[Review VO] Harley Quinn Preludes and Knock-knock Jokes

Les points positifs: Une jolie galerie de personnages Des histoires originales Harley Quinn dans toute sa splendeur Les points négatifs: Des histoires qui ne plairont pas à tout le monde Quelques dessins un peu trop grossiers par moment

« Welcome to the party. »

• Scénario : Karl Kesel – Dessins : Terry Dodson, Rachel Dodson – Couleurs : Alex Sinclair
  

• DC COMICS – Harley Quinn Preludes and Knock-knock Jokes – 16 Janvier 2008 – 192 pages – 24.99$

Comme cité dans le Off my mind dédié à Harley Quinn, cette dernière a eu droit à sa propre série de 38 numéros avant les New 52. Il est temps aujourd’hui de revenir sur le premier tome de ses aventures avec Harley Quinn Preludes and Knock Knock Jokes. Ce tome rassemble les numéros Harley Quinn #1-7.

La première aventure est en fait une introduction pour la série. Nous retrouvons la relation classique en Harley Quinn et son Mr. J. Ici, l’expression « l’amour rend aveugle » prend tout son sens quand Mr. J, las du comportement d’Harley, souhaite s’en défaire une bonne fois pour toutes. Cependant, si elle est naïve et ne voit rien arriver, d’autres le voient à sa place, et que ne ferait pas une bonne amie pour lui ouvrir les yeux ? Tout simplement prendre sa place pour lui prouver les intentions du clown. Ce numéro nous présente donc l’univers du personnage, comment elle se fait manipuler, comment elle décide de prouver qu’elle peut aussi s’amuser, tout en ayant le cœur brisé. Elle veut prouver que le Joker ne doit pas la sous-estimer, et faire un gros coup pour l’épater serait alors peut être la solution. Nous voilà alors partis dans diverses aventures.

Au fil des histoires nous rencontrerons des personnages tels que le Penguin, Two-Face et bien d’autres. Les apparitions se font progressivement au fil des pages, hors de question pour Karl Kesen de tout nous dévoiler dès le départ.

Nous découvrons au détour d’un épisode girly la présence de Catwoman, le retour de son acolyte Poison Ivy, lors d’une petite soirée fille qui va dégénérer. Non seulement c’est plutôt marrant, mais nous pouvons retrouver des personnages tels que Thorn, les Female Furies… Un numéro qui est bien ancré dans l’univers de DC Comics à l’époque, qui mêle Gotham et Apokolips. Dans cette première partie nous découvrons plusieurs facettes du personnage, telles que son amour  infini, sa naïveté, sa candeur, mais aussi un petit peu sa perversité.  Mais rien de bien méchant, car cette série n’a pas spécialement d’enjeux pour le DCverse. C’est un focus sympa qui se laisse bien lire et qui fait rire.

La suite se complique un peu. Nous retrouverons la belle en duo avec Lewis, rencontré plus tôt, avec qui elle décide de créer son propre gang : les Quintets. Il n’y a pas de raison qu’elle n’ait pas d’hommes de main, elle aussi. Mais un trublion amoureux fou de Harley va semer la zizanie. Ce dingue s’identifie au Joker pour lui plaire mais malheureusement, du Joker, il n’en a pas grand chose et pas ce qu’il faut pour que ça marche. Si les histoires s’enchaînent, il est bien évident que nous nous confronterons à un moment ou un autre aux origines du personnage. La jolie psychiatre, qui est devenue folle par amour pour le Joker. Ainsi, c’est le docteur Carrie Chispazo qui nous fera revivre ces origines. Nous découvrirons son premier amour, ses premiers coups de sang. Un autre façon de revivre ses débuts et comprendre (enfin tenter) son comportement.

Par la suite, ce sont des personnages plus communs que nous rencontrerons tels que Barbara Gordon, à l’époque Oracle, et Bruce Wayne, mais aussi The Riddler. S’ensuit un affrontement entre le gang du Riddler et le gang d’Harley Quinn dans le manoir Wayne, ce qui est fort improbable mais fort marrant aussi. C’est alors que débarquera Big Barda,  ni plus ni moins. Joyeux Bordel au manoir Wayne.

Karl Kesen respecte le personnage, on sent qu’il l’aime et aime travailler dessus. Il lui offre de jolies aventures. Les planches de Terry Dodson sont de bonne qualité avec de jolies expressions. Cependant, quelques maladresses se font voir sur les personnages féminins, tel Poison Ivy qui par moment présente des traits un peu trop masculins. Craig Rousseau fait également une apparition, et sous ses traits, nous replongeons directement dans l’univers Batman : The Animated Series, avec un style proche de celui de Bruce Timm.

En bref, si vous aimez le personnage, que vous voulez lui consacrer du temps, cette série est idéale pour vous. Un personnage qui vous mène par le bout du nez au fil de ses aventures complètement folles, dans une série qui se veut plutôt légère et sans conséquences dramatiques (enfin ça reste à voir). Et puis, ce serait dommage de rater une série entièrement consacrée à l’un des personnages les plus aimés du Batverse.