Review VF – Justice League Saga #2

Les points positifs : Un magazine remplis de série intéressantes Un début tonitruant mais controversé pour Justice League of America Les points négatifs : La fin décevante de l’arc de Justice League Dark Un petit coup de mou pour la série Flash

Après un numéro #1 rassemblant surtout des histoires de transition ou d’introduction, la majorité des histoires rentre dans le gros des histoires à part Justice League Dark qui voit la fin de son arc. Il y a aussi un article qui revient sur les origines et l’histoire du Limier Martien, ainsi qu’un article qui rend hommage à Nick Cardy décédé le mois dernier.

Nous avons également écouté vos avis en commentaire sur Batman Saga #20 quant à la présentation des reviews sur les sorties kiosques françaises d’Urban Comics. Nous espérons donc que cette présentation vous conviendra mieux. Justice League Saga #2 contient 136 pages et est en vente depuis le 20 Décembre pour 5,60€. Place aux avis !

Justice League #19

• Scénario : Geoff Johns – Dessins : Ivan Reis
  

Après nous avoir mis l’eau à la bouche en nous montrant les nouveaux héros intégrant la Justice League et une intrusion dans la tour de guet, c’est au tour de la Batcave d’être prise pour cible par un ennemi encore inconnu coupant court à un dialogue émouvant entre Alfred et Red Hood. Si les deux premiers arcs de la Justice League n’avaient pas fait l’unanimité celui-ci promet de faire parler de lui en nous teasant une suite palpitante. Entre la romance de Superman et WonderWoman, les conflits géopolitiques, l’intronisation des nouveaux membres et l’apparition d’une nouvelle menace, le tout orchestré par un tandem Geoff Johns/Ivan Reis au sommet. On veut connaître la suite surtout quand on sait que Trinity War n’est pas loin.

Le back-up de Shazam est toujours aussi bon. Billy Batson accompagné du “club des cinq” en apprend plus sur lui et l’origine de Black Adam grâce un iPad (merci Apple…) ou plutôt à Francesca. C’est toujours un plaisir à lire, mais malheureusement trop court.

On continue notre casting pour la Justice League, enfin je crois… On ne voit que Firestorm et la petite Atom. Rien de bien folichon, si ce n’est qu’un vieil ennemi de la League va faire son retour et ces deux bleus vont se retrouver seuls face à lui. Ça sent mauvais, surtout que D… ne semble pas content. À voir, ce nouveau méchant fait méchamment plaisir. À côté de cela, une nouvelle attaque envers la League vise cette fois-ci Batman, et plus particulièrement sa Batcave, afin de mettre la main sur un objet capable de prendre un membre de la League à défaut. Attaque mettant fin à une désastreuse scène larmoyante entre Alfred et Jason Todd…

Histoire plaisante, magnifiques dessins d’Ivan Reis et… et pourtant il y a un hic ! Le couple Wonder Woman/Superman. Déjà que Clark ne soit plus avec Loïs ça me patafiole, mais là ce couple me donne des sueurs froides. Principalement à cause de la belle Amazone, trop extrémiste, trop hors-la-loi par moment dans ses actes, et ce bonnet de Clark qui suit… Presque pathétique de le voir ainsi. Heureusement Batman est là pour leur montrer le « danger » que représente leur couple.

Un back-up de Shazam toujours aussi jouissif à lire, j’espère enfin un affrontement pour de vrai entre Billy et Black Adam !

Bref, malgré ce « couple » qui n’est, au final, pas un élément central de l’histoire, cela reste un bon épisode de Justice League. Je suis même assez content du méchant qui s’annonce, et fan de l’aspect géopolitique que Johns semble apporter au titre. Un petit bémol néanmoins avec l’arrivée des nouveaux membres. Je trouvais déjà qu’il y avait peu de profondeur dans les relations entre les membres alors qu’ils n’étaient que sept…

The Flash #19

• Scénario : Brian Buccellato, Francis Manapul – Dessins : Marcio Takara, Francis Manapul
  

Les pouvoirs de Flash se sont envolés, comme ça, d’un seul coup, en pleine crise avec Les Étrangers qui prennent littéralement d’assaut la prison d’Iron Heights pour libérer Le Charlatan. Flash n’a d’autre choix que d’intervenir en tant que Barry Allen en mode Batman : c’est-à-dire sans pouvoirs et avec des gadgets confisqué à ses ennemis. On assiste alors à un véritable acte de bravoure de sa part qui prouve qu’être un héros n’a rien à voir avec les pouvoirs. Le mystère s’épaissit encore autour des pouvoirs obtenus par ceux qui ont été perdus dans la Force Véloce. Un scénario solide, sans plus avec un dénouement extrêmement rapide, néanmoins on regrettera que la non-publication de Dial H en France rende la disparition des pouvoirs de Flash assez incompréhensible.

Les dessins de Takara sont très irréguliers, on passe de double-pages extrêmement précises et soignées à des double-pages un peu bâclées, avec des visages absolument impossibles à reconnaître, voire avec une expression totalement ahurie ! Manapul, reviens ! D’ailleurs c’est ce qu’il fait sur les deux dernières pages où on retrouve son style qui je l’espère fera merveille sur les prochain numéros. D’ailleurs il n’y a pas que le retour de Manapul, qui donne l’eau à la bouche puisque le cliffhanger de fin nous fait très envie de découvrir la suite.

On prend le même et on recommence ! Flash est une série que j’apprécie beaucoup depuis les New 52, mais après l’événement de Gorilla Grodd c’est le néant. On nous tease l’arrivée d’un potentiel super-vilain et puis rien. Enfin nous allons mettre ça sur le compte de l’impatience de voir à l’oeuvre Reverse-Flash. L’histoire proposée en attendant n’est pas mauvaise bien au contraire, elle met bien plus en avant Barry Allen que Flash puisque ce dernier a perdu ses pouvoirs pour des raisons inconnues (du moins pour les lecteurs de VF, puisque la réponse est dans Dial H, inédite en VF). Donc nous assistons à une démonstration de courage de notre héros qui s’élance contre une flopée d’ennemis avec comme atout les armes des lascars.

Un numéro qui se laisse lire sans difficulté, bien que les dessins de Marcio Takara n’aient pas le même impact que ceux de Francis Manapul qui d’ailleurs signe les deux dernières pages, mettant en place la suite de l’aventure.

Justice League of America #2

• Scénario : Geoff Johns – Dessins : David Finch
  

Après un premier numéro qui avait réussi le tour de force d’introduire la team et de faire démarrer l’intrigue de façon efficace, on rentre dans le gras du sujet, l’équipe est enfin réunie dans la même pièce avant la présentation officielle. Pendant ce temps là un sombre complot se prépare dans l’ombre et on en sait un peu plus (mais guère) sur l’agression dont à été victime Green Arrow. Le scénario est efficace, l’histoire est rythmée et surtout donne l’envie de découvrir la suite, du bon Johns comme on l’aime !

Les dessins de Finch sont superbes, avec des décors bourrés de détails et très contrastés, des illustrations telles qu’on aimerait en voir plus souvent. La dernière page nous fait pendre la mâchoire, pas d’action bourrine à chaque page mais distillée juste ce qu’il faut, c’est subtil, c’est beau et c’est bon. Un gros coup de coeur pour l’arrivée d’Hawkman dans la salle de réunion qui m’a fait mourir de rire, c’est proprement génial. Et un coup de gueule sur le costume de Catwoman (qui n’est pas particulier à cette série, mais bon), c’est bien beau de vouloir la mettre à moitie nue (quoiqu’on peut faire sexy sans mettre autant de chair à l’air), mais finalement on à l’impression qu’elle porte une cagoule et ça casse un peu l’effet recherché, je n’aime pas du tout.

Un petit back-up drôlement efficace revient sur l’investissement bien plus grand qu’il n’y parait du Limier Martien dans le projet Justice League Of America. Les dessins de Scott Clark sont superbes et le scénario de Matt Kindt fait mouche ! Que du bon je  vous dis…

Le premier épisode ne m’a pas laissé une bonne impression, c’est peu de le dire. Les explications sur le pourquoi de l’équipe sont bidon à mes yeux. Peu, voire pas d’intérêt à la fin de la lecture du premier numéro, et des dessins de Finch qui piquaient un peu les yeux par moment Le numéro deux est… pareil… Cette équipe est bancale à souhait, d’ailleurs pour moi ce n’est pas une équipe, du moins pour le moment, je ne sais pas ce que me prépare l’avenir. Mais les personnages ne dégagent en moins aucune empathie, aucun intérêt. Et même, les scènes sur l’équipe m’exaspèrent, à l’inverse des scènes sur les méchants. Là c’est intriguant, prenant, on mord à l’hameçon dès la première scène avec cette inconnue faisant une offre des plus alléchantes à l’Epouvantail. Qui est ce genre de majordome ? Qui représente-t-il ? Pourquoi dégage-t-il tant d’assurance ? Et que dire de l’arrivée finale ????!!! Juste jouissive !

Petit mot sur les dessins de Finch, qui sont juste de pires en pires… Aucune expression faciale ! Hormis faire la gueule à s’en mordre les joues de l’intérieur, ses personnages ne dégagent rien. Peut-être la faute à la quantité de muscles qui leur parcourt le corps. Le Limier Martien a même des muscles hypertrophiés sous les yeux, nan mais sérieux… Et que dire de Catwoman, en plus de ses petites oreilles de cochon, la fermeture éclair est cassée au niveau de son entre-jambes à mon avis, voilà le décolleté… On dirait du Jim Lee dans la forme Musclor et Barbie X… Très peu pour moi, dommage ses décors sont très beaux. Notons également une mauvaise colorisation…

Un mot sur le back-up… non en fait évitons.

Bref, malgré mon intérêt important pour l’aspect méchant, le désintérêt pour cette équipe et la douleur que me provoquent les dessins de Finch (oui huez moi j’adore ça ^^) font que ce titre reste une véritable plaie à lire. J’espère que l’aspect présentation de l’équipe se termine vite pour que l’on se focalise vite sur cette nouvelle menace qui promet !

Green Arrow #18

• Scénario : Jeff Lemire – Dessins : Andrea Sorrentino
  

Jeff Lemire a imprimé un tel rythme d’entrée que je suis rentré dedans directement. Malgré les seize premiers épisodes inédits chez nous (et cela me fait d’habitude grincer des dents). Mais là, le scénario de Lemire est tellement bien construit que cela prend de suite. On découvre un Oliver Queen sombrant petit-à-petit, et l’on découvre en même temps que lui l’énorme machinerie qui se met en marche contre lui avec Komodo. On découvre en même temps que lui l’énorme secret dans lequel il trempe à son insu avec le Magus.

Cet épisode est sur la même lignée, les coups durs continuent de tomber sur Oliver Queen, qui reste malgré tout debout, et il fait de fascinantes découvertes sur son passé et enfin un cliff haletant. Je me répète, mais à l’instar de Fraction sur Hawkeye, Lemire arrive à me rendre Green Arrow intéressant, et tout comme Aja sur le même titre, Andrea Sorrentino nous offre des dessins, certes non pas exempt de défauts, mais riches d’une mise en page immersive et véloce, imprimant rythme soutenu aux aventures d’Oliver.

Bref, Green Arrow par Lemire c’est juste une révélation pour moi. Rien de transcendant ou d’exceptionnel mais c’est bien écrit, bien pensé et surtout bien mis en image. J’en veux encore.

Avec Green Arrow, on a un peu pris le train en marche, mais finalement c’est très compréhensible, Komodo essaye d’anéantir Oliver Queen probablement pour affaiblir Green Arrow. Après avoir détruit son QG et kidnappé son équipe, Komodo continue son entreprise de démolition. Un personnage très ambigu du nom de Magus apparaît alors… Le scénario n’a rien de transcendant mais fait le boulot. On attend surtout ce que Lemire nous prépare pour la suite.

Quant aux dessins je suis partagé, c’est pas mal, mais le manque de détails sur les visages les rend impersonnels et c’est dommage. Je regrette aussi quelques couleurs un peu trop pastel, mais c’est tout à fait regardable.

Un numéro correct mais qui prépare de belles chose pour le futur, et c’est déjà pas mal.

Justice League Dark #18

• Scénario : Ray Fawkes, Jeff Lemire – Dessins : Mikel Janin
  

La guerre fait rage au pays des Leprechaunes et pour cause il y a une belle brune en armure qui répète des phrases en verlan. Plus sérieusement L’arc Death of Magic touche à sa fin et le monde d’époque où nos amis ont été envoyer par en lambeau, et pour une fois la mise ne sera pas sauvée par une entourloupe de Constantine!

L’arc fut complexe et au final mal exploité par certains aspects. On souhaiterait en savoir plus sur ce monde qui à l’air fantastique et plein de ressource. Au final “Harry Hunter” ne retournera pas à Poudlard et nous non plus!

Ray Fawkes et Mikel Janin sont toujours aussi bons ensemble. J’adore leur travail sur le monde d’époque pour le rendre si fantastique avec une mention spéciale pour le Dragon et la tenue de Zatanna. On espère plein de bonnes choses pour la suite surtout que l’A.R.G.U.S et notamment Steve Trevor vient de l’avoir mauvaise à cause de notre Constantine !

Avant de me faire assassiner, je précise que jusqu’à maintenant Justice League Dark ne m’a pas convaincu et surtout que Constantine me gonfle, avec ses mensonges gros comme des maisons (qui voyagent dans des dimensions parallèles). Néanmoins, je vais essayer d’être le plus objectif possible. Constantine passe un peu au second plan (ouf), et l’action au premier, ça pète dans tous les sens à Époque. D’ailleurs on se demande un peu comment on est passé de la poursuite des grimoires à cet affrontement à la Avatar.

Le scénario nous sert une fin relativement convenue voire franchement gnan-gnan, j’aimais pas mal la course au grimoire mais j’ai eu beaucoup de mal avec l’arrivée à Époque, j’espère que le prochain arc me réconciliera avec la Justice League Dark.

Parce que les dessins sont véritablement superbes, la colorisation est au taquet et tout cela rend l’action extrêmement lisible. C’est le décollement de rétine assuré sur certaine planches, tellement c’est du haut niveau !

Je suis donc extrêmement déçu par cette fin.