Review VF – Fairest Tome 1 : Le grand réveil

Review VF : Fairest Tome 1
Critique Fairest Tome 1 - Le Grand Réveil
Les points positifs :
  • Une jolie féérie réinventée
  • Des personnages attachants
  • Une colorisation explosive
Les points négatifs :
  • Quelques longueurs
  • Il manque quelque chose
  • Un dernier numéro qui fait tâche

« Et mon nom est Eglantine, vermine désaxée. » – Eglantine, belle au bois dormant


  • Scénario : Bill Willingham Dessin : Phil Jimenez

Et voilà, Fables (la série mère) est bien lancée depuis quelques temps en France maintenant. Ce détournement des personnages de divers contes, rendus mesquins, fourbes, méchants, bref, plein de vices. Hé bien Fairest c’est la même chose mais surtout centré sur les personnages féminins. Dans ce tome 1, nous revenons principalement sur le mythe de la Belle au bois dormant, en compagnie d’Ali Baba.

Pour commencer, ne pensez pas que nous sommes ici à Fableville, mais on se retrouve projeté dans un royaume de magie, un monde dévasté par des puissances maléfiques. Dès les premières pages nous rencontrons Ali Baba, Prince des Voleurs au milieu d’une ville dévastée. Il va trouver une lampe avec un petit bonhomme bleu qui va en sortir. Un génie, non un cousin de génie, car lui il n’exauce pas les voeux. Ce petit bonhomme bleu va alors l’entraîner dans une aventure assez folle. Sur son chemin, il rencontrera une belle jeune femme endormie dans un camp de gobelins et devra alors la réveiller d’un doux baiser d’un amour vrai. Il s’agit en fait ni plus ni moins que de la Belle au Bois Dormant. Mais, attention piège, la Belle (Eglantine de son nom) n’est pas la seule à être prisonnière du monde des rêves, elle est accompagnée d’une autre jeune femme, qui se trouve être la Reine des Neiges, rien que ça. Dès ce début d’histoire, Ali Baba est caractérisé comme insupportable, prétentieux et idiot. Bon, je dois l’avouer d’avance, il restera sacrément idiot tout du long, alors autant s’y faire, même son histoire le rend tout aussi idiot.

Fairest Tome 1 : Le grand réveil

Le réveil des demoiselles va enclencher toute une poursuite entre Eglantine, Ali Baba, le machin bleu, et la Reine des Neiges. On se retrouve avec un noyau solide entre ces personnages. La caractérisation semble assez forte bien que parfois pas très compréhensible car les novices ne connaissent pas spécialement les histoires des personnages. Mais n’ayez crainte, le machin bleu a une qualité, s’il ne sait aucunement exaucer les voeux, il sait conter les histoires. Ainsi, nous faisons un petit voyage dans le passé d’Eglantine, lorsque que ses marraines fées lui ont attribué telle ou telle qualité, jusqu’à ce que la méchante fée, prise d’un caprice égoïste, viennent lui jeter une malédiction. Conseil : ne jamais mettre une vilaine fée en colère. La malédiction jetée, l’originelle de la Belle au Bois Dormant : s’endormir et endormir le monde autour d’elle lorsqu’elle se pique. Tiens donc, mais au début elle dormait et la Reine des Neiges aussi, le lien est rapidement fait. Du coup, c’est pas mal, car au fil de l’histoire d’Eglantine, on bascule sur celle de la Reine, tout en alternant sur certaines scènes de pitrerie de la part d’Ali Baba. L’un dans l’autre tout se tient, tout est coloré, tout est pas trop sombre et les origines des personnages sont assez bien respectées. Mais…

Fairest Tome 1 : Le grand réveil

Attention… Car la Reine des Neiges a sans le vouloir invoqué la méchante fée : Hadeon. Et là, attention les yeux. On se croirait dans un film de fantasy. Un truc avec un univers de glace brillant et glacial, mélangé avec des couleurs explosives qui diffèrent selon les personnages, et une noirceur incroyable lorsqu’il s’agit d’Hadeon. On en prend plein les yeux, et même si parfois les expressions sur les visages féminins manquent de délicatesse, le tout reste splendide. Côté histoire, les petits secrets qui s’égrainent au fur et à mesure font que la qualité se maintient, et les planches donnent encore plus de force à ce récit. Jusqu’ici, le récit était très narratif, mais d’un coup, c’est de la bagarre, et des nanas enragées qui s’affrontent, on sait très bien jusqu’où ça peut mener. La fin propose quelques touches d’humour bien appréciables, surtout quand c’est Ali Baba (qui ne sert à rien) qui en fait les frais.

On retrouve ensuite Fairest #7 : Lamia. Cette fois c’est Shawn McManus aux planches, pour un style polar noir des années 40’s. Une ambiance sombre, géniale à souhait, le ton est donné que ce soit pour l’histoire ou les couleurs sepia des films. Les visages masculins sont caricaturés, les visages féminins magnifiés. Et quelle histoire de mieux que celle de la Belle et la Bête pour coller à cette ambiance. Une histoire venimeuse et bestiale. Certes, elle n’a pas grand chose en commun avec l’arc précédent, si ce n’est l’amour. Mais c’est agréable à lire. J’aurais tout de même préféré le retrouver peut-être en premier numéro du second tome plutôt qu’en fin de celui-ci. Le changement est peut être un peu trop brutal.

Fairest Tome 1 : Le grand réveil

Bill Willingham, ici accompagné par Matthew Sturges, aime travailler les personnages de contes chers à son coeur, et l’on sent bien la force qu’ils leur instillent. Les héroïnes sont fortes, malgré une vulgarisation actuelle de ces personnages à travers divers médias, ils leur redonnent une histoire et surtout une personnalité bien propre à elles. Elles s’imposent, elles brisent les codes et c’est génialement bien exécuté malgré quelques longueurs toutefois nécessaires pour poser les bases.

Fairest est une bouffée d’air frais dans un monde trop étouffé par les super-héros. Il faut aussi laisser de la place aux contes et ici à la fantasy. On se laisse dériver dans un royaume de féérie, on voyage à travers des planches explosives, et au final, on en redemande. 

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4 Commentaires
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Ryez
10 années il y a

J’ai trop hâte de le lire, je l’ai pris Vendredi mais j’ai pas encore eu le temps de le lire :-/

pioupiou
pioupiou
9 années il y a

Je l’ai enfin commandé, reçu et lu cette semaine. J’ai beaucoup aimé !

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