[Review VO] Batman Incorporated #8

batman inc #8
[Review VO] Batman Incorporated #8 18
Les points positifs:
  • Un numéro important pour la continuité
  • Une fin graphiquement somptueuse
  • Robin et Nightwing
Les points négatifs:
  • Jason Masters
  • Chris Burnham pas forcément au niveau …
  • Un scénario un peu vite expédié

« We are the best, richard. No matter what anyone thinks »


  • Scénario : Grant Morrison Dessin : Chris Burnham, Jason MastersCouleur : Nathan Fairbairn

Attention ! Cette review est susceptible de contenir des spoilers ! Si vous ne souhaitez rien connaître de ce numéro avant de l’avoir lu, passez votre chemin, dans le cas contraire, bonne lecture !

En Septembre 2006, Damian Wayne fait son apparition dans Batman #655. Fils de Bruce Wayne et de la terroriste Talia Al Ghul, Damian va, peu à peu, prendre une importance considérable dans l’univers de l’homme chauve-souris, sous la plume du génial Grant Morrison. Nous sommes aujourd’hui en Février 2013, et après avoir utilisé le personnage sous de multiples aspects, Morrison a décrété qu’il était temps de mettre fin à l’aventure du dernier Robin, mais pas de n’importe quelle manière.

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Depuis quelques numéros de Batman Inc., on sent grandir l’influence du Leviathan, cette organisation omnipotente, dirigée par Talia Al Ghul, qui s’est infiltrée un peu partout à Gotham. Le gigantesque jeu d’échec qui se joue entre Batman et la fille de Ra’s Al Ghul semble tourner en faveur de celle-ci, affaiblissant considérablement le groupe Batman Incorporated.

Le Chevalier Noir mis hors jeu par ses opposants, cet épisode se concentre essentiellement sur l’action des Robins, qui tentent, par tous les moyens, de sauver leur mentor, prisonnier au sommet de la Tour WayneGrant Morrison joue donc la carte de l’action pour ce numéro 8, qui est l’occasion de revoir Damian coopérer avec Dick Grayson, ex-Batman et actuel Nightwing. Un tandem apprécié des fans, qui fait ici son retour le temps de 4 pages résolument nostalgiques.

Red Robin a lui aussi droit à son moment de bravoure. Malheureusement la scène qui lui est consacrée est d’une inutilité assez flagrante puisqu’elle n’a quasiment aucune conséquence sur le reste du numéro. On a le sentiment que Morrison s’est forcé à placer le personnage dans le récit, mais sans vraiment savoir quoi en faire. Cela confirme bien que Tim Drake a énormément perdu de son aura ces derniers temps, et c’est bien dommage … Chaque Robin est donc bien mis en avant pas le scénariste britannique, mais au final, c’est bel et bien Damian qui est le personnage central de ce numéro.

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Les lecteurs récurrents de Batman se souviennent tous des débuts de Damian Wayne en tant que Robin. Sale gosse prétentieux, incontrôlable et aux pulsions meurtrières bien trop fréquentes, le fils de Bruce Wayne semblait irrécupérable. Mais la volonté de l’enfant de vouloir ressembler à son père l’aura bonifié au fil du temps. En voulant démontrer à Bruce qu’il était digne de l’héritage du Batman, Damian a prouvé qu’il pouvait changer, malgré l’éducation spartiate enracinée en lui, et les multiples crimes qu’il a commis. Damian Wayne se comporte dans ce numéro comme un héros, comme un Robin digne de ce nom.

Grant Morrison arrive donc au bout de son récit sur le personnage dans la mesure où il a atteint l’objectif qu’il s’était fixé pour celui-ci : le faire passer du statut de paria à celui de héros. Une fois cet objectif atteint, le scénariste a décidé de ranger son jouet en le faisant mourir. Une décision contestable, mais qui, dans la pratique, s’avère efficace.

Légèrement moins épique que les précédents numéros, Batman Inc. 8 n’en reste pas moins un bon épisode, bien rythmé.

La tension est palpable tout au long du récit, d’autant que l’on se doute, dès le début, de l’issue de l’histoire (la couverture est plutôt claire là-dessus). La vraie question est donc de savoir comment va se jouer le destin funeste de Robin. De mon point de vue, la fin est peut être légèrement expédiée, et donc assez frustrante. Sans pour autant être une scène banale, la disparition de Damian n’atteint jamais l’intensité dramatique que l’on pouvait constater dans « Death in the family », qui a vu Jason Todd tomber sous les coups du Joker.

Le combat final n’est reste pas moins impressionnant, très bien écrit, et bien illustré.

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La partie graphique est assurée par Chris Burnham, épaulé par Jason Masters. Et pour être honnête, les dessins sont assez décevants dans ce numéro. Burnham nous a habitué à un travail de bien meilleure qualité que ce qu’il nous livre là. Certaines cases semblent un peu vides, et le niveau de détails est moindre que dans ses précédents travaux. Toutefois,  il ne faut pas oublier que l’artiste a énormément de talent à revendre, que le temps lui a surement manqué pour ce numéro.

C’est pour cela qu’une partie de l’épisode est dessinée par Jason Masters. Je ne souhaite pas fustiger ce dessinateur, qui a la lourde tache d’effectuer un fill-in de quelques pages, mais Masters ne tient vraiment pas la comparaison avec Burnham. Et pire encore, leurs styles sont assez différents, même si on voit clairement que Masters essaie de donner un côté cartoon à ses planches pour coller au style de son collègue.

Le résultat n’est pas désagréable à l’œil, loin de là, mais on peut regretter que ce numéro évènement n’ait pas bénéficié d’un traitement graphique plus pointu. Exception faite des 3 dernières pages, au découpage et à la finition absolument remarquable.

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Batman Incorporated #8 marque un tournant significatif pour la série, et plus généralement pour le héros de Gotham City. Considéré comme le début de la fin du run de Grant Morrison sur l’homme chauve souris, ce numéro est bon, à n’en pas douter, mais peut être pas aussi exceptionnel que ce à quoi nous pouvions nous attendre. Cependant, au-delà de la qualité du numéro en lui-même et de l’évènement majeur qui s’y déroule, c’est ce qui va suivre qui promet d’être très intéressant et qui mérite que l’on s’attarde sur cet épisode. Je ne peux donc que vous conseiller de passer outre ses défauts et de profiter de la dernière aventure de Damian Wayne.


Un avis de plus c’est bien aussi!

DC veut ma peau en ce moment. Avec leurs annonces de « fifous » (©Baccano), ils m’obligent non seulement à me remettre aux singles mais en plus à rattraper des runs entiers de série dont j’attendais patiemment (ou presque…) les TPB.

Nous voilà donc avec ce Batman Incorporated #8 et cette annonce tonitruante, affichée par une couverture aux allures terriblement morbides mais aux traits pourtant bien connues : Robin R.I.P., Damian Wayne. Le Robin qui a su rappeler aux fans du chevalier noir à quel point ce personnage, souvent décrié, pouvait être fun. Mais quand Morrison offre, Morrison reprend. Sorti tout droit de son cerveau, il s’octroie le droit légitime de nous retirer notre Robin préféré, et ceci sans aucun scrupule, prétextant que « ouais, ça faisait partie des plans de départ ». Un aveu de torture impardonnable sur des millions d’innocents lecteurs.

Pardon ? Hem, on me rappelle qu’il s’agit d’un second avis et je ne peux me permettre une envolée lyrique. Ce numéro #8, à quoi s’attendre ? Déjà à souffrir. C’est certain. Ensuite, après un rythme d’exécution parfait sur toute la série, est-ce que l’auteur ne flanche pas sur ce numéro fatidique ? C’est un peu comme si lui même, souffrait de faire partir le petit bonhomme, qui se bat avec violence, courage et brio.

Je ne sais pas. J’aurais voulu que cela soit épique, beau, incroyable. C’est juste dur, cruel et terriblement réaliste. Et l’exécution pour y arriver, avec cette alternance entre Damian et Dick (y’a un bel hommage au duo soit dit en passant), Batman, puis Talia, je la trouve saccadée, hésitante… jusqu’à ce qu’elle se brise littéralement (j’insiste là dessus) au moment fatidique.

– Freytaw

 

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7 Commentaires
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Nezotholem
11 années il y a

Il y a avait un chapitre de Morrison sur son run de batman avant les New 52 où l’on voyait Damian Wayne dans le futur prendre la relève du Batman (Time & the batman – #700 je crois). Donc, si Morrison est cohérent dans ce qu’il écrit, Damian n’est pas mort.

Freytaw
11 années il y a
Répondre à  Nezotholem

Je crois que pour bien saisir l’importance de ces flash-forward, il faut lire cette série de Batman Inc. Car au stade où les choses en sont, il reste encore une possibilité folle (et tout aussi douloureuse) que Damian soit réellement mort. Ces chapitres avec ce futur Damian peuvent s’expliquer autrement. Futur Damian Wayne qu’on revoit d’ailleurs dans cette série. Et non, ce n’est pas non plus un univers alternatif. J’en ai peur. C’est bien plus sombre que ça.

AAAAAq
Invité
11 années il y a
Répondre à  Nezotholem

« Toujours en mouvement est l’avenir. » disait maître Yoda.

gwegs
gwegs
11 années il y a

@Nezotholem il s’agit du numéro batman 666
Inclus Dans Morrisson présente : Batman tome 1 parut chez Urban ;)

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