwoman en bien mauvaise posture. D’ailleurs il s’agissait même d’une posture ultime, avec une balle en pleine tête à bout portant ! Et pourtant, il ne faut pas se fier à tout ce que l’on voit… Stratagème tellement improbable et ridicule… Enfin, pour en terminer avec l’équipe, rajoutons l’arrivée, enfin !!!, de Simon Baz dit l’arlésienne, et un Steve Trevor qui manque de m’étouffer en expliquant à Waller que son équipe fonctionne… euh… Passons au réel intérêt du titre, la Société Secrète des Super-Vilains ! C’est là que réside tout l’intérêt du titre, et c’est surtout là que nous voyons la seule approche à Trinity War censée commencer le mois prochain chez nous ! Une société qui semble toujours plus dangereuse, qui révèle toujours plus de surprises et de secrets, et Geoff Johns n’a pas l’air décidé à nous révéler quoi que ce soit. Il continue même d’en rajouter, notamment avec ce qui semble être le grand méchant de l’histoire discutant, sans pour autant apparaître, dans ces pages. Plus que cette Justice League of America, la lumière est vraiment mise sur la Société Secrète et sur le danger qu’elle représente. D’ailleurs, vraiment hâte de voir cette Société Secrète œuvrer dans des séries plus intéressantes et surtout que ça démarre vraiment, car s’il est plaisant de la découvrir petit à petit, un peu plus de concret ne serait pas de refus. Brett Booth, ce n’est toujours pas ça. Ce n’est pas moche, mais ce n’est pas joli non plus. Les dessins sont statiques.

Bref, la Société Secrète semble servir un noir dessein, avec des moyens plus qu’impressionnants et surtout sans la moindre limite. Là où Trevor voit des signes encourageants pour son équipe, je ne vois moi qu’une déroute totale !

Voilà une série qui a accouché de quatre épisodes de grande qualité et que j’attends chaque mois, presque plus que la Justice League originale qui vivote. Le précédent épisode s’était terminé sur un énorme cliffhanger, à savoir la mort de Catwoman froidement exécutée à bout portant. Cet épisode s’ouvre sur un rebondissement tout aussi énorme et surtout inattendu, notamment à cause d’une fausse piste très voyante. S’ensuit un affrontement avec la Société Secrète, plutôt réussi et dont le dénouement est suffisamment habile. Donc, comme d’habitude, le scénario de Johns sur cette série est brillant et suffisamment inattendu pour garder les gens scotchés et fidèles. Les dessins de Booth sont toujours au top et ne souffrent réellement d’aucun défaut. Ce mini-arc qui débute la série est une totale réussite et je dois dire qu’il à très bien respecté le cahier des charges de départ, à savoir réunir une équipe totalement improbable et ingérable et de les faire adopter par le lectorat et, vous l’aurez compris, c’est totalement mon cas.

Un back-up clôt l’épisode et revient sur l’arrivée du Limier Martien sur Terre, ça n’est pas totalement intéressant, la cause au faible nombre de pages dû au statut de back-up qui ne permet pas de développer suffisamment l’histoire que donc l’on survole juste et c’est là que le bat blesse. Les dessins sont plutôt beaux, mais un gros poil en dessous de ceux de l’histoire principale. En résumé, c’est dispensable.

FLASH ANNUAL #2

• Scénario : Brian Buccellato — Dessins : Sami Basri
  

Urban choisit de faire une pause dans l’arc racontant l’affrontement entre Flash et son contraire, Néga-Flash pour nous proposer le second annual de la série. L’épisode s’ouvre sur Barry Allen et Hal Jordan qui boivent un verre et évoquent le souvenir de leur première rencontre, lors d’une mission improvisée qui a tissé les liens qui unissent ces deux héros comme on l’avait découvert dans le premier arc de la série Justice League version New 52.

Toutefois, suite aux événements de cette première aventure des deux comiques de la JL, Hal avait pris un engagement à l’insu de Barry, et les deux compères se retrouvent, dans le présent, engagés dans un tournoi de gladiateurs spatiaux. Le numéro n’est pas exceptionnel, mais a le mérite de revenir sur l’amitié des deux hommes et nous livre une petite aventure très fun et bourrée d’action, servie par un dessin très cartoony. Une lecture anecdotique mais très plaisante. On regrettera toutefois que l’éditeur ait choisi de nous “priver” d’un épisode de la série régulière, d’un bien meilleur niveau que ce petit annual.

Petite pause dans l’opposition entre Flash et Néga-Flash. Avec ce second annual (si comme moi cela vous gonfle de vous retrouver avec un annual en plein milieu d’une saga, tapez dans vos mains !) Enfin bref, Barry et Hal Jordan se remémorent leur première rencontre autour d’un verre, mais pas tout à fait. Ils s’en souviennent alors qu’ils ont été téléportés sur une lointaine planète, théâtre de leur première mission en commun. Flash découvre alors que cette mission a été une réussite car Hal avait pris des engagements en leur nom à tous les deux, sans le prévenir… Quelques années plus tard, ils doivent donc tenir cet engagement et livrer bataille dans une sorte d’arène de gladiateurs cosmiques ! Si l’action est bien présente et le lien entre Barry et Hal intéressant, il n’apporte cependant rien de vraiment supplémentaire. La synergie entre les deux n’est pas plus présente que cela dans leurs séries respectives ou dans Justice League… J’ai même, limite été surpris d’apprendre qu’ils étaient, apparemment les meilleurs amis du monde dans les New 52… Graphiquement c’est une horreur, on dirait les dessins d’une série pour gamins comme Ben 10… Trop coloré, trop flashy, des visages trop lisses… Un back-up tout aussi pauvre graphiquement avec une histoire assez sympa avec une réflexion selon laquelle la moindre petite action a toujours des conséquences, bonnes ou mauvaises, mais souvent improbables.

Bref, un épisode amusant sur le coup, mais qui au final ne sert à rien. Un peu trop souvent le cas avec les annuals, et c’est encore plus rageant que cela casse le rythme de l’excellente saga où nous étions…

GREEN ARROW #21

• Scénario : Jeff Lemire — Dessins : Andrea Sorrentino

Cet épisode de Green Arrow est probablement le meilleur du magazine : nous y retrouvons Oliver Queen à Black Mesa, alors que Magus lui confère des visions qui lui apprendront de nombreuses choses sur son identité et pourquoi il est devenu l’archer que l’on connaît tous. La série, depuis l’arrivée de Jeff Lemire, est l’une des meilleures des New 52 et l’épisode est une grande réussite : le scénariste parvient à reprendre les éléments les plus importants de la mythologie du héros pour en faire quelque chose de totalement nouveau et tout ce que l’on apprend sur les Outsiders nous fait attendre avec impatience le prochain numéro du magazine.

Le tout est servi par des dessins magnifiques d’Andrea Sorrentino, magistral comme à son habitude. Sans hésiter, c’est un must-read.

Depuis quelque temps nous ne voyons Black Mesa que partiellement. Hé bien ce numéro se déroulera en grande partie là-bas ; plongé dans une transe par Magus, Oliver va affronter au travers de visions la vérité sur ce qu’il est et pourquoi il est Green Arrow ainsi que sur sa famille et Komodo. Les mois passent et se ressemblent : Green Arrow est la série toujours au top, Jeff Lemire se fait plaisir avec les rêves et aucun n’est là pour combler le vide. Là ou c’est encore plus intéressant, c’est l’explication des clans par Magus – j’ai envie de dire, enfin! J’avais hâte de connaître les Outsiders et leurs origines.

Bien évidemment, comme à chaque fois, inutile de vous parler de mon excitation en voyant les planches d’Andrea Sorrentino. Plus les numéros passent plus je deviens un fan complet de son talent à dessiner du Green Arrow. On ne peut pas rêver mieux.

JUSTICE LEAGUE DARK #21

• Scénario : Jeff Lemire et Ray Fawkes — Dessins : Mikel Janin

 Après l’excitation du numéro #20, la fièvre redescend. En effet, après une vision du futur et quelques explications, le combat qui promettait d’être de bonne facture se retrouve vite expédié et au final on ne peut même pas dire que ce fut un combat. Enfin, l’histoire est quand même présente, on sait que la flamme froide est toujours là pour mettre des bâtons dans les roues de Constantine et ça prévoit une suite encore plus épique. Xanadu est devenu un personnage que j’apprécie fortement avec le temps et ce numéro renforce ce lien. L’intervention de Flash n’est pas aussi importante que ça, il passe pour un personnage secondaire, à la limite ce n’est pas dérangeant. Le prochain numéro annonce du lourd puisque nous aurons le droit à Trinity War.

Les dessins sont toujours impeccables, l’esprit Dark omniprésent dans le background donne le ton à l’histoire. C’est visuellement très appréciable.

C’est l’heure de l’affrontement entre la Justice League Dark et le Docteur Destin (quelle vilaine traduction) dont on sait maintenant qu’il est le fils de Xanadu (qui cache décidément bien son âge). Il y a un drame dans ma vie, je n’arrive pas à m’intéresser à la Justice League Dark. Les héros qui la composent sont censés maîtriser la magie mais s’en tirent toujours de la façon la plus bourrine qui soit, et Constantine mérite des baffes. Revenons à nos moutons, il y a donc un affrontement durant lequel Mme Xanadu a une vision terrifiante du futur qui la pousse à prendre une décision extrême. J’étais sceptique sur l’intégration de Flash à cette équipe, mais la mayonnaise prend plutôt bien. Pour le reste, comme d’habitude, cette équipe “magique” met des bourre-pifs et se sert plus d’armes que de magie. Les dessins de Janin sont superbes, pleins de détails et colorés. J’aimerais vraiment le voir sur une série intéressante. Fin du deuxième arc et toujours pas l’ombre d’un fil conducteur dans cette série qui se contente d’enchaîner les histoires sans lien les unes avec les autres. Je n’accroche toujours pas…

TRINITY OF SIN : PANDORA #1

• Scénario : Ray Fawkes, Zander Cannon et Patrick Zircher — Dessins : Daniele Sampere et Patrick Zircher

Prélude à Trinity War enclenché avec ce premier numéro de Pandora ! Ray Fawkes  s’attelle ici à nous présenter, enfin, ce personnage si énigmatique qu’est Pandora. Et ses origines remontent à la préhistoire et à sa tragique découverte d’une boîte. Les Sept Péchés Capitaux en sortent à cause de sa curiosité. Pas besoin de détailler davantage, nous connaissons tous le mythe de la boîte de Pandore ! Une fois cet élément Ô combien important passé, ainsi que son procès au Rocher d’Eternité, nous découvrons son parcours à travers le temps et les âges pour essayer de se racheter et de combattre les Sept Péchés Capitaux. Il se dégage alors beaucoup d’empathie pour ce personnage qui est une victime en somme ! Jamais elle ne fléchit ou ne laisse tomber. Elle traverse les années en cherchant les Sept Péchés tout en s’entraînant, persuadée de réussir un jour à réussir sa repentance. C’est à notre époque qu’elle va croiser l’un de ses juges, et celui-ci lui fera une révélation qui aurait mérité qu’elle le tue, si j’étais elle, mais elle est au dessus de cela, et il lui révèle surtout un moyen de mettre fin à sa quête. Elle décide pour cela d’aller voir l’un des plus grands héros de la Terre… Graphiquement, c’est assez joli, brouillon par moment. Les Sept Péchés Capitaux sont merveilleusement bien illustrés !

Bref, une bonne mise en bouche, qui permet de comprendre un peu comment cela va démarrer !

Ce premier numéro nous présente enfin le personnage de Pandora, qui avait fait couler beaucoup d’encre au lancement des New 52. Ray Fawkes nous fait découvrir les origines de l’héroïne et de sa fameuse boîte, objet tiré d’un mythe très célèbre et très (trop ?) exploité dans la culture populaire.

L’héroïne est présentée comme une victime, coupable d’avoir relâché sur le monde les sept péchés capitaux, crime dont elle cherchera à se racheter à travers les siècles, alors qu’elle en avait été jugée non coupable par une “cour“ composée de différents magiciens. L’histoire est très simple, sombre dans de nombreux clichés sans véritablement chercher à innover et le personnage n’est clairement pas à la hauteur de ce que l’on pouvait en attendre. Reste un dessin sympathique, réalisé par trois artistes qui parviennent à nous rendre lisible ce numéro.