Review VF – Justice League Saga #4

Les points positifs : Justice League #21 Flash #21 Green Arrow #20 Les points négatifs : Le back-up du Limier Martien . .

Ce mois-ci Justice League Saga #4 vous propose de retrouver la conclusion de Shazam dans le numéro Justice League #21 par Geoff Johns et Gary Frank, Flash sera en quête d’un assassin dans Flash #21 par Brian Buccellato et Francis Manapul, fini les cabrioles pour Catwoman dans Justice League of America #4 par Geoff Johns et Brett Booth, la revanche d’Oliver Queen dans Green Arrow #20 par Jeff Lemire et Andrea Sorrentino et le voile de secret qui entoure la disparition de La Maison Mystère sera enfin révélé dans Justice League Dark #20 par Jeff Lemire, Ray Fawkes et Mikel Janin.

Un bon numéro #4 agrémenté de deux dossiers, l’un sur Shazam, et l’autre sur Swamp Thing. Urban Comics nous tease à la fin du Kiosque ce qu’il se passera pour chaque histoire dans un mois, de quoi nous mettre l’eau à la bouche. Justice League Saga #4 est disponible depuis le vendredi 14 février 2014 au prix de 5,60€.

JUSTICE LEAGUE #21

• Scénario : Geoff John – Dessins : Gary Frank
  

Episode entièrement consacré à Shazam ! C’est déjà un bon point en soi. En plus, il s’agit de la conclusion tant attendue de cette saga ! L’opposition finale entre Shazam et Black Adam ! Dans l’épisode précédent, nous découvrions avec horreur que Black Adam n’avait pas hésité à tué son neveu, il y a fort longtemps, afin de d’accaparer toute la puissance qui leur avait été offerte ! Le docteur Sivana est lâché par les Sept Péchés Capitaux, qui vont trouver refuge dans le corps d’un homme répondant parfaitement à leurs traits si particuliers. Pauvre Billy, seul face à ce duo surpuissant, il va grâce à une révélation de Black Adam trouver le moyen de partager son pouvoir, non pas avec son ennemi comme ce dernier le désire, mais avec cinq amis et un animal. S’il reprend l’avantage un court un instant, le fait de partager son pouvoir ainsi partage également sa force. Mais ce n’est pas avec ses nouveaux pouvoirs que Shazam va remporter cette première bataille. Enfin, que Billy va remporter cette première bataille.

Bref, Shazam est un vrai coup de cœur ! Ces nouvelles origines de la part de Geoff Johns sont une vraie réussite. Sans doute à l’intéressant background qu’il accorde à Billy, en faisant un gamin pour qui on a beaucoup d’empathie. Plus que Shazam, ce sont les origines de Billy Batson qui sont absolument réussies. Avec toujours aux dessins un Gary Frank des plus inspirés, nous offrant des cases de toute beauté, la magie transpire de ses personnages. Ils sont tellement expressifs. Vitesse, puissance, dépit, tout est merveilleusement bien retranscrit. Espérons maintenant voir ce jeune héros en devenir rejoindre rapidement une série régulière.

Nous retrouvons Shazam, cette fois dans un épisode spécial qui lui est entièrement consacré. L’histoire reprend au moment où l’on avait laissé ce cher Billy Batson qui va devoir affronter le redoutable Black Adam, dont les terrifiantes origines nous avaient été présentées dans le dernier back-up de Justice League. Ce fier guerrier ne sera pas la seule menace que devra défaire le grand rouge : les Sept Péchés capitaux sont lâchés et prennent possession d’un adversaire de Batson, qu’il devra combattre avec l’aide de toute sa “famille”.

On voit que Geoff Johns connaît ses classiques,  j’évite de trop en révéler, mais les fans de celui que l’on appelait Captain Marvel seront heureux de repérer les nombreux clins d’œil à l’histoire du héros (mention spéciale au tigre, Tawny). Le tout est servi par le sublime dessin de Gary Frank, très en forme, qui dynamise parfaitement le combat que l’on attendait depuis le début de la saga.

FLASH #21

• Scénario : Brian BUCCELLATO   – Dessins : Francis MANAPUL
  

Flash est en quête de l’assassin portant le même symbole que lui et le principal suspect se trouve être l’un des membres des jeunes titans, Kid Flash. Dès le début du numéro, nous avons droit à une superbe course poursuite entre les deux bolides. Bien que celle-ci semblait inévitable, elle nous permet d’en apprendre plus sur les pouvoirs du jeune titan. On retrouve malgré leur différence d’âge et d’expérience une rivalité entre les deux éclairs écarlates émanant principalement de Kid Flash.

Si la course poursuite dure plus de la moitié du numéro elle est riche en informations, mais aussi graphiquement, une fois n’est pas coutume, Francis Manapul nous prouve sont talent indéniable pour dessiner du Flash, aucune case ne reste statique, un véritable régal. Ce numéro m’a convaincu et me donne l’eau à la bouche pour la suite, surtout en pensant à la rencontre entre Flash et le Néga-Flash.

Le Néga-Flash est donc arrivé en ville. Mais il n’en a pas spécialement après Flash. Non, loin de là. Mais plus après les quelques personnes ayant fait un séjour dans la Force Véloce. Et il en a déjà éliminé deux ! Flash qui a peu d’informations sur ce nouvel ennemi jette sa suspicion sur le jeune Kid Flash. Et décide donc tout naturellement de se renseigner un peu sur ce membre des Jeunes Titans. Malheureusement, Kid Flash n’est pas tellement prolixe et préfère fuir. Rarement la bonne attitude quand on a rien à se reprocher, même si nous, lecteurs, savons pertinemment qu’il n’a rien à voir là-dedans. On en apprendra malheureusement pas plus sur ses origines mystères et pire, j’ai l’impression d’avoir suivi la fuite d’un véritable petit c… arrogant. À côté de cela, les deux auteurs continuent de traiter de la relation de Barry avec Patty Spivot, de nous intriguer avec le frère d’Iris et les choses horribles qu’il a faites par le passé, et un nouveau meurtre…

Bref, toujours aussi prenant à lire. Une bonne intrigue principale avec le Néga-Flash, et des petites histoires secondaires plaisantes comme Iris, les interrogations sur Kid Flash ou encore la vie de couple de Barry. Tout est passionnant, captivant et les dessins de Manapul font toujours des merveilles !

JUSTICE LEAGUE OF AMERICA #4

• Scénario : Geoff JOHNS – Dessins : Brett Booth
  

Je crois que, plus les épisodes passent et plus je trouve l’intérêt de cette nouvelle équipe absolument obsolète. Et d’ailleurs, cette équipe est tellement bidon qu’elle passe clairement au second plan dans ce numéro. En effet, le véritable attrait de cette série c’est la Société Secrète des Super-Vilains ! Société énigmatique, mystérieuse, on n’en sait pas grand-chose pour le moment mais le peu que l’on voit, notamment ce fantastique manoir, nous met l’eau à la bouche. On salive d’avance à en découvrir davantage. En plus, on découvre de nouveaux membres à chaque chapitre. Catwoman s’est donc laissée embarquer dans cette Société, comme taupe. Malheureusement pour elle, elle a la bougeotte et fourre sa truffe dans des endroits qui ne la regardent pas encore. Elle va faire une rencontre sanglante… Amusant d’ailleurs de voir comme elle parle de Batman, alors qu’elle est dans cette Justice League of America pour le contrer… Au programme, l’apparition annoncée d’une nouvelle lumière. Des dessins de Brett Booth pas exceptionnels mais qui ont le mérite de ne pas essayer de foutre Catwoman à poil. Ça se laisse regarder mais certains visages font vides, sans vie.

Bref, un épisode passionnant, grâce aux méchants. L’équipe est même quasiment absente et inutile. Cette Société Secrète m’intrigue de plus en plus. L’absence de Finch n’est pas un mal (Catwoman aura moins froid) et le back-up sur le Limier Martien et son rapport au feu est un peu simpliste.

Un quatrième numéro d’une série, qui n’a fait que me satisfaire depuis ses débuts mais ce numéro lui me laisse un goût d’inachevé… Je pourrais me gausser sur l’absence de Finch, mais elle ne se ressent absolument pas, tellement il est remplacé avec talent par un Brett Booth qui fait le job plus qu’honorablement. Les dessins sont donc toujours au top, ça fait franchement plaisir. Pour rappel Catwoman est envoyée en tant qu’appât prendre contact avec la Société des Super–Vilains afin de les localiser et les attaquer, bien mal va lui en prendre. Le scénario, lui, n’a pas la limpidité habituelle, avec une énorme ellipse en plein milieu, qui m’a fait me demander si il ne manquait pas des pages à mon bouquin, mais non ! La JLA monte dans l’avion et deux cases plus loin défonce la porte de la société susnommée, pas une réussite je vous dis. Mais bon on peut pardonner cette maladresse à Geoff Johns puisque le reste du scénario est bon, avec un cliff de fin qui met sur le cul !

Le back-up qui suit est quelconque et revient sur les origines de la phobie du feu du Limier Martien, rien de très original au menu et c’est assez dispensable. De plus les dessins de Guinaldo ne sont pas franchement à mon goût. À oublier selon moi… Un numéro qui baisse un peu le pied mais qui reste intéressant, la série reste sur de bons rails.

GREEN ARROW #20

• Scénario : Jeff LEMIRE – Dessins : Andrea SORRENTINO

Notre jeune Oliver Queen est mis K.O par Komodo et se réveille chez Fyff, mais aucun répit pour notre archer, son amie Naomi réapparait en mauvaise posture et Oliver doit la sauver. Green Arrow est vraiment la série new 52 qui me rend heureux à chaque lecture, que ce soit l’histoire, les personnages ou même l’ambiance, Jeff Lemire nous offre le meilleur. Pour aller plus loin, selon moi, Green Arrow justifie à lui seul l’achat de Justice League Saga. Dans ce numéro, on peut apprécier la détermination de Oliver Queen et la rage de Komodo qui dans un combat spectaculaire a fait place à une agilité plus qu’impressionnante.

Andrea Sorrentino est un artiste d’exception, prouvant une fois de plus que son style unique  colle bien avec le scénario de Jeff Lemire. Les scènes de combats sont tellement dingues et la disposition des cases, magique. Ruez-vous dessus, pauvres fous !

Green Arrow se retrouvait dans un triste état à la fin du numéro #19. Le corps criblé de flèches, il avait été vite mis hors jeu par Komodo et sa fille. Il n’arrivait même pas à riposter et a même été obligé de prendre la fuite. Dans l’épisode du jour, de grosses surprises ! Pour Oliver tout d’abord, qui découvre qu’une de ses amies est toujours vivante ! Pour nous, lecteur, avec Komodo qui ne s’avère être qu’un sous-fifre au final. On craint pour Oliver lorsqu’on voit la différence de niveaux déjà rien qu’avec Komodo. Cependant, malgré son infériorité et ses nombreuses blessures, Oliver ne peut refuser d’aller jouer la dernière manche face à son ennemi ! La vie de Naomi est en jeu.Après ce final magnifiquement mis en scène par Andrea Sorrentino, Oliver a un autre dossier à clore, celui de son passé et celui de son père. Pour cela il doit se rendre là où l’envoie le Magus, vers de nouveaux ennuis…

Bref, toujours un régal à suivre, les dessins font mouche, Jeff Lemire nous dépeint un Oliver Queen désinvolte et tête brûlée mais courageux et borné. Excellent rythme, très bonne orientation du titre.

JUSTICE LEAGUE DARK #20

• Scénario : Jeff LEMIRE & Ray FAWKES – Dessins : Mikel JANIN

La Maison du Mystère est corrompue, la Justice League Dark est divisée, mais bientôt réunie. Toujours pas de Zatanna à l’horizon, mais Flash est présent pour seconder la JL Dark. On en apprend un peu sur celui qui a corrompu la Maison du Mystère et ainsi provoqué l’invasion d’une horde de démon. Nous savons grâce à ce numéro que la flamme froide est mêlée et que Madame Xanadu joue un rôle important dans cette histoire. John Constantine est égal à lui même, détestable, surtout quand il parle à Flash.

Mikel Janin sait nous proposer des dessins “Dark” dignes d’un Horror Show comme la double page au début, et personnellement j’adore cette vision d’apocalypse horrifique. Je finirai sur cette petite remarque, la Justice League Dark se savoure mieux en TPB qu’en kiosque, à voir si Urban Comics l’éditera.

Frankenstein contre son fils, Xanadu contre son mari, Deadman contre ses amis du cirque ou encore Constantine contre des répliques de lui-même faites de son sang. Tous ces face-à-face laissaient présager du bon, du très bon. Malheureusement, toutes ces mises en scène ne sont que d’horribles cauchemars dus au Docteur Destin ! L’épisode est malgré tout plaisant à lire, avec notamment l’arrivée de Flash, apportant une pointe d’humour. Les relations d’équipe sont néanmoins un gros point faible. Un coup ils s’encensent tous mutuellement, un coup Constantine s’en prend plein la tronche, un coup ils se disent unis et ainsi de suite… Flash rejoint donc temporairement l’équipe, et ils vont à la recherche de Swamp Thing, un peu inutile jusque là, hormis dans le rôle de souffre douleur du doc Destin. Mais la rencontre de Xanadu avec ledit docteur risque de lui laisser de vilaines séquelles.

Bref, l’histoire, pour l’instant se laisse lire, la révélation finale fait son petit effet. Les personnages sont toujours intéressants, et il est vrai que s’attarder sur l’un d’eux en particulier fait plaisir. Surtout que j’accroche bien à Xanadu. Les dessins de Janin sont toujours aussi beaux. Mais c’est vrai que j’aimerais bien commencer à lire des histoires plus prenantes que ça. Des histoires qui me font vibrer, qui me donnent envie de ne pas attendre le mois suivant.