[Review VO] Batman & Robin Vol. 1 : Born To Kill

Critique Batman & Robin Vol. 1
Batman & Robin Vol. 1 : Born To Kill
Les points positifs :
  • La relation Batman/Robin
  • Le parallèle Ducard/Nobody
  • Une vraie histoire d’amour
Les points négatifs :
  • Non. Même pas. Ou bien, juste pour chipoter…

« Your days of being a decoy for Wayne are over. » – Nobody


  • Scénario : Peter J. Tomasi – Dessins : Patrick Gleason – Encrage : Mick Gray – Couleurs : John Kalisz


Aujourd’hui c’est à nouveau un petit retour en arrière que je vous propose. Septembre 2011, lancement des New 52, parmi les séries estampillées Batman se trouve Batman & Robin qui explore les aventures de Bruce et son fils dans leurs costumes respectifs. Lourde tâche pour Peter J. Tomasi que de reprendre le personnage créé par Grant Morrison et d’insuffler un souffle nouveau à ce duo après l’incroyable tandem DamianDick Grayson dans la série Batman & Robin pré-New 52. Pourtant, vous verrez là qu’on tient une des meilleures séries du lancement des New 52. Explications.

L’histoire commence de façon brutale avec le meurtre du Batman de Moscou (recruté pour la Batman, Incorporated) par un mystérieux personnage, au design fort appréciable (un masque qui ferait penser à une tête de pieuvre) qui se fait appeler Nobody. Et ce personnage en a apparemment après Batman. Ou plutôt Bruce Wayne. De l’autre côté du globe, à Gotham, nous suivons Bruce et son fils Damian en pleine mission nocturne. L’occasion d’observer la relation conflictuelle entre les deux, Damian étant fier et arrogant, estime être capable de maîtriser n’importe quelle situation, aussi dangereuse soit-elle. Alors que son père lui indique ce qu’il doit faire et lui dit de suivre ses ordres (ou conseils) – puisqu’évidemment, c’est lui qui sait le mieux comment aborder n’importe quel affrontement. Une relation pleine de colère donc, Damian devant apprendre le respect qu’il doit à son mentor et père, comme il le doit au reste de sa famille. Une relation difficile et centrale dans ce TPB, qui sera le moteur de l’histoire plus que l’histoire elle même.

Parce qu’on assiste à un affrontement entre Batman et Nobody qui n’est pas des plus classiques. Le mystérieux ennemi connaît bien Batman et sait même qui il est. Et pour cause, il est très fortement relié à l’entraînement qu’a suivi Bruce avant de devenir le justicier masqué que l’on connaît. Et il est également le fils de quelqu’un. Le parallèle entre sa relation et celle qu’ont Bruce et Damian est vite fait, et puisque Bruce a brisé la sienne, il mettra toute son énergie à faire de même. Mais c’est sans compter l’amour qui unit nos deux protagonistes principaux. Car il s’agit vraiment d’une histoire d’amour, forte, avec ses hauts et ses bas. Entre un Damian qui veut obtenir l’approbation et l’admiration de son père, mais qui s’en cache derrière son insolence et sa fougue, et un Bruce qui souhaite le respect d’un fils qu’il n’a pas eu vraiment le temps de connaître et avec lequel il veut pouvoir vivre une véritable relation familiale, autant vous dire qu’au niveau des émotions, vous vous retrouverez dans tous vos états. Comment ne pas être ému lorsque Nobody demande à Damian pourquoi il persiste à se rallier à Batman malgré tout ce qu’il s’est passé (je vous laisse la surprise hé !) et qu’il lui répond, en larmes : « because he’s my father, idiot ! » ? Comment ne pas ressentir la rage de Bruce alors qu’il entend son fils se faire briser les os par son ennemi ? Et cette apothéose en fin de volume. « Forgive me Father, for I have sinned ». Il y a des lectures qui vous transportent, qui vous font vibrer, qui arrivent à vous faire trembler au moment de tourner les pages. Batman & Robin Vol. 1 est de celles-là.

On assiste à une histoire qui va poser les bases de la relation entre Bruce et Damian après des débuts tumultueux, et qui va réellement forger le duo Batman/Robin pour les aventures à venir. La lecture de l’ensemble est rendue très fluide car les numéros ne se finissent pas tous avec des gros cliffhangers de malade et qu’on ressent à peine le découpage en « chapitres ». Il faut également noter la mise en scène de Patrick Gleason (aidé à l’encrage par Mick Gray) qui proposent certains moments vraiment terribles. J’en veux certaines scènes sans dialogues qui vous prennent aux tripes (la fin du 4ème numéro par exemple) et autres pages pleines qui en imposent réellement. Le traits sont justes, même si Damian a je trouve une tête plus rondouillarde dans son costume que lorsqu’il est en civil ; c’est peut-être juste une question d’impression. On peut également noter un changement de style et de couleurs (c’est globalement plus lumineux) dans les divers flashbacks qui ponctuent le tome. Ah. Et tant que je parles des flashbacks. C’est peut-être le seul point qui m’a fait tiquer ; non pas ce qu’ils racontent en eux-mêmes, mais la façon dont ils sont censés êtres présentés à Damian dans l’histoire. Je n’ai pas trouvé ça très très logique. Mais je chipote. Et pour être franc, je n’ai même pas fait tellement attention aux dessins (disons, un peu moins que d’habitude), tellement j’ai été pris par l’histoire.

Pour éviter de faire de la redite, je vais conclure cette review avec quelques mots sur les bonus du volume, qui sont plutôt nombreux comparés à d’autres sorties. On y retrouve notamment le pitch de départ de la série tel qu’expliqué par Peter J. Tomasi, ce qui permet de se rendre compte à quel point il a sur ces 8 premiers numéros réussi à mettre en oeuvre son idée de départ. Vous retrouverez également un extrait de scripts, des sketchs préparatoires de personnages, de couvertures, de pages, avec des comparatifs de versions encrées, et une couverture variante. C’est assez sympathique bien que ça manque d’annotations ou de commentaires, mais ça permet de prolonger de quelques minutes le plaisir de lecture.

Batman & Robin Vol. 1 nous raconte l’histoire d’un père et de son fils qui apprennent à se connaître, à se respecter, à s’aimer. Qu’importent les costumes, qu’importent les ennemis, Peter J. Tomasi nous racontent une histoire sentimentale qui devrait vous toucher et raviver plusieurs sentiments en vous, pour peu que vous ayez un coeur. Et quand une bonne histoire est mise en scène par de bon dessins (je n’en parle pas assez, mais soyez rassurés, ils sont vraiment bons !), alors il n’y a plus aucune raison pour que vous ne vous jetiez pas sur ce livre sans plus tarder. Et quand je dis sans plus tarder, ça veut dire maintenant. Dès que vous aurez fini de lire cette phrase. Allez, ouste !


UN DEUXIÈME AVIS C’EST BIEN AUSSI !!

Tomasi maitrîse son sujet. On pourrait toujours dire que l’histoire est longue à se mettre en place (huit numéros pour un seul arc, c’est beaucoup). Mais on ne peut lui reprocher de prendre le temps de développer son intrigue et ses personnages. C’est d’ailleurs avec une certaine habileté qu’il fait interagir Bruce et Damian. Et les outsiders comme Alfred ont aussi un rôle important et ne sont pas délaissés. On sent très bien que ce Nobody n’est qu’un prétexte pour l’auteur de toucher les cordes sensibles qui noueront les deux protagonistes du titre. Mais même pour un prétexte, l’histoire intéresse et revient sur le passé pré-Batman de Bruce Wayne, version New 52. Intéressant. C’est aussi au travers de cette série que je me suis le plus attaché à Damian qui veut tellement bien faire mais qui comme tous les enfants, fait des erreurs (même si ici, elles sont proportionnelles aux capacités incroyable du gamin, nos enfants à nous ne font pas ces erreurs là !). Un personnage qui passe de l’arrogance à la douceur sous la plume de Tomasi, sans pour autant en changer son sens ou ce qu’il est. Un beau résultat !

Gleason nous livre quant à lui des dessins efficaces bien qu’inégaux. Les visages passent du parfait au grossier selon les situations et les décors sont bien souvent assez vide. Pourtant, l’essentiel est là, et dans les moments d’émotions, tout parait clair et l’image fait son office.

 – Freytaw

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TheRiddler
10 années il y a

J’aurai bien aimé qu’Urban publie ces histoires en format librairie :) Je préfère cette série à Batwwoman ou Catwoman, mais je comprends qu’il la garde en exclusivité presse pour tirer leur Batman Saga vers le haut aux côtés de Batgirl!

Green Lantern
Green Lantern
10 années il y a

Très bon récit ! Au passage j’en ai un à vendre et ca se passe sur le forum dans le shop de Green Lantern. Voilà voilà, le petit coup de pub ….

DarkChap
DarkChap
10 années il y a

« Les outsiders comme Alfred »

Je me demande vraiment si c’était volontaire, hasardeux ou subconscient.

Freytaw
10 années il y a
Répondre à  DarkChap

C’est voulu ! Bien sur… hem…

Baccano
10 années il y a

J’aime vraiment de plus en plus le travail de Patrick Gleason!

MobRule
MobRule
10 années il y a

J’ai adoré cet arc :)

Harley
Éditeur
10 années il y a

Ahlala c’est tellement l’amour cette série <3
La troisième image postée, je me rappelle encore la scène, qui m'avait fait un peu piquer les yeux d'émotion. PITCHOUNE <3

Freytaw
10 années il y a
Répondre à  Harley

Et c’est typiquement sur ce genre de case que Gleason est un maitre pour faire passer les émotions !

Bathom-04
10 années il y a

Juste parfait !

TheBatfan
TheBatfan
10 années il y a

Un premier arc dément. Avec un finish assez fort. Damian est un personnage atypique et j’espère le revoir prochainement ( bon apparemment c’est le cas ^^)

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