Le Coup de Coeur de la semaine
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Le Top de la semaine
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Le Flop de la semaine
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Nous en sommes déjà à la troisième semaine de publication du Villains Month. Les one-shots s’enchaînent et globalement DC propose des histoires réellement intéressantes et d’autre beaucoup moins. Si vous n’aimez toujours pas les couvertures 3D, n’oubliez pas que les numéros sortent également en format standard en même temps.
Comme chaque Vendredi, voici nos différents avis sur les numéros publiés dans la semaine chez Vertigo et dans les groupes Beyond et New 52. Attention, certaines de ces reviews peuvent contenir des spoilers sur Forever Evil.
VERTIGO
100 BULLETS : BROTHER LONO #4
Après trois numéros à la qualité inégale, voilà enfin le genre d’épisode que j’attendais de la part de Brian Azzarello et Eduardo Risso. L’histoire avance toujours très lentement mais Azzarello pose ses pions si intelligemment que j’ai envie de découvrir la suite de tout ça le plus vite possible. Ici, l’ambiance est tellement noire, tellement pesante que même si le numéro est composé uniquement de dialogues, qui sont au passage magistralement écrits, j’ai été totalement embarqué dans l’histoire et on a vraiment l’impression que tout peut arriver et qu’aucun personnage n’est à l’abri. Mais, à mon sens, cette réussite est autant dû à l’auteur qu’à l’artiste, Eduardo Risso, qui réalise un travail encore une fois vraiment remarquable avec une mise en scène presque ‘cinématographique’ et quelques planches qui font froid dans le dos. Le seul petit reproche que je pourrais faire, c’est que pour un livre qui a pour titre Brother Lono, ce dernier est plutôt absent jusqu’à maintenant et c’est encore plus vrai avec ce numéro dans lequel Lono n’apparaît que sur 4 ou 5 pages. Mais finalement peu importe, à la fin de cette lecture j’ai vraiment la sensation que l’œuvre dans son ensemble se révélera être une grande réussite et que les quelques défauts présents sur les premiers numéros seront atténués par une lecture en édition collectée par exemple, mais l’avenir nous le dira. En tout cas, ce Brother Lono #4 est grand, très grand !
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BEYOND (DIGITAL…)
ADVENTURES OF SUPERMAN #21
Nouveau one-shot que ce numéro #21 d’Adventures of Superman et nouvelle histoire mignonne mais pas folichonne. Cela devient malheureusement la tare de la série. Puisqu’avec une telle rotation d’artistes et si peu de numéros pour construire une histoire, il est difficile de partager la destinée des personnages, même celle de Superman. D’autant plus que généralement les difficultés auxquelles notre héros est confronté sont défaites avec une rapidité qui dépasse l’entendement, même lorsqu’il s’agit de Darkseid. C’est dommage parce qu’au tout début de la série nous avions droit à des histoires one-shot elles aussi, mais bien touchantes et émotionnelles. On a donc perdu en magie, cette magie qui faisait que cette série avait quelque chose de plus, une certaine patte nostalgique, qui rappelait des vieux contes pour enfants, que l’on écoutait les oreilles grandes ouvertes avant de nous endormir et d’en rêver. Ici, tout à disparu pour laisser place à des histoire plutôt oubliables et qui en plus ont tendance à se répéter, avec un usage de l’enfant un peu trop facile.
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BATMAN ‘66 #3
Tout d’abord, sachez que ce troisième numéro papier de Batman 66 reprend les épisodes 7, 8 et 9 de la version digitale, soit deux aventures différentes, toutes deux écrites par Jeff Parker : la première, intitulée « The Joker Sees Red », dessinée par Joe Quinones, s’intéresse à la première apparition du Red Hood dans cette version de l’univers Batman tandis que la seconde, « Scrambled Eggs », illustrée par Sandy Jarrel, met en scène Egghead, ennemi appartenant uniquement à la série télévisée dont est tirée le comic-book, où il était incarné par un Vincent Price qui en faisait des tonnes et s’avérait aussi doué pour la comédie qu’il ne l’était dans ses rôles d’horreur. Le premier arc présenté, consacré au personnage du Joker est très réussi : l’auteur joue avec notre connaissance de l’univers du Batman et nous présente une « Dr Quinn » officiant à Arkham ainsi qu’un Red Hood au design similaire à celui des comics relatant l’origine du Joker. L’intrigue est fort simple, bourrée d’humour et reprend les codes de la série avec Adam West, dont l’ambiance est fidèlement retranscrite par le dessin de Quinones (mention spéciale à la moustache du Joker, visible à travers son maquillage, puisque l’acteur qui l’incarnait à l’époque, Cesar Romero, avait refusé de se raser pour le rôle). L’épisode suivant ne vaut que pour ses jeux de mots totalement idiots autour du mot « egg », comme on en trouvait dans les épisodes consacrés à Egghead dans la version télévisée. Toutefois, le dessin est plus faible que sur la première partie du numéro et l’intrigue est peu développée, cette aventure étant beaucoup plus courte que la précédente. Reste l’apparition du Bat-Copter, au design délicieusement kitsch, que les fans d’Adam West et de Burt Ward avaient pu voir dans le film de 1966, notamment dans la fameuse scène du « Shark Repellent ».
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INJUSTICE GODS AMONG US #36
C’est sur ce 36ème numéro que se termine la première année du comic Injustice : Gods Among Us. Une année qui force le respect tellement la qualité de celui-ci a été constante avec des numéros complètement hallucinants, puissants et surprenants. Ce chapitre de conclusion termine l’année un avec brio, résumant en quelques dialogues entre Bruce et Clark tout ce que Tom Taylor nous a raconté au travers des précédents numéros. On reprend directement avec Superman qui vient casser Batman, littéralement, et qui en plus s’en lave les mains. On sait que Superman est perdu à ce stade mais le pire c’est que Tom Taylor parvient à provoquer de l’empathie pour le personnage. De toute façon, pour qu’un auteur arrive à me faire préférer la Chauve Souris au Kryptonien il faut être sacrément bon ! Les dialogues représentent parfaitement la psychologie de leurs personnages. Alors que l’on a un Batman amoindri triste par le changement radical de son ami de toujours, Superman est toujours autant en colère, cherchant à justifier ses actes en mettant le tout sur le dos des autres. Il suffit de voir la réaction de Superman pour comprendre qui a raison et qui a tort. L’apparition d’Alfred va laisser des traces indélébiles dans le cœur du trio alors qu’elle est chargée d’amertume, de tristesse et de colère. Une parfaite synthèse de Batman et Superman en quelques sortes. On pourrait analyser cette histoire sur bien des niveaux et finalement chacun peut y trouver ce qu’il souhaite, c’est là l’une des plus grande force de cette dernière. Bravo Tom Taylor et merci pour cette grande année !
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JUSTICE LEAGUE BEYOND 2.0 #3
Ce JLB 2.0 #3 se déguste comme une petite friandise pleine de fraîcheur, et pas trop calorique comme ça on a aucun remords après. Que je m’explique, on tient là un épisode très léger, qui ne va vraiment pas changer le cours des choses dans la série, mais qui se laisse suivre avec humour. Kal-El, toujours privé de pouvoirs et devenu pompier, a un rendez-vous galant avec une collègue de travail. Seulement voilà, ce bon vieux Kal ne sait pas trop comment s’y prendre et va donc demander conseil à ses amis de la Justice League – qui bien évidemment ne se priveront pas de lui donner de (mauvais) conseils. “Ne pourrais-je pas être moi-même ?” finit-il par demander. Nenni, la Justice League a d’autres plans pour toi ! Christos Cage se fait plaisir sur ce numéro, il veut donner quelque chose de fun et il nous le sert, et ce genre de timbre, ça ne fait vraiment pas de mal. Aux dessins, Iban Coello garde la forme qu’il avait : c’est joli, mais ça ne risquera pas de vous exploser les rétines. Reste un cliffangher joliment mis en scène et qui annonce un retour de l’action pour le prochain numéro.
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NEW 52
ACTION COMICS #23.3 : LEX LUTHOR
Apparemment, DC n’a pas jugé utile de revenir aux origines du personnage de Lex Luthor, qui était pourtant traité de façon différente par chacun des scénaristes qui avaient utilisé le personnage dans les New 52. On se souvient de la version de Grant Morrison qui revenait un peu aux sources en le présentant comme un scientifique, et de celle de Scott Lobdell qui en faisait plus ou moins un ersatz d’Hannibal Lecter. Pourtant, le Lex de Charles Soule ne correspond à aucun de ces deux modèles : on a l’impression de retrouver le personnage « pré-new 52 », ce que j’ai hautement apprécié. Le comic-book se situe juste avant le premier numéro de Forever Evil. Le numéro s’intéresse à la relation entre Lex et son assistante, Casey, qui veut avant tout voir en lui un héros, alors qu’on le sait en train de fomenter l’un de ses plans machiavéliques dont lui seul a le secret, dans le but de décrédibiliser Superman, qui est absent depuis quelques temps (on se situe chronologiquement entre Trinity War et Forever Evil, la Justice League est donc portée disparue), et la jeune femme découvrira à ses dépends le vrai visage de Luthor. Charles Soule nous livre une histoire plutôt intéressante, servie par le dessin de Raymund Bermudez que je trouve approprié au personnage de Luthor. Je n’attendais pas grand chose de cet Action Comics 23.3, mais force est d’avouer que ce numéro est loin d’être mauvais.
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BATMAN #23.3 : THE PENGUIN
BATMAN AND ROBIN #23.3 : RA’S AL GHUL AND THE LEAGUE OF ASSASSINS
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Ra’s Al Ghul débarque dans le Villains Month et promis, je vais essayer de mettre mon côté fanboy de côté et d’être un minimum objectif. Ici, pas question de réellement raconter les origines du personnage, James Tynion place son récit au moment de Forever Evil, alors que la Secret Society essaie de recruter Ra’s. Cependant, ce postulat de départ ne semble être qu’un prétexte pour revisiter l’histoire du personnage. En effet, avec les nombreux retours dans le temps, à travers différentes époques et différentes situations, l’auteur parvient à dresser un portrait assez juste du caractère de Ra’s même s’il ne s’agit pas non plus d’une étude approfondie sur le sujet. C’est un moyen assez malin d’appréhender le personnage mais le tout donne aussi un peu l’impression de voir une compilation de meilleurs moments, par exemple on nous ressort pour la énième fois le duel au sabre, torse nu avec Batman… De son côté, Jeremy Haun livre un travail plus qu’honnête et même si ses arrière plans semblent parfois bien vides et peu détaillés, il est régulier sur l’ensemble de l’épisode et je trouve son Ra’s assez convaincant. Bref même s’il n’apporte rien de neuf sur le personnage, ce numéro remplit bien son rôle de divertissement et m’a fait passer un bon moment et c’est déjà pas mal.
Comme pour Court of Owls, James Tynion IV s’amuse à entre-mêler le passé de son sujet (ici Ra’s) avec des événements présents faisant suite à Forever Evil #1. Comme pour Court of Owls, le numéro sert à introduire les événements ayant lieu dans sa série régulière : Talon pour Court of Owls, et Red Hodd avec Ra’s. Si j’avais trouvé le procédé efficace la semaine dernière, il y a un goût de déjà-vu ici bien trop présent et qui vient gâcher la lecture. On revisite le passé de Ra’s, ici très influencé par “The Demon lives again !” de Dennis O’Neil et Neal Adams (scènes et dialogues repris), et par les derniers événements du run de Grant Morrison : hommage ou simple paresse ? Quoi qu’il en soit, la réaction de Ra’s face à la proposition de la Secret Society était on ne peut plus prévisible, pour un vilain de cette envergure. Pour être franc, je suis déçu.
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BATMAN: THE DARK KNIGHT #23.3 : CLAYFACE
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Basil Karlo est quelqu’un d’ambitieux, de très ambitieux. Il aime également avoir des initiatives, proposer des plans, bref, être un penseur. Histoire que tout le monde arrête de ne le considérer que comme une brute épaisse sans cervelle – la faute, peut-être, à un caractère un poil colérique, mais juste un peu (oui, c’est de l’ironie). Alors quand Clayface apprend que c’est la Secret Society qui domine le monde, il veut attirer leur attention pour se faire recruter. Et il se donne du mal, à essayer de “bien” faire. Mais comme le disait Brassens, quand on est con, on est… John Layman ne livre pas ici l’histoire du siècle, mais le numéro se laisse lire assez agréablement, et on arrive à avoir de l’empathie pour Clayface – ce qui n’est pas forcément simple. Cliff Richards aux dessins nous offre un Clayface qui vous rappellera le combat final d’Arkham City. Au final, on tient là un numéro assez léger dans l’histoire (pas d’enfance malheureuse, ouf !) mais qui ne vous restera pas dans la mémoire très longtemps.
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DETECTIVE COMICS #23.3 : THE SCARECROW
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Quand les vilains sont livrés à eux-mêmes, forcément, cela crée des histoires et des rivalités. Ainsi, la ville de Gotham est partagée entre plusieurs domaines régis par des grands noms tels que Poison Ivy, Mr. Freeze ou encore The Riddler. Mais au final, ces rivalités que l’on croit banales se révèlent être vraiment importantes et pas entre quelques petits individus mais deux grandes populations. Deux grandes institutions se préparent à entrer en guerre : Blackgate et Arkham (à retrouver dans Forever Evil : Arkham War #1). Scarecrow part donc en mission pour prévenir les troupes et prouver qu’il a un plan tout tracé. Peter J. Tomasi commence ici à lancer la machine d’Arkham War, et non pas une histoire d’origines comme la plupart des autres numéros du Vilains Month. Szymon Kudranski fait du bon travail mais je n’adhère pas spécialement à son style, que ce soit sur les personnages masculins ou féminins.
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GREEN LANTERN #23.3 : BLACK HAND
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Ce Green Lantern #23.3 signe la retour de Black Hand. Oui celui-ci était mort lors du final du run de Geoff Johns sur la licence mais on sait très bien qu’il est difficile de garder un personnage comme celui-ci mort trop longtemps. De plus, ce n’est pas comme si ça ne correspondait pas au personnage de revenir d’entre les morts : il la représente d’une certaine manière. L’honneur est donc sauf et Charles Soule le fait revenir juste comme il faut. Il se sert d’ailleurs aussi du contexte de Forever Evil pour nous raconter cette histoire qui ne fait pas dans le récit d’origines qui m’énerve tant. Le monde est en proie au chaos suite à la prise de pouvoir de vous-savez-qui et Black Hand revient. Son retour ne se fait toutefois pas sans heurts puisque celui-ci a la mémoire défaillante. C’est là qu’il se rend compte qu’il a un objectif bien particulier sans vraiment savoir lequel. Alors, il va se mettre en quête de cet objectif tout en étant lui même. Si vous cherchiez l’origine de l’épidémie de The Walking Dead vous l’avez trouvé : Black Hand. C’est sombre, un peu morbide et malsain et la référence à Blackest Night est appréciable puisqu’elle suggère une certaine continuité dans le personnage et ses plans. Il manque cependant un peitt quelque chose pour faire vraiment décoller le numéro. Sans doute quelques dialogues vraiment savoureux ou une scène bien marquante. Le style un peu crado de Ponticelli colle parfaitement au personnage même si on peut lui reprocher des personnages un peu trop simplistes par moments. Rien d’ennuyeux cependant.
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JUSTICE LEAGUE #23.3 : DIAL E
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J’aurais envie de ne pas me laisser à ma fanboyerie, mais ce numéro est tout simplement exceptionnel. Pas forcément dans son histoire, écrite par China Miéville, qui si elle vient véritablement conclure la série Dial H, ne brille guère par son originalité (à par peut-être sur les dernières pages). La grande force vient de son concept, qui ne pouvait pas mieux s’appliquer à l’œuvre déjantée que nous connaissons : plus d’une vingtaine de super-vilains frapadingues (“Mise-en-âbyme”, absolument énorme), dans un numéro où chaque page est illustré par un artiste différent (on reconnaît aisément par exemple la patte de Jeff Lemire ou Jock). Visuellement, ça part dans tous le sens, et une initiative de la sorte, pas vraiment applicable de façon régulière, se porte parfaitement pour ce one-shot particulier. L’histoire ? Quatre jeunes viennent de commettre un forfait et tombent sur un E-phone qui leur permet de se transformer en super-vilain de façon aléatoire (le concept inversé du H-phone quoi). Ceux qui ont lu la série se doutent bien de QUI va vouloir s’approprier ce téléphone particulier. Pour les autres, il est temps de rattraper votre retard et de commencer la série ! Le numéro n’est peut-être pas exempt de défauts, mais il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Et aujourd’hui, je ne veux rien voir, rien savoir, je kiffe et puis c’est tout !
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JUSTICE LEAGUE DARK #23.2 : ECLIPSO
Haaaa Eclipso… Le vilain personnage qui s’est amusé à apparaître dans une multitude de titres tels que Team 7, Demon Knights, Justice League Dark ou encore Amethyst (Sword of Sorcery) pour y mettre un joli bazard à chaque fois, toujours dans le but de mettre la main sur ce satané Black Diamond qui lui fait tant envie. Si vous ne suiviez pas Amethyst vous ne pouvez pas savoir qu’Eclipso s’y était fait vaincre et avait donc disparu. On sait très bien qu’en réalité il a dû être envoyé dans une autre dimension, ou qu’il s’est téléporté au dernier moment, ou qu’il… enfin vous avez compris le principe. À la lecture de ce Justice League Dark 23.2 centré sur ce personnage il est clair que DC a des plans pour lui, d’autant plus que c’est Dan DiDio himself qui se charge de l’histoire. Dommage pour elle puisqu’on retrouve exactement les mêmes défauts qu’au début de The Phantom Stanger. L’histoire n’est pas des plus passionnantes même si le drame derrière le personnage de Grodon peut toucher. Cela reste trop classique pour un personnage comme Eclipso. DiDio parvient à connecter son apparition dans les différents titres de manière logique et naturelle à défaut de paraître vraiment pensée à l’avance. Nous verrons bien par la suite ce qu’il adviendra du personnage et surtout quel sont ses plans puisque la fin laisse suggérer une suite à cette histoire. En tout cas, il faut le dire, cet Eclipso #1 est une pure merveille visuellement ! C’est déjà ça de pris !
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JUSTICE LEAGUE OF AMERICA #7.3 : SHADOW THIEF
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Comment noter un one-shot dédié à un personnage qu’on ne connaît pas ? C’est le tour de force auquel je dois me soumettre à présent. Aviva est une espionne qui travaille pour le compte d’un mysérieux personnage appelé « Mr Q. ». Par curiosité, elle ouvre un jour la cargaison qu’elle est censée délivrer et, intriguée par ce qu’elle voit, la fait analyser pas sa mère et son frère qui sont biochimistes. Bien mal lui prendra. Dans le moment de panique qui suit, elle enfilera sans s’en rendre compte ce qui deviendra son costume de Shadow Thief. Maintenant, son seul souhait est de combattre les menaces alien qui mettent en danger les humains. Mais toute guerre requiert des sacrifices, et c’est d’ailleurs le fil conducteur de l’histoire. Une histoire plutôt bien menée malgré des problèmes de flashbacks qui ne sont pas super bien amenés et rendent certains moments confus. Tom DeFalco fait également un peu de remplissage en reprenant une même scène trois fois de suite au cours de son numéro – un procédé qui aurait pu marcher pour un film mais qui alourdit la narration ici. En revanche, Chad Hardin délivre de superbes planches, très propres, avec des effets gores assez impresionnants. Les couleurs de Chris Sotomayor collent au titre et donnent une ambiance SF avec une sorte de prédominance bleutée futuriste. L’avantage de ne pas connaître Shadow Thief est que ce numéro est réellement une porte d’entrée pour le personnage (qu’on reverra bientôt à priori) et que ses origines sont assez différentes de ce qu’on a pu voir jusqu’à présent. Un bon point !
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SUPERMAN #23.3 : H’EL
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Lobdell. H’El. Lobdell. H’El on Earth. Lobdell…
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SWAMP THING #23.1 : ARCANE
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Anton Arcane, vous vous souvenez ? Le vilain de l’arc Rotworld, celui qui a répandu la nécrose partout ! Dans ce numéro, il se retrouve coincé dans un lieu qui est un enfer pour lui : rien ne peut pourrir, il ne peut plus rien infecter, et ne peut pas mourir non plus. L’idée est originale, mais la suite l’est encore plus. Car dans cet enfer, il recevra une visite qui va tout changer, une visite qui va ouvrir les yeux aux lecteurs sur l’histoire des deux personnages présents. Et visiblement, Charles Soule n’est pour une fois pas trop bavard, il dit juste ce qu’il est nécessaire de savoir. C’est un scénario de haut niveau qu’il nous propose là, et c’est très agréable de retrouver ces personnages. Côté dessins, c’est Jesus Saiz qui s’y colle. Et oui, il y a des défauts, oui, c’est pas hyper glorieux, mais mon Dieu que c’est parfait pour l’histoire ! Nous livrer un Anton atroce face à l’autre personnage tout en beauté, remanier son style en fonction des ambiances, c’est vraiment plaisant pour la lecture.
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TEEN TITANS #23.2 : DEATHSTROKE
Franchement Deathstroke n’était pas le personnage qui avait le plus besoin d’un numéro lui étant consacré puisqu’il avait déjà une série dédiée éponyme (et annulée) et une autre série qui revenait sur une partie de son passé, Team 7 (aussi annulée). C’est donc avec une certaine crainte que je me suis occupé de ce numéro, surtout que celui-ci est sous le pavillon Teen Titans, avec lesquels il n’a quasiment plus aucun liens… Et puis mes craintes se sont avérées justes. L’histoire, bien que correcte, est totalement dispensable pour le personnage, bien qu’un événement soit maquant pour lui, ce n’est pas non plus bouleversant. Sans cette histoire Deathstroke ne m’aurai paru ni moins, ni plus intéressant que maintenant et c’est là qu’on se rend compte du vide de ce numéro ainsi que de son utilité plus que discutable. Encore une fois, ce n’est pas mauvais, c’est simplement ultra classique, presque stéréotypé et exactement ce que je ne veux pas lire comme histoire pendant le Villains Month. Du coup c’est un peu difficile d’en dire du bien. Vous avez compris, si vous aimez vraiment le personnage vous pouvez vous procurer ce numéro, sinon d’autres sont bien meilleurs et attendent que vous les achetiez !
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THE FLASH #23.3 : THE ROGUES
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Pour être honnête, je suis un grand fan des Rogues mais je n’étais pas encore totalement convaincu par la version New 52 de ces personnages et après lecture de ce numéro me voilà un peu plus rassuré. Brian Buccellato fait un excellent travail dans la caractérisation des membres de l’équipe avec une mention spéciale pour le Captain Cold et chacun a son ‘moment de gloire’. De plus, contrairement à beaucoup d’épisodes du Villains Month, on sent que l’histoire aura une réelle importance pour l’avenir de ce groupe, puisque c’est en quelque sorte le prologue de la mini-série Forever Evil : Rogues Rebellion qui débarquera le mois prochain. Certes, on peut voir ça comme un inconvénient étant donné que les bases de l’intrigue sont posées mais que l’on reste un peu sur notre faim mais c’est un réel plaisir de voir un numéro avec de réels enjeux même dans un mois spécial comme celui-là. L’autre grande réussite de l’œuvre vient des planches de Patrick Zircher : son style assez sombre convient très bien au scénario et l’artiste monte même en puissance au fil du numéro et semble de plus en plus à l’aise pages après pages, bien aidé d’ailleurs par son coloriste, Nick Filardi qui est aussi au top. Au final ce one-shot, qui n’en est pas vraiment un, sur les Rogues s’impose comme l’un des meilleurs numéros qu’il m’ait été donné de lire durant ce Villains Month et me fait attendre avec impatience la future série, Rogues Rebellion.
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WONDER WOMAN #23.1 : THE CHEETAH
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Après son apparition il y a quelques temps dans les pages de Justice League, Cheetah est de retour avec son propre numéro spécial. John Ostrander, qui est quand même Monsieur Suicide Squad, sait écrire sur des vilains et le prouve encore une fois. En une vingtaine de pages, il parvient à écrire des origines satisfaisantes et à donner une histoire tragique à Cheetah, ce qui a pour effet de donner plus de profondeur à ce personnage qui n’est pas toujours très bien traité. Certes, comme pour beaucoup de numéro du Villains Month, il y a toujours cette sensation de rush pour parvenir à raconter une histoire qui se suffit à elle-même en peu de temps mais l’ensemble tient très bien la route. Victor Ibanez est, lui aussi, à la hauteur, son coup de crayon et son découpage sont dynamiques et rendent vraiment justice au personnage principal. Une vraie bonne surprise, donc que ce one-shot sur Cheetath que je n’attendais pas vraiment et qui m’a finalement fait passer un bon moment.
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C’est une semaine moyenne avec pas mal de 6.5.
SUPERMAN #23.3 : LOBDELL
» Lobdell. H’El. Lobdell. H’El on Earth. Lobdell… »
Haha, tu m’as tué Nathko ^^ même si j’aurai voulu en savoir plus sachant que H’El reste un super-vilain avec beaucoup de potentiel.
Je pense que je vais me prendre le Batman 66, les Rogues et Dial E ou Lex Luthor.
Les arguments d’H’el m’ont convaincu à ne pas le prendre !
Euh il n’y a que moi qui trouve ça un peu abusé, la note et la « critique » sur le Superman : H’EL ?
J’veux dire je trouve ça un peu exagéré, cet acharnement et cette répulsion presque instinctive contre les productions de Lobdell.
On a ici chapitre qui introduit de manière intéressante l’arc Krypton’s Returns en nous en dévoilant un peu sur les origines d »Hel qui je trouve est vraiment un vilain charismatique.
Alors ok ce n’est pas une introduction magistrale mais c’est correct et plaisant à lire. Çà ne mérite pas une telle médisance je trouve.
Moi en tout cas je suis très enthousiaste concernant ce personnage et j’ai vraiment hâte de découvrir Krypton’s Returns.
J’ai un peu honte de le dire : mais j’ai absolument rien capté à Dial E… ^^