Review VF – Before Watchmen Tome 2

Les points positifs: Qualité d’ensemble Spectre Soyeux Ozymandias Les points négatifs: Le Comédien, toujours en dessous du reste

« Montrons-lui ce que les renardes font aux petites poules égarées. »

Après une longue attente, enfin le Before Watchmen #2 est entre mes mains! Alors oui, ce n’est pas indispensable à Watchmen mais lorsqu’on voit la qualité des séries comme Spectre Soyeux ou Ozymandias, on aurait tort de s’en priver. Il y a tellement de qualité dans ce mag. Va-t-il transformer l’essai?

Minutemen: La Minute de Vérité #2/6

• Scénario et dessin: Darwyn Cooke

On continue de plonger dans le passé du seul groupe de justiciers masqués, les Minutemen. Et plus que l’apogée du groupe c’est surtout sa chute à laquelle on assiste à travers les mots d’Hollis Mason. Quelques surprises « chocs », notamment sur le Juge Masqué. Quelques passages difficiles, avec l’enquête sur les enfants.

Plus on avance dans l’histoire plus ces personnages deviennent détestables. En effet ce ne sont pas des héros, mais des gens qui ne courent qu’après la gloire, la reconnaissance ou encore l’argent. Hormis quelques uns comme le Hibou ou encore la Silhouette.

Bref cette série est vraiment bien, Darwyn Cooke excelle aussi bien au scénario qu’au dessin. On retrouve vraiment l’esprit de Watchmen, notamment en ayant pour trame de fond le livre d’Hollis Mason, déjà très présent dans l’œuvre d’origine.

Spectre Soyeux #2/4

• Scénario: Darwyn Cooke et Amanda Conner – Dessin: Amanda Conner

Laurie s’est donc enfuie avec le beau Greg et en chemin ils ont été pris en stop par un couple de hippies. Grâce à une lettre à son oncle Hollis, nous allons découvrir sa nouvelle vie et comment, alors qu’elle essayait de fuir le costume du Spectre Soyeux, elle va d’elle-même chercher à l’enfiler.

Menant une vie toute simple comme toutes les jeunes filles de son âge: un job dans un restau, un petit copain avec qui elle découvre les joies de l’amour, des amis. Elle va très vite sentir l’appel de la justice et mener, sans que rien ne l’y oblige, une enquête sur ce qui semble être l’arrivée d’une drogue de nouvelle génération.

Là aussi Darwyn Cooke fait des merveilles au scénario. C’est frais, c’est intéressant, c’est vivant ! Le tout merveilleusement mis en images par Amanda Conner. Laurie est belle, rigolote, intéressante, on s’attache de suite à elle, on suit sa vie trépidante avec attention, autant pour la qualité de ses pensées, de sa vie, que pour la beauté de ses courbes.

Le Comédien #2/6

• Scénario: Brian Azzarello – Dessin: J.G. Jones

Une première partie où Eddie Blake discute avec Robert Kennedy durant le match où celui qu’on appelait Cassius Clay gagna son premier titre de champion du monde : nous sommes en 1964. Encore une fois, ce qui a fait la force du premier numéro du Comédien, est bien présent ici, à savoir l’immersion historique. Il est plaisant de voir le héros naviguer au milieu de personnages ayant vraiment existé, lors d’évènements ayant vraiment eu lieu.

La deuxième partie envoie le Comédien au Vietnam, pendant la guerre du même nom. Partie trop longue, à mon goût, où la seule chose mise en avant par Azzarello c’est le côté mâle alpha, hyper violent voire sadique d’Eddie Blake. Il est fort, il est violent, il est dominant. Ouais, on s’en doutait déjà, et la première scène de combat suffisait à nous le faire comprendre. Pourquoi en faire des tonnes de la sorte ?

Bref un titre toujours en dessous des autres, où seul le côté chronologique me fait apprécier la saga. Dès que ce n’est plus « historique », cela semble décousu, sans queue ni tête. On a l’impression qu’Azzarello est dépassé par son personnage et ne sait pas où l’emmener. A noter des dessins encore vraiment pas top de la part de J.G. Jones.

Le Hibou #2/4

• Scénario: J.M. Straczynski – Dessin: Andy Kubert

Nous continuons de suivre les aventures du Hibou et de Rorschach. D’ailleurs le titre aurait pu se nommer ainsi, jusqu’à maintenant Rorschach est tout autant mis en avant que le Hibou.

Pas mal de choses dans ce chapitre. Première dispute entre les deux camarades, on découvre comment Daniel Dreiberg enfant a décidé de prendre le Hibou d’origine pour modèle et d’arrêter d’être une victime, une belle scène embarrassante entre Daniel et sa maman, une jeune femme assez particulière avec qui le Hibou semble vouloir démarrer une histoire quelque peu surprenante. Mais en même temps on a l’impression qu’il ne se passe rien. On lit ça comme ça, sans vraiment qu’il n’y ait quoi que ce soit à apporter à notre moulin. Comme pour le Comédien, on ne sent pas ce que J.M. Straczynski veut nous dire. Nul doute que l’on devrait en savoir plus au prochain numéro, après que le Hibou aura poussé la porte de cette rousse incendiaire. Enfin je l’espère !

Bref un épisode où il se passe pas mal de choses mais à contrario reste plat, sans véritable histoire de fond. Et les mauvais dessins d’un Andy Kubert, qu’on a connu plus en forme, n’arrangent rien.

Ozymandias #2/6

• Scénario: Len Wein – Dessin: Jae Lee

Suite de la croisade vengeresse d’Adrian Veidt, après le décès de Miranda St.Jones. Mais cette croisade va avoir des retombées inattendues pour le jeune homme qui va se découvrir une véritable passion dans le fait de rendre la justice lui-même. Il va y prendre goût et cela va même lui monter un peu à la tête.

Cette prise de conscience se terminera sur l’envie d’Ozymandias de résoudre un mystère vieux de plusieurs dizaines d’années : la disparition du Juge Masqué. En effet, grisé par sa nouvelle notoriété, il ne veut absolument pas retomber de son piédestal. Comme les Minutemen, tous retombés dans l’anonymat, hormis un, le Juge Masqué a disparu du jour au lendemain. Mais cette enquête l’amènera à affronter un adversaire plutôt inattendu.

Bref une série toujours jouissive à lire tant par l’histoire prenante que les dessins sublimes. Les dessins de Jae Lee sont absolument magnifiques. L’histoire est très bien travaillée, on sent déjà poindre l’Ozymandias narcissique et sûr de lui de Watchmen.

Backup: La Malédiction du Corsaire Sanglant #2

• Scénario: Len Wein – Dessin: Jae Lee

Ce qui m’avait frappé dans Watchmen c’était le travail d’Alan Moore pour nous plonger dans un monde cohérent et qui pouvait nous paraître réel. Tout cela grâce à des coupures d’articles, de livres ou de bd (notamment la bd de pirates). C’est donc avec plaisir que je découvre ces histoires du Corsaire Sanglant à chaque numéro de Before Watchmen.

Dans la partie d’aujourd’hui, notre pauvre Gordon McClachlan, passé par-dessus bord pour avoir eu un trop grand cœur, va pour son plus grand malheur être repêché à bord du terrible Hollandais Volant. Comment va-t-il rassembler ce que lui demande le Corsaire Sanglant ?