[Review TV] Superman/Batman : Apocalypse

Les points positifs: Le graphisme, proche des dessins de Michael Turner L’héritage de Jack Kirby Le personnage de Supergirl Les points négatifs: Le choix du titre, assez discutable

« Her name is Kara Zor-El, from Krypton. She’s my cousin. »-Superman

• Superman/Batman Apocalypse –  Année 2010
• Blu-Ray – 1h15 – Réalisation : Lauren Montgomery – Scénario : Tab Murphy

Suite au succès de Superman/Batman : Ennemis Publics, Warner Bros animation a rapidement mis en chantier sa suite, qui est sortie sous le nom de Superman/ Batman Apocalypse, film qui, comme son nom ne nous l’indique pas, nous présente les dernières origines en date de la Supergirl de l’univers classique, avant l’ère new 52. L’arc adapté dans ce dessin animé est celui qui suit directement celui du précédent, intitulé « The Supergirl from Krypton ». Passé le « choc » de voir que le point central du film ne sera pas le tandem qui était au cœur de l’action d’Ennemis Publics, nous découvrons une Kara Zor-El dont la nacelle s’écrase à Gotham et qui sera rapidement confrontée au chevalier noir.

C’est en effet Batman qui rencontrera le premier la dernière fille de Krypton qu’il percevra rapidement comme une menace potentielle pour la planète. Vision que ne partagera pas Superman, qui souhaitera simplement que sa cousine puisse avoir la même chance que lui et s’intégrer dans la société en devenant une adolescente comme les autres, ce qui occasionnera quelques scènes très légères mais bien amusantes. Toutefois, pour permettre à Kara de maîtriser ses pouvoirs, Batman et Superman auront besoin de l’aide de Wonder Woman, qui décidera de prendre sous son aile la petite blonde afin de l’entrainer sur l’île de Themyscira. Malheureusement, Darkseid, tyran de la planète Apokolips ne l’entendra pas de cette oreille et enlèvera la kryptonienne afin d’en faire un officier de son armée. Et le géant à la peau grisâtre ne sera pas le seul personnage du Fourth World de Jack Kirby à être présent dans le film, pour le plus grand plaisir des fans du « Roi » des comics, ou de ceux qui avaient apprécié la série Superman : L’ange de Metropolis, où Darkseid avait une grande importance dans la dernière saison.

Le film, tout comme son prédécesseur, ne manque pas d’action et de nombreux combats sont présents ; la mise en scène de ceux-ci est très efficace, et l’esthétisme de ces scènes est parfait (mention spéciale pour l’affrontement final du film). La planète Apokolips est parfaitement représentée et l’ambiance qui y règne est menaçante à souhait. Batman, Superman, Wonder Woman et Big Barda (que l’on a plaisir à retrouver) sont très bien animés et ont l’occasion de prouver maintes fois leur bravoure et Supergirl, en quête d’identité, est plutôt touchante. Le film remplit donc son but : nous proposer une aventure à la fois accessible au grand public et aux lecteurs de comics, qui y trouveront leur compte.

La bande son est très réussie, les musiques collent bien à ce que l’on voit à l’écran et le thème principal est probablement l’un des meilleurs de la collection de films animés DC. Le doublage VO est excellent, Kevin Conroy et Tim Daly reprenant leurs rôles habituels de Batman et Superman et Summer Glau, actrice que l’on a pu voir dans la série Firefly de Joss Whedon ainsi que dans The Sarah Connor Chronicles (série dont la qualité est bien plus discutable que la précédente) campe parfaitement le personnage Supergirl sans lui donner une voix d’adolescente trop naïve et énervante, et en caractérisant parfaitement la jeune femme, faisant tour à tour ressentir sa fragilité, ses hésitations puis sa détermination. Seul Darkseid est doublé de façon assez peu convaincante par un Andre Braugher assez mou.

Si vous avez apprécié le film précédent, il n’y aucune raison pour que vous boudiez celui-ci : il est plus réussi, bien plus agréable à regarder, servi par un casting plus qu’efficace, et nous présente les origines d’un personnage iconique de DC Comics : Supergirl. Superman/Batman Apocalypse est aussi la preuve qu’une héroïne peut tenir le rôle central dans un film de super-héros, et hollywood ferait bien de s’en inspirer si un jour leur vient l’idée d’adapter avec succès (pas comme la dernière fois) les aventures de la dernière fille de Krypton sur grand écran.