[Review VO] Aquaman #23

Les points positifs : Aquaman + Barbe = Win Beau, riche et fun Qualité constante de la série Les points négatifs : Ce n’est pas une conclusion ! La suite dans deux mois

« I am your king and you will start listening to me » – King Arthur

• Scénario : Geoff Johns – Dessins : Paul Pelletier – Couleurs : Rod Reis
  

• DC Comics – Aquaman #23 « Death of The King, Chaptre Five – Dead End » – 28 Août 2013 – 32 pages – 3,99$

Avec Aquaman #23 c’est encore une fin d’arc, une nouvelle conclusion, celle de The Dead King. Après la lecture de ce nouveau chapitre on pourrait adopter deux positions, radicalement opposées, mais elles peuvent se mixer. En effet, généralement les fins d’arc doivent permettre de donner des réponses aux questions soulevées durant celui-ci ou alors conclure les différentes histoires sous-jacentes à la principale pour pouvoir passer à autre chose. Normalement c’est comme ça que ça se passe il me semble. Aquaman #23 se la joue rebelle, et n’en fait rien, il va même encore plus loin.

Je pensais faire une review express pour ce numéro et finalement je me rends compte que j’ai trop de choses à dire pour le laisser filer comme ça. C’est surtout, qu’en réalité, j’aimerais savoir si d’autres, après cette lecture, auront ressenti la même chose. Oui je fais beaucoup de mystère mais c’est pour mieux me faire comprendre. Tout comme les précédents numéros, j’ai dévoré celui-ci à toute allure. Oui, parce que comme les précédents numéros c’est toujours aussi bon. Le Scavenger qui continue son attaque contre Atlantis dans un joyeux carnage, pendant que le Roi Arthur est aux prises avec le royaume de Xebel, alors que d’un autre côté on veut libérer Orm mais pas forcément à n’importe quel prix. Si d’ordinaire cette richesse narrative pourrait paraître trop et donc détourner le lecteur de la trame principale, on sent qu’ici ce n’est pas le cas. Très bien maîtrisé, Geoff Johns parvient à donner à l’ensemble une cohérence et une unité remarquable. On y trouve beaucoup d’émotions très diverses, de nouveaux secrets font surface, des relations évoluent et se fortifient, et le souffle épique de batailles presque perdues n’est pas oublié pour autant. Tous les ingrédients d’une grande histoire sont présents. Quel plaisir que de voir Arthur pousser ses pouvoirs jusqu’à s’en faire saigner. Cela peut paraître anodin mais je trouve ce genre de détails très bien trouvé et cela participe à rendre le personnage encore plus attachant. Surtout que depuis le début, Aquaman fait partie du petit nombre de personnages qui ont une psychologie constante depuis deux ans, ce qui renforce la consistance de son caractère. Il n’est pas non plus le seul puisque la relation qu’il entretient avec Mera n’en ressortira que plus forte.

Malheureusement, aussi bonne lecture soit-elle, je ne peux m’empêcher de ressentir une grande frustration. D’un côté on a une très bonne lecture, mais de l’autre une très mauvaise conclusion. Pourquoi mauvaise ? Tout simplement parce qu’Aquaman #23 n’apporte aucun semblant d’accomplissement dans quoi que ce soit. Il faut se brosser pour avoir des réponses sur quoi que ce soit. Pire encore, Johns se permet même l’ellipse narrative dans les dernières pages. Alors oui, c’est le genre de cliffhanger qui ne fait que nourrir l’envie de connaitre la suite mais le problème c’est qu’il va falloir attendre deux mois puisqu’en Septembre c’est le Villains Month. En plus, non seulement l’histoire principale n’est pas du tout terminée, mais on laisse les autres importantes complètement au milieu de leur réalisation. C’est limite nous prendre pour des bonnes poires. C’est un peu genre, « je ne sais pas ce qui va arriver alors on verra plus tard, je trouverai quelque chose d’ici là ». Pour moi c’est quand même assez mal joué de terminer un arc de cette manière même si Arthur se paye une barbe à la fin. C’est d’ailleurs uniquement pour cette raison que je ne serai pas méchant avec le titre. La barbe c’est la classe, surtout sur Aquaman !

Sinon Monsieur Pelletier souffle un peu le chaud et le froid. Parfois ils manquent clairement des détails aux personnages alors que ceux-ci sont plutôt proches du lecteur. Ce problème se trouve surtout en début de numéro. C’était peut-être pour gagner du temps sur la suite puisqu’elle est quasiment parfaite. Les couleurs de Reis se marient toujours aussi parfaitement à l’univers sous-marin et le duo fait vraiment la paire. Cette double page monstrueuse ne pourra que vous convaincre de la force des deux compères à travailler ensemble. Cela participe tout de même énormément à l’univers du titre.

Vous l’aurez compris, Aquaman c’est toujours une très bonne lecture et ce #23 ne déroge pas à la règle. Toutefois, vous pourrez quand même trouver à redire sur le fait qu’un sens de « fin » ne se fasse réellement sentir, surtout lorsque l’on termine les toutes dernières pages, voire uniquement la dernière. Dans tous les cas, vivement le mois d’Octobre pour avoir les suites, et peut-être quelques réponses, même si je sais que je peux rêver.