On y est. Je me demandais que est-ce que la série me lasserait, et bien, on y est. L’univers m’intrigue et est intéressant, mais l’histoire avance si peu et les planches sont toujours les mêmes, qu’il m’est difficile de rester accrochée au titre. Ce numéro n’est pas inutile, car il se passe quand même de petites choses, mais rien de bien transcendant. Même les discussions entre les personnages ne m’interpellent pas. C’est assez difficile à expliquer, mais je crois que j’ai pris la série en grippe. J’ai presque plus l’envie de lire la suite même si je reste curieuse de découvrir les enjeux et interactions entre les personnages. Oui c’est étrange, je n’ai plus envie de lire, mais je lirai quand même pour connaître le fin mot de l’histoire. Si par hasard un nouvel artiste débarquait sur le titre cela pourrait fortement aider car il est vraiment difficile de se projeter dans l’univers post-apocalyptique décrit ici. C’est dommage car l’idée promettait de belles choses. Peut-être est-ce là un numéro charnière et que l’engouement reviendra le mois prochain, on verra. Toujours est-il, que cette lecture ressemble à la dernière bouchée d’une assiette trop pleine en fin de repas, c’est très lourd.

Il y a quelque chose dans Trillium qui me fascine, hélas il y aussi quelques petites choses qui commencent à me gêner. Ce qui me fascine donc, c’est la partie graphique de l’œuvre ; je sais bien que le style de Lemire est assez particulier mais pour moi le côté visuel, avec en plus des couleurs magnifiques, fait tout le charme de la série et il m’arrive de rester bloqué sur une planche sans que je sache vraiment expliquer pourquoi. Là où j’ai plus de réserve par contre, c’est au niveau de l’histoire. En effet d’après moi, presque tout repose sur la caractérisation, très réussie, des personnages principaux. Ils sont très attachants et on peut s’identifier à eux sur plusieurs points et heureusement car côté histoire pure, Lemire tourne beaucoup trop autour du pot et peine à me convaincre complètement. De plus, vous allez peut-être penser que c’est parce que je suis fainéant mais j’en ai marre de retourner mon livre, enfin ma tablette pour le coup, toutes les deux minutes. Cette mise en scène qui consiste à inverser le sens de certaines pages pour jouer sur le parallélisme entre les histoires est, au final, plus un gadget qu’autre chose et dessert même l’histoire puisque le rythme de lecture est sans cesse cassé parfois au sein d’une même page parce qu’il faut retourner son livre…

Bref, je dois bien avouer que j’ai senti un tout petit coup de mou cette semaine pour Trillium alors que Lemire nous avait habitué à pleins de surprises lors des numéros précédents. Rien de dramatique non plus ne vous inquiétez pas, Trillium reste une très belle série.

La bonne impression du premier numéro était, comme je le pensais, quelque chose d’éphémère. En fait cette conclusion est assez bonne si l’on fait abstraction du caractère de Superman qui n’a absolument rien à voir avec tout ce que l’on peut connaître, à moins de compter les versions où Superman est un peu surprotecteur avec sa ville. Certaines répliques de ce dernier ainsi que du Joker sont très bien senties et s’autorisent des références intéressantes. Malheureusement ce sentiment que Max Landis pète juste un peu plus haut que son cul est vraiment très fort ici. Comme si ce mec, malin certes, se prenait pour un grand manitou ou un Alan Moore. C’est notamment cette pseudo fin The Killing Joke qu’on a l’impression de voir en mode bis mais en remplaçant Batman par Superman. On arrive à la fin sans vraiment savoir où Landis voulait en venir et on se dit, tout ça pour ça ? Dans cette démarche un peu pompeuse, on a la chance de pouvoir compter sur des très belles planches de Jock dessinant un Superman ultra badass. C’est déjà ça de gagné si vous aimez le style !

L’anthologie Black & White se termine sur ce dernier numéro qui, comme toujours, comprend cinq histoires. La première, “Clay”, écrite et dessinée par Cliff Chiang, voit le tout jeune Dick Grayson prendre en main son destin et s’affirmer pour ce qu’il est et ce qu’il vaut aux yeux de tous. Chiang réaliser un véritable travail de caractérisation en seulement quelques pages et sert le tout de dessins très typés, détaillés et fins, avec une belle utilisation de l’encrage pour mettre les éléments importants de chaque case en valeur. Un bon commencement ! Vient ensuite “Bruce” écrite par Olly Moss. Nous y suivons le récit de quelques jeunes femmes qui ont eu la chance de tomber dans les bras de Bruce Wayne. Et qui aurait pu croire qu’une telle histoire serait aussi prenante ? Il est vrai qu’on ne s’attarde jamais sur la façon dont les conquêtes de Bruce peuvent ressentir les choses, et associée à cela une superbe mise en scène, nous voilà avec un récit court mais Ô combien agréable. Et c’est sans compter les dessins de Becky Cloonan, maîtrisés, avec un Batman qui en impose et de ravissantes demoiselles toutes en légèreté et sensualité. Superbe ! On continue après avec “Hiding in Plain Sight” de Dave Taylor qui joue le scénariste et l’illustrateur. Ici également on aura droit à une utilisation ingénieuse du noir et du blanc, et si l’histoire est en soi assez classique on pourra lui reprocher le côté trop verbeux de la chose, tant dans les dialogues entre Batman et Alfred, qu’entre Batman et un ennemi qu’il affronte, ce qui ralentit la fluidité de la lecture. Le récit n’est pas mauvais mais se situe en dessous des deux premiers. Passons à présent à “She Lies At Midnite” d’Adam Hughes ; Selina Kyle est à l’hôpital, battue à mort, et Batman va retrouver ceux qui lui ont fait ça. Le scénario se révèle très prenant, très fort dans les émotions (on comprend bien vite pourquoi Batman est tellement pris de colère en voyant l’état de Selina), et le double-sens du titre de l’histoire est tout aussi bien trouvé. Au niveau des dessins, on a quelque chose de très travaillé, sûrement fait d’ailleurs à l’ordinateur ; mais la patte est se démarque bien du reste et c’est dans l’ensemble fort joli ! On finit enfin par “To Beat the Batman” écrit et illustré par Dave Johnson. Une histoire dans laquelle un criminel (de seconde zone) raconte ses mésaventures et comment Batman a, en quelques sortes, ruiné sa vie. Si on démarre sur un ton plutôt humoristique, on finit dans quelque chose de bien plus dramatique et triste, et la conclusion laisse un peu amer. Les dessins ont quelque chose de très oldschool avec des traits très anguleux et une surabondance de trames de gris ; pour ma part j’ai bien accroché.

Batman Black & White se conclut donc avec 4 récits vraiment plaisants et un cinquième tout juste sympathique, autant vous dire que l’investissement dans ce numéro vaut le coup !

Belle avancée cette semaine dans Batman Beyond 2.0 #13. Terry McGinnis et Bruce Wayne ont été faits prisonniers par Kirk Langström, et une troupe d’élite de policiers est en chemin pour aller les libérer. Pas énormément d’action ici, Kyle Higgins s’efforce surtout de raconter pourquoi Kirk agit de la sorte depuis le début de cet arc, et puise, si je ne m’abuse, dans des épisodes de Batman : TAS et Batman Beyond certains éléments cruciaux pour son intrigue ; et ça fait super plaisir, d’autant plus que l’histoire est intéressante de long en long. Higgins maîtrise sa narration. On pourra peut-être regretter de ne pas voir Dick Grayson du numéro. Au niveau des dessins, Thony Silas ne baisse pas en qualité mais n’explose pas non plus. La partie “Batman : TAS” est très réussie et contraste un peu (colorisation oblige) avec l’ambiance générale de Beyond. Une lecture très agréable, Higgins et Silas ont livré là un de leurs meilleurs numéros.

À ce rythme-là il est certain que je vais devenir amoureux de Greg Pak. Ce mec a juste tout compris à Superman. Le précédent numéro était déjà bon, mais là on approche de la perfection. Tout ce qui faisait Superman avant les New 52 est de retour. Mais quand je vous dis tout, c’est juste tout. Il y a de l’humour, de l’aventure, des combats, des dialogues intéressants, des conséquences à gérer par la prise de certaines décisions qu’il faut assumer. La dynamique entre Lana Lang et Superman est fraîche, tellement honnête et innocente qu’on les imagine sans mal dans de folles aventures plus jeunes ! Cerise sur le gâteau, il y aussi des monstres géants, une reine qui veut faire des choses à Superman et la découverte d’une toute nouvelle civilisation. Ce genre d’histoire est typiquement ce que j’attends d’un titre comme Action Comics. Si cet Action Comics #28 est un vrai régal c’est aussi grâce à Aaron Kuder qui a juste le style parfait pour ce titre. Il réalise la totalité du numéro et que ce soit du décor, des personnages, des scènes d’actions ou des expressions faciales, c’est un presque sans faute. C’est bien simple, c’est tellement agréable qu’on aimerait que ça ne se termine jamais et pourtant j’étais très sceptique sur cet arc lorsque je l’avais lu lors des sollicitations. Comme quoi. De plus, si vous voulez vous mettre à cette série, c’est le bon moment puisque vous pouvez aisément le faire à partir du numéro précédent. En un mot comme en cent, Greg Pak et Aaron Kuder sont en train de redonner à Superman l’aura qu’il avait dans le temps et ça fait fichtrement du bien.

Batwing poursuit sa route (et Gothtopia est maintenant terminé pour lui, du moins, dans sa propre série). Sa soeur Tamara a été kidnappée par le Rat Catcher, pour des raisons inconnues, et son frère va avoir du mal à retrouver sa piste. Pendant ce temps, la némésis de Batwing s’élève un peu plus et répend sa drogue dans tout Gotham, au nez et à la barbe de tous… L’ensemble se tient, même si personnellement, je commence un peu à décrocher. J’aimerais qu’on passe au stade supérieur. Le titre a été plus ou moins ralenti par Zero Year et Gothtopia (même si les deux n’ont pas empêché Gray et Palmiotti de continuer à développer leurs histoires) et maintenant il se doit de progresser, je pense et j’espère que cela sera le cas au prochain épisode. Malgré tout, il y a de bonnes idées dans ce bouquin, et l’utilisation du Rat Catcher est à la fois amusante et pertinente, même s’il n’est qu’un sous-fifre dans l’histoire. Cependant, la vendetta du grand vilain contre Luke Fox se poursuit et met réellement à mal le personnage, qui va très vite être exposé à son passé je pense. Sinon, on retrouve le dessinateur régulier de la série, à savoir Edouardo Pansica, et cela fait du bien ! Le dernier épisode était un peu spécial à ce niveau (sans être mauvais non plus). Une série qui poursuit son chemin et qui j’espère, va avoir un petit coup de boost le mois prochain, on était un peu mou cette fois-ci !

Detective Comics signe la suite de l’arc Gothtopia. Les rôles des personnages sont complètement renversés. Et là, on voit à quel point l’esprit de John Layman va loin. L’asile d’Arkham n’est plus, les sains deviennent fous et les fous deviennent sains. Tout ceci pourrait devenir malsain, mais c’est sans compter sur l’intelligence de Batman. Même si ce dernier n’a pas écouté les avertissements. Du coup, on se retrouve avec un duo gentil/méchant qui part à la reconquête de Gotham. C’est fichtrement bien exploité comme idée. Et alors qu’on croit être au bout de nos surprises, la dernière page fait office d’électrochoc assez brutal. Merci John Layman.

Côté planches on retrouve Aaron Lopresti. Le numéro souffre d’une certaine inégalité. Certaines grandes planches sont très belles alors que sur certaines cases la qualité laisse un peu à désirer. Mais bon c’est le jeu ma pauvre lucette, on ne peut pas avoir du Jason Fabok sur tous les numéros. Quoi comment ça il me manque ? Je ne vois pas de quoi vous parlez…

Même si je suis triste de ne plus voir les Garrick et autres Scott et que l’on se retrouve encore avec du Batman, Superman et une remplaçante féminine pour Wonder Woman, c’est sans compter sur le talent de Tom Taylor qui nous fait oublier ce revirement d’un revers de main. Le triomphe d’Aquaman se fait également dans Earth 2 au travers d’Aquawoman qui se paye une scène d’une grande classe avant de se retirer en reine. Superman continue sa route et écrase toute forme visible de religion laissant à Tom Taylor un ou deux piques à certaines d’entre elles sans pour autant se méprendre sur un quelconque message. Le meilleur moment est sans aucun doute la deuxième partie du numéro qui se focalise sur les personnages. Les dialogues, comme toujours avec Tom Taylor, sont très bien écrits et chacun a une voix bien distincte. On commence également à voir où l’on se dirige petit à petit et je suspecte même Tom Taylor de vouloir faire de Val une espèce de clin d’œil à l’une des versions de Superman de Grant Morrison (celui qui est président). En tout cas cette scène de fin fera plaisir à de nombreux fans du Man of Steel, c’est une certitude. Remplacer les Scott n’est pas une chose aisée tant ils ont du talent et surtout que leur style est une signature de la série mais Rocha et Kitson parviennent sans mal à nous livrer un très beau spectacle, tant dans l’action que dans les moments plus calmes.

Jeff Lemire et Andrea Sorrentino ont, depuis leur reprise du titre en perdition Green Arrow, réussi à lui faire prendre une toute nouvelle direction et surtout à le rendre lisible sans avoir envie de vomir. Mais depuis que l’arc The Outsiders War a débuté, c’est un tout autre niveau que le duo affiche. Les origines d’Oliver sont revisitées de manière bien plus importante que ce que l’on aurait pu imaginer, amenant un soupçon de fantastique dans l’équation ultra urbaine de Lemire. L’histoire est d’une fluidité exemplaire et l’on a presque l’impression d’assister à une série TV (assez d’Arrow au final même si bien sûr il existe des points communs) qui se lit. L’introspection de Green Arrow au fil des pages est tout sauf ennuyante comme le serait le même exercice réalisé par Lobdell. La voix du personnage s’entend et se ressent et tout tombe sous le sens, d’une logique implacable et incroyablement palpitante. Oui Green Arrow fait aujourd’hui partie des meilleures séries que DC Comics publie en ce moment. Mais l’histoire seule ne fait pas tout et tout comme pour le nouveau duo d’Action Comics, Andrea Sorrentino était né pour faire ce run sous la plume de l’auteur Canadien. Ses planches transcendent littéralement le schéma classique de ce type de narration pour nous émerveiller à chaque page. Les couleurs y sont aussi pour beaucoup dans cette ambiance presque surréaliste où l’on pourrait penser être sous hallucinogènes. Mais nous ne le sommes pas. C’est une putain de bonne lecture !

Troisième page, premier problème pour ce crossover entre les Green et les Red. Le numéro s’ouvre sur une Supergirl déjà transformée en Red Lantern et en plus on a droit à un petit encart de l’éditeur pour nous dire de nous référer à Supergirl #28… titre qui ne sort évidemment pas avant deux semaines. Ce n’est pas la première fois que DC nous fait le coup, pourtant ils n’ont pas appris que c’était vraiment très chiant comme manière de faire, surtout pour le lecteur qui a vaguement l’impression d’avoir raté un chapitre. Passé cette déception, ce crossover se lit vraiment comme un nouveau point d’entrée dans l’univers puisque celui-ci résume très bien les faits précédent tout en s’éloignant des conséquences de Relic pour s’appesantir un peu plus sur les relations au sein du Green Lantern Corp et du Red Lantern Corp ainsi qu’entre leurs deux leaders, Hal et Guy. La situation de Supergirl sert surtout à joindre les deux séries d’une quelconque manière et on peut tout de même un peu pester contre la simplicité du traitement de son état, qui n’est finalement que secondaire. Il faut vraiment le voir comme un numéro qui donne l’opportunité à des nouveaux entrants de pouvoir prendre le train en route. Artistiquement c’est bien géré des deux côtés. On pourra reprocher à Billy Tan de faire des faciès bien particulier à Hal du côté Green Lantern mais c’est pour chipoter un peu.

Gail Simone s’essaie à un nouvel arc et ramène dans la série un personnage qu’elle écrit depuis maintenant plus de deux ans : Batgirl. Peut-être n’est-ce qu’une raison de vouloir booster les ventes de la série, ou simplement de vouloir ramener une touche un peu plus conservatrice dans cette série d’extrême-gauche, toujours est-il que l’arrivée de Batgirl à Coral City ne se fait pas sans heurts. À la recherche d’un méta-humain qui lui souhaite rejoindre le groupe de super-héros défenseurs du peuple, la fille du commissaire Gordon est perçue comme étant très fortement rattachée à la police et toute forme d’autorité. Et à Coral City, l’autorité policière, on a un peu tendance à s’en contrefoutre. Des rapports tendus donc, même si je trouve toujours un peu facile de toujours aller vers la confrontation, à croire que tous ces personnages ont des “anger issues”. Au niveau des dessins, Freddie Williams II est toujours présent et reste plutôt constant dans la qualité de ce qu’il fait, avec toutefois quelques petits soucis sur les visages de temps à autre. Sa Batgirl est tout à fait charmante, alors je ne lui en tiendrai pas rigueur.

Il y a encore quelques mois, le problème de Stormwatch était que l’histoire partait dans tous les sens sans vraiment faire de sens justement. Maintenant, Jim Starlin a peut-être recadré ses idées mais le nouveau problème, c’est qu’il est déjà trop tard et qu’on s’en fout complètement, en plus le traitement des personnages est toujours très… particulier. Extremax, par exemple, qu’on nous vendait au début comme un conquérant sanguinaire et sans pitié devient comme par magie un gentil bisounours très bienveillant au fil du numéro sans qu’on sache vraiment pourquoi. Au niveau de l’histoire, ça tient mieux la route qu’avant donc mais tout ça sonne un peu creux et on garde un côté vieillot très marqué dans le style de narration. Visuellement, il y a du mieux par rapport aux numéros précédents et Allan Jefferson et Cliff Richards qui remplacent donc Yvel Guichet font le job même s’il vaut mieux ne pas trop s’attarder sur les détails en arrière-plan.

Pour conclure, Stormwatch c’est donc moins mauvais qu’il y a deux ou trois mois mais c’est quand même toujours assez laborieux à lire et il est temps que ça s’arrête.

Après les évènements des numéros précédents, cet épisode de Swamp Thing semble un peu trop pépère pour être totalement intéressant à tel point que je cherche encore les graves conséquences qu’on nous promettait suite à la conclusion du mois dernier. En effet, on peut diviser ce numéro en deux parties. D’un côté Swamp Thing et ses potes qui vont faire la bringue à la Nouvelle-Orléans pour Mardi Gras (hé oui faut bien se détendre de temps en temps) et de l’autre les origines de Capucine enfin révélées. La première partie n’est intéressante selon moi que pour ses deux ou trois touches d’humour, qui même s’il n’y a pas de quoi se rouler par terre sont plutôt efficaces alors que la deuxième déçoit un peu puisque même en connaissant maintenant totalement son histoire, il est toujours bien difficile de s’identifier au personnage de Capucine. Côté dessins, Javier Pina est dans la continuité du travail de Jesus Saiz sur le titre et, il faut bien l’avouer, relève à lui seul la qualité du numéro. Certains personnages gagnent même un charisme de fou, rien qu’avec la représentation qu’il en fait. La première apparition de Lady Weeds par exemple est magnifique et je vous promets que ce n’est pas parce que la demoiselle ne porte pas de vêtements !

Au final, ce Swamp Thing #28 est une petite déception et l’ignorer ne devrait même pas avoir de réelles conséquences pour la compréhension de la suite mais en le prenant juste pour ce qu’il est, c’est-à-dire un numéro de transition sans prétention, il y a moyen d’y trouver son compte.

Blight continue ! Et c’est un épisode ma foi plutôt calme cette semaine. Cela change, vous allez me dire, et cette pause est à mon sens, salutaire. John est mis à mal suite à la magie qu’il a utilisé dans les derniers épisodes de l’event et l’impact psychologique sur le personnage est plus qu’important. DeMatteis joue avec ses personnages favoris, à savoir le Phantom Stranger et Asa, la Nightmare Nurse, que l’on découvre un peu plus dans cet épisode. Un épisode calme, ésothérique, et qui révèle les pouvoirs immenses du Stranger et ces nombreuses compétences, dans le but bien sûr de sauver John. Évidemment, c’est toujours très verbeux, c’est du DeMatteis, donc beaucoup de lecture. Mais moi, j’aime ça la lecture ! Surtout quand c’est bien écrit de cette façon ! C’est pas du Ray Fawkes… Mais il a pas été mauvais sur ses tout derniers numéros, je suis un peu dur avec lui. Petite mention aussi pour Pandora qui fait un petit passage pas très utile mais qui démontre là aussi, qu’elle sait faire un peu de trucs quand même (en dehors de se transformer en super guerrier). Et ça fait plaisir ! La fin de l’épisode, qui n’a pas de cliffhanger de malade, promet pourtant de belles avancées dans l’intrigue puisque Deadman et son corps d’Aquaman foireux vont enfin servir à quelques choses ! Les dessins de Fernando Bianco me plaisent vraiment toujours autant, cette façon un peu « mystique » de tirer ses traits, ça colle toujours aussi bien à l’ambiance du titre. Sur cet event, je crois qu’il reste mon dessinateur préféré, juste devant Mikel Janin sur JLD.