[Review VO] Justice League Of America #6 – Trinity War, part 2

Les points positifs: Les dessins de Doug Manhke Le cameo de The Question L’accroche générée par l’histoire Les points négatifs: Des redondances par moments Moins de pages… Une impression d’introduction, encore…

« Where does a demi-god turn when both myth and science fail her ? She turns to magic.  » – The Question

• Scénario : Geoff Johns & Jeff Lemire – Dessin : Doug Manhke – Encrage : Christian Alamy, Keith Champagne, Doug Manhke & Tom Nguyen – Couleur : Gabe Eltaeb & Nathan Eyring

• DC Comics JUSTICE LEAGUE – Justice League of America #6 – 17 Juillet 2013 – 32 pages – 3,99$

Seconde partie de Trinity War qui reprend presque directement là où Justice League #22 se terminait, le temps d’abord de nous présenter The Question, brièvement au travers d’une page. Un homme sans visage qui, de façon évidente, (se) pose beaucoup de questions, et qui sera le narrateur du numéro, même s’il sera beaucoup moins présent que Madame Xanadu dans le numéro précédent (c’est pour ça que je parle de cameo). On reprend donc les deux ligues qui sont en train se s’en mettre plein la tronche, certains membres discutant les ordres d’Amanda Waller, d’autres utilisant leurs capacités pour neutraliser d’autres, et tout le monde s’arrête lorsque Superman fait un gros boudin (ma-gni-fique double page à cet endroit) qui envoie tout le monde valdinguer. Voilà. Maintenant que tout le monde s’est tapé dessus, peut-être serait-il temps de réfléchir à ce qu’il s’est passé. Il est bien clair pour tout le monde que Superman n’a pas pu agir en étant dans son état normal, et celui-ci est plein de remords ; reste donc à savoir qu’est-ce qui lui a été fait, et surtout, qui ???

Et des questions, on va donc s’en poser pendant tout le numéro, au travers des yeux de celle à qui Superman compte le plus : je parle évidemment de sa super-copine Wonder Woman. Elle essaie de découvrir ce qui a pu se passer chez Superman, de trouver une réponse rationnelle, plausible, scientifique, ou encore d’aller regarder du côté de la religion. Mais ne trouvant pas ses réponses ni dans la science, ni dans la foi, elle va alors se tourner… vers la magie (d’où la citation en début d’article). Tout ça signe l’arrivée en jeu de la Justice League Dark, la Trinity War commence vraiment.

Ou bien commence-t-elle ? Non parce que ce numéro mène une intrigue très sympa, qui soulève pas mal de questions (et donc le choix du narrateur n’est pas anodin), mais j’ai eu l’impression d’être encore dans une sorte d’introduction, que les choses sérieuses n’ont toujours pas commencé. C’est assez frustrant. Ajoutez à cela un nombre de pages plus réduit que le numéro de la première partie (et pour le même prix, haha, quel scandale), tout se lit très vite, et en fait, on arrive à la fin que tout n’a pas encore commencé. Alors je sais bien qu’il faut du teasing et tout, mais j’aimerais que le rythme s’accélère. J’ai également noté une incohérence vis-à-vis de Pandora : il est dit qu’elle a trouvé la boîte derrière un temple à Athènes alors que dans Pandora #1 c’est clairement dans une forêt sauvage que la rencontre se fait. C’est peut-être un détail mais moi ça m’a coincé pour le coup. Ha, et certaines redondances narratives m’ont aussi bloqué ; notamment le fait de nous expliquer que Superman n’était pas son état normal, qu’il n’a pas pu faire « ça », c’est un coup monté… Ouuiiiiiii, on a compris !! Y a des méchants derrière tout ça !! Pas la peine de le dire mille fois !!

Alors j’ai peut être l’air (trop ?) critique mais pour moi le Justice League #22 était très haut et ici la pression est un peu retombée. La narration est classique, comparée à celle avec Xanadu ; et l’ensemble a l’air plus plat du coup (Shazam, pour l’occasion, est complètement effacé). Mais j’ai quand même bien aimé la thématique du questionnement et de la recherche de réponses, liée au narrateur, et qui suit tout le cheminement de Wonder Woman au cours du numéro. Pour le reste, les dessins sont pour moi irréprochables, tout comme la colorisation : c’est vif, nuancé, agréable, bref. Et je me répète sur les double-pages qui sont extra. Au niveau des dialogues, même si ça parlotte beaucoup, ce n’est pas trop mal écrit (notamment une scène entre Batman et Superman, touchante).Puis bon, l’intérêt au final c’est que la frustration entraînée par le manque de contenu et le trop plein de questions est que l’envie de connaître la suite est démultipliée. Mais attention à ne pas abuser du procédé !!

Au final, Justice League of America #6 reste bon, mais moins que le précédent numéro. Trop posé, trop introductif, et pas assez de contenu. Pour autant, l’histoire continue à se suivre très agréablement, et la suite se fait furieusement attendre ! Beaucoup de questions posées (dont la toute dernière qui sert de cliffhanger) vont, j’espère, trouver réponse. Et maintenant que les 3 ligues sont vraiment présentes dans l’event, ce que je veux aussi, c’est les méchants !! Les vrais !! Allez, envoyez la suite, et que ça bouge !!

UN DEUXIÈME AVIS C’EST BIEN AUSSI !

Nous y revoilà ! C’est bon les mecs ? Vous vous êtes calmés ? Laissons leur quelques pages pour se foutre encore un peu sur la tronche et se détendre quelques instants après que Superman ait gueulé bien fort. Non parce que c’était peut-être un poil exagéré votre comédie non ? Surtout toi, Steve Trevor, je sais pas ce que t’as refilé Geoff Johns cette fois-ci, mais tu me sembles un peu tendu ! Mais bon, je dois dire que les autres se comportent finalement de manière assez logique… on va dire… Une fois que vous vous êtes calmés du moins. L’histoire prend la bonne direction. Ca y est, vous commencez à réaliser que Superman aurait éventuellement pu être victime de quelque chose ? Merci Batman d’avoir retrouvé ta perspicacité habituelle, et tu fais dans le pragmatisme, c’est bien, moi aussi je trouve ça idiot que la folie des hommes viennent de quelques entités sorties d’une boîte ! Ha, et voilà Wonder Woman convaincue que Pandora est derrière tout ça et la voilà partie dans sa petite croisade personnelle. Ça aussi ça a du sens finalement, bien joué l’Amazone d’avoir été chercher la JLD ! Non… me regarde pas comme ça, je t’en prie… C’est pas toi que je juge, c’est heu… les dieux qui décident de comment tu agis, c’est tout… D’ailleurs le rôle des dieux (je parle des dieux grecs là) dans cette histoire, bien vu les mecs ! J’aime l’idée ! Oh, et alors que tout semble se calmer un peu, voilà une grande Question qui vient nous tarauder l’esprit : qui est le mal derrière le mal ?

Par contre, je sais pas ce que vous avez tous avec vos têtes, mais vous semblez un peu malade, le dieu créateur Doug Manhke semble en petite forme. Il vous a barbouillé un peu n’importe comment… Ca dépend des pages mais tout de même… C’est pas très sensé…

Je vais tout de même continuer à vous suivre. C’est bien parceque vous avez été sage cette fois-ci et que Geoff Johns s’est un peu calmé… Sans doute avec un coup de pouce de Jeff Lemire…

 – Freytaw