Trinity War : Ray Fawkes ouvre la boîte de Pandora #1

Trinity War approche à très grands pas à présent et c’est dès demain que vous pourrez retrouver Trinity of Sin : Pandora #1 qui sert de prélude au cross-over de l’été. Si le personnage n’est apparu chez DC que depuis deux ans, l’auteur Ray Fawkes va pouvoir raconter près de 10 000 années du passé obscur de ce personnage mystérieux dans les pages de sa nouvelle série. Pour rappel, dans la mythologie grecque, Pandore est celle qui a ouvert la boîte du même nom, apportant sur Terre tous les maux dont souffre l’Homme (guerres, maladies, famine, passion…) – mais c’est également au fond de la boîte que se trouve une valeur essentielle pour l’humanité : l’espoir. Le personnage du DC universe, s’il est inspiré de la figure mythologique qu’on connaît, a également joué un rôle important dans le numéro #5 de la mini-série de Geoff Jonhs, Flashpoint  : c’est en effet Pandora qui a remis à zéro l’univers DC dans le final de la série, menant directement le DCverse au New 52. Pour avoir ouvert la boîte qui porte son nom, Pandora a été maudite par le Council of Eternity en compagnie de ses camarades Phantom Stranger (qui court par le nom de Judas Iscariot) et de The Question. Après avoir souffert silencieusement pendant des milliers d’années, Pandora s’est décidée à passer à l’action : elle a repris sa boîte qu’elle est bien décidée à ouvrir, chose qu’elle ne peut réaliser toute seule. Cette tâche reviendra à la personne au cœur le plus fort ou celle au cœur le plus sombre sur Terre. Quel que soit le cas, Pandora veut mener son projet à terme, « même si ça doit signifier la fin de la Justice League ».

C’est lors d’une interview téléphonique accordée à nos confrères d’HeroComplex que Ray Fawkes, qui co-écrit par ailleurs Justice League Dark et Constantine avec Jeff Lemire, s’est exprimé sur sa nouvelle série et son mystérieux personnage principal – qui était apparu auparavant dans toutes les séries New 52. La Pandora qu’écrit Fawkes est bien celle de la mythologie, celle qui a ouvert la boîte. Il a expliqué qu’il avait énormément à raconter sur son épopée qui a duré 10 000 ans, et que les lecteurs auront la chance de mieux pouvoir cerner le personnage et ses motivations – ce qu’elle a vu, ce qu’elle a fait, et ce qu’elle pense devoir faire suite à cela. Pour lui, elle a une vision bien particulière sur l’Histoire du DC Universe. La série en question débutera après ce périple de 10 000 ans ; à ce moment là, un certain nombre d’événements vont motiver une nouvelle quête pour Pandora, comme si ces 10 000 ans n’avaient été qu’un prélude à cette quête, prélude dont les dernières étapes auraient été les multiples apparitions de Pandora au sein des séries New 52.

Comment écrire un personnage vieux de plusieurs millénaires ? Pour Ray Fawkes, ce qui est intéressant est que Pandora, au contraire de nombreux personnages qui deviennent très cyniques en vieillissant (nda : on parle bien sûr de ceux qui traversent les siècles), ne peut pas devenir ainsi : elle ressent toute douleur et toute émotion comme au premier jour. Elle a vu et vécu toutes les horreurs, toutes les souffrances de l’humanité avec un regard neuf à chaque fois, ce qui rend le personnage unique. Ray s’entraîne à écrire le personnage comme ayant un passé de plusieurs millénaires mais qui réagit émotionnellement comme quelqu’un qui a une vie complètement normale. Ce paradoxe rend le personnage intriguant, et fait que d’autres ont bien du mal à la comprendre. Fawkes a également déclaré que les lecteurs observeront plusieurs évènements clés dans l’histoire de Pandora. Dans le premier numéro notamment ils la verront parcourir le Croissant Fertile (ex-Mésopotamie, Assyrie et Egypte), l’Europe puis l’Asie, au fil des millénaires.

Si Pandora était restée jusque là très passive, il est temps pour elle de passer à l’action. Mais de quelles actions parlons-nous au juste ? Ray Fawkes a indiqué que la culpabilité et la honte infligée à Pandora suite à sa condamnation s’est peu-à-peu transformée en une colère languissante qui s’est accrue, lentement mais sûrement. De plus il lui a été révélé que le Counsil of Eternity a admis avoir peut-être commis une erreur de jugement envers Pandora, qui pourrait donc ne pas être coupable du crime dont on l’a accusé. C’est à ce moment que sa colère a atteint le point de non-retour, et elle est passée de pénitente à guerrière vengeresse. Fawkes a également précisé que le personnage se sent responsable des maux du monde ; elle est convaincue que si elle guérit le monde de ses tourments, elle mettre également fin à sa malédiction. Ce qui, bien évidemment, ne sera pas aussi simple – et à priori, ce serait même tout le contraire, ce qui va poser bien des dilemmes moraux à notre héroïne ! La série s’annonce, aux dires de l’auteur, comme une « aventure épique qui a été préparée pendant dix millénaires » – et que les lecteurs peuvent s’attendre à une histoire très personnelle sur une très grande bataille.

Et si on parle de « bataille », c’est bien parce qu’il faut ramener la série à ce qui la lie : Trinity War. Là-dessus, Fawkes s’est également expliqué. Si Pandora elle même, et ses interactions avec d’autres super-héros, vont mener à Trinity War, sa série s’intéressera au personnage pour ce qu’elle est. Dans Trinity War, comme beaucoup de choses vont se passer, elle restera le personnage mystérieux qu’elle est, mais ceux qui liront ToS : Pandora pourront s’apercevoir de ce qu’elle mijote, de ce qu’elle pense alors que les autres super-héros la considéreront comme une menace, une ennemie ou une alliée potentielle, ou quoi que ce soit. Les lecteurs pourront également la voir interagir avec de très grands héros comme Superman ou Wonder Woman, mais également avec d’autres individus plus discrets, certains membres de la Secret Society. Elle interagit avec toute sorte de personnages ; en comptant bien sûr ceux avec qui elle est intimement liée, ses camarades de la Trinity of Sin. Pour ces derniers, Pandora a d’ailleurs bien du mal à les supporter car pour elles ils sont vraiment coupables de ce dont on les accuse et elle ne supporte pas d’être affiliée à ces deux personnes, puisqu’elle se pense accusée à tort. De leur côté, Phantom Stranger  la trouve pénible, agaçante – et The Question ne l’apprécie clairement pas. Mais les vrais ennemis de Pandora seront les Seven Deadly Sins (sept péchés capitaux), dont deux membres (Pride et Envy) ont été aperçus sur la couverture de ToS : Pandora #2.

Ray Fawkes est en dernier lieu revenu sur son travail avec Daniel Sampere avec qui il avait déjà collaboré sur quelques numéros de Batgirl. Pour lui, le dessinateur est très doué dans la réalisation de ses personnages, de leurs expressions faciales, leurs mouvements. C’est pourquoi il lui accorde une totale confiance pour la retranscription des enjeux émotionnels qui seront impliqués dans son histoire. Il a ajouté enfin, détail amusant, qu’il était également séduit par le travail du dessinateur sur les textures – et si ce n’est pas forcément ce à quoi le lecteur fait attention, Sampere y apporte un soin tout particulier. À examiner attentivement, donc !

Si l’on sait maintenant à-peu-près à quoi s’attendre du début de cette série, il reste à voir comment ce travail sera mis en page. Heureusement, il ne reste plus beaucoup de temps à attendre puisque, on le répète, Trinity of Sin : Pandora #1 sort demain le 3 Juillet dans tout bon comicshop qui se respecte. On se retrouvera bien entendu sur une review complète du numéro pour vous dire ce qu’on en a pensé. En attendant, n’hésitez pas à partager vos avis sur ce qui a été raconté, vos attentes concernant la série, ou Trinity War, dans les commentaires !!