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Les points positifs :
Les points négatifs :
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« God. You know how many times I’ve heard that ? I’m coming down there with you. » – Stargirl
- Scénario : Matt Kindt – Dessins : Tom Derrenick – Encrage : Tom Nguyen et Allen Martinez – Couleurs : Gabe Eltaeb
- DC Comics JUSTICE LEAGUE – Justice League of America #9 : « Dark Art » – 13 Novembre 2013 – 32 pages – 3,99$
Replongeons nous dans Forever Evil, dans la seule série qui fait le focus et répond à la question : où sont passées les Justice Leagues ? L’intérêt de ce numéro et de la série en est bien sûr, plus que relevé. Et j’ai vu mon confrère Darthfry parler de cuisine plus tôt dans le cadre d’une de ses reviews, et de fait, cela s’applique ici aussi. Un comics plus épicé, c’est toujours plus intéressant pour les papilles ! Non, je ne lèche pas les pages de mes comics, surtout que je les prend au format digital, et que mon écran d’ordinateur voit des choses que vous préférez ne jamais connaître. Bref, j’en étais où moi ?
Le Martian Manhunter continue son périple dans ce monde étrange où les membres de la Justice League sont coincés dans des sortes de cauchemars personnels. Et plus le martien descend en profondeur dans cet univers, plus les cauchemars sont terrifiants et dérangeants. Je ne vous raconte pas comment elle est tordue la mère Xanadu ! Oui, elle a quelques milliers d’années, je pense qu’on peut se permettre de l’affubler de cet affectueux qualificatif ! Il semblerait que l’errance de l’homme vert le conduise inévitablement à sa perte, et seule Stargirl pourrait éventuellement le sortir de ce guêpier ! Suspense !!
Je crois que j’aime d’amour Matt Kindt. La caractérisation de ses personnages envoie du bois ! Et si vous aussi vous appréciez les expressions campagnardes moisies d’une autre époque, vous comprendrez d’autant plus mon plaisir à lire et redécouvrir ces personnages. Il reste bien entendu, ce pauvre Green Lantern Simon Baz qui subit toujours un traitement franchement de bas étage comparé à ses confrères, mais là, j’ai envie de dire, c’est un peu comme ça que l’a introduit Geoff Johns dans le DCU, donc en même temps… Mais ouais, ça reste un peu navrant, quoique cela dénote une certaine ironie (son cauchemar j’entends), car c’est un peu comme si Kindt se foutait un peu de la tronche de la paranoïa ambiante puisée par les préjugés que l’on a envers les maghrébins que du personnage en lui-même. Paranoïa qui est reportée sur le personnage lui-même, mettant ainsi en évidence le cercle vicieux de la haine, inéluctable dans une humanité toujours plus stupide et effrayée par l’étranger ! C’est bon, j’ai posé mon paragraphe anti-racisme et anti-préjugés daubesques, je peux procéder vers autre chose. C’était pas prévu, mais je ne m’en excuserais pas, non mais ho !
Malin, alors que dans l’épisode précédent, nous découvrions les cauchemars de la Justice League à travers les yeux du martien, cette fois-ci, c’est au tour de Stargirl de servir de crash-test. C’est plus rapide, plus modéré, mais c’est surtout ponctué par des flashbacks sur les début de la jeune fille en tant que super-héroïne, qui font écho à chaque comportement des héros de plus en plus fous qu’elle croise sur sa route. C’est peut-être le bordel, c’est peut-être une série qui n’a pas vraiment eu de moment tranquille pour elle même, qui n’a eu que des arcs découpés pour approfondir le reste du DCU, mais ils n’oublient pas (des fois) d’expliquer un peu d’où viennent ses protagonistes ! Et dire que cet épisode est centré sur Stargirl n’est pas un mensonge. La gamine se révèle à nous, dans un florilège de niaiseries et de bons sentiments. Et malgré les adjectifs que je viens d’utiliser, n’y voyez rien là de péjoratif. Car cela fonctionne au poil et on aime Stargirl pour ce qu’elle est : innocente, gentille, attentionnée, altruiste… toussa… un ‘ain de bisounours quoi. Pour autant, cela reste tellement touchant dans l’exécution, qu’on s’attache inévitablement à elle. Après, plus discutable, faire de son côté bisounours un pivot scénaristique, c’est déjà vu et un peu fastoche, mais bon, on passe. Et non, je ne vous dirais pas non plus ce qui se passe exactement. Les plus malins d’entre vous rouleront des yeux comprenant ainsi comment tout va se régler, mais ne soyez pas si sûr de vous, la fin du numéro mets quand même grave le doute sur l’issue de tout ce bazar !
Reste maintenant Tom Derenick et ses dessins au poil, manquant sans doute un peu de profondeur, mais ses personnages sont tellement beaux qu’on veut bien lui pardonner. Et après Doug Mankhe et sa (pardonnez-moi l’expression) chiée d’encreur, qui font un travail proprement irrégulier, ça fait vraiment du bien ! Évidemment, il n’atteint pas encore la perfection d’un Ivan Reis , mais cela reste en tout cas, franchement propre, et il contribue très largement à notre attachement aux héros de ce numéro, autant pour le Martian Manhunter que pour Stargirl. Bon ok, je ne dis pas, j’ai peut-être vu un visage bizarre sur une ou deux cases, mais c’est bien tout !
JLA forme réellement une bonne sou- intrigue dans l’intrigue principale, se liant subtilement au reste de l’event sans pour autant le rendre indispensable à sa compréhension. Et il rend surtout la part belle à des héros qui ont jusque là, manqué un peu d’attention. Oui, on a vu le Martian Manhunter dans Stormwatch, dans Justice League et il a quand même été bien traité jusque là dans cette série, mais c’est un grand personnage qui mérite vraiment une exposition comme celle-ci de manière continue, tout en rendant justice à son caractère qui s’était un peu perdu jusque là. Quand à Stargirl, j’ai envie de la connaitre encore plus ! Je suis peut-être moi aussi un ‘ain de bisounours, et je me contente sans doute de peu, mais cette lecture m’a plu et je ne vous mentirai pas là dessus ! OSEF de la complaisance !
Tres belle review Freytaw ,personnellement j’ai trouvé les dessins moyen et je pense qu’ils auraient pu faire un seul episode avec le 8 et le 9 .Je trouve que ça avance doucement .
Merci :)
J’avoue que pour les dessins, mon jugement est aussi faussé par le fait que ce n’est plus Doug Manhke, je ne supportais plus l’irrégularité de ses traits (ou de son encrage).
Pour le reste oui, y’a toujours un peu de remplissage, mais c’était je trouve, surtout vrai pour le numéro précédent, qui était vraiment trop décomplexé. Au moins, le prochain numéro sera vraiment différent je pense !