[Review VO] Justice League #21

Les points positifs: De la magie, partout C’est beau On va sans doute pouvoir passer aux choses sérieuses Les points négatifs: Black Adam un peu mal traité L’histoire faite un peu « à la va-vite »

« Get Him » – Shazam

• Scénario : Geoff Johns – Dessin : Gary Frank

• DC Comics – 26 Juin 2013 – 32 pages – 3.99$

Tout comme l’avait fait DC Comics en Septembre dernier avec les numéros #0, ce Justice League #21 est entièrement dédié à terminer la première partie des aventures de Billy Batson et son alter-ego Shazam. Il prend donc une nouvelle fois la vedette aux sept membres de la Justice League pour enfin terminer son introduction au reste du monde.

Fervent fan de Shazam depuis ses débuts dans les back-up de Justice League, il était temps que le champion de la magie sorte enfin du placard pour prendre son envol et briller de sa propre lumière. S’il est vrai que Geoff Johns a quelque peu dilué sont récit dans le temps, je trouve que cette fois-ci les évènements vont presque trop vite. En effet, ce numéro #21 reprend directement là où nous avait laissé le dernier, Shazam et Black Adam se faisant face.

Si l’on pouvait craindre que Geoff Johns renie plus ou moins ce qu’était le personnage au nom de la modernité et de la badass attitude (déjà fait pour certains personnage) avec le passage aux New 52, il faut croire que l’auteur aime trop son personnage pour lui faire subir un tel sort. Ainsi, il parvient à l’inscrire dans ce nouveau monde d’une manière fort convaincante, lui insufflant ce qu’il faut de nouveauté pour le rendre frais et neuf sans pour autant renier l’essence du personnage. La thématique de la famille qui reste un élément important et qui est présente depuis de le début de l’histoire prend ici toute son ampleur. J’avoue cependant que l’enchantement que réalise Shazam avec les mots magiques ne me parle pas vraiment et que je suis passé totalement à côté. Au contraire, c’est plus dans l’attitude du personnage et de ceux qui l’entourent que j’ai vraiment ressenti les liens qui unissent les enfants (et pas que d’ailleurs).

Au-delà de ces aspects réussis je ne peux m’empêcher de me retrouver sur ma faim. Les différents affrontements sont pour moi relativement vite expédiés et le sort de Black Adam n’est pas spécialement concluant car émotionnellement non impliquant. D’ailleurs on sait très bien que ce qui arrive n’est pas une fin et cela rajoute encore plus à mon insatisfaction au traitement du personnage de Black Adam. Par la même occasion on se trouve ici avec le schéma typique de l’introduction du héros avec la séquence action de fin qui vient clôturer le numéro. Bien sûr Geoff Johns n’oublie pas d’introduire la suite via une fin ouverte qui donne la direction future du titre. D’autres éléments m’ont également gêné mais je ne peux malheureusement pas en parler sans spoiler une partie de l’histoire que j’aimerais vous laisser apprécier pleinement.

L’un des exemples que je peux prendre c’est le cas des sept péchés capitaux. Leur rôle était censé être relativement important, en tout cas assez pour que Johns passe pas mal de temps à nous présenter et surtout pour que Black Adam s’amuse à les récupérer un à un. Sauf que leur développement est vraiment faiblard, et si dans les quelques dialogues qu’ils échangent on peut sentir leurs personnalités propres, ils sont totalement sous exploités. On me dira que c’est uniquement parce qu’ils servent de prétexte, certes, mais il n’empêche que ce sous-développement est  caractéristique de bien d’autres éléments de ce numéro. Le simple fait que l’on ne nous indique pas, d’une quelconque manière, comment Shazam va être impliqué dans Trinity War m’enquiquine un peu !

Il ne faut pas oublier Gary Frank dans l’histoire puisque le bonhomme porte quand même très très bien le titre. J’ai toujours beaucoup de mal avec ses lèvres supérieures qui font beaucoup trop penser à celles de Reeve, surtout que c’est la même pour plusieurs personnages. D’une manière globale cela a souvent été le problème de Frank, les visages. Pour le reste rien à dire, c’est beau, détaillé, classique dans le découpage mais très dynamique et la magie est très bien rendue dans les différentes cases.

Geoff Johns termine son premier arc dans une incroyable débauche de magie, de pouvoirs et de pyrotechnie portée par des valeurs familiale fortes mais ne font pas de ce numéro une tuerie absolue. Beaucoup de détails me laissent perplexe et certaines scènes tombent carrément à plat. Ceci dit, Justice League #21 reste un bon numéro même si j’en attendais beaucoup plus.