Review VF – Before Watchmen Tome 5

critique before watchmen #5
Review VF - Before Watchmen Tome 5 18
Les points positifs:
  • Minutemen toujours au top
  • La conclusion de certaines séries
  • Les dessins d’Amanda Conner et Andy Kubert
Les points négatifs:
  • Ozymandias, tant le dessin que le scénario
  • Le scénario du Comédien
  • Très, très inégal…

« Ça avait été notre plus grand moment. Mais le public n’en saurait jamais rien. » – Hollis Mason


Before Watchmen #5 – 13 septembre 2013 – 144 pages – 5.60€ – Kiosque


La suite, et pour certaines séries la fin, de Before Watchmen vient de sortir. Après des débuts chaotiques et un redressement de la qualité par la suite, que deviennent nos héros ?


Minutemen #5

  • Scénario et Dessins :  Darwin Cooke

Cooke en remet une couche avec la descente aux enfers du groupe de super-héros des années 40. Groupe qui finalement n’a jamais vraiment brillé par ses actions en faveur de la justice, mais a surtout servi les intérêts publicitaires de certains. Après l’éviction et la mort de La Silhouette dans le précédent numéro, le groupe de « vigilantes » va être confronté à la mort aussi absurde que tragique de Bill Dollar, qui au départ était un personnage publicitaire pour les banques, qui signe un peu plus la scission du groupe. D’un côté La Chouette et L’Homme Insecte Captain Metropolis et le mystérieux Juge Masqué de l’autre. Mais l’arrivée de deux super-héros tout droit sortis d’un illustré, porteur de renseignements troublants sur un acte terroriste en préparation, va tout changer et conduire ce qui reste des Minutemen vers sa plus grande action.

Encore une fois l’histoire est bonne et continue de mêler le monde de la fiction aux drames qui ont parcouru les USA durant le 20ème siècle ; ici le traitement réservé aux résidents Japonais sur le sol Américain pendant la deuxième guerre mondiale, ce qui rend le tout encore plus touchant. De plus  l’action d’éclat des Minutemen qui clôture ce chapitre rend enfin le groupe un peu moins pathétique même si au final ils ne sont pas les vrais héros de ce dénouement. Les dernières pages ouvrent sur un chapitre final qui promet d’être très « dark ». Je ne suis, par contre, pas très emballé par le traitement réservé au premier spectre soyeux, notamment dans sa scène de mariage qui ne la rend pas forcement très sympathique, superficielle d’accord, mais là on touche le clairement au manque de classe !

Le dessin me partage toujours, son coté rétro colle génialement à l’ambiance de la série, mais manque parfois clairement de détails, notamment sur les gros plans.

Pour moi au fil des numéros cette série s’impose comme la meilleure de « Before Watchmen ».

minutemen 5


Spectre soyeux #4

  • Scénario : Darwin Cooke, Amanda ConnerDessins : Amanda Conner

C’est le dernier des quatre chapitres de cette série au cœur des années « Flower power » vécue par le second Spectre Soyeux.

Après le départ de son petit ami, « convaincu » par Le Comédien de la quitter, Laurie, qui a été élevée par sa mère dans l’idée que les hommes n’étaient pas fiables, vit son premier chagrin d’amour au sein du Chicago hippie ou sévit une drogue qui provoque une curieuse fièvre acheteuse. Pendant ce temps là Hollis Mason enquête pour tenter de la retrouver et la convaincre de rentrer chez sa mère. Au moment ou celui ci trouve les amis de Laurie, ils sont victimes d’une attaque des sbires de Gurustein. C’est sans compter sur l’ancien Hibou ! Le tout se termine par la fureur de Laurie sur les commanditaires de cette attaque, ou celle-ci exprime tout ce que lui a appris sa mère.

Le scénario est relativement sans surprise, même si il reste divertissant. Je n’arrive pas tellement à adhérer à cette histoire de fugue, c’est un avis très personnel, et les années 60 ne m’inspirent guère. Néanmoins le plaisir de découvrir comment Laurie est devenue le second Spectre Soyeux, dans les pas de sa mère, réussit à maintenir l’intérêt quand même.

Le dessin par contre est superbe, détaillé, coloré ce qui colle d’autant mieux avec l’époque qui sert de décor à l’intrigue.

Ce chapitre clos donc l’histoire, et finalement le bilan est sympathique sans plus. C’est classique, une petite fille qui fugue pour se rebeller contre l’éducation de sa mère et vit sa quête initiatique pour finalement revenir sous le giron protecteur de celle-ci, car elle s’aperçoit que tout n’est pas a jeter dans ce qu’elle lui a fait vivre. Encore une fois Sally Jupiter ne jouit pas d’un traitement flatteur mais il reste finalement relativement fidèle à l’idée que je m’en faisais. Bref, comme dirait Biggy, ce n’est pas la pire série, mais elle n’est pas franchement exceptionnelle.

silk spectre 4


Le Comédien #4

  • Scénario : Brian Azzarello – Dessins : J.G. Jones

 

« Sois méchant », me soufflent les acolytes de Luthor  depuis le début de la review… Non pas que j’ai spécialement  envie de leur être agréable mais là on en arrive à la série qui m’énerve profondément. Cette  série qui mettait en lumière un personnage très peu exploité dans la série d’origine, je l’attendais particulièrement. Je me demandais comment serait exploité l’histoire de ce barbouze présenté comme quasiment nazi par ceux qui l’avaient côtoyé dans Watchmen. Dès les premières pages l’incompréhension s’est installée, lui le fou furieux qui a une photo de sa poignée de main avec Nixon et présenté comme l’assassin de Kennedy dans le film, est tranquillement en train de deviser avec la famille du président Kennedy (présenté comme un quasi-communiste à l’époque). Bon là évidement j’ai eu beaucoup de mal, car on ne se situe pas vraiment dans la continuité de la série d’origine, puis la série s’est poursuivie sur du name-dropping (il a tué Marilyn..), puis il va au Vietnam, revient, repart au Vietnam, tout cela sans la moindre cohérence ni fil rouge, c’est décousu et invraisemblable.

Mais bon, comme la série est comprise dans le prix du magazine, voyons s’ils font mieux… ou pire. Ben en fait ni l’un, ni l’autre, c’est toujours aussi mauvais, incompréhensible et incohérent. Dans ce chapitre Le Comédien est envoyé au Vietnam pour soutenir l’effort de guerre, se met à perpétrer des massacres à tours de bras. On lui envoie alors ce qui semble être des supérieurs pour le calmer et le faire rentrer chez lui… Alors c’est à peu près tout ce que je peux expliquer parce que je n’ai pas tout compris, comme depuis le début de la série d’ailleurs, c’est vraiment très décousu.

Là franchement, je mets un zéro pointé à Azzarello, son boulot sur la série n’est déjà pas brillant mais là c’est nul ! Non seulement il trahit la série d’origine constamment (ce qui pourrait être un parti pris intéressant à la limite), mais il le fait mal !

Ce qui est dommage, c’est que les dessins de Jones sont géniaux, beaux, détaillés, précis, mais ils servent une mauvaise cause, c’est-à-dire cette série, quel gâchis ! Même le jeu avec les ombres et lumières est superbe, que de regrets.

Je ne m’étendrais pas plus là-dessus. Soit je suis trop bête pour comprendre (c’est largement envisageable), et c’est vraiment l’impression que j’ai en le lisant, soit les deux derniers épisodes vont éclairer tout ça (mais là j’y crois pas), soit c’est nul. À vous de vous faire une idée. C’est bon là Lex, c’est assez méchant, vous pouvez me détacher pour que je mange mon quignon de pain dur ?

Comedian 4


Le Hibou #4

  • Scénario : Joe Michael Straczynski – Dessins : Andy Kubert

Voici la conclusion d’une autre bonne série qui met en scène Le Hibou (on s’en serait douté) mais aussi Rorschach. Pendant que le premier trouvait l’amour dans les bras de La Dame Du Crépuscule, une mère maquerelle plutôt affriolante, Rorschach, voyant d’un mauvais œil cet idylle et refusant tout compromis s’est enfoncé dans le sordide en enquêtant sur un tueur en série.

Ce chapitre marque le tête à tête entre ce fameux tueur, un ecclésiastique un brin illuminé qui après avoir tué une prostituée dont il s’offrait les services et qui a tenté de le faire chanter, s’est persuadé d’avoir pour mission de purifier les rues. Rorschach se retrouve en mauvaise situation et ne doit son salut qu’à l’arrivée de son coéquipier. À la suite de cette affaire un désaccord profond voit le jour entre les deux compères et met fin à leur collaboration.

La fin ne rend pas justice à cette série qui est très bonne et aurait peut-être mérité une fin bien supérieure. Néanmoins elle ne dénature pas le reste et c’est bien le principal. Azzarello peut se vanter d’avoir réussi son coup et le bilan est plus que correct.

Les dessins de Jones eux aussi sont de bonne facture et ne souffrent quasiment d’aucun défaut, le travail sur les expressions est superbe, la lumière qui passe du sombre bien glauque, à la ville éclairée, en passant par les flammes est génial, c’est du tout bon.

Une bonne série qui prend fin, avec un petit regret sur une fin un peu convenue et une question : avec un Rorschach omniprésent, jusqu’à quasiment voler la vedette au personnage principal, pourquoi appeler la série seulement « Le Hibou » ?

Nite Owl 4


Ozymandias #4

  • Scénario : Len Wein Dessins :  Jae Lee

Ozymandias, rien que le nom me tire des bâillements à me décrocher la mâchoire, cette série est déjà inintéressante, mais ce chapitre est probablement le plus rasoir de tous. Déjà le personnage, prétentieux, est imbu de lui-même et soporifique mais le scénario ne rattrape rien. Quant aux dessins…

Alors là, c’est un festival, Ozymandias a tout prévu, Ozymandias résout la crise des missiles de Cuba, Ozymandias démonte la tête à un gang de brigands (à l’accoutrement ridicule par ailleurs), mais s’ennuie parce qu’ils ne sont pas assez forts… En fait c’est un festival de prétention. Celui-ci regarde la Grande Histoire défiler et devine tout, Marilyn (encore elle) couche avec les Kennedy, ce même Kennedy a bien été tué par Oswald… Le point culminant est atteint avec la crise des missiles de Cuba qu’Ozymandias résout en murmurant à l’oreille de Kennedy la marche à suivre. Ou comment son omniscience provoque notre somnolence. Ah si, il y a un truc qu’il n’a pas prévu : l’émergence d’une seconde génération de super-héros, ah ben quand même…

Inutile de vous dire que le scénario de Wein ne m’emballe pas, j’ai même envie de dire qu’il ne se foule pas, et cette impression est renforcée quand les trois dernières pages reprennent carrément une scène de l’œuvre originale.

Le dessin de Lee (Jae pas Jim, hein Biggy !) est toujours à vomir, c’est sans émotions (comme Ozymandias), les couleurs sont froides (comme Ozymandias), pas de nuances, ce qui donne un côté très « fait par ordinateur » que je n’aime pas, mais alors pas du tout.

Voilà tout est dit, pour moi cette série est une punition, punition qui doit encore continuer pour deux numéros…

ozymandias 4


Le corsaire sanglant

  • Scénario et dessins :  John Higgins

Bon, on finit en beauté avec la fin de la mini-série qui reprend l’idée de la série de pirates dans Watchmen. Le problème quand on reprend une idée, c’est que c’est difficile de faire original.

Après avoir été damné par le Hollandais Volant, Gordon McClachlan doit trouver une boucle d’oreille de nouveau-né et un tatouage pris sur la poitrine d’un mort. Ce chapitre voit la fin de sa quête qui l’aura vu aux prises avec  de la magie vaudou et des tribus terrifiantes.

Difficile pour moi de donner un avis objectif étant donné que je n’aime pas tellement les histoires de pirates mais, bon dieu, pourquoi systématiquement le Hollandais Volant dans chaque histoire de ce genre, à croire qu’on a rien inventé sur ce thème depuis Wagner ! Je n’ai pas accroché à l’histoire et cette fin ne fait pas exception ; en plus la conclusion est un peu rapide et se termine sur une esquive qui invalide tout le reste de l’histoire.

Si le scénario d’Higgins ne m’a pas plu, ses dessins sont beaux et collent parfaitement avec l’esthétisme du film de pirates,  avec finalement très peu de couleurs et des dégradés de gris, il fait beaucoup plus que certains avec des quantités de couleurs.

Je n’ai pas aimé, mais tout n’est pas à jeter, donc il n’est pas exclu que quelqu’un d’autre y trouve son compte.

crimson corsair


Encore une fois très inégal, ce numéro est décevant. Heureusement que deux séries rattrapent le tout. On approche de la fin, plus que deux numéros, et franchement le bilan n’est pas toujours brillant. De toute façon, passer après le Watchmen original était un pari très difficile, voire impossible…

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