Les points positifs:
Le point négatif:
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And can I reverse it ?
Ce numéro est un numéro anniversaire. Pour les New 52 il s’agit du Detective Comics #19, mais si on compte depuis la création de la série, c’est le 900ème numéro. Et qui dit numéro anniversaire, dit numéro exceptionnel. Ici nous pouvons retrouvez 80 pages et 5 histoires dans ce numéro. Des histoires plus ou moins en lien avec l’arc en cours. Arc entre Batman, le Penguin et l’Emperor Penguin. Mais pour compliquer les choses, un dangereux virus va faire des siennes à Gotham. Une bonne lecture en perspective, même si le numéro se dévore rapidement au final car on se prend vite dans l’histoire.
Entre les histoires nous retrouvons une galerie d’illustration du chevalier noir par entre autres Dustin Nguyen, Chris Burnham, Brett Booth et Francesco Francavilla.
The 900
- Scénario: John Layman – Dessin: Jason Fabok – Couleur : Jeromy Cox
La première histoire de ce numéro anniversaire est consacrée à une invasion de chauve-souris géantes à Gotham. A bien y regarder, c’est une invasion de men-bats. Au programme on retrouve du beau monde, Batman, Batwoman, Batgirl, Nightwing, Kirk et Francine Langstrom, Zsasz, Poison Ivy et l’Emperor Penguin. Tout le monde est là, mais bien sûr pas tous aussi importants, certains sont même inutilement présents. L’histoire qui parait sortir de nulle part est en fait la suite de Detective Comics #18, et le lien est plutôt original. Une plutôt très bonne surprise, enfin plutôt un très bon enchainement de surprises car pour le coup on est servi. Un numéro qui surprend par l’action et le rythme, par l’émotion car on touche du doigt les tristes conséquences de Death of the Family et un départ, mais aussi une force qui nous vient des planches.
Si le scénario de John Layman ne laisse pas vraiment beaucoup de répit au lecteur (et tant mieux), les planches sont quant à elles fabuleuses. Jason Fabok nous livre des men-bats magnifiques. Tout est parfaitement réalisé dans les moindres détails, c’est une explosion visuelle. La colorisation est impeccable. Je ne vois absolument rien à redire sur le travail visuel. Une très bonne entrée en matière pour ce numéro. C’est agréable de retrouver un Detective Comics qui tient en haleine et met quelques petites claques par ci par là.
Man-Bat : Birth of a Family
- Scénario: John Layman – Dessin: Andy Clarke – Couleur : Blond
On continue dans la lignée Man-Bat comme l’indique le titre de cette histoire plus courte que la précédente. Ici nous retraçons à travers la narration de Francine Langstrom la vie de son mari Kirk, qui a fait un choix douloureux dans l’histoire précédente. Ici on en apprend donc plus sur le scientifique, sur ses découvertes. C’est une jolie présentation, pour un final qui va conduire Francine à un choix tout aussi déroutant.
Le fait que John Layman soit au scénario permet une excellent cohésion avec l’histoire précédente. Le même ton, qui est d’ailleurs assez juste. On ne tombe pas dans le mélodramatique, ni dans le trop héroïque. Par contre le contraste entre Jason Fabok et Andy Clarke est saisissant et pique un peu les yeux. Après une histoire de toute beauté, ces quelques pages là sont plus rudes. Je n’accroche pas vraiment. Le travail sur les personnages n’est pas le même selon que l’on soit dans le présent ou le passé certes. Et dans le passé ce n’est vraiment pas agréable.
Bane : War Council
- Scénario : James Tynion IV – Dessin: Mikel Janin – Couleur : Dave McCaig & Brad Anderson
Autant le dire de suite, ici l’histoire ne tourne pas autour des chauve-souris, mais plutôt des hiboux. Bane, guerrier échappé de Santa Prisca, qui en a pris le contrôle par la suite, souhaitait partir en guerre pour conquérir Gotham. Or sur son chemin il a croisé des ennemis plus résistants qu’il ne le pensait : La Cour des Hiboux. Ces derniers sont donc devenus ses ennemis numéro un, ceux à éradiquer en premier, avant même Batman. James Tynion IV scénariste sur la série Talon (qui continuera cette histoire avec Bane) maîtrise son sujet, les hiboux il les connait et cette petite introduction à ce qui va suivre annonce du bon. C’est sûr que pour ceux qui ne lisent pas Talon, cette intro peut faire un peu tâche, ici au milieu, mais bon, personnellement j’approuve.
Les dessins de Mikel Janin correspondent plutôt bien au style de l’histoire, même s’il excelle sur d’autres séries. Il y a quelques défauts par ci par là, mais il s’en sort bien. Maintenant j’ai hâte de voir la suite dans Talon.
Mr. Combustible : Birdwatching
- Scénario : John Layman – Dessin: Henrik Jonsson – Couleur : Juancho
Ignatus Ogilvy a tout manigancé depuis le début pour passer de bras droit du Penguin au rang de Emperor Penguin en faisant enfermé son ancien boss. Il a son empire, et fera tout pour le garder et l’agrandir. Il utilisera tous les anciens hommes, enfin hommes c’est vite dit, de main du Penguin pour s’enrichir. Mais le Penguin veille au grain. Chez les penguins, tous sont de grands vicieux. C’est pas mal, et surtout on revient à nos histoires de Men-Bats et de virus. Mais on arrive aussi au procès de Cobblepot. Un numéro qui mine de rien nous montre en quelques pages qui est encore le patron, même au fond du trou.
Bien sûr, cette histoire est menée avec maîtrise car nous retrouvons John Layman au scénario, et il nous amène doucement mais surement vers une fin qui s’annonce surprenante pour cet arc. Les dessins de Henrik Jonsson sont très bons.
Gotham’s finest : Through a Blue Lens
- Scénario: John Layman – Dessin: Jason Masters – Couleur : Brett Smith
Dans cette courte histoire nous découvrons l’autre côté de cette infection par le virus qui transforme les habitants de Gotham en chauve-souris géantes. En effet, un agent des forces de police a été infecté, transformé puis guéri. Guéri après avoir été battu par Batman. L’important c’est ce qui se passe dans la chambre d’hôpital et la discussion entre les agents présents. S’en suit donc une discussion houleuse sur Batman. Avec un agent en particulier qui a une dent contre le chevalier noir. Surtout depuis des évènement survenus dans Batman #13 et Detective Comics #2.
Si John Layman nous a posé cette histoire ici, il doit y avoir une raison. La police pourra peut-être se rebeller contre le vigilante. Mais tout ceci reste à voir. Les dessins de Jason Masters sont sympas, mais il est vrai qu’ils peut manquer de contrastes. Alors est-ce un manqué de Jason Masters ou de Brett Smith à la colorisation? Toujours est-il que cette histoire n’est pas transcendante mais peut-être utile pour la suite. Attendons donc de voir la suite le mois prochain !