Les points positifs:
Les points négatifs:
|
« Tu ne pourras plus revenir en arrière » – Jonathan Kent
- Scénario : Geoff Johns – Dessin : Gary Frank – Couleur : Brad Anderson
- DC Heroes Panini Comics – Superman Origines Secrètes – 2011 – 2×120 pages – Prix (2×11 € ) – format souple. – Contient Superman Secret Origins 1-6
Il y a à ce jour 3 histoires majeures sur les origines de Superman pré new 52. Secret Origins en fait partie. En préambule il paraît intéressant d’expliquer la genèse de cette mini série. Il faut bien distinguer Superman – Origines Secrètes de Superman Birthright (ou les origines en VF) de Mark Waid et Leinil Francis Yu paru entre 2003 et 2004. Birthright était déjà un remplacement de la précédente histoire « officielle » des origines de Superman à savoir la mini série Man of Steel de John Byrne datant de 1986 suivant le reboot de Crisis On Infinite Earths.
Le problème est qu’après Infinite Crisis (2005-2006) il était difficile de dire laquelle des deux histoires était canonique et finalement les deux pouvaient se valoir.
En 2009 Dan DiDio et l’équipe créative en place d’Action comics (Geoff Johns et Gary Frank) décident alors de remettre de l’ordre dans tout ça. Cette équipe est de plus forte du succès d’arcs devenus cultes comme Superman : Brainiac.
Ainsi ce récit unique qui va puiser ses inspirations un peu partout a l’objectif plus qu’ambitieux de donner des origines définitives à Superman en l’espace de 6 numéros. Et au final ce pari va aller plus loin car c’est un véritable hommage et un récit intelligent et parfait que va nous proposer Johns.
On va donc passer de l’histoire du Superboy adolescent à sa version adulte, ses déboires avec l’armée, sa rencontre avec un premier Parasite et Metallo. Chez Clark ado tout est là et fort heureusement est évité l’écueil Smallville la série télé ; il y a bien sûr Lana comme toujours et très vite Lex Luthor est introduit. Aucune amitié ne naîtra entre les deux. Inutile de dire que Lex sera l’antagoniste au centre du récit et la source des conflits. Présenté comme brillant mais incroyablement mégalomane et prêt à tout pour arriver à ses fins la présence de l’homme d’acier dans sa chère ville de Metropolis va l’irriter au plus haut point.
Notons aussi qu’il est très intéressant de voir lors de son adolescence le jeune Clark/Superboy partir en voyage dans le futur avec les légionnaires. Quel plaisir de voir Saturn Girl, Brainiac 5 et leurs comparses guider le jeune héros en devenir. Cette adolescence où on retrouve cette réplique reprise dans le film Man of Steel avec Jonathan Kent au moment où Clark découvre d’où il vient :
-Je veux juste être ton fils !
-Tu es mon fils !
Toute la galerie de personnages est là et gravite autour de Clark, de la Lois journaliste intrépide qu’on adore, Perry White, et bien sûr Jimmy Olsen ou les parents Kent. Compléments essentiels d’un Superman qui se construit et devient l’icône de la ville de demain. Le récit ne s’attarde absolument pas sur Jor-EL et il y a une ellipse très importante d’ailleurs sur ce point.
Johns rend un hommage incroyable au film de Donner avec un Gary Frank magistral, on croirait vraiment voir Christopher Reeves. Ce récit est un melting pot de toute la mythologie Superman. Et ce depuis le silver age jusqu’à Birthright pour donner à la mini série une force nostalgique et épique.
Que dire des dessins absolument parfaits de Gary Frank qui a complètement compris la vision de son scénariste ? Il transcende la volonté d’émotion plutôt que de réflexion que veut donner Johns. Il donne vie aux personnages avec un trait impressionnant. Sa maîtrise technique imparable, son travail sur les postures et expressions faciales relève du génie. Rare sont les dessinateurs à si bien savoir transmettre les émotions.
Ce récit est la version pré new 52 absolue sur les origines de Superman. Elle est indispensable. Riche en émotions, en action et en personnages forts elle va vous transporter. Histoire sublimée par un Gary Frank parfait aux dessins, c’est un indispensable absolu. Une déclaration d’amour de Johns et Frank à l’homme d’acier. Ce récit a été publié en librairie chez Panini en 2 volumes contenant chacun 3 numéros dans la collection DC Heroes et en souple. Ce découpage ne rend absolument pas hommage à l’œuvre, en espérant une réédition chez Urban Comics très prochainement ! Les tomes restent cependant encore trouvables si vous ne pouvez pas patienter mais malheureusement il y a de la spéculation.
Moi il y a des choses que j’aime beaucoup dans « Superman : Origines Secrètes » et il y a des choses que j’aime pas du tout. Certaines de ses qualités sont ses défauts, et certains de ses défauts sont ses qualités. Cet ouvrage me rappel « Superman Returns » avec Singer, c’est à dire que parfois Geoff Johns passe plus de temps a faire des clins d’oeils (ou hommages) à d’autres histoires, que de développer sa propre vision des origines de Superman (pourtant j’adore bon nombre des travaux de Geoff Johns). Je suis certain que si il avait développer sa propre vision en reprenant moins certains aspect (certes cultes et/ou référentiels) ça aurait été bien meilleur. Rien que pour ça je lui préfère Birthright qui est pourtant plus contenu mais plus personnel et novateur.
Ta critique se comprend. Il est vrai que le récit est rempli d’easter eggs, de postures déjà connues. Mais si il est vrai qu’une partie du récit est constituée d’hommages je trouve que Johns arrive à mélanger le tout pour en faire un petit bijou. Ensuite je comprend tout à fait qu’on puisse préférer Birthright ! Enfin il ne fait pas que des clins d’œils non plus et je trouve son Lex ado absolument génial, l’arrivée du premier Parasite très bien trouvée. C’est un récit très pop corn comme Johns sait le faire mais il a le mérite d’être moins mou que Returns et plus direct.
Pour moi, c’est tout simplement l’origin story ultime. Elle n’a vraiment pas grand chose d’originale mais parvient à réunir les meilleurs moments des origines précédentes.
C’est un excellent best of et la version des origines que j’attendais.
Effectivement, il fait parti des références de MoS.
J’attendrai Urban sur ce coup.
Une origin story que je n’aime pas du tout. Tout est pompé à gauche à droite, aucune originalité. Il y a déjà beaucoup d’origin story de Superman, pas besoin de rajouter un best-of.
J’adore Birthright, Earth One et les nouvelles origines New 52, mais là c’est pas passé.
Apparement cette histoire sera réédite par Urban Comics dans Geoff Johns présente Superman tome 6 ou 7