Tom Strong & The Planet of Peril est une énigme. Voilà 4 numéros sur 6 de publiés et je ne comprends toujours pas ce que cette histoire pourra apporter au personnage. C’est beau, les dialogues sont bien écrits, les personnages bien caractérisés et pourtant ça ne prend pas. La faute, sans doute, a une intrigue bien maigre qui évolue trop lentement. C’est simple après 4 épisodes, la série se résume toujours en une ligne : Tom Strong part à la recherche d’un élixir qui pourra sauver sa fille enceinte et pour cela il a besoin de l’aide de Tom Strange. Sauf que pour l’instant, toujours pas de Tom Strange à l’horizon et ce n’est pas ce numéro 4 qui va changer les choses puisque l’intrigue principale est carrément laissée de côté. En effet, il n’y aucune allusion à ça ici. Cependant, l’histoire développée dans ce numéro est correcte et offre même un moment assez touchant et l’attachement aux personnages est bien là. De plus, Chris Sprouse est parfait de la première à la dernière page pour les dessins.

Alors oui, cette mini-série est une énigme dans le sens où sans être ratée, elle ne devient jamais passionnante et je n’arrive pas à comprendre où Peter Hogan veut en venir au final. Il reste maintenant deux épisodes dans lesquels les choses vont devoir bouger vite et bien car sans ça il sera difficile de ne pas ressentir une vraie impression de gâchis.

Après le surprenant et très agréable premier numéro du nouvel arc d’Adventure of Superman sur Bizzaro, la suite l’est tout autant. Bizzaro essaye tant bien que mal à se faire à sa nouvelle vie et Superman tente de l’aider à son tour. Mais tout n’est pas aussi simple et le monde ainsi que ses habitants peuvent paraitre difficiles. Les voilà qui forment un joli duo dont le développement pourrait amener pas mal d’intérêt. Mais est-ce que Bizzaro est vraiment passé de l’autre côté. Son esprit est-il définitivement en paix ? Toujours est-il que Superman et le Dr. Hamilton s’inquiète pour lui et nous aussi. On s’attache facilement à un Bizzaro qui peut exprimer ses sentiments de manière compréhensible, comme s’il s’était libéré d’un lourd fardeau.

Il faut aussi dire que je trouve ces épisodes absolument splendides. Les traits d’Edouardo Francisco sont vraiment sublimés par les couleurs de Stephani Rennee. L’ensemble est d’une douceur sans nom tout en restant dynamique et incroyablement expressif. Franchement pour un titre digital je suis aux anges et en amour. Cette équipe sur un titre régulier ne serait pas quelque chose d’usurpé !

Pour ceux qui suivent la série attention, je spoile dès la prochaine phrase. Batman est mort (ou bien… ?), tué par ce nouvel ennemi, Wire. Dick Grayson essaie de récupérer le corps alors que la police tente d’arrêter le criminel, en bref, un bien beau bordel explosif dans ces premières pages. Et de Batman, il n’en sera plus vraiment question après. J’ai juste eu un de ces moments “WAAAAAAAAAAAH” quand j’ai vu ce qui lui arrivait après. Kyle Higgins, je t’aime. L’enquête sur les meurtres qui ont eu lieu depuis le début de cet arc avance à grands pas grâce à Barbara Gordon et ça nous donne un chouette cliffhanger à la fin ; c’est vraiment chouette une série qui te donne envie de poursuivre comme ça à chaque semaine. Thonys Silas dans la semaine est toujours égal à lui-même, c’est propre mais votre mâchoire n’en sera pas décrochée. Qu’importe, puisque l’histoire est bonne !

Punaise, deux mois, ce fut très long ! On ne s’en rend pas forcément compte mais quand je me suis plongé dans ce All-Star Western, j’ai rempli un vide que j’avais presque oublié ! Une fois de plus, une lecture des plus agréables ce mois-ci. On peut bien évidemment se demander quand est-ce que Jonah Hex retournera dans le passé, que pour le coup, c’est un peu long son voyage dans le temps, et par extension, le titre « All-Star Western » perd un peu de son sens. Mais en ce qui me concerne, je reste conquis. Bruce Wayne joue un grand rôle ici et va aider Jonah à se sortir de la mouise dans laquelle il s’est fourré (malgré lui) dans le dernier numéro. Les ponts entre le passé et le présent sont faits, et sont plein de bon sens et d’ironie (surtout à travers la bouche de Jonah). Vient ensuite le côté malin du titre. On se retrouve avec un bond dans le temps d’un mois, et Jonah se promène librement à travers les Etats-Unis, mais plus du côté du Nevada, la dernière partie « far-west » des US et là le titre reprend un peu son sens, les traits de Moritat toujours aussi forts à propos, renforçant bien évidemment ce sentiment. C’est un vrai bon road trip dans la plus pure tradition américaine ! On se retrouve dans le fin-fond des Etats-Unis, dans des vieilles bourgades pourries dans le désert, avec des vieux taudis, des vieux mecs en manque de baston, dans des vieux pubs ou motels en bord de route, une bande de hippies en train de faire une fête douteuse dans le désert, un Jonah Hex à la recherche d’un ancien trésor qu’il avait enterré là bas, une belle fille sous le bras (normal, c’est Jonah Hex), et John Constantine… Heu quoi ? La suite le mois prochain !

La perfection Aquaman ne s’arrête pas. Dans ce chapitre #24 Geoff Johns nous apprend la sale vérité qui se cache derrière le véritable passé d’Arthur Curry, la descente au fond des eaux d’Atlantis, de son créateur et de la création des Artefacts Atlantes. Oui c’est un bon gros menu comme on les aime, et il est absolument exquis. Toutes ces révélations sont amené avec une parfaite maîtrise de la narration, nous faisant revivre tout un pan de l’histoire d’Atlantis en une période très courte. On ne perd pas une seconde, chaque case a sa place et aucun espace n’est gâché. Vulko semble s’orienter vers une sorte de rédemption pendant que le monde d’Aquaman s’écroule sous ses pieds et bouscule ses croyances qu’il pensait vérités. La question maintenant est que va-t-il se passer après cela ? Et quand je vous dis qu’Aquaman est une sorte de Game of Thrones en version aquatique, plus personne ne pourra le nier après la lecture de ce numéro #24. Maintenant, il y a tout un tas de potentiels développements possibles et ne pas savoir où l’on se dirige ne rend le titre que plus attractif. Si vous ne lisez pas Aquaman, réparez cette erreur, vous le regretteriez !

Il faut ajouter que le travail de Paul Pelletier retrouve un niveau que l’on n’avait pas vu depuis ses premiers numéros sur la série, ce qui fait vraiment plaisir.

Ce numéro de The Dark Knight est consacré au personnage de Clayface, nous livrant ici ses origines dans un numéro qui aurait tout à fait trouvé sa place au sein du Villains Month.  Heureusement, l’enfance de Basil Karlo n’est pas au centre de l’histoire : les flashbacks consacrés à l’enfance malheureuse d’un méchant étant loin de me plaire en général, tant cela sombre dans des clichés usés jusqu’à la trame. Bien que Gregg Hurwitz soit, à mon humble avis, un spécialiste de la caractérisation des vilains, son Clayface semble ici réduit à une caricature, et on aimerait en savoir davantage sur les motivations de ce colosse d’argile. Reste les dessins d’Alex Maleev, toujours aussi magnifiques, et parfaitement adapté aux titres Batman, tant sa maîtrise des sombres environnements urbains a fait sa réputation. Attendons le mois prochain avant de nous prononcer sur cet arc, le scénariste étant capable du meilleur (La splendeur du pingouin, l’arc du Scarecrow dans The Dark Knight) comme du pire (je ne veux pas vous rappeler de mauvais souvenir, mais… l’histoire consacrée au Mad Hatter dans ce titre, c’était de lui…).

On prend les mêmes et on recommence. Ann Nocenti et son blabla, ses histoires sorties de nulle part. Franchement je me demande même pourquoi je m’inflige de lire Catwoman encore et encore (hormis vous livrer des reviews). C’est juste pénible, la première page résume bien l’histoire actuelle de Catwoman perdu dans un Royaume souterrain. La fille du Joker amène une petit pression supplémentaire pour la féline mais ne gagne toujours pas en crédibilité. À la rigueur avec des superbes planches, le numéro passerait mieux, mais là, Rafa Sandoval n’est pas au top. Les planches ont pas mal de défauts, les positions des personnages sont douteuses.

Le seul personnage intéressant de l’histoire actuelle était le petit chat, mais il n’est plus, je suis tristesse.

Si Forever Evil est pour l’instant d’une qualité fort respectable, ce sont les tie-in qui pour moi créent vraiment la surprise puisqu’ils apportent vraiment à l’histoire globale de ce crossover tout en restant facultatifs dans la compréhension de l’histoire principale. C’était déjà le cas avec Justice League of America la semaine dernière, et c’est encore le cas cette semaine avec Justice League #24. Je dirais même que c’est largement au-dessus du lot. Dans ce numéro on revient, dans une partie, sur les origines d’Ultraman et grâce à cela on comprend un peu plus les motivations de ce personnage. D’une certaine manière il est très proche de Zod, pas forcément un mauvais homme, mais un garçon élevé dans la brutalité et la violence qui n’a qu’une mission, être le plus fort et survivre. Cela apporte un peu plus de profondeur et de nuance au caractère de celui-ci. Afin de voir à quel point ce monde est faible il décide de le tester en commençant par le meilleur ami de Superman, Jimmy. Le pauvre va prendre très cher et ces quelques instants sont forts, aussi bien pour Jimmy, que Lois et Ultraman. Il n’y a pas à dire, c’est très bon ! L’action n’est pas non plus oubliée puisque Black Adam (le vrai ???) arrive sur les lieux et prend Ultraman à partie. Personne ne peut prendre le monde en otage à part lui et l’affrontement s’annonce dantesque.

Quoi qu’il en soit, la partie visuelle est toujours une merveille, cela ne change pas. L’équipe qui entoure Reis est sans doute l’une des meilleures qui existe et cela se voit. C’est riche, détaillé, dynamique, expressif, tout ce que l’on souhaite en fait.

Attention aux spoilers à Forever Evil ! Ce numéro m’a choqué, puis amusé, puis plu. Le début est grotesque, douteux, peu crédible. Geoff Johns y dépeint les origines de Kal-Il, aka Ultraman, dans un monde des plus absurdes. Les gens croisés ici sont globalement tous des enfoirés, des vrais parents de Kal à ses parents adoptifs, les Kent, rien n’affiche réellement de sens et tout est stéréotypé au possible, et on se demande comment un tel univers peut exister. Puis, j’ai transposé cette idée à l’envers, où dans le monde de Kal-El, tout est brillant, tout est beau, tout est clair… Et je me suis rendu compte de l’horreur et de l’évidence… Ce monde n’est finalement pas moins crédible que celui de Superman, dans l’idée générale que l’on s’en fait. Même si cela va à contre-courant du réalisme et du côté plus sombre que l’on cherche à coller à Superman depuis quelques temps. Car Ultraman et son univers dépeints ici, sont purement et simplement les antagonistes du Superman lumineux, boy scout et « parfait » que nous connaissions. Après, le reste du numéro se rattache à ce qu’il se passe dans Forever Evil tout en continuant de visiter cette dualité entre les deux univers, à travers les yeux de Kal-Il, où ce dernier prend le temps et le luxe de visiter le Daily Planet. C’est assez marquant, sans vous en dire plus. Et la fin « explosive » nous invite à lire Forever Evil #3, mais cela s’annonce, percutant ! Aux dessins, c’est Ivan Reis, et là tout est dit. C’est sublime, évidemment. Une numéro à la fois étonnant, énervant, et fascinant…

Autant le dire de suite, je m’attendais à un truc genre un peu dingue. Après les événements de Forever Evil, après l’annonce de l’event Blight… Hé bien que nenni… Le numéro tourne autour de Constantine perdu qui subit les conséquences de la boîte de Pandora. J.M. DeMatteis dépeint un monde où chaque mauvaise action libère une force néfaste et gangrène le monde, l’idée est bien amenée. Pour s’en sortir Constantine devra faire le tri entre ses hallucinations et ses sentiments, car soyons clairs, ce sont ses sentiments (son amour) pour Zatanna qui le sauvera (oui oui on parle de Constantine qui se transforme en lover oui oui). Du coup, je trouve que le numéro et le personnage perdent beaucoup de leur charme et c’est bien dommage. C’est décevant. Les quelques dernières pages relèvent un peu le niveau même si franchement c’est un peu gros et tiré par les cheveux.

Mikel Janin livre un travail plutôt honnête, avec des petits Constantine démoniaques à croquer.

Pour parler de cette série, et définir intrinsèquement sa qualité, il faut simplement compter le nombre de sourires, rires ou fou-rire que ces quelques pages ont provoqués. C’est simple. Alors pour ce coup-ci, ça doit faire, à la louche, 10 sourires, 4 rires, 1 fou-rire. Ce qui, sur une vingtaine de pages, est franchement une réussite ! D’une situation finalement et techniquement tragique, Giffen et DeMatteis arrivent à nous sortir des larmes… de rire. Larfleeze se voit confronté à son ancien corps, ramené à la vie par la toute puissance d’un dieu d’un autre univers, et c’est l’heure du lynchage général, même si Larfleeze n’est pas du genre à se laisser faire. Après la population d’une planète de « bisounours » exterminée par mégarde dans le conflit, et un Larfleeze en miettes, les membres du corps du Orange Lantern, loin d’être insensibles au pouvoir de leur anneau, vont finir par se disputer pour savoir qui a le droit de tuer leur tueur et esclavagiste. Tout ceci se passe dans l’absurde et le rire, notamment le passage avec la planète des « bisounours » qui m’a valu le fou-rire compté plus haut. Oui, c’est atroce, nous parlons d’un génocide (enfin, ça y ressemble), mais c’est tellement drôle ! Non, je ne suis pas un monstre promis ! De plus, les auteurs nous gratifient d’un interlude dans l’épisode, avec Stargrave qui a de son coté, ses propres problèmes, et dans la plus pure tradition Giffen/DeMatteis la relation maître/esclave est juste sublimement drôle ! Reste les traits exagérés de Scott Kolins qui n’oublie pas d’en faire trop, autant que la bave affichée et répugnante de Larfleeze quand il s’énerve. Je pense que cette série n’est pas au goût de tous, mais moi je suis totalement client. J’en redemande !!!

Une chose est certaine : le titre Red Lanterns n’a jamais été aussi bon que depuis que Guy Gardner en a rejoint le casting principal, le rouquin le plus badass de l’histoire des comics parvient vraiment à apporter à la série le punch qui lui manquait. Dans ce numéro, Charles Soule nous montre une dispute de grande ampleur entre Gardner, dont le mauvais caractère est renforcé par l’anneau rouge,  et Hal Jordan. En effet, alors que le Green Lantern demande à son ami de l’aide pour lutter contre Relic, le nouveau Red Lantern lui oppose de la résistance et croit même avoir été trahi par son ancien coéquipier. Jordan n’est-il revenu sur Ysmaulf uniquement pour chercher de l’aide, ou n’a-t-il jamais eu l’intention de laisser tomber Gardner ? Voilà la question que nous pose ce Red Lanterns #24. Bien que le numéro fasse partie du Cross-Over Lights Out (il faut dire que la franchise Green Lantern les enchaîne depuis quelques mois…), Relic n’y fait qu’une brève apparition, ce qui n’est pas pour me déplaire. Le choix de faire passer au premier plan les relations entre différents Lanterns est une excellente idée. Notons aussi le travail d’Alessandro Vitti, dont le graphisme correspond bien à l’univers qui nous est présenté, bien que la colorisation de Gabe Eltaeb soit largement perfectible.

Bien belle surprise que cette conclusion de Psi-War pour Superman et pu**** que ça fait du bien d’avoir du Superman moderne à l’ancienne.  Oui à l’ancienne parce que ça a un peu le goût d’avant les New 52 avec un bon gros vilain qui s’y croit un peu trop, des vilains qui s’allient autour d’un Superman fédérateur, qui vont se battre pour le bien de tous. Il y de l’action à tous les étages, des effusions de pouvoirs psychiques dans tous les sens, de véritables moments qui caractérisent concrètement des personnages, un semblant de changement de statu quo (même si l’on sait que ce sera oublié – vive les comas…) et vous avez là les éléments d’une vraie bonne histoire de Superman. Alors bien sûr ce n’est pas l’histoire du siècle mais c’est très honnêtement ce qu’Action Comics et Superman dans son ensemble ont pu avoir de mieux depuis un moment.

Je n’étais pas vraiment convaincu par Eddy Barrows sur Superman la dernière fois et j’avoue que ce numéro #24 me fait changer d’avis. Certaines constructions de pages sont très intelligentes et j’ai vraiment aimé le style général. Une très bonne surprise là aussi.

L’intrigue sur l’île de Santa Prisca est désormais bouclée (voir Arkham War pour la suite) et Calvin Rose est désormais de retour à Gotham City pour délivrer Casey Washington et sa fille Sarah des serres de la Cour des Hiboux. Et plus particulièrement de celles d’un Talon bien particulier, Felix Harmon aka The Butcher. Un monstre de puissance morbide qui occupe la place centrale d’un numéro qui s’attarde un peu sur son histoire. Si le personnage est franchement terrifiant, James Tynion IV peine à raconter une histoire transcendante. Reste la lutte de Calvin Rose qui pour le coup s’entoure d’alliés de choix (Batman, Lucius Fox) dans ce qui s’annonce comme sa “dernière mission” (une façon d’annoncer que Tynion se barre après quoi). Pour le coup, l’ennemi teasé lors du Villains Month se fait attendre. Beaucoup !! Au niveau des dessins, Emanuel Simeoni offre des planches correctes avec un découpage bien trop classique. Et puis il met plein d’effets sur les visages des protagonistes, c’est pas forcément beau. Son Butcher est pas trop mal, mais compte tenu de la férocité du personnage, j’aurais aimé que l’ensemble soit un peu plus sale, un peu plus sanglant. J’en demande peut-être trop.

Bon les Teen Titans ont été envoyés dans le temps, ils voyagent désormais, malgré eux, à travers les époques, passant de l’une à l’autre de manières complètement hasardeuses si ce n’est qu’il semble s’agir de moments clés. Le truc c’est que finalement on se moque bien de ce qui leur arrive, de ce qui se passe et de tout le reste. Teen Titans n’a plus aucune substance et très honnêtement il ne sert à rien de lire cette série. Peut-être que le numéro en lui-même n’est pas mauvais, je ne saurais même plus le dire à force d’être mauvais… C’est triste alors qu’une telle équipe a un potentiel hallucinant en étant développée correctement. Au final, on ne retient rien de ce numéro, ni de cette série. Passez à autre chose, il est temps.

Nous y voilà enfin, le combat ultime entre Flash et le Reverse Flash ! Il faut donc s’attendre à une conclusion épique qui va à 200 à l’heure c’est ça ? Hé bien pas vraiment en fait. C’est la grosse déception de ce numéro, ce «combat» est expédié en 4 pages et en plus de ça, la résolution semble vraiment trop facile, une sorte de Happy Ending qui parait forcé et qui n’est vraiment pas satisfaisant après avoir passé 5 mois sur cet arc. Buccellato et Manapul déçoivent donc là où on les attendait mais vient ensuite la bonne surprise. En effet, le reste du numéro qui s’attarde sur les personnages principaux, Barry Allen, Iris West et Patty Spivot et sur leurs vies après cet événement marquant est très réussi, la caractérisation est top et le dernier tiers de l’œuvre, véritable hommage à ce que Flash représente, est un bonheur à lire. Côté dessins, difficile d’en parler sans me répéter, tant Francis Manapul est, encore une fois, au dessus du lot et le succès de la série doit sans doute beaucoup à son talent d’artiste.

Au final, avec une première partie vraiment moyenne et une deuxième beaucoup plus réussie, il est difficile de donner une note à cet épisode, mais pour une conclusion d’arc et même quasiment la conclusion d’un run, il est difficile de ne pas être un peu déçu.

Il manque beaucoup de chose à Green Team pour devenir une série vraiment intéressante et l’annonce de son annulation après le numéro 8 n’a rien de surprenant après la lecture de cet épisode. Alors évidemment, tout n’est pas à jeter et il y a même certainement beaucoup de potentiel à exploiter parmi tout ça mais l’ensemble, sans être inintéressant, est vraiment trop juste. Par exemple, quand on crée une histoire sur une équipe, il serait agréable de mettre en avant tous les membres de l’équipe ou du moins de leur donner un peu de profondeur. Ici et depuis le numéro 1 d’ailleurs, ils sont deux à recevoir un traitement digne de ce nom, les autres traversent l’intrigue en restant bien sagement au deuxième plan. De plus, le nouveau vilain est loin d’être intéressant, et je commence à en avoir assez de ces personnages qui se battent et qui s’arrêtent toutes les deux minutes pour révéler leur plan aux héros… Reste quelques moments assez fun ainsi que  les dessins pour sauver un peu le numéro. En effet, les illustrations d’Ig Guara sont très réussies, dynamiques et les visages des personnages sont expressifs, mais c’est trop peu.

Hélas, rien dans ce numéro ou dans les précédents d’ailleurs ne va me faire regretter l’arrêt de cette série qui risque fort de partir dans l’indifférence générale. J’espère au moins que les auteurs vont oser se lâcher complètement pour les trois numéros restants.