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« Non, pas toi… »
- Scénario : Scott Snyder, James Tynion IV – Dessins : Greg Capullo et Jock
- DC RENAISSANCE – Batman tome 3 – 14 février 2014 – 176 pages – 17,50€
Grand fan du protecteur de Gotham, assez emballé par le travail de Snyder sur Batman (bien que la fin de la Nuit des Hiboux m’ait sacrément déçu), et davantage par celui de Capullo qui fait des merveilles, j’attendais avec une impatience non dissimulée et non dissimulable l’arrivée de mon personnage préféré sur le titre. Le Joker tout simplement. Après un an d’absence le clown à l’humour frappant s’apprête à faire son retour à Gotham ! Et de par les dires de Scott Snyder, ce retour va se faire dans la douleur et marquera à jamais l’univers de Batman. On me promet quelque chose de grand, de fort, d’intense, je n’en attends pas moins pour ce nouveau face-à-face entre Batman et le Joker. Avec une telle équipe créative, un tel méchant charismatique et un tel effet marketing, je m’attends à une histoire culte ! Je m’attendais à une histoire culte…
À peine remis de son éprouvant combat contre la Cour des Hiboux, Batman voit revenir son pire cauchemar, le plus terrible de ses adversaires : le Joker ! Et cette fois-ci le Clown Prince du Crime est décidé à détruire non pas uniquement le Chevalier Noir, mais également tous les associés qui gravitent autour, à commencer par Alfred, le fidèle serviteur…
Première chose importante, Capullo qui maîtrise à la perfection l’univers et l’ambiance de Gotham, ainsi que les personnages qui peuplent les rues de la cité, nous offre un Joker absolument magnifique. Complètement déluré, un visage de malade, au sens propre comme au figuré, une nouvelle tenue, pour varier les plaisirs, et voir le clown porter son visage comme un masque en rajoute encore au grain qu’il a. Que dire des lieux comme l’asile d’Arkham empreint d’angoisse et d’un petit côté malsain, collant parfaitement avec le clown du crime.
La Gotham de Cappulo, si elle était magnifique jusqu’alors est ici parfaite ; on se sent oppressé dans les rues, mal à l’aise à l’entrée de l’asile, tout la ville transpire la folie et la noirceur domine. Les autres personnages sont toujours dans le juste, dans le vrai. Graphiquement c’est un sans faute.
Au niveau de l’histoire ce n’est pas vraiment le cas. Et pourtant, cela commence si bien. Le Joker absent depuis un an, décide de se rappeler aux bons souvenirs de Batou et de la police de Gotham en attaquant, rien de moins, que le commissariat. Il y fait une véritable boucherie, on frissonne alors que l’on ne voit rien, qu’on est dans le noir, la terreur et la peur sur le visage de Gordon suffit à nous glacer le sang.
Un bain d’acide, un kidnapping de majordome et une tentative de meurtre sur un commissaire plus tard, Batman se retrouve enfin face à son pire ennemi. Dans tous ses récents méfaits, le Joker entrevoit une sorte de symbolisme, de poésie ! Il choisit des lieux marquants de ses duels passés avec son cher et tendre Batman. Il veut que Batman se souvienne de lui, de tout ce qu’ils ont vécu, traversé ensemble, avant qu’il ne l’oublie durant sa confrontation avec la Cour des Hiboux, avant qu’il ne s’empâte, ne s’alourdisse avec la présence de tous ces Batbébés qui gravitent autour de lui. Nightwing, Robin, Bargirl… Il ne reste alors au Joker qu’une seule solution, faire en sorte qu’ils s’éloignent tous de Batman, grâce à son carnet ! Un carnet où le Joker explique avoir appris l’identité de tous les justiciers de Gotham. Dès lors, les graines de la suspicion et du doute sont plantées dans l’esprit des jeunes. Il pourra dès lors récupérer SON Batman.
Après ça ? Et bien après ça plus rien. Le plan du Joker est affligeant, les protagonistes inutiles, les résolutions tellement faciles, aucun changement de statu quo… Même si Snyder nous laisse sous-entendre le contraire, la lecture des numéros suivants nous montre, qu’au final cette saga, tellement (trop) longue en cinq chapitres n’aura aucune répercussion sur notre personnage fétiche. Publicité mensongère ? Il n’y a qu’un pas. Je ne m’attendais pas à un bain de sang, avec des personnages importants qui sont assassinés à chaque fin de chapitre, bien au contraire, mais j’attendais, légitimement, vu ce que l’on nous annonçait, un changement radical dans le paysage de la bat-family. Mais non, rien du tout. Pire que tout, c’est le Joker qui ne ressort pas grandi dans cette histoire, si l’on retire son arrivée fracassante dans la série à travers l’attaque du commissariat, il n’est que l’ombre de lui-même. Un pastiche de Joker. Snyder a probablement été dépassé par l’ampleur qu’il a voulu donner à sa saga.
Tout n’est cependant pas à jeter dans le travail de Snyder sur cette saga. Comme toujours, il nous livre d’excellents dialogues, toujours savoureux, qui savent piquer, quelques scènes fortes. Mais seulement des scènes, car son histoire, fade, écrase tout, jusqu’à la personnalité des personnages. On se retrouve quand même avec un Batman qui perd tout sens de logique et de détective pour courir et tomber dans les trappes que laisse le Joker derrière lui. Que dire des Robin, Nightwing, Bartgirl, Pingouin et autre Double-Face qui ne sont là que pour faire les blondes de service. Heureusement que le Joker ne tue aucun des proches de Batman, mais nous rabat les oreilles encore et encore que quelques choses de terrible va leur arriver pour au final se taper ce final ridicule ; la pilule a beaucoup de mal à passer.
Ne parlons pas du soi-disant duel psychologique, il n’y en a absolument pas. Le Joker se tape son délire tout seul dans son coin, délire sans le moindre humour, avec un Batman en guise de pantin qui ne fait rien et réagit seulement comme le désirait le Joker. Le cerveau de Batou est en mode pause durant cette saga. D’ailleurs, il n’y a pas de duel psychologique, mais il n’y a surtout pas de duel du tout. Et terminer ce tome en se disant tout ça pour ça ? Ça fait mal.
Petit mot sur les différents interludes entre chaque chapitre, totalement inutiles vu qu’ils se centrent sur d’autres méchants de l’univers de Batman et que ces méchants n’auront au final aucun rôle dans le solo du Joker.
Bref, le clown nous livre là l’une de ses blagues les plus pathétiques et elle est à mettre au crédit de Scott Snyder.
UN DEUXIEME AVIS C’EST BIEN AUSSI !!
Tout cet arc de Death of the Family me laisse les fesses entre deux chaises. C’est d’abord très joli ! Du Capullo pour la plus grosse partie, avec du Jock pour les back-up, ils arrivent à me faire supporter le douteux redesign du Joker. Niveau scénario, on apprécie les nombreuses références, l’intégration de toute la Bat-Family, pimentée par un Jason Todd forcément plus distant. Le Joker verse dans la malsanité la plus abjecte, selon la tendance actuelle, et on échappe pas au sempiternel dilemme « Tuera ? Tuera pas ? ». Malgré de nombreux lieux communs et une utilisation bâclée des autres vilains, malgré un final tout petit par rapport à la « soi-disante » ampleur de l’événement, ça reste bien en-dessus du reste des autres séries, surtout lorsqu’on pense à celles touchées par l’event. Cette prouesse est peut-être obtenue grâce à une caractérisation au poil, de Bullock à Bruce Wayne en passant par Harley et Barbara. Pour ma part c’est surtout la mise en scène qui m’a impressionné : au détour de certaines pages on est parfois pris d’un sentiment rare de fascination et d’horreur. Pas mal.
– TheRiddler
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Tout a fait d’accord.
C’est beau, ça commence bien et au final rien d’extraordinaire.
Bien dommage, moi qui m’attendais à quelque chose de terrible de la part du joker pour nuire à batou.
Mais bon ça sera (peut être) pour une prochaine fois.
Ce que je reproche le plus a cette arc c’est l’effet d’omniprésence du Joker dans presque tous les titres lié a Batman de près ou de loin. Et c’est vrai que la fin est un peu un coup de pied dans l’eau.
Il est vrai qu’avec tous les tie-in autour, c’était encore plus indigeste.
@Aquaman, ils ont fait la même chose avec H’el et « H’el on earth », et idem avec Volthoom et « Wrath of the First Lantern » et franchement c’est soulant, car c’est hyper prévisible, tu sais que le méchant du moment va passer voir tôt ou tard tous les autres perso principaux (souvent pour du vent), juste pour dire qu’il est tellement puissant et intelligent qu’il les prends tous au piège ou les malmènes tous, y a pas plus prévisible. A la fin ça donne juste pas envie de lire les tie-in, pas quand c’est scénarisé de la sorte, parce que qu’on lise du Batman, Superman ou Green Lantern, la manière est exactement la même. Je sais que c’est aussi une astuce éditoriale pour vendre le tout (et faire bouger les lecteurs d’un titre à un autre), mais c’est franchement lourd (quand c’est aussi prévisible sans rien apporter de pertinent), j’espère que DC va revoir sa copie.
J’avais pas trouvé la présence d’H’EL redondante. Je trouvais que chaque ties in apportait sa pierre a l’édifice alors que dans cette arc, j’avais trouvé la présence du Joker de trop. Je ne trouvais pas que sa présence dans Catwoman, Teen Titans apporté quelque chose a l’histoire.
et voici l’event le plus daubé de la bat family!! Comment peut-on passer de court of the owls à cela?? et pendant ce temps là Robin nous donnait la définition du mot épique chez Batman inc….
J’ai détesté ce « Deuil », malgré quelques moments intéressants (ceux dépeignant les relations entre les membres de la bat-famille).
Ce Joker, avec son masque de peau, ne ressemble à rien. Une idée idiote de Daniel qui n’aurait jamais dû être reprise. C’est rabaisser le Joker au rang d’un ersatz de Leatherface.
Les cadavres s’empilent gratuitement et débilement, comme si la vie dans les comics n’avait aucune valeur. Comme dans un jeu vidéo. Snyder a sans doute voulu faire tuer des quidams par paquets de quinze ou vingt pour montrer que son Joker était « vraiment méchant » et pour compenser le fait qu’il n’allait pouvoir zigouiller ou abîmer aucun des membres de la bat-famille.
Je ne parle pas des récits imbriqués, qui ont fait sombrer les séries connexes dans la misère créative la plus crasse.
Et puis, la manie qu’a Snyder avec ses récits de complément donne une impression finale de décousu. Qu’il songe davantage à l’unicité du résultat final et surtout qu’il creuse davantage ses histoires. Parce que ce qui a été raconté – en quoi, six numéros ? – aurait pu l’avoir été en trois.
« La Cour », ce n’était pas mal du tout ; « Le Deuil », c’est vrament l’événement à oublier.
Waouw, la note scénaristique fait pencher la moyenne dans le mauvais sens…
Ouais, je crois que y’a une histoire de coefficient caché ^^
Sans être un snyder fanboy absolu je vais tenter de défendre le scénario en me faisant un peu l’avocat du diable. Déjà Snyder est un grand amateur d’horreur, on le sait. Avec Capullo qui a officié sur Spawn pendant bien longtemps et ce nouveau visage du Joker le récit prend une tournure horrifique très rapidement. Certains reprocheront à ce Joker qui glace le sang un côté out of character mais l’effet est réussi.
Il a attendu un an, un an pour préparer son coup. Son retour spectaculaire est bien écrit. Déjà quand il explique à Gordon sa routine du soir, affirmant être sous son lit par exemple. Puis son coup à la Ozymandias sur le pont, batou tu pensais sérieusement que j’allais t’attendre pour tout faire sauter ? La frousse qu’il donne à Harley dans un back up malsain à souhait… Et ce mystère : sait-il ou ne sait-il pas l’identité de tous les membres de la bat-family ?
Au final tout n’aura été qu’une vaste blague mais surtout un moyen pour le Joker de faire une déclaration d’amour à Batman, à sa façon. Son plan n’est pas stupide, par exemple la façon dont il s’accapare Arkham ou s’accommode de quelques vilains emblématiques pour sa mise en scène. Tout plante au moment final, Batman se libère et la bat-family ne s’entretue pas. Reste une chose de perdue : la confiance. Le Joker aura réussi sa farce au final et aura pris le lecteur aux tripes. Le clown le temps d’un event est devenu monstre.
Là où tu vois de la stupidité Biggy j’y vois une manifestation intéressante du chaos intérieur et de la psyché de Joker. Je pense que Snyder aurait peut être voulu aller plus loin lors de la scène du diner, mais a été bridé par un Morrison en roue libre qui avec son batman inc #8 lui a coupé l’herbe sous le pied.
Sur le fait que le Joker semble se téléporter partout à la fois pour capturer un vilains et alliés de batou ça ne m’a pas vraiment choqué pour un plan préparé depuis un an. Ce qui m’a plus ennuyé c’est des tie in horriblement nazes genre teen titans ou red hood. Mais on a eu des perles ! Batgirl ou batman et robin dont le numéro #15 reste pour moi une montagne russe horrifique grandiose.
Dans tous les cas un Joker qui est omniprésent ne me choque pas plus, dans une logique comics, qu’un Batman affrontant sur une timeline ultra sérée le crime avec fiston, un méchant dans detective, un autre avec le justice league… Je veux dire par là que cette cohérence là on s’en fiche un peu, du moins c’est mon cas.
Je comprends par ailleurs la haine ou la répulsion que cet arc peut susciter, son nom était peut être trop racoleur.
Merci mini-moi ! J’aime m’entendre parler version jeune, ça me rappelle à quel point je suis aigri aujourd’hui ! En tout cas, je suis toujours d’accord avec ce que je raconte sur ce titre ! Sa fin est certes convenue, mais l’ensemble reste fortement bien dépeint… Et Joker, je ne vois vraiment pas en quoi il est Out of Caracter…
Je suis assez d’accord avec cette analyse de Death of the Family.
En fait, je trouve qu’au début du numéro 17 Snyder est allé tellement loin (le « dîner ») qu’il est obligé de reculer, parce qu’il ne pouvait pas continuer sans démolir le batverse (et le Batman Inc. ne l’aide pas d’ailleurs en lui forçant la main). Et je trouve au final que ça ressemble au Joker tel que je le perçois : quelqu’un qui a une relation amoureuse, certes très particulière, avec Batman et qui ne veut pas savoir qui se cache derrière.
Enfin, s’il y a du très mauvais dans les tie-in, je trouve que Batgirl fait vraiment du très bon, et du sacrément angoissant. Quelque part, entre le retour du Joker puis l’arc suivant avec son frère, Barbara est le personnage pour qui c’est bien Death of the family.
+1
Travail soigné de la part de Urban depuis le début Mais ! et je dis Mais ! avec un grand M le final dans sa traduction me laisse pantois, attention spoiler ! ! ! ! !
Faites un rapide comparatif entre la V.O. et la V.F. certaines phrases ont été déplacées les bulles ne sont pas au même endroit et toute la panique du Joker disparaît dans ce grand final qui laisse une impression tout à fait différente au lecteur francophone.
Je suis étonné car nous sommes habitués à mieux.
Je partage l’avis de Barbatos l’attente est trop longue (ceci les USA doivent aussi attendre longtemps entre 2 sorties de TPB) mais je pense qu’il doit y avoir moyen de ne pas faire patienter les fans aussi longtemps.
Evidemment je comprend la logique commercial de laisser le fan acheter le batman saga histoire de patienter et de lui faire racheter le même produit cette fois ci complet. mais pourquoi, quitte à faire un décalage le faire légèrement plus court ? un délai de 3 mois serait pas mal, ça donne de l’avance au kiosque et ceux qui n’aiment pas ça ne doivent pas hiberner 10 ans dans la batcave accrocher au plafond la tête en bas.
si je m’en tiens strictement au dialogue entre le Joker et Batman séquence de fin au bord de la cascade quand batsy retient le joker
j : ha! trying to play my own joke on me are y–
b : your name.your history..
b ..all of it. I know it all.
j: Sure you do
page suivante
B: who you really are under there
J: you won’t they’re not your real family! we are! I am
B: well, this is the end of that family , then because I choose them.
Now come a little closer, old friend..
..so I can whisper it right into your ear.
J: thisn’t what you want! you know it, I know it, and now they know it, too ! they’ll always know! in the end , the real end the only one ‘ left will be you and me.
B: your name Joker, your real name is…
J: shut up !
reprenon le texte en vf et nous pouvons voir un que le texte est légèrement décallé et enfin 2 que cette scène finale ou le Joker est complètement paniqué car Batman va briser cette partie du jeu ou n’existe que Batman contre le Joker et Bruce Wayne ne l’ibtéresse pas du tou et qu’il ne faut pas rompre ce lien étrange.
j: tu mens tu retourne ma blague contre m..
B: ton nom .ton histoire . ta famille tout. je vais te le chuchoter… au creux de l’oreille cheri
J: non..
B: qui tu es en réalité .
J:la ferme ! je n’écoute pas !
B.ton nom, joker, ton vrai nom c’est..
J : tais toi !
voila fin de mon plaidoyer messieurs les jurés à vous de délibérer .
Après bien entendu j’avoue sans détour que tout ceci n’est que du poil-de-cul-tage de fan et ça ne vas pas changer la face du monde mais « JE » « moi » à titre personnel, J’estime qu’il y a une faute de style. Rien que pour cette panique du joker qui était sublime une jouissance monumentale
oui oui j’entend d’ici la question: mais si tu le lis en V.O. pourquoi tu le lis en VF
de un parce que je le fais si je veux et de deux ben habituellement le taf de Urban est soigné classieux je rachète volontiers des VF pour remplacer les VO parce que faut avouer que la VF Surclasse la VO et ça il ne faut pas l’oublier
Alors au contraire, je trouve ton commentaire tout à fait pertinent si il s’avère juste ! (je ne pense pas que tu mens, mais j’suis un peu con et je crois que ce que je vois). La traduction sur cette partie de dialogue, tel que tu le présente, est vraiment très fausse ! Et traduire « old friend » par « chéri »… heu what ? Ca change complètement le ton. Batman ne fais pas dans la surenchère, et le Joker maitrise son parlé et à plus de répondant que « j’écoute pas, tais-toi » ! Pour le coup, là, je comprend qu’on puisse trouver les personnages out of caracter, c’est abusé… :/
Cela expliquerait bien des choses…
Eu si on se réfère a cette image on voit que Batman dit » Darling » soit » Chéri » en français ^^
http://www.placesandpredators.com/52/Batman17h.jpg
Une bien belle review qui résume assez bien mon opinion sur cet arc. Beau, rythmé, mais achevé par deux numéros finaux ratés. Certains remplissent cette histoire de sens et de symbolisme, mais la majorité de ce que j’ai entendu sur la profondeur psychologique de ce retournement ne m’a pas convaincu, et placidement, si on prend l’histoire de front, il y a un problème.
Je vais pas trop en rajouter, après la discussion d’hier sur Zero Year, mais sans incendier DOTF, Snyder devrait modérer ses ambitions (donner un frère à Bruce, ramener le Joker, réécrire les origines, choisir le nouveau sidekick). Parce que même si la qualité reste à un niveau acceptable, quand on traite des sujets aussi « élevés », on peut pas juste se contenter de faire une histoire « moyen plus », sinon on déçoit forcément ^^
Un point positif quand même: les tie-in Suicide Squad et Batman & Robin de cet arc étaient quand même très réussis. De même que le nouveau design du Joker, même s’il a engendré Joker’s Daughter par la suite (une autre curiosité éditoriale ^^).
Personnellement j’ai vraiment adoré cet arc, et je pense que c’est pour une raison simple : je l’ai lu en VF. Je n’ai pas eu droit à tout le teasing, je savais même qu’il n’y avait pas d’énormes conséquences. Du coup, j’ai profité de chaque numéro pour ce qu’il était, et franchement, j’ai trouvé le rythme incroyable. Quelle tension ! (le dessin de Capullo y est pour beaucoup).
D’ailleurs, je trouve que le rythme mensuel convient très bien à Snyder sur des arcs en 5 parties, plus que pour les arcs plus long comme court of owls (qui moi m’a paru trèèès long…).
J’ai même été déçu de pas être déçu :-). Arrivé à la fin du dernier numéro, je me suis dit « bah non, c’était vachement bien, il est où le problème ? »
Du coup, de là ou j’en suis (rythme VF), Snyder est pour moi toujours au top !
On ne peut pas tout mettre sur le dos du teasing. Perso, je n’ai pas suivi la campagne de promo de la série, et je l’ai lue en une fois quand tous les numéros étaient sortis (ce que j’aurai sans doute du faire pour Zero Year d’ailleurs), et la déception était quand même présente.
Après, évidemment, c’est subjectif, comme pour toutes les séries, y a pas une seule vérité dictée par l’avis collectif ^^
Ah mais je ne mets pas tout sur le dos du teasing, c’était plus une façon de dire que le seul élément qui aurait pu m’apporter une déception, je l’ai évité. Après forcément, comme tu dis, c’est un avis subjectif. Mais du coup je suis vraiment étonné de voir à quel point l’arc a déplu.
Je vais également me faire l’a oct du dia le. J’ai plutôt bien apprécié ce tome 3. Suis-je (trop) bon public ? Peut-être. Ce tome mérite Il la note scénaristique qu’on lui a donné. Je ne pense pas.
Oui, la fin n’est pas à la hauteur. Oui, cela ne vaut pas les 2 tomes sur les hiboux (difficile de faire mieux). Cependant. Je trouve le scénario de ce tome très logique dans l’angle qui lui est donné.
De plus, on ne peut pas parler de lenteurs ou de manque de contenu.
Je ne suis (malheureusement) pas les mensuels donc j’ai tout découvert lors de cette lecture et franchement j’ai aimé. Ce Joker new 52 me plaît. Il va encore plus loin dans sa folie et son sadisme.
Et les dessins de Capullo y sont pour beaucoup.
Par contre je rejoins les avis sur la fin qui aurait mérité d’être meilleure.
Lu en VO il y a plusieurs mois, et j’ai absolument adoré! Encore d’avantage que la Cour des Hiboux. Je ne m’en souviens plus dans les détails mais j’ai trouvé la dimension horrifique tout simplement géniale. Quelle manière intelligente de réinventer ce fabuleux personnage, on a jamais vu le Joker comme ça. Je ne souscris pas du tout aux habituels « tout ça pour ça? ». Le Joker est complètement taré, donc oui justement: tout ça pour ça – c’est absurde évidemment! Et il n’y a pas que la chute qui importe dans un récit, c’est avant tout la manière dont une histoire est menée qui fait la différence. À en lire certaines on pourrait croire qu’il faut forcément qu’il y ait un bouleversement radical ou qu’un personnage meurt pour qu’ils en aient pour leur argent. Certainement le syndrome Death IN the Family.
En effet l’inverse avec une pluie de morts n’aurait pas été judicieux. Mais que les actions du Joker aient un impact « réel » aurait changé pas mal de choses.
Le problème majeur quant à l’impact de cet arc a été évoqué à plusieurs reprises et il se nomme…Grant Morisson. L’arc DOTF aurait pu avoir de véritables conséquences sur la Bat family en termes de confiance mais qu’est-ce que la confiance quant on voit ce qui se passe dans Batman Inc. ? Après il faut voir ce qui va se passer et si Snyder va remettre la main sur le Bat universe et réussir à imposer son histoire comme étant au cœur de l’univers de Batou (je crois avoir lu que Dick Grayson devrait quitter Gotham sous peu à cause entre autre des événements de DOTF, voila un impact réel bien que pas fou-fou). Alors un arc qui peut décevoir; mais surtout un arc qui ne pouvait tenir la comparaison avec ce qui se passait en parallèle, quelque en aient été les conséquences…
Oui alors l’excuse Grant Morrison est bancale pour moi. Rien ne l’empêche dans SA série de faire apparaître des répercussions. Puis il y a bien de la com entre les auteurs de différentes séries d’une même famille. Un peu facile selon moins d’essayer de se décharger du truc foiré sur les épaules d’un autre auteur.
Tout à fait. Nightwing quitte Gotham après cet événement, coupe les ponts avec Bruce et va à Chicago (ils n’ont à ce moment là plus confiance entre eux). Malheureusement les lecteurs français découvrirons ça d’ici quelques mois le temps qu’Urban se décide à publier la suite de Nightwing. Ne parlons même pas de Jason Todd qui pète carrément les plombs et devient fou dans le numéro suivant. Il se fait juste cramer la gueule par le Joker mais DC n’a pas assumé ce dévisagement et du coup bah tout est « normal » maintenant ». Anyway. Concernant Morrison ; Snyder, Tomasi etc… se sont retrouvés comme des cons quand il a prit la décision de tuer Damian au même moment sans l’entière approbation de DC (Morrison est trop précieux, et Didio n’a pas d’intérêt à le contrarier dans ses plans dû à son poids). Les équipes créatives ont dû s’adapter au dernier moment et changer leurs scripts, mais je ne suis pas sûr que Scott Snyder avait planifié quelque chose de différent pour sa fin. Quand on voit l’excellent numéro #18 de la série B&R, la disparition de Damian a aussi eu « du bon » j’ai envie de dire.
Techniquement, les effets sur Jason Todd ne proviennent pas de Death of the Family. Après DOTF, Jason et Bruce se rapprochent, jusqu’à ce que Jason découvre que Bruce ne s’intéresse à lui que parce qu’il veut ressusciter Damian. Donc c’est la mort de Damian qui a un impact sur cette série. Pas Death of the Family.
D’ailleurs la série Red Hood n’a plus aucun intérêt depuis ce numéro, comme quoi… Quant aux conséquences sur la série Nightwing, VO ou VF, encore faut il lire Nightwing.
Enfin surtout, je pense que tout le monde attendait des répercutions autre que « oh, Bruce a trahi notre confiance » (jamais compris en quoi il les avait trahi mais bon), mais plutôt un événement de mort réelle. Ce qui peut être une autre façon de redonner de l’intérêt à un univers, écrire une nouvelle page de l’histoire d’un personnage. Pour moi, la mort de Damian, aussi bête qu’elle ait pu être, aura été l’occasion pour la série Batman & Robin de regagner énormément en intérêt (et d’offrir un numéro 18 absolument parfait).
Ce qui prouve que la mort dans le comics n’est pas un acte dégradant ou impensable, et qu’un évent peut avoir des conséquences plus vastes que « vilain Bruce, à cause de toi on a failli y passer. Bon, c’est vrai, c’est pas ta faute, mais on t’en veut quand même! »
Énorme le #18 de B&R en effet.
Au final peu de contrecoups à tout cette saga.
Par contre, même si je suis fan de Morrison, rageant que les autres auteurs soient mis un peu de côté pour qu’il puisse s’étaler. Cela dit sa saga est bien meilleure que celle de Snyder et de loin ^^
Tout relire avec du recul, ça a parfois du bon. Même si pour le coup personne ne viendra répondre dans ce topic. Si j’ai pris du plaisir à relire le run, et qu’en même temps je reste encore sur ma faim, la question reste. Si la Bat-Family doute que le Joker connaisse les identités de tous, le lecteur lui en est absolument certain. Tous les proches morts ou impliqués par le Joker (Alfred, Haly…) prouvent définitivement qu’il sait. Y a une explication pour la mère de Barbara puisque c’est en James qui rôde, mais pour les autres ? Quelqu’un sait ?
[spoiler] D’après Snyder, le prochain arc « endgame » sera la suite et une réponse de la fin de ce DOTF. Peut-être qu’une (re)lecture de ces 2 arcs changeront notre avis. J’ai vraiment envie de voir tout ça dans son ensemble. J’étais déçu de DOTF, après la géniale scène du commissariat j’ai attendu qu’il se passe quelque chose, en vain. La drôlerie du joker s’en est allé. Il joue avec Batman mais aussi et surtout avec nos nerfs.